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sur 1906 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Soyons clair, je ne savais pas que Stephen king avait écrit une saga, quête ou aventure, comme vous le souhaitez, aussi longue.
Huit tome tout de même, plus de trente ans d'écriture et je suis tombé dessus.
Comment me direz-vous ? Et bien dans une boite à livre. J'avais 4 ouvrages, tome 1, 2,4 et 8. Et bien je me suis acheté les autres…

Me voilà donc à découvrir la tour sombre, un premier roman où l'on rencontre le pistorelo et sa quête…
Premier bon point je suis impatiente de lire la suite, deuxième bon point c'est une sorte de western et j'aime bien ce style et au final c'est du Stephen king et J'ADORE Stephen king…

Me voici donc encore à lire une longue très longue saga… Je mettrais peut-être moins de trente ans à la lire… Aller savoir !

Bonne lecture !
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« L'homme en noir fuyait à travers le désert et le pistolero le poursuivait. »
Il y a des phrases d'introduction qui font tout de suite leur petit effet, des phrases qui sentent bon la poudre, la sueur, l'adrénaline et le sang chaud, des phrases qui font se dire d'emblée au lecteur : « Ce livre sera un bon livre ! » Bien sûr, cette première impression est souvent trompeuse et, en s'y fiant, on peut s'exposer à de cruelles déconvenues. Alors qu'en est-il de ce roman-là en particulier, premier tome de l'archi-connue saga de « La Tour Sombre » du non moins archi-connu Stephen King ? Et d'abord qui est ce fameux pistolero ?

Eh bien, le pistolero s'appelle Roland. Il a les yeux couleur de glacier, des mains de tueur, la dégaine décharnée de Clint Eastwood et deux énormes révolvers pendent le long de ses cuisses. Dernier de ses pairs, une élite guerrière jadis respectée et crainte dans tout l'Ancien Monde, il avance dans un territoire en ruine, parmi les débris de ce qui fut autrefois une grande civilisation (débris parfois fort intrigants… Qui s'attendrait à entendre résonner les couplets de « Hey Jude » dans un monde en apparence sans lien avec le nôtre ?). Depuis presque vingt ans, il traque avec une férocité jamais démentie l'homme en noir, mystérieux magicien aux pouvoirs aussi obscurs que ses motivations, mais surtout unique lien permettant à Roland d'atteindre sa seule obsession : la Tour Sombre. Pour y parvenir, le pistolero est prêt à tous les crimes, toutes les extrémités, du-t-il raser pour cela le dernier village de cette terre dévastée et en exterminer les derniers habitants. Mais saura-t-il sacrifier cet enfant étrange découvert en plein milieu du désert, cet enfant si courageux et si perdu qu'il se surprend à aimer, ce petit Jack venu d'un monde étranger et d'une ville mystérieuse où d'immenses immeubles de verre s'élèvent jusqu'à poignarder les cieux ?

Roland, c'est un peu le bon, la brute et le truand réunis dans le même homme. On ne sait pas trop si l'on est censé l'aimer ou non, admirer sa sauvage obstination et sa meurtrière virtuosité ou s'en effrayer. A vrai dire, à l'issu de ce premier tome de « La Tour sombre », on ne sait pas grand-chose… On termine ce roman d'introduction, en somme fort court, avec encore plus de questions que l'on en avait en le débutant et sans être certain d'avoir réussi à cerner son héros et ne serait-ce qu'un millième de l'univers dans lequel il évolue – curieux mélange de monde post-apocalyptique, de civilisation médiévale et de western. Et c'est là tout le génie de Stephen King : à l'aide de quelques allusions intrigantes, de deux ou trois flash-backs savamment mis en scène et d'un personnage principal aussi charismatique qu'inquiétant, il parvient à créer un puissant sentiment de curiosité. On ne sait vraiment pas où tout cela va nous mener, mais, bon sang, on a sacrément envie d'y aller ! En ce qui me concerne, je mets mon stetson, je recharge mes pistolets et j'y retourne aussitôt !

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« L'homme en noir fuyait à travers le désert et le pistolero le poursuivait. » (p. 9) Depuis plus de 20 ans, un chasseur et un chassé tracent une marche macabre dans un monde étrange et hostile. « Croyez-vous qu'il y ait une existence après la mort ? […] / Oui. Celle que nous sommes en train de vivre, à mon avis. » (p. 19) Quelle est le sens de cette traque à travers le désert et les montagnes ? Après quelles réponses court le pistolero ? On apprend que l'homme en noir peut ressusciter les morts, qu'il manipule les choses, les évènements, les êtres et les évènements. Est-il un prêtre, un magicien ? Est-il au moins un homme ?

Et d'où vient le pistolero ? Qu'est- devenu Roland, l'enfant qu'il a été ? À quoi rime l'entraînement qu'il a suivi avec d'autres garçons ? le pistolero cherche la Tour sombre et il maîtrise le Haut Parler. Il répond à un code d'honneur connu de lui seul. « Il se serait bien passé d'avoir à choisir entre la hantise de son devoir, sa quête et une amoralité criminelle. » (p. 87) À mesure que l'on pénètre dans les souvenirs d'un monde disparu et d'une enfance révolue, on comprend que quelque chose a changé, que l'univers a été bouleversé.

Puis survient Jake. C'est un enfant. le pistolero l'entraîne dans sa chasse à l'homme, tout en sachant qu'il s'attache ainsi une faiblesse. « Aussi longtemps que tu voyages avec le garçon, l'homme en noir voyage avec ton âme en poche. » (p. 101) En écoutant les maigres souvenirs de l'enfant, on comprend que différents mondes existent en parallèle. Mais quel est l'évènement qui a précipité leur croisement ? Quel est cet avant et qu'est-ce qui a suscité sa perte ?

Beaucoup de questions, n'est-ce pas ? Dans le premier volume de ce qui constitue son oeuvre monumentale, Stephen King ouvre tous les possibles et les mystères qu'il sème comme d'autres des cailloux blancs hameçonnent le lecteur et le tiennent en haleine. Je ne m'y attendais pas, mais me voilà complètement séduite par ce western postapocalyptique fantastico-moyenâgeux. Je suis impatiente d'en savoir plus sur la Tour sombre : « La Tour s'élève sur une sorte de centre de connexion. Un carrefour dans le temps. » (p. 155)
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Stephen King, vous connaissez. Non seulement y'a des bouquins tout noirs de lui partout, et en plus il sort des films d'horreur tout le temps.
Non.
Enfin, pour être plus précis : pas seulement.
Stephen King a un succès phénoménal, mais quel dommage. Oui c'est paradoxal, mais son succès est dû aux oeuvres de ses débuts (”Carrie, “Shining”,”Cujo”) et les éditeurs français se font une joie de rappeler ça sur les présentations des bouquins, comme s'il n'avait rien fait depuis. Or Stephen King est un des plus grand écrivains de ce siècle, et il en a fait des bouquins, pas tous de la même qualité, loin de là.
Eh oui. Succès peut rimer avec qualité.
Lisez “Différentes Saisons”. On en reparlera. Lisez “Sac d'Os”. On oubliera “Cujo” assez vite.
Le problème c'est que Stephen King est mal vu des amateurs de SF ou Fantasy à cause de cette renommée justement (pas assez underground le gars) et encore plus mal vu de l'intelligentsia littéraire (”Je suis l'equivalent du Big Mac en littérature”, Stephen King). “La Tour Sombre” a les qualités nécessaires pour redonner ses lettres de noblesse au maître de Bangor.
Si 4500 pages ne vous rebutent pas, attelez vous au cycle de “La Tour Sombre”. C'est de la Fantasy, à l'instar du Seigneur des Anneaux, mais point d'elfes ou de nains ici. Non c'est de la fantasy nourrie à l'Amérique des années 50. le chevalier est un Pistolero tout droit sorti d'un western, et le monde est loin d'être enchanteur. “C'est un monde qui change”, et pas dans le bon sens.

Je ne veux pas trop dévoiler de l'intrigue, c'est pourquoi cet article est un exercice très délicat : comment donner envie aux gens de lire 4500 pages sans parler de l'histoire ?
Parce que justement, ce serait gâcher le plaisir de la découverte. Je vais donc parler des deux premiers tomes, pour ensuite n'évoquer que l'ambiance des suivants.

Stephen King a été très ambitieux, il a commencé ce cycle en 1970 alors qu'il avait 20 ans. Et rentrons dans le vif du sujet avec le premier tome, qui est hélas, le moins bon du cycle. Oui c'est plein d'erreurs de jeunesse, le style est froid, ca manque de cohérence.
Mais la récompense - les 6 tomes qui suivent - mérite qu'on s'écharne.
On fait connaissance avec le personnage de Roland de Gilead, dernier des Pistoleros, dans un monde décrépit. Il a une quête : tuer l'homme en noir, qui le précède sur sa route et trouver la Tour Sombre.
Pourquoi ?
Attendez quelques tomes pour avoir les réponses.
Après un séjour dramatique dans la ville de Tull, il croisera sur sa route Jake, un enfant qui vient de mourir dans son monde et qui s'est retrouvé dans un relai abandonné en plein désert dans le monde de Roland…
Accrochez vous à la lecture de ce tome, on ne le dira jamais assez : c'est pas marrant, mais indispensable pour la suite, qui est autrement plus jouissive.

Dans le deuxième tome “Les Trois Cartes.”, on retrouve roland, mourant et estropié sur une plage inconnue, et qui va trouver trois portes sur son chemin. Trois portes magiques qui donnent sur trois New York différents : années 60, 70 et 80. Dans chacun de ces New York il va se retrouver dans la tête de trois personnages: le prisonnier Eddie, junkie de son état, la Dame d'Ombres (O)Detta, handicapée schizophrène et… la mort.
Le ka-tet - terme pour désigner plus qu'une confrérie, une famille soudée - se forme. le style n'a plus rien à voir avec le Pistolero. Ca commence sur les chapeaux de roue avec Eddie, le rythme se relâche un peu avec Detta/Odetta, et se termine en bon film d'action américain avec le dernier personnage. N'y voyez nulle critique là dedans, les bons film d'action, ça se regarde très bien. Et écrit par Stephen King, on tourne les pages frénétiquement.

Dans “Terres Perdues”, on fait plus ample connaissance avec le ka-tet de Roland. Les personnages s'étoffent. Leur chemin progresse dans une ambiance post-apocalyptique dans l'étrange ville de Lud. de nouveaux personnages terrifiants font leur apparition: Gasher, L'Homme Tic-Tac et surtout Blaine… tandis que d'anciens personnages ressurgissent… je n'en dirais pas plus.
Chaque personnage à son heure de gloire, le rythme est dans la lignée du tome précédent, on ne s'ennuie pas.

Arrivé au quatrième tome, “Magie & Cristal”, attention, chef d'oeuvre!
S'il faut lire la Tour Sombre, c'est en partie grâce à ce bijou, du Stephen King au sommet de son art.
Ici pas de jeune fille télékinesisthe ni de père de famille avec sa hache. Ni de clown.
Non ici Stephen King s'attache à la délicate tâche de raconter le passé de Roland, et son premier et unique Amour perdu, Susan Delgado. On est loin du roman d'horreur.
Au fil des pages, baignés dans l'ambiance mélancolique de Mejis, on se surprend à s'émouvoir de cette histoire d'Amour caché, ce pseudo conte de fées avec ses gentils, ses méchants, sa sorcière maléfique. On verse une larme à l'occasion aussi.
Le défi était de taille, Stephen King l'a surmonté avec panache. Il a enchaîné l'écriture de “Sac d'Os” suite à l'écriture de ce volume, si vous l'avez lu, vous comprendrez à quel point il était inspiré à cette époque.

Quelques années plus tard, après son fameux accident qui a failli lui coûter la vie, Stephen King s'est acharné à terminer son cycle de peur de mourir et de laisser ce chantier inachevé. Il voulait faire de la Tour Sombre la pierre de faîte de son oeuvre.
Le cinquième tome, “Les Loups de la Calla”, est sorti en 2003. le ka-tet va être confronté à son devoir de protection envers qui le demande, ici un village, dont toutes les naissances donnent des jumeaux, voit tout les 25 ans des loups arriver pour emporter un des deux jumeaux . Ils reviennent quelques temps après complètement idiots, lobotomisés. Et cette fois, les villageois veulent offrir un comité d'accueil.
Les pièces du puzzle s'assemblent quand on fait la connaissance avec un “nouveau” personnage en la personne du Père Don Callahan… qui n'est pas vraiment nouveau si vous vous souvenez de “‘Salem”… On découvre aussi Mia, et on évoque un mystérieux écrivain du Maine qui aurait écrit leur aventures avant qu'ils les vivent. Un certain Stephen King.
Un tome intéressant au final, même si on pourra regretter les longs chapitres ou Don Callahan raconte son histoire, ce qui coupe un peu le rythme. Roland et son ka-tet progressent néanmoins vers la Tour Sombre, et on a enfin l'impression que Stephen King sait ou il va…

Le sixième tome “Le Chant de Susannah” voit le ka-tet de Roland dispersé. Difficile de raconter l'intrigue à ce niveau, ce serait révéler trop d'informations que je vous laisserai découvrir. C'est un épisode bien ficelé, la rencontre avec Stephen King peut soit voir faire dire “Mais quel mégalo ce King !” ou “Ah oui bien joué…”. La suite donnera raison à la deuxième solution, Stephen King n'hésitant pas à être très critique envers lui même, ce qui peut etre savoureux si on connait bien le personnage.
La Tour Sombre approche.

Dans le septième et dernier tome, vous serez au bout de vos “peines”, le dénouement est proche, mais il reste parsemé de tragédies. le puzzle prend vie, de nouveaux liens avec l'oeuvre de King ont crées avec le personnage de Ted Brautigan de “Coeurs Perdus en Atlantide”. La première moitié du livre tient du génie, on frôle la perfection de “Magie et Cristal” par moments. La seconde moitié est moins agréable, on dirait qu'il manque quelque chose. Sans doute l'inexorabilité de la fin de la quête qui se profile.
Une fin magistrale - ou plutôt deux, si vous choisissez de lire la deuxième fin (Stephen King vous laissera le choix) - à la hauteur de ce que nous avons vécu au fil des 4500 pages. Car oui, c'est long. Mais ça nous laisse largement le temps de s'immerger dans l'Entre Deux Mondes et dans la peau des personnages. Stephen King est doué pour ça, sans doute son plus grand talent, alors si vous voulez vous évader et vivre la quête de la Tour Sombre, prenez part au ka-tet de Roland, il y a une place pour vous, même si elle n'est pas mentionnée explicitement par l'auteur. Sans lecteur, le ka-tet n'est rien.
Une oeuvre majeure de la littérature de l'imaginaire, à ranger à côté du Seigneur des Anneaux, Dune ou la Trilogie Martienne, entre Fantasy et SF…

” L'homme en noir fuyait à travers le désert, et le Pistolero le suivait… “
Lien : http://www.bibliazzy.com/le-..
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Alors je dois avouer que cette lecture n'était pas vraiment prévu au programme, je dois avouer ne pas être du tout une adepte du King et comme j'ai lu cette année la Ligne Verte soit mon King de l'année et que je ne l'ai pas aimé plus que ça je n'étais pas prête a y retourner.

Il a donc fallu une intervention extérieure pour sortir celui-ci de ma bibliothèque et je dois bien avouer y avoir été à reculons en me disant c'est reparti pour l'ennui (c'est de mon côté ce que j'assimile à Stephen King, des digressions interminables 5 pages par exemple quand un personne descend des escaliers). J'avoue même ne pas comprendre l'engouement et alors la dans ce récit et bien j'ai beaucoup aimé.

Ce qui est étonnant car cela reste du King, que je l'ai lu dans une édition de 1991 soit en tout petit, j'ai aimé et pourtant il y a ce côté western ce qui n'est pas du tout ce que j'aime lire également.

Il est étrange d'ailleurs que j'aime un récit qui n'est pas le préféré des adeptes du King mais ici j'ai trouvé que la plume et la langueur de King colle parfaitement à cette atmosphère de désert quasi mystique avec ce personnage du pistolero.

J'ai aimé cette espèce de temps suspendu dans cette ambiance à l'ancienne avec les rencontres qui sont faites, le sorcier qui tire les cartes.

Et pourtant je suis une adepte des récits ou tout se passe vite ou dès le début il y a une multitudes d'informations mais ici j'ai aimé ce récit un peu suranné à mes yeux.

Je l'ai lu très vite pour un King 3 jours alors que d'habitude j'en ai pour au moins 10 jours, je me demande même si du coup je ne vais pas en sortir un autre prochainement de ma pile à lire c'est dire.

Je pense également que le fait d'avoir moins d'attente et de voir moins d'avis sur ce lire ont également joué car du coup je n'en attendais rien et ce fut une très bonne surprise à mes yeux.

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Un mythe, un vrai, cette Tour Sombre. Pompeusement titrée "Jupiter de mon imaginaire" par son auteur, il faut bien s'y attaquer un jour !

J'abordai La Tour Sombre en complet novice. Novice de la Tour Sombre déjà : connaissant seulement le synopsis, cette saga m'a toujours fasciné, de près ou de loin, par les méandres de tous les genres qu'elle semblait abriter. Novice de Stephen King également : c'est sûrement un sacrilège, mais je n'avais encore jamais lu quoi que ce soit de lui. (Soit dit en passant, autant commencer par le livre qui touche le plus à sa jeunesse.) Et, enfin, je dirais même, presque, novice des littératures de l'imaginaire tant ce roman redéfinit pour moi la science-fiction en général et la fantasy par la même occasion, par le prisme horrifique propre à Stephen King.
Le Pistolero, tome 1 de la saga de la Tour Sombre, a donc été rédigé il y a trente ans par un jeune américain de 19 ans. Stephen King agrémente d'ailleurs cette édition d'une triple préface, datant du début de l'année 2003, où il disserte d'une façon très intéressante sur la vie, la jeunesse, la présente réédition et le remaniement de son "livre de jeunesse".
Car c'est bien à un "livre de jeunesse" auquel nous avons affaire ici, c'est-à-dire à un style légèrement compliqué (que je croyais dû à la différence nette avec mes précédentes lectures, mais le constat semble général), et ce tome serait le plus difficile à lire de la saga... d'autant plus qu'un "jeune loup avide", l'auteur aborde un spectre extrêmement large de notions, concepts et histoires possibles : il ouvre bien des portes sans pour autant ni les refermer ni nous donner les clés. Toujours est-il qu'en s'habituant (rapidement au fond) à ce style particulier, on découvre un monde fantastique, un univers riche et fabuleux. J'oserais même dire qu'on nage, qu'on rame, qu'on se noie, véritablement, dans cette histoire. Cela en devient presque un malin plaisir que, dès qu'on s'accroche à une vérité, de se perdre à nouveau. le malaise persiste, mais finalement on se rend compte qu'on n'effleure que la surface des choses, et c'est fascinant.
En un sens, cela est sûrement dû à la petitesse de ce tome, qui me semble presque un prélude à la saga elle-même. Cela promet surtout énormément pour la suite, car Stephen King distille une quantité impressionnante de références auxquelles on peut parfois se raccrocher aisément (la chanson "Hey Jude", sortie en 1968 il me semble, qui se fait entendre plusieurs fois, rappelle bien l'époque à laquelle est écrit ce roman, même pas quinze ans après sa sortie) ; toutefois, la plupart des références proposées par l'auteur ne sont que des perches glissantes vers un monde dont on ne distingue encore que très peu de choses.

Un premier tome très dense donc, qui s'avale en peu de bouchées avides et qui a l'intérêt supplémentaire de nous faire discerner (surtout dans le long passage de la fin sur la "proportion") les peurs de Stephen King et de son temps, surtout autour de concepts comme le progrès ou le destin. le Pistolero, personnage charismatique s'il en est (un Javier Bardem un jour au cinéma... ?) va donc au-delà des aspects horrifiques, au-delà de la science-fiction, au-delà de la fantasy, bien au-delà...
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"L'homme en noir fuyait à travers le désert et le pistolero le poursuivait." La première phrase du roman. le fil directeur, sinon le résumé, du livre.

Et le truc plutôt sympa, c'est qu'on a beau ne pas savoir qui est ce pistolero, qui est l'homme en noir et pourquoi le premier poursuit le second (mystère, mystère, quand tu nous tiens...), la relation (ou la non-relation) qui unit les deux hommes est tout simplement fascinante car emprunt d'obstination, d'intensité mais aussi de subtilité.

La force des personnages est une des grandes forces du roman. Et ce qui m'a plut en particulier, c'est qu'ils n'ont pas besoin d'échanger de longs discours pour que naisse entre eux une relation intense, à l'image du duo insolite et sincère que Jack forme avec le Pistolero.

Une chose est sûre : Stephen King sait raconter une histoire, planter un décors original et créer des personnages intéressants. Rien que ça, ça fait plaisir. Mais il sait surtout transmettre une ambiance ! Tout est visuel, saturé, brut... dérangeant parfois.

Quant au final sur l'univers, la tour, la proportion et tout le reste : époustouflant !

Bref : personnages passionnants, décors de ouf, révélations complètement dingues sur les mystères de l'univers en un final éclatant... j'ai a-do-ré !
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Roland passe toute son enfance à subir une éducation tyrannique afin de devenir un Pistoléro.
Ce but atteint, il sent qu'il doit partir à la poursuite de l'homme en noir et de « la tour sombre », sans bien savoir pourquoi.
Dans un décor de western spaghetti, Roland traverse tout un désert ainsi que des montages et mines où le danger est multiple.

Premier tome de la saga « la tour sombre », qui malgré sa faible appréciation et popularité, j'ai trouvé qu'il met bien en place l'histoire.
La lecture est fluide, sans longueurs et l'on s'immerge bien dans l'ambiance.
Positif pour la suite, qui compte 8 tomes.
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Et c'est parti pour lire la Tour Sombre, l'oeuvre monumentale du maître King composée de 8 tomes et écrite sur 30 ans.

Dans ce 1er tome on suit Roland un pistolero dans un univers néo-western complètement mystique. 

J'ai trouvé ce livre plutôt singulier et assez différent des livres de Stephen King que j'ai pu lire. Ça alterne entre défouraillage et réflexions métaphysiques.

À la fin de ce premier livre, il m'est difficile de dire comment l'histoire va évoluer mais une chose est certaine j'ai envie de le découvrir !

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Il s'agit clairement d'un tome d'introduction. Et je comprends la déception des lecteurs qui s'ennuient faute d'action. Pourtant, j'ai passé un bon moment avec ce premier tome. J'ai été plongée dans l'ambiance de ce désert aride et hostile avec le Pistolero, j'ai été fascinée par ses rencontres étranges.
Clairement, on finit le tome avec beaucoup de questions sur Roland, l'univers, la Tour Sombre... Mais je fais confiance à Stephen King pour nous guider à la recherche des réponses dans les tomes suivants.
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