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4,03

sur 382 notes
Ce livre n'est pas une fiction. Ce livre est une histoire inspirée de faits réels, cruellement réels. Ce livre m'a laissée sur le carreau. Cela fait 2 jours que je l'ai terminé, et je ne me relève pas… Quoique je fasse, il est là, dans ma tête, le jour, la nuit, j'entends la douleur de Meg…
Dans sa préface, Stephen King dit « Vous serez effrayés de tourner ces pages, mais vous ne pourrez pas vous en empêcher ».
Ce n'est pas tout à fait vrai ; j'étais terrorisée…
C'est l'histoire d'un été, l'été 1958.
C'est l'histoire d'un été où plus rien ne sera jamais comme avant parce qu'à un moment tout a dérapé et personne n'a su l'empêcher.
Il y avait des signes pourtant, beaucoup se doutait que quelque chose ne tournait pas rond. Même Meg a tenté d'alerter ( tant qu'elle le pouvait encore), mais personne ne voulait voir, personne ne voulait croire parce qu'en 1958 que vaut la parole d'un enfant :
« le policier est ton ami. Foutaise. […] L'expression n'être « qu'un enfant » venait de prendre un sens nouveau, à la fois menaçant et inquiétant, un sens que nous avions peut-être toujours su être là, mais auquel nous n'avions jamais eu à penser. Merde, ils pouvaient nous balancer dans une rivière s'ils le voulaient. Nous n'étions que des enfants. Nous étions la propriété de nos parents. Nous leur appartenions, corps et âme ».
Alors, inexorablement, l'enfer a commencé, et quand je dis l'enfer je ne mens pas.
Jack Ketchum aurait pu épargner le lecteur ?
Meg l'a-t-elle été ? Posez vous cette question si vous lisez ce livre.
Alors vous comprendrez que tout soit dit, écrit sans y mettre les formes, sans arrondir les angles…
Nous le devons à Meg.

Une dernière petite chose à vous dire si vous décidiez de lire ce livre :
Lisez la préface de Stephen King après la lecture du livre, elle dévoile trop de chose mais finalement est-ce si important ? En fait, faites comme vous voulez.
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J'ai lu ce roman en quelques heures, j'ai rarement été happée comme cela par une histoire et un style. j'en suis ressortie particulièrement bouleversée et dérangée.
Il nous entraîne tout doucement dans une noirceur terrible, qui donne à réfléchir du harcèlement à la torture, il n'y a qu'un pas
Du voyeurisme, de la non participation au "laisser faire" on sent si fort le dérapage possible dans les faits divers d'aujourd'hui.
Ce roman n'est ni "gore" ni vulgaire, il est particulièrement bien écrit pour nous amener jusqu'au bout d l'horreur, pour nous faire comprendre comment tout bascule et comment cela devient si facile et si naturel quand on endosse petit à petit le costume du bourreau.
Ce roman est une vrai prise de conscience.
Il faut le lire, sans se détester d'avoir envie de ne pas le poser, de se retrouver soi même en position de "voyeur"
Mr Ketchum est très efficace, on n'en ressort pas indemne.
Il en plus très bien construit et écrit avec beaucoup de justesse.
A lire et à ne pas oublier / ce roman est inspiré d'une histoire vraie
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Je m'attendais à un livre dur vu le thème, mais c'est bien pire que ça ! C'est révoltant, choquant, et atroce. le lecteur se sent désemparé, spectateur de ces sévices que subit Meg, la violence, la torture. On assiste sans pouvoir l'aider. Et je me suis dit mais pourquoi David ne réagit pas ? J'ai eu envie plus d'une fois de refermer ce livre pour ne jamais le ré-ouvrir tellement c'est dur. On a qu'une envie le finir pour arrêter ça. Un livre qui vous marquera si vous le lisez. Mais je ne le conseillerais pas parce-que ce n'est pas une jolie histoire, et c'est encore pire quand on sait que l'auteur c'est inspiré de faits réels.
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Une fois n'est pas coutume, j'ai abandonné.
Non pas à cause de l'auteur, dont l'écriture est fluide, les dialogues, impeccables.
Mais à cause de l'horreur et de l'ignominie qui y est décrite.
Je n'ai pas pu continuer, malgré mon désir de savoir si, à la fin...
Il m'est donc difficile de noter ce roman, pour toutes ces raisons.
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L'histoire rappellera à tous un de ces faits divers terrifiants surgissant régulièrement dans les médias nationaux : Meg, une jeune fille de 14 ans se trouve malmenée, séquestrée, puis torturée par sa famille d'accueil après que ses parents ont été tués dans un accident de voiture. L'histoire est racontée par David, un garçon voisin et ami de la famille déviante. Un garçon de 12 ans, équilibré, plutôt bien dans sa peau, que cette expérience marquera sa vie entière. On peut le comprendre. Retour dans les années 50, dans une banlieue américaine bien sage que rien, en apparence, ne prédestinait à recéler une telle abomination.

Combien de fois a-t-on vu la mention "âme sensible s'abstenir" sur des livres ou des affiches de cinéma plus ou moins horrifiques, en guise d'accroche commerciale, promesse de sensations extrêmes ? On peut affirmer cette fois que rarement une oeuvre de fiction n'a autant mérité cet avertissement. A tel point que conseiller ce livre atypique de Jack Ketchum n'est pas chose à considérer à la légère.

Pour l'exprimer plus directement : ce livre est insupportable. Il est insupportable dès que Meg reçoit les premiers coups, totalement gratuits, assouvissant les pulsions les plus malsaines d'une femme désaxée et de ses enfants. Car Ketchum réussit dès les premières pages à abolir toute distance entre le lecteur et les faits qu'il rapporte par la voix du jeune David. Pour cette raison en particulier, ce texte m'évoque immédiatement "Funny games", le film de Michael Haneke. Mais alors que Haneke nous donnait une leçon sur la représentation de la violence, que dire du roman de Ketchum ? Funny Games était dérangeant au plus haut degré, provoquant chez tout individu normalement socialisé une répulsion sans nuance, et il tout aussi impossible de tirer le moindre agrément à la lecture de ce brûlot. Alors qu'en dire ? Qu'il est très habilement écrit ? Qu'il nous dévoile enfin dans son épouvantable intimité une horreur trop banalisée par les comptes rendus accrocheurs des médias, toujours surexcités lorsqu'une telle affaire éclate dans nos contrées réputées civilisées ?

La postface écrite par l'auteur évoquant la genèse de son texte apporte un éclairage bien pauvre à ces questions brûlantes. Ketchum part en croisade contre le mal. Et le mal, ce sont les salauds de toute espèce, du criminel en col blanc au serial killer, en passant par le minable arnaqueur, qui pourrissent la vie des honnêtes citoyens. Point.

Il ne faut pas attendre davantage de la préface de Stephen King qui, de son côté, provoque un véritable malentendu. King a été subjugué par ce roman, épouvanté mais tournant les pages malgré lui, happé par l'horreur se déployant crescendo. Et de comparer Ketchum à Jim Thompson. Aucun rapport entre ces deux là pourtant : l'univers de Thompson reste un univers de roman, aussi impressionnant a-t-il pu être parfois. A tout point de vue, King est à côté de la plaque. A ceux qui tenteraient l'aventure, je conseillerai d'attaquer directement le roman et d'ignorer cette préface que l'on peut toujours lire après coup pour juger de son inanité.

Le texte de Ketchum ne mérite finalement ni préface ni postface. Nu, énorme, il reste là avec ses questions. Mais il est remarquable à plus d'un titre. En particulier, ketchum s'est parfaitement glissé dans la peau de ce pré-ado qui témoigne de l'affaire, évoquant son trouble devant le corps nu de la jeune fille alors que sa propre sexualité commence à s'exprimer, que son appréhension du bien et du mal est encore fragile, et que les paroles des adultes ont le poids terrible de la loi à laquelle tous les enfants doivent se soumettre.

Il appartient donc à chacun de juger s'il souhaite arpenter ce chemin de malheur ou s'empresser de l'ignorer. A bon entendeur...
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Meg et sa soeur ont perdu leurs parents dans un terrible accident de voiture. Elles sont donc confiées à leur tante, Ruth Chandler, déjà mère de trois garçons qu'elle élève seule. La charge de deux fillettes supplémentaires n'est pas pour lui plaire. David, leur voisin et meilleur ami de l'un de ses fils, passe beaucoup de temps chez eux. Il va assister, et participer malgré lui, à l'érosion de cette famille peu ordinaire, à leur basculement dans la folie. A la descente en enfer de Meg et sa soeur.

David va être à la fois spectateur et acteur de la tragédie qui se joue dans cette maison. Il a une fascination pour ce qui se passe là, pour ce qui va aussi se passer ensuite. Il a beau se dire que tout ça va trop loin, beaucoup trop loin, c'est plus fort que lui, il est irrésistiblement attiré par le lieu et par la victime. le sadisme des comportements monte doucement en intensité, (aussi bien ceux de Ruth que ceux des enfants d'ailleurs, entretenu et encouragé par Ruth) jusqu'à devenir inacceptable. Les jeunes gens vont se livrer à des actes d'une violence et d'une cruauté incroyable.

Un roman violent donc, très sombre. Percutant et glauque. Très bien écrit et très prenant. Une bonne trouvaille.

Lien : https://lyseelivres.wordpres..
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J'ai lu ce livre à sa sortie en grand format il y a quelques années et je voulais commenter une critique par rapport à l'horreur que nous ressentons à cette lecture mais je me suis dis que finalement, mon commentaire tombait comme une critique alors voilà...

A la lecture du livre, j'ai ressenti une honte, une gêne croissante, regardant par dessus mon épaule la réaction des autres voyageurs cotoyant ma lecture dans ce trajet qutodien vers mon lieu de travail.

C'est ce ressenti, sa puissance qui me font dire que ce livre est une réussite. Je ne crierais pas au chef d'oeuvre car l'horreur ne peut se concevoir de la sorte.
Ce livre par l'horreur qu'il nous propose et surtout par le réalisme de cette horreur, nous prend au piège de nous-même, de nos propres pulsions. L'envie de fuir, de fermer ce livre nous entraîne dans notre propre lacheté face à de tels évènements et notre voyeurisme se révèle par cette envie, qui malgré nous, nous titille de découvrir comment l'histoire se termine.

En tant qu'homme, l'identification à David se fait naturellement et je me dis qu'une femme doit avoir une toute autre réaction, une toute autre lecture de cette histoire et que seuls les hommes sont mis ainsi face à eux-mêmes. Mais après l'avoir fait lire à ma compagne et à sa fille, je suis convaincu que tel n'est pas le cas.

Si vous ne pouvez supporter l'idée que l'horreur s'invite en votre âme et ses zones d'ombres, passez votre chemin sinon plongez, mais vous n'en ressortirez pas indemne...

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Difficile de rester insensible face au spectacle dérangeant que nous offre Jack Ketchum ! Sur un peu plus de 350 pages, ce génie de l'écriture propulse le lecteur dans une intrigue à la densité hypnotique et fascinante ! Son roman, inspiré d'un fait réel, dresse le portrait d'une petite bourgade américaine où l'horreur se trouve de l'autre côté de la rue.

Transformé par la haine et la folie meurtrière d'une femme aigrie, ce qui n'était qu'un jeu d'enfant dérape et finit par devenir un jeu abject et sadique dont Meg est la malheureuse victime. Elle subira les humiliations et les outrages jusqu'au point de non retour...

"Nous avions presque de quoi lui en vouloir. (...) Notre colère avait besoin d'un exutoire. Ce fut Meg."

"Et merde, songeais-je. Laissons les choses suivre leur cours."

Jack Ketchum joue efficacement avec les sentiments du lecteur. Il fait sortir des émotions qu'on éprouve rarement en lisant un livre: compassion, honte, écoeurement, colère mais aussi frustration, curiosité et fascination morbide ! Son intrigue, bien qu'ignoble, attire et fascine le lecteur. On brûle finalement de découvrir ce qui va se passer, de savoir où et quand s'arrêtera le calvaire de Meg.

Vous l'aurez compris, Une fille comme les autres n'est pas un roman à mettre entre toutes les mains. Sans voyeurisme ni complaisance, Jack Ketchum n'épargne rien au lecteur. Il le tient, haletant et bouleversé, jusqu'au dénouement du drame. Mais au-delà des scènes de violence physique (dont la seule évocation suffit à créer un profond malaise), ce sont les scènes de violence morale, les humiliations, les outrages infligés à Meg et l'immobilisme de certains protagonistes qui sont les plus choquants !

Chacun en tirera bien sûr ses propres conclusions. On s'interrogera sur la complexité et la noirceur de la nature humaine, sur les notions de culpabilité et de complicité également.

Une fille comme les autres est un roman choc, dérangeant et malsain. Un roman "coup de poing" dont on sort abasourdi et profondément révolté. Une claque magistrale à réserver à un public averti.
Lien : http://histoiredusoir.canalb..
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Après avoir lu les nombreuses critiques sur ce livre, j'avoue que ma participation est sûrement superflu . Mais il me fallait en dire quelques mots, trop de sentiments s'entrechoquent à la fin de cette lecture. Comment mettre 5*, alors qu'il me reste un goût (dégoût) amer dans la bouche. Comment en arrivé à écrire une telle histoire.
J'avoue que malgré mon âge, j'en arrive encore à être surpris par la nature humaine. Surtout lorsque l'histoire émane d'un fait divers réel. Comment en arriver à de telles extrémités dans la violence physique et psychologique.
Pour ma "défense", je dois préciser que j'aime beaucoup certains auteurs, d'R POLLOCK, K GIEBEL, S COLETTE et d'autres.
Ceci explique peut-être cela.
Néanmoins effectivement ce livre n'est pas à mettre dans toutes les mains.
Ce livre va rester gravé dans ma mémoire.
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Premier roman de cet auteur et j'ai décidé de commencer avec celui-ci par les bonnes critiques de Babelio. le titre me disait quelque chose et effectivement, ce roman a été adapté au cinéma en 2007 sans que je l'aie vu par contre, donc à moi de découvrir cette histoire dont je ne sais que tirée d'un fait divers.

Le premier quart est passablement long, on découvre les personnages sans pour autant s'y attacher: une bande de jeunes habitant le même quartier où tout le monde se connaît et qui se retrouvent souvent chez les Chandler, domicile de trois garçons élevés par Ruth, leur mère monoparentale. On suit l'histoire par David, voisin de ceux-ci qui raconte des années plus tard l'horreur dont il a été témoin.

Meg et sa soeur Susan emménagent chez les Chandler après le décès de leurs parents. Ruth étant une cousine éloignée du couple défunt, elle prend en charge les deux filles. Rapidement et pour une raison difficile à expliquer, Meg semble s'attirer les foudres de Ruth et le désintérêt total de ses fils. Tranquillement mais sûrement, elle sera victime de sévices psychologiques et corporels qui empireront graduellement.

Arrivé au trois-quarts du roman, j'en suis venu à trouver tout cela un point exagéré. Cette torture inutile et devant tout ce monde qui ne semble avoir aucun remord, c'était presque impensable. Ayant une bonne idée de comment tout cela allait se terminer, je suis allé m'informer un peu sur ce "fait divers". Ok... C'est pas mal près de la réalité finalement et je dois avouer que les 50 dernières pages ont été très troublantes à lire et j'en suis venu à haïr cette femme. L'auteur prend également la peine à la fin d'expliquer d'où lui est venu l'idée de ce roman et ma note finale s'est vue majorée.

Si tout cela n'avait été qu'une fiction, je l'aurais sans doute balancé du côté de ces livres où l'auteur en met beaucoup trop au point d'en être ennuyeux. Mais ce n'est pas le cas et on ne sort pas de cette lecture sans ressentir un peu de dégoût envers la race humaine.
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