AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,82

sur 1509 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
La plupart d'entre nous avons dans notre mémoire, si ce n'est dans notre coeur, des lectures qui ont marqué notre enfance. Et, je viens de me faire la remarque que, sans sexisme aucun, selon que ce soit le père ou la mère qui a tenu le rôle de conteur, le choix des livres n'est pas tout à fait le même.

Féru de lecture, de musique classique et jazz, c'est donc mon père qui a tenu ce rôle auprès de l'enfant que j'étais. Et, si ce n'est qu'à Walt Disney que je dois de connaître Blanche-Neige, Cendrillon ou La Belle au Bois Dormant, c'est bien à mon père que je dois l'émerveillement, le frisson, des Contes des Mille et une Nuits, de La Petite Fille aux Allumettes, de Pierre et le Loup et du Livre de la Jungle.

Il y a des décennies que je n'avais rouvert ce livre. Son livre. Un bon vieux livre, édité en 1923, que mon père avait dû chiner dans les années cinquante sur les Quais des bords de Seine. Un livre relié, aux pages jaunies, à l'encre passée, et qui sent la poussière. Un livre que l'on ouvre avec déférence comme un vieux grimoire lesté de pouvoirs et de magie.

On a souvent tendance à surévaluer la sensibilité des enfants. Il me semble pourtant que cette "sensibilité" n'existe essentiellement que lorsqu'ils peuvent transférer l'imaginaire d'une histoire à leur propre univers, à ce qu'ils "connaissent"... tels un méchant loup ou une sorcière, personnages fictifs mais menace "réelle" pour leur vulnérabilité d'enfant face à l'adulte tout puissant.

C'est ainsi que, en relisant Le Livre de la Jungle, j'y ai trouvé une cruauté qui m'avait totalement échappée à l'époque. Là où je n'avais retenu que le courageux jeune Mowgli ou le volontaire et brave Kotick, j'ai lu et relevé l'impitoyable loi de la jungle, le massacre de milliers de phoques, l'asservissement des animaux par l'homme.
Force est de reconnaître que, comme nombre d'entre nous, ma sensibilité s'est non seulement décentrée mais, de plus, sérieusement accrue avec l'âge.

Par contre, tout comme dans mon enfance, je garde une petite préférence pour Rikki-Tikki-Tavi, la mangouste. A égalité aujourd'hui avec Akela, le loup banni par son clan car devenu trop vieux pour en être le chef. Hé oui, à chaque âge de la vie, ses "transferts", hein !

Merveilleux Livre de la Jungle ! Relu avec toute la charge affective qu'il revêt pour moi et rangé à nouveau, sans doute pour toujours, dans ma bibliothèque, avec toute la gratitude et l'émotion qui siéent à un bonheur d'enfance.
Commenter  J’apprécie          696
L'histoire personnelle de Kipling, anglo-indien dès sa naissance, à une époque où l'un des mondes affirmait son impérialisme sur l'autre, explique sans doute l'ambivalence profonde des nouvelles de Kipling, tantôt ventant la poésie et la force brute d'une nature sauvage, et tantôt dévoilant un matérialisme et un attachement à l'ordre, so british et so « fin de règne de Victoria : 1894 »...
Le Livre de la Jungle (et le second) peuvent donc être lus comme de simples contes animaliers moralistes, mettant à la portée des enfants ce goût pour l'exotisme allant de pair avec le colonialisme conquérant et –trop- sûr de lui de cette fin de XIXème siècle. C'est ce qui fut transposé à l'écran par Walt Disney à partir de certaines des nouvelles, autour du personnage de Mowgli.
Mais s'en tenir là serait méconnaître la profonde connaissance du pays et de cette jungle, que Kipling met visiblement en scène avec amour. Ainsi, la nature sauvage, dans l'imaginaire kiplingien, donne vie à Shere khan et aux bandar log, aussi brutes que stupides, mais aussi à Kaa, plus sage et subtil –et surtout amical !- que dans le film d'animation, aux peuples des éléphants et des loups, qui, eux, respectent une loi aussi stricte et précise que celle des hommes, la Loi de la Jungle.
Aussi, avent d'être une confrontation entre deux mondes, et une synthèse ambivalente s'incarnant dans son narrateur, le Livre de la Jungle est aussi une réflexion morale sur la Loi.

Je poursuis cette critique en commentaire du Second Livre de la Jungle... les deux allant de pair à mon avis...

Commenter  J’apprécie          605
Ce premier volume du livre de la jungle est composé de trois histoires de Mowgli et de plusieurs autre dont la célèbre nouvelle ''Rikki-Tikki-Tavi'' qui met en scène une mangouste qui affronte le terrible cobra Nag et sauve au péril de sa vie Teddy, l'enfant de la maison qui l'avait accueilli.
Une lumière exotique baigne l'écriture de Kipling, une poésie antique, ragaillardie par un joyeux humour.
Brisant les frontières de la littérature jeunesse où il a longtemps été classé à tort, ce puissant classique renferme aussi quelques symboles du goût ambivalent de Kipling pour l'ordre et l'aventure.
C'est un des livres qui comptent dans l'histoire de la littérature mondiale.
Ce texte est brillamment traduit par Magali Merle.
Commenter  J’apprécie          570
Je dois faire partie des très rares personnes nées après 1970 à avoir découvert le dessin animé du ‘Livre de la jungle' après le livre. Dans ce sens-là, le contraste est sans doute un peu moins violent. On sait où on va. Dans l'autre, on part d'une forêt de Fontainebleau avec des éléphants qui patrouillent et Baloo qui danse, et on arrive dans une nature hostile et terrifiante où Mowgli n'est délivré des Bandar Logs qu'à l'issue d'une bataille sanglante !

En général on ne connait d'ailleurs que la première histoire, c'est-à-dire l'arrivée de Mowgli dans la jungle, son adoption par les loups et son éducation. Mais il y en a plusieurs autres, racontant notamment la guerre entre les loups et les dholes, ou comment Mowgli découvrit une caverne remplie d'or et le terrible effet de cette matière sur les hommes. Parfois les écrits rejoignent les images, notamment quand les éléphants sont placés en ‘'autorités'' de la jungle – mais cette fois ils arbitrent la répartition de l'eau entre animaux lors des grandes sécheresses, et il n'est nullement question de patrouilles rigolotes. Curieusement, les fins se rejoignent : Mowgli trouve l'amour et rejoint les hommes…

Je ne reviendrais pas sur la superbe analyse de l'oeuvre faite par mon ami Candlemass. Mais je veux insister sur l'impressionnante construction du monde de la jungle faite par Kipling. C'est une véritable société victorienne, avec son corpus de lois, ses différents groupes dotés chacun d'une organisation sociale précise, ses légendes… Et même sa pègre, les Bandar Logs. Mowgli, de par son statut d'éternel étranger, est le seul à pouvoir circuler librement et parler à tous. le prix à payer est lourd : s'il peut aller partout, il n'est parfaitement à sa place nulle part. Pour les animaux il est un homme, pour les hommes il est un loup.

Un peu comme l'officier colonial, qui ne sera jamais totalement chez lui en Inde, mais y a passé tant de temps que les rues humides et les lourds nuages de l'Angleterre lui pèseront éternellement. Toute une communauté de métis, d'indiens plus ou moins assimilés britanniques et de britanniques plus ou moins assimilés indiens, prise entre le nationalisme naissant et l'impérialisme déclinant, se sachant condamnée sur le long terme, trouve sa voix au travers de celle de Mowgli.

Il m'a donc été un peu pénible de découvrir une oeuvre aussi riche et lourdes de multiples sens ainsi vidée de toute sa substance ‘sérieuse'.
Commenter  J’apprécie          510
Le recueil comprend les récits suivants : "Le livre de la Jungle" (3 aventures de Mowgli), "Le phoque blanc", "Rikki Tikki", "Toomai des éléphants" et "Service de la Reine".

Bien qu'ayant été écrit dans le Vermont, USA, alors que Rudyard Kipling y séjourne quelques années, "Le livre de la jungle" et les autres nouvelles qui l'accompagnent exhalent tous les parfums de l'Inde. Pionnier de ce qu'on nomme aujourd'hui le nature writing, l'auteur britannique donne à la Nature le premier rôle dans chacune de ses histoires, mi-contes fantastiques mi-contes philosophiques.

Entre ces pages, les animaux sont doués de raison et de parole. Et s'ils s'interrogent sur l'homme, ils le considèrent plutôt avec bienveillance, il est rarement perçu comme une menace. Ses attitudes belliqueuses et ses armes sont tournées en ridicule par les représentants de la faune tropicale.

J'ai été conquise par "Le livre de la jungle" et j'ai été étonnée de constater à quel point Walt Disney avait finalement été fidèle - pour une fois - à l'esprit et au message de l'oeuvre. Les autres nouvelles m'ont également fait passer un bon moment, tout particulièrement "Rikki Tikki", un irrésistible récit héroïque dans lequel une mangouste non moins irrésistible s'illustre en protégeant une famille d'humains de la menace des cobras.


Challenge MULTI-DÉFIS 2020
Challenge XIXème siècle 2020
Challenge SOLIDAIRE 2020
Challenge RIQUIQUI 2020
Challenge NOBEL
Commenter  J’apprécie          510
Histoire de faire ma sauvage, je vais commencer par la fin, par mes adieux au Livre de la Jungle.

Ha ! là se cachent pour moi les adieux les plus déchirants de la littérature ! Comme Mowgli, je me retrouve à la fin de l'ouvrage à devoir quitter le Monde de la Jungle pour rejoindre le clan des Hommes. Et pourtant, on y resterait bien volontiers dans la Jungle ! "Akela ne l'a-t-il pas dit au bord de la rivière, que Mowgli lui-même ramènerait Mowgli [et que le lecteur se ramènerait lui-même] au Clan des Hommes ? [...] Malheureusement, c'est la Loi du Livre et de la Jungle, à la fin d'un livre, on passe obligatoirement à autre chose et pourtant, qu'est-ce qui nous empêche d'y revenir ? La peur que rien ne soit plus comme avant ?

Comme le dirait Kaa, "L'Homme finit par retourner à l'Homme, même si [le livre de] la Jungle ne le rejette pas."

Baloo nous incite lui aussi à revenir en compagnie de Mowgli :
"Je t'ai enseigné la Loi. C'est à moi de parler, dit-il, et, bien qu'à présent je ne puisse voir les rochers qui sont devant moi, je vois loin cependant. Petite Grenouille, suis ta trace ; fais ton liteau avec ceux de ton sang, de ta race et de ton clan ; mais, quand tu auras besoin d'un pied, d'une dent, d'un oeil, ou d'un mot à transmettre promptement la nuit, rappelle-toi, Maître de la Jungle, qu'au premier mot la Jungle est tienne."

Et le lecteur se retrouve seul, démuni, comme Mowgli :
"Hai-mai ! mes frères, pleura Mowgli, en levant les bras avec un sanglot. Je ne sais ce que j'ai. Je ne voudrais pas m'en aller, et je me sens tiré par les deux pieds. Comment abandonner ces nuits ?" Et les animaux de la Jungle de nous consoler Mowgli et moi :

"Allons, lève les yeux, Petit Frère, répéta Baloo. Il n'y a pas de honte à cette chasse-là. Lorsque le miel est mangé, on abandonne le rayon vide.
— Lorsqu'on a jeté la peau, dit Kaa, on ne peut pas y rentrer de nouveau. C'est la Loi.

Tout à coup, [u]n rugissement et le bruit d'un fracas au-dessous d'eux, dans les fourrés, [nous] arrêtèrent court[s], et Bagheera parut, légère, vigoureuse, et terrible comme toujours.
— C'est pour cela, dit-elle, en avançant sa patte droite d'où le sang dégouttait, que je ne suis pas venue plus tôt. La chasse a été longue [...]"
Car Bagheera a racheté par le sang la liberté de Mowgli et la nôtre aussi.

Et puis elle nous lèche le pied comme à Mowgli et prononce ses derniers mots :
— Souviens-toi que Bagheera t'aimait"
"Et elle disparut d'un bond." Et mon coeur s'est brisé à jamais.

"Au pied de la colline sa voix claire encore s'éleva, plus lente dans l'éloignement :
— Bonne chasse sur ta nouvelle piste, Maître de la Jungle ! Souviens-toi que Bagheera t'aimait."

Et voilà ce qui m'aura marqué à jamais : l'amour panthère de Bagheera qui n'utilise pas le présent pour dire je t'aime, mais l'imparfait ...

Je t'aimais Bagheera. Toi aussi Baloo pour tes leçons même si je t'en veux encore de tes coups de patte, mais non en fait, je ne t'en veux pas, et toi, enfin, Kaa, je t'aimais, pour m'avoir offert la plus belle des chasses [voir le chapitre La Chasse de Kaa], une chasse qui ne s'oublie pas et pour te remercier, aussi, de m'avoir appris que la sagesse est la véritable richesse. Souviens-toi de notre rencontre avec le Cobra blanc [voir le chapitre l'Ankus du roi dans le Second livre de la Jungle]

Voilà je vous fais mes adieux, mais je reviendrai, encore, et promis, et la prochaine fois, je ferai des efforts et je lirai le Livre de la Jungle dans la langue du Livre de la Jungle afin de profiter comme il se doit des chants qui commencent et finissent chaque chapitre et j'entendrai vos chants d'adieux, Kaa, Bagheera, Baloo, les loups, ...

Histoire de faire ma sauvage, je n'ai plus qu'à finir par le commencement, par la première chanson de nuit du Livre de la Jungle :

Chil Vautour conduit les pas de la nuit
Que Mang le Vampire délivre —
Dorment les troupeaux dans l'étable clos :
La terre à nous — l'ombre la livre !
C'est l'heure du soir, orgueil et pouvoir
À la serre, le croc et l'ongle.
Nous entendez-vous ? Bonne chasse à tous
Qui gardez la Loi de la Jungle !

Et dans la langue du livre de la Jungle (The Jungle Book) :

Now Rann, the Kite, brings home the night
⁠That Mang, the Bat, sets free—
The herds are shut in byre and hut,
⁠For loosed till dawn are we.
This is the hour of pride and power,
⁠Talon and tush and claw.
Oh, hear the call!—Good hunting all
⁠That keep the Jungle Law !

Night-Song in the Jungle.
Commenter  J’apprécie          319
Mowgli est recueilli par Père Loup et Mère Loup, sous la protection d'Akela. Mais une partie du clan est contre lui, ce qui fait bien les affaires de Shere Khan, le tigre boiteux qui est décidé à dévorer le petit homme. Avec Baloo et Bagheera, Mowgli apprend la loi de la Jungle. « La loi de la Jungle, qui n'ordonne rien sans raison, défend à toute bête de manger l'homme, […]. La raison vraie en est que meurtre d'homme signifie, tôt ou tard, invasion d'hommes blancs armés de fusils et montés sur des éléphants, et d'hommes bruns, par centaines, munis de gongs, de fusées et de torches. » (p. 8)

Mais le livre de la jungle, ce n'est pas que Mowgli, c'est aussi Kotick, le phoque blanc qui cherche une île où ses semblables seront à l'abri des hommes. Et Rikki-Tikki, jeune mangouste courageuse qui combat les cobras qui menacent une gentille famille d'humains. Ou encore Toomai le cornac qui, une nuit, a assisté à la danse des éléphants.

Sont-ce des histoires pour les enfants ? Peut-être pas tout à fait. Il y a bien plus de violence dans ces textes que dans le dessin animé de Walt Disney – qui reste un de mes préférés – : ici, Mowgli écorche le tigre devant le village des hommes et on assiste au massacre de centaines de phoques. Et pourtant, sous cette violence affichée, on sent l'amour que l'auteur porte aux animaux. Rudyard Kipling a quelque chose d'un François d'Assise en tenue coloniale.

Les animaux ont la parole et dans leur bouche, l'homme est seulement un animal comme un autre : il n'est pas supérieur, même s'il est parfois le plus fort. « Les bêtes sont-elles donc aussi sages que les hommes ? […] / Elles obéissent comme le font les hommes : mulet, cheval, éléphant ou boeuf obéit à son conducteur, le conducteur à son sergent, le sergent à son lieutenant, le lieutenant à son capitaine, le capitaine à son major, le major à son colonel, le colonel à son brigadier commandant trois régiments, le brigadier au général qui obéit au Vice-Roi qui est le serviteur de l'Impératrice. » (p. 184) Derrière ces histoires d'animaux, Rudyard Kipling sait raconter des histoires d'hommes : celle de l'ordre colonial et celle de la grandeur de l'Empire britannique.

J'aime découvrir les textes derrière les dessins animés qui ont marqué ma jeunesse : parfois, mes lectures me déçoivent, parfois elles sont mouche. C'est le cas ici ! Rudyard Kipling m'a touchée !
Commenter  J’apprécie          240
Quel plaisir de lire ces histoires avec des personnages que nous connaissons, grâce à la culture populaire, le film, le dessin animé ou encore le scoutisme.
Ces petits contes, avec Mowgli ou pas, sont vivants, remplis d'aventure et avec une petite morale à chaque fois. Ce désormais classique pour enfants me paraît difficilement accessible pour eux au niveau du vocabulaire. Les temps changent mais l'appauvrissement du lexique de l'enfant est particulièrement notable à la lecture d'un tel ouvrage.
Pour résumer, livre très bien écrit et très agréable à lire pour retrouver un esprit d'enfance et peut-être le lire à ses propres enfants (par exemple, comme living book)
Commenter  J’apprécie          221
Le Livre de la Jungle, l'original de Kipling, est un superbe roman d'initiation. Un jeune enfant, volé aux hommes et élevé en forêt par les animaux de la jungle, va apprendre à grandir et à devenir un Homme en respectant les valeurs de la jungle.
Bien typé point de vue caractère, chaque animal rencontré lui en apprendra davantage sur lui-même. Ainsi Mowgli, petit grenouille en indien, côtoiera la douceur maternelle, l'affection, l'arrogance, l'égoïsme, la duperie et bien d'autres, apprenant qu'il ne peut compter que sur lui-même ou sur ses vrais amis et que la loyauté est toujours récompensée car elle apporte le respect.
« La force du clan c'est le loup, la force du loup c'est le clan. »
Il n'est pas étonnant que Baden Powell se soit inspiré de cette histoire pour établir les bases du mouvement scout.
La solidarité, l'entraide, la débrouillardise seront finalement les valeurs qui aideront Mowgli à survivre et à retrouver les siens, auxquels il n'aura de cesse de révéler les valeurs apprises dans la jungle. Supérieures parfois à celles des Hommes !
Commenter  J’apprécie          212
La sagesse d'Akela, la tendresse de Raksha, l'amitié de Loup Gris, la méchanceté de Shere Khan, l'attention de Bagheera, la sagesse de Baloo, les facéties idiotes et malveillantes des Bandar-log, la force tranquille de Kaa, nous berce tout du long de l'éducation de Mowgli la Grenouille dans ce monde bien réglementé qu'est la jungle.
Chaque race a son chant, tout en poésie, et le chant de l'homme est parfois bien sot et triste en comparaison.
A travers son roman et surtout, par les paroles mises en « gueule » des animaux de la jungle, l'auteur nous parle d'intégration, de respect, de la peur de l'autre et surtout de l'étranger, de l'amitié et de la famille.
Très bien écrit, les mots et surtout le rythme des phrases sont adaptés à chaque race. Et les chants quant à eux, sont juste trop beaux.
Dans mon édition, après l'histoire de Mowgli, on trouve quatre autres historiettes : « Le phoque blanc » où le courage et la ténacité d'un seul va sauver tout un peuple ; « Rikki-tikki-tavi » où une jeune mangouste démontre que la curiosité est un atout ; « Toomai des Eléphants » où l'on découvre la force du lien entre un éléphant et son cornac ; « Service de la Reine » où chacun a sa place dans la hiérarchie militaire, du boeuf au général.
On sent une grande tendresse et beaucoup d'observation de la part de l'auteur pour tous les animaux sauf peut-être les serpents venimeux et les singes vaniteux;-)
Bien qu'ayant été Raksha et Akéla dans ma jeunesse, je n'avais jamais pris le temps de lire le roman de Kipling. C'est chose faite et je ne le regrette pas:-)
La suite de l'histoire de Mowgli se trouve dans « Le second livre de la jungle » que je vais commencer dès ce soir...
Commenter  J’apprécie          200




Lecteurs (8438) Voir plus



Quiz Voir plus

Le livre de la Jungle

Comment le garçon se fait-il appeler?

Pierrot
Mowgli
Morane
Mowe
Denis

4 questions
98 lecteurs ont répondu
Thème : Le livre de la jungle de Rudyard KiplingCréer un quiz sur ce livre

{* *}