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3,57

sur 476 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est dans une boîte de livres que j'ai dégotté ce roman, signé Richard Bachman mais sans savoir que c'était un pseudo de Stephen King. C'est en rentrant à la maison, en consultant sa fiche, que je m'en suis rendu compte, tout comme j'ai appris également qu'il était étroitement lié à un autre de ses romans, "Désolation", paru le même jour mais bien signé Stephen King pour celui-là. C'est pour cette raison que j'ai voulu les lire pas trop éloignés dans le temps l'un de l'autre. Ces deux romans mettent en scène les mêmes protagonistes mais dans une dimension et des lieux différents.

Et quand je dis mêmes protagonistes, entendez plutôt des personnages ayant les mêmes noms et prénoms. Car effectivement, si l'on en retrouve jouant un rôle assez similaire (comme Johnny ou Collier), d'autres en revanche s'en sont éloignés du tout au tout (comme Ellie et Ralph). Je dois dire que je me suis pas mal emmêlé les pinceaux au début, je mélangeais et confondais souvent avec "Désolation". J'ai fini par tout lister sur une feuille, d'autant qu'il y a pas mal de nouveaux personnages qui entrent en scène. Finalement, ça m'aura été utile... puisque je ne l'ai pas consultée une seule fois en suivant... D'avoir tout mis à plat d'un coup aura suffi pour que j'intègre enfin l'ensemble des protagonistes, leurs caractéristiques, leurs rôles et leurs liens.

Dans cet opus, l'action se déroule dans un patelin de l'Ohio, appelé Wentworth, dans un quartier nommé Poplar Street. Durant les 400 pages que contient ce roman, les protagonistes n'en sortiront pas. Quand bien même ils l'auraient voulu, ils n'auraient pas pu. C'est ainsi qu'on fait la connaissance de chacun des habitants de cette rue. Tous voisins, ils se connaissent tous plus ou moins. L'entente est cordiale, rien ne cloche (pas plus qu'ailleurs du moins). Et en cette journée du 15 juillet 1996, chacun est à ses occupations habituelles : l'un joue de la guitare, l'autre arrose son jardin, un tel se rase, un tel autre lave sa voiture pendant que les ados du quartier jouent au frisbee avec le chien. Jusqu'à ce qu'un van rouge pétant avec une sorte de radar futuriste sur le toit déboule et déclenche une fusillade.

De là, tout part en vrille : tueries et incendies perpétrés par des êtres qui ne ressemblent en rien à des humains, attaques d'animaux qui n'existent que dans l'imagination des enfants, décors qui se transforment petit à petit à un lieu de tournage d'un western... Les rescapés, en attendant de comprendre ce qu'il se passe, doivent se cacher...

Si c'est bien le même "mal" qui s'attaque aux habitants de Poplar Street que dans "Désolation", l'histoire n'est pas du tout la même. Et mis à part les noms des personnages et l'origine du Mal (Nevada), il n'y a qu'un point commun flagrant : un enfant qui est au centre de l'histoire, mais là encore complètement différents l'un de l'autre. Ici, nous avons affaire à un enfant possédé et manipulé, autiste de surcroît, auquel je n'ai pas vraiment pu m'attacher, l'auteur ayant préféré nous conter l'histoire de différents points de vue mais rarement de celui de Seth.

Mais qu'à cela ne tienne, les autres personnages n'en sont que mieux traités et sacrément bien campés. On est ici moins dans l'angoisse et la tension mais l'atmosphère horrifique est palpable dès les premières lignes. Là, c'est le roman d'horreur pur et dur. L'auteur ne fait pas dans la dentelle. Il prend certes son temps, comme d'habitude, pour tout implanter (personnages et décors) mais je l'ai trouvé plus cru. Ce n'est pas l'angoisse qui monte crescendo, ni cette sensation d'oppression, mais les horreurs tout simplement. On passe d'un massacre à un autre, d'une mort violente à une autre. Il n'en oublie pas pour autant son fil conducteur, l'intrigue reste bien menée, bien que plus simplifiée que dans "Désolation", mais c'est... comment dire ? moins subtile, non pas trop violent (enfin si quand même un peu) ni trop dégueu, trop lourd ou trop gros peut-être ?

Quoiqu'il en soit, je n'ai pas été prise par l'angoisse et la tension, je n'ai pas ressenti l'étau qui se resserre sur les personnages, ni l'urgence de la situation. L'horreur est bien là, le glauque aussi, la sensation de huis clos (ou de vase clos ?) sans aucun doute, mais il m'a manqué ce petit quelque chose qui noue les tripes et que j'attends quand j'ouvre un livre d'épouvante.

Côté écriture, rien à y redire. L'auteur est toujours aussi minutieux pour dépeindre les différents événements et réactions. On imagine tout très bien, tout comme on voit tout ce qu'il ne veut pas décrire. le ton est peut-être plus mordant ici, plus spontané. Il jongle entre passé (journal intime, lettres et articles de journaux) et présent, ce qui rend la lecture très dynamique.

Pas de "bondieuseries" dans Les Régulateurs, mais j'ai quand même préféré Désolation, que je trouve plus approfondi au niveau de l'intrigue, plus angoissant et moins cru. Je n'ai pas détesté, au contraire, mais il ne figurera pas parmi mes préférés de l'auteur.
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C'est une belle journée de juillet dans une banlieue tranquille de l'Ohio. Sur Poplar Street, les voisins arrosent leur jardin, nettoient leur voiture ou mangent une barre de chocolat. Soudain, plusieurs vans surgissent dans le quartier. Leurs conducteurs se mettent à tirer dans le tas. La communauté de Poplar Street est sous le choc : qui sont ces assaillants ? Que voulaient-ils ? Mais ils n'ont guère le temps de comprendre, car les vans sont de retour pour une nouvelle fusillade meurtrière. « Comme lors de leur précédente incursion, les vans sont irruption tels des fantômes surgissant non seulement de la brume, mais de la poussière en mouvement du désert. » (p. 337) Mais que se passe-t-il ici ? Pourquoi le paysage ondule-t-il et change-t-il pour ressembler au décor d'un vieux western ?

Voilà un bon Stephen King bien sanglant, bien gore, bien crado ! Vous voulez des monstres ? En voilà ! L'auteur a un réel talent pour instiller la peur au sein d'une communauté et pour malmener ses personnages. Personne n'échappe à sa plume assassine. Lecteur, ne t'attache au père de famille, ni à l'ex-flic, ni à l'enfant. À personne ! Les régulateurs est un roman plaisant, effrayant juste ce qu'il faut, avec certains thèmes chers à Stephen King, comme les pouvoirs psychiques, les enfants et les monstres voraces. Je regrette seulement de ne pas avoir lu Désolation, il semble que j'aurais mieux compris Les régulateurs. Mais qu'à cela ne tienne, ce livre est inscrit sur ma liste !
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Fans de Stephen King, vous savez surement que certains de ses romans ont été publiés sous un pseudonyme, Marche ou Crève par exemple, ou encore Rage.
Pour les autres, voici un point culture : si jamais on vous parle de Richard Bachman, prenez un air blasé en déclarant "ah oui, le pseudonyme de Stephen King". Croyez-moi, vous gagnerez des points auprès des adeptes du Maître!

Si je parle de Richard Bachman, vous l'aurez compris, c'est bien sûr parce qu'il est l'auteur des Régulateurs! Ah oui, d'ailleurs, petite digression : Stephen King a publié sous sa véritable identité (attention au risque de schizophrénie) le roman Désolation. Il s'agit de la même histoire que Les Régulateurs avec les mêmes personnages, sauf que leur destin est sensiblement différent. Je ne peux pas vous dire à quel point c'est différent n'ayant pas lu Désolation. Si jamais certains ont lu les deux, je serais curieuse d'avoir leur avis sur la question.

Ne tergiversons plus, et passons à l'essentiel. Quand je me suis mise à lire Stephen King, j'ai compris, au bout de quelques années, qu'il me fallait dresser une échelle de graduation :

1) Niveau Chair de Poule (Oui, j'ai lu Chair de Poule et oui, certaines histoires m'ont fait dresser les cheveux sur la tête...notamment une avec une éponge maléfique...ou une patate, je ne sais plus) : par exemple, l'année du Loup-Garou, la Part des Ténèbres rentrent dans cette catégorie.

2) Niveau Slash movie : Parmi cette catégorie, je mettrais Carrie, Misery...l'histoire n'est pas terrifiante en soi, mais il y a des passages qui m'ont fait frémir (la scène du bal de promo dans Carrie, et la scène de la tondeuse dans Misery...ceux qui l'ont lu me comprendront, les autres, je vous invite à lire ma critique...un peu de promo n'a jamais fait de mal)

3) Niveau Paranormal Activity : j'ai fait des cauchemars rien qu'en regardant la bande annonce! Donc, Salem, Shining, Danse Macabre rentrent parfaitement dans cette catégorie!

4) Niveau Clown : Ai-je besoin d'expliquer la dénomination de cette catégorie? Ca, Christine ET les Régulateurs rentrent dans cette catégorie.

Chacun réagit différent à la lecture d'un Stephen King. Votre échelle sera probablement différente de la mienne. Mais je peux vous dire une chose : J'ai eu tellement peur quand j'ai lu Les Régulateurs que je n'ai jamais voulu le relire!

Il s'agit, tout comme dans Salem, de gens ordinaires confrontés à une menace surnaturelle (ce qui expliquerait ma frayeur), qui vont devoir s'allier pour survivre. Je ne peux pas vous en dire plus, parce que j'ai lu il y a une dizaine d'années, mais je vous le conseille vivement.

Petite anecdote : pour ceux qui ont lu Rose Madder, un des personnages du roman se trouve dans Les Régulateurs.
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Je conseille à tout nouveau lecteur de lire d'abord Désolation, puisque Les Régulateurs, sorti le même jour, forme une sorte de double roman avec le sus-cité. Mêmes personnages, Johnny, Collie, David... qui vivent une "aventure" différente... un peu comme une sorte de miroir / version alternative, en fait.
L'histoire démarre comme beaucoup de romans de Stephen King, vie ordinaire dans une petite ville tranquille, jusqu'à ce qu'un événement survienne. Cette fois, il s'agit d'une avalanche de cadavres provoquée par un camion tirant sur tout ce qui bouge.
Les Régulateurs a été écrit au moment où un journaliste avait écrit à l'auteur qu'il savait qu'il était Richard Bachman et qu'il allait tout dévoiler. le King a donc décidé de faire mourir celui-ci d'un "cancer du pseudonyme". Dans ce gigantesque massacre se produisant dans Les Régulateurs, j'y ai vu, peut-être à tort, une façon de tuer Bachman. On a bien d'un côté le récit du King, magnifique, et de l'autre, une "pâle copie" qui se fait dégommer sans autre forme de procès.
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En 1985, un journaliste écrit à Stephen King en lui annonçant qu'il a découvert qu'il était Richard Bachman et qu'il va tout dévoiler. King décide alors de pousser le vice et annonce alors officiellement la mort soudaine de son "ami" Richard Bachman d'un "Cancer du pseudonyme". Pourtant, en 1996, un roman posthume voit le jour...



En fait, au delà de la petite blague, ce roman est conçu comme un double avec Desolation, publié sous le nom de King. Les deux romans sortent le même jour, et mettent en scéne les mêmes personnages, dans des situations différentes. Si le premier n'était déjà pas parmi les meilleurs de l'auteur, celui-ci m'a laissé perplexe...



Comme indiqué plus haut, on y suit donc les mêmes personnages (Johnny Marinville, Collie Entragian, David Carver etc...). Bien installé sur Poplar Street, ils vivent une vie tranquille. Jusqu'à ce qu'un camion débarque et se mette à fusiller tout ce qui passe devant son canon. le début de quelques heures de terreurs, durant lesquelles les fusillades et les cadavres vont se multiplier...



Mais tout cela ne se départi pas, cette fois, d'un argument fantastique, forcément représenté par Tak. Cependant, si l'écriture de l'auteur est une nouvelle fois au poil, avec de vrais personnages et des descriptions détaillés, j'ai eu du mal à voir où il voulait en venir. Je l'ai suivi, et apprécié certains passages, mais j'ai trouvé la premiére partie redondante, et la seconde un peu trop facile. Comme s'il écrivait quelque chose qu'il avait déjà écrit. Un bon roman malgré tout, avec de vrais moments de violence et de peur, mais qui fait partie du milieu de tableau de l'auteur...
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Un van rouge surgit et fait feu dans Poplar street, petite rue tranquille de l'état d'Ohio, le livreur de journaux est mortellement touché, ainsi que le chien d'un des habitants de la rue. C'est immédiatement la panique dans la rue, tout le monde arrête ses activités et court se réfugier dans la maison la plus proche, c'est ainsi que deux maisons vont principalement se retrouver envahies de "survivants". Les questions commencent alors, Qui ? Pourquoi ? Dans quel intérêt ? Mais pour Stephen King, la question n'est pas là, la question est : Comment vont se comporter ces survivants ? Vont-ils s'épauler comme on l'espère ? Vont-ils prendre les bonnes décisions ?
Pas besoin d'être un grand expert de Stephen King, sa réputation est largement suffisante, pour se douter que ce n'est que le début de l'horreur que vont vivre nos héros.
J'ai une nouvelle fois passé un bon moment de lecture avec ce roman du grand maître de l'horreur, le début de l'histoire est un peu laborieux, beaucoup de personnages, que l'on reconnait plus grâce à leurs personnalités qu'à leurs prénoms, Stephen King ayant l'art de nous les présenter de façon plutôt crue, et une histoire qui se met en place tout doucement, titillant la curiosité du lecteur et surtout lui donnant envie de poursuivre sa lecture pour en comprendre un peu plus sur les phénomènes décrits dans ce roman.
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ça faisait un moment que j'avais envie de lire ce petit roman de Stephen King, écrit sous le pseudo de Richard Bachman, en particulier parce qu'il est lié au livre Désolation, que j'adore.

L'histoire se déroule en une journée, durant laquelle la vie des habitants d'un quartier tranquille va virer au cauchemar. Des individus étranges conduisant des véhicules non moins étranges débarquent en effet et se mettent à tirer dans tous les sens.
Ce que j'aime bien, c'est la manière dont l'auteur fait réagir ses personnages : devant cette situation complètement délirante, ils ne prennent pas immédiatement les bonnes décisions (comme de courir se cacher), ils ne réagissent pas de manière logique. Les choses sont tellement soudaines et incompréhensibles que, pendant un bon moment, tout le monde reste juste planté là, au milieu de la rue transformée en champ de bataille, sans paraitre prendre la mesure du danger. Les personnages ne réagissent pas tous en héros non plus, loin de là, et on voit que les situations extrêmes peuvent amener aussi bien le meilleur que le pire chez les gens.

On retrouve l'entité maléfique Tak, présente dans Désolation : ici, elle a élu domicile dans le corps d'un petit garçon autiste et utilise la force inhabituelle de son esprit ainsi que son imagination d'enfant pour donner vie aux personnages de westerns et de dessins animés qui ravagent le quartier.

Mais les régulateurs, c'est avant tout un livre complètement délirant, où, pendant près de la moitié du roman, exactement comme les personnages, on suit ce qui se passe avec une totale stupéfaction. Tout ce qui arrive est brutal, sanglant, vraiment gore par moments, et on a très vite cette impression angoissante que n'importe quoi peut arriver à n'importe qui. On n'est d'ailleurs pas détrompé. Un conseil à ceux qui s'apprêtent à lire ce roman : ne vous attachez à aucun des personnages, il y a de fortes chances pour qu'il finisse par mourir dans des circonstances atroces !

Une bonne plongée dans la folie, intense, et qui vous fait régulièrement pousser des "Oh !" de stupéfaction et d'horreur mêlées.
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T'as envie d'une critique de la société? T'as envie de grossièreté, d'hémoglobine? Avec un peu de science-fiction? T'as envie d'une folie démesurée où tu demandes où l'auteur va chercher ces idées saugrenues? Lis donc Les Régulateurs de Richard Brachman pseudonyme de Stephen King, aussi déguisé que ces démons, dans une partie de plaisir où personne n'est à l'abri.
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Les régulateurs est mon premier King. Et quel livre !! J'en frissonne encore...
Je ne suis pas une adepte du genre, à dire vrai c'est le seul que j'ai lu (et je ne suis sûr de retenter l'expérience).

Lilyrose87 à fait une très bonne classification du genre. La collection Chair de poule me fait littéralement dresser les cheveux sur la tête et ce n'est que le niveau 1. Les régulateurs étant de niveau 4, imaginez un peu ma réaction face à cette lecture !! du coup je suis assez fière de dire que j'en suis arrivé au bout.

Le nombre d'étoile se justifie pour la frayeur que j'ai eu (et celle qui manque c'est au cas ou je tombe sur pire)
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Avec les régulateurs, j'ai reçu un coup de nostalgie en plein dans les dents que ce soit sur les jouets ou les films des années 90 avec leur livreur de journaux que tout le monde connaît jusqu'à ce qu'arrive un drame qui va bouleverser cette journée dans ce paisible quartier.




J'ai préféré les régulateurs comparés à son frère désolation grâce à l'histoire et le retournement de situation et je ne pouvais m'imaginer ce livre adapté dans une série des années 90.




J'ai eu un peu plus de difficultés par contre avec les trop nombreux personnages et que j'avais du mal à me rappeler de qui était qui mise à part les quelques personnages principaux.
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