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4,34

sur 1269 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je crains être passée à côté de cette oeuvre qui fait tout en douceur le portrait d'un monde impitoyable et qui se lit comme un feuilleton, une aventure suivant l'autre, à la manière des légendes dont le roman s'inspire. Nous voyons Leemet quitter l'enfance et se construire comme adulte, comme une rivière entre des îlots idéologiques dessinés avec un trait incisif à la satire mordante. C'est, malgré sa pertinence, son style narratif un peu suranné et répétitif qui m'aura tenue à distance d'une oeuvre autrement bonne.
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L'homme qui savait la langue des serpents de Andrus Kivirähk aux éditions du Tripode est un récit fantastique qui se passe dans la forêt estonienne au Moyen-Age. Les hommes peuplant les forêts se font de plus en plus rares car tous décident de rejoindre le village.
je sais que le Kivirähk a rencontré un grand succès et celui-ci est mérité. Néanmoins, je ne suis pas adepte du réalisme magique quand il devient trop fantastique. Aussi, après la curiosité liée à la découverte de cet univers, après l'amusement d'y reconnaître une satire de l'intolérance globale des Homme, je n'ai pu m'empêcher de ressentir une certaine lassitude.
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J'ai été déçu par ce livre.
L'histoire se déroule en Estonie et "retrace dans une époque médiévale réinventée la vie d'un homme qui, habitant dans la forêt, voit le monde de ses ancêtres disparaître et la modernité l'emporter."
Je m'attendais à quelque chose de mystique, ou philosophique ou encore poétique, un peu les trois à la fois à vrai dire. Mais, hélas pas vraiment. Philosophique, oui, un peu. Mais il y a tellement de longueurs et de répétitions que cela n'est pas très convaincant. Il y a quelques idées qui se courent derrière et qui sont exploitées sous tous les angles. Les cent premières pages sont particulièrement pénibles ; après ça décolle un peu. Heureusement que les derniers chapitres apportent du piment à l'histoire ; d'où les trois étoiles et pas deux.
Sinon, on s'attache quand même aux personnages et l'écriture est agréable même si je l'ai trouvé souvent enfantine. Je suis étonné que le livre n'ait pas été étiqueté "littérature jeune adulte" car pour moi ça lui correspond.
Ma déception a été à la hauteur de mes attentes car l'histoire me plaisait et aussi parce que le livre a connu un grand succès et a reçu un très grand nombre de cinq (574) et quatre (322) étoiles sur Babelio.
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J'ai mis 2.5, non pas parce que ce serait mal écrit, mais plutôt parce que je n'ai réussi à m'attacher à aucun personnage de l'histoire et que cela a un peu gâché mon expérience. J'ai pourtant réussi à aller jusqu'au bout, mais c'était plus par curiosité devant les évènements décrits qui nagent dans l'absurde et l'irréel que par intérêt passionné.

Le début du livre en particulier m'a complètement lassée, les jeunes protagonistes du livre grandissent, apprennent la langue des serpents, re-grandissent, mangent de l'élan et critiquent leurs voisins villageois : bon.

Ensuite ça se corse un peu car, avec cet ordre ancestral bouleversé qui s'effondre, on entre petit à petit dans une espèce de folie générale : et la figure de l'ancien, les voyages dans la mer sont tout particulièrement splendides. Certains passages m'ont carrément évoqué du Lautréamont tant on est dans un univers noir, absurde, cruel (je pense en particulier à l'ivrogne). Les personnages, en prise avec leur monde qui se délite deviennent de plus en plus tristes, grotesques, affreux, ou carrément meurtriers, et le monde moderne fanatique qui les entoure n'est pas là pour apporter un quelconque réconfort.

On est donc dans un livre où tout le monde en prend pour son grade, et où l'on pourra reconnaître - ou pas - les soucis de notre époque : abandonner ce dont on a l'habitude, évoluer, oui, mais pour faire quoi à la place ? Les questionnements sous-jacents de l'histoire sont intelligents et actuels, mais en ce qui me concerne, la volonté délibérée de l'auteur de ne pas brosser le lecteur dans le sens du poil a du coup bien marché : je n'ai été ni captivée ni happée par l'histoire à aucun moment. Et je préfère du coup largement Lautréamont, qui était encore plus brutal, mais sur des formats courts, et qui poussait la caricature à l'extrême.
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Le jeune Leemet vit dans l'Estonie du XIIIe siècle, époque des premières « invasions chrétiennes » sur cette terre, un des derniers bastions païen d'Europe.
Un peu écrit à l'image d'une fable, on voit s'y opposer les nouveaux modes de vie « modernes » aux croyances populaires anciennes où les « vrais estoniens » étaient ceux qui parlaient la langue des serpents leurs permettant de contrôler les animaux, ne mangeaient que de la viande, avaient des crocs à venin, et repoussaient les envahisseurs avec l'aide d'une créature fabuleuse : « La Salamandre ».
Je suis assez partagé concernant ce roman. D'un côté, on y découvre un univers très singulier et original (je ne sais pas si cela s'inspire de vraies légendes ou non), dans un style plutôt agréable à lire. Cependant, j'ai trouvé que le récit, en dehors de son originalité était un peu plat, un peu linéaire. On ne s'attache pas souvent aux personnages.
Peut-être une question de goût, vu que par ailleurs, d'autres critiques semblent plutôt bonnes.
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Beaucoup de qualités : le merveilleux, l' absence de manichéisme, la dimension satirique, le caractère mélancolique.
Le narrateur est le dernier homme à maîtriser la langue des serpents et la force de l'oeuvre tient à ce son récit refuse la déploration aussi bien que la résignation. le personnage jusqu'au bout refusera de renoncer à ce qu'il est et c'est cette détermination qui le condamnera à errer dans un monde où il n'a désormais plus de place. D'où ses échecs à s'assurer une descendance et à transmettre ce que désormais lui seul sait, ou pour être plus juste, assume de savoir (cf le personnage de Pärtel/Petruus qui a appris lui aussi la langue des serpents mais préfère l'oublier pour vivre au village).
J'ai eu l'impression d'avoir affaire à un conte philosophique, un peu à la manière des ouvrages qui composent la trilogie Nos Ancêtres d'Italo Calvino. Mais une fois les ressorts de la fantaisie et de la portée satirique de l'oeuvre découverts, j'avoue que je me suis un peu ennuyée et qu'il m'a tardé d'en venir à bout. Ce n'est pas la première fois que j'éprouve ce sentiment à l'égard d'une oeuvre encensée par la critique et les lecteurs. Manque d'humilité des auteurs ? Format imposé par l'édition ? Je ne saurais dire. Mais cette volonté de faire long ou plus long n'encourage pas à revenir vers un auteur. Dommage !
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Estonie, entre légende et réalité, voici l'histoire du dernier homme qui savait la langue des serpents.
Ce roman est une profonde critique de la société (et en particulier de la religion) sous couvert d'une histoire fantasque issue de l'imagination de l'auteur. Les personnages sont surprenants et mêlent humains, animaux et êtres fantastiques. Certains sont attachants, d'autres détestables, voir profondément énervants.
Mon avis sur ce livre est quelque peu mitigé. D'un côté, j'ai apprécié la lecture de l'ouvrage et le côté critique de l'ouvrage, de l'autre, certains passages m'ont paru un peu trop longs et ennuyeux.
En bref : un avis en demi-teinte.
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c'est une histoire vraiment étrange. je peux pas dire que j'ai adoré ce lire et je l'ai trouvé long. mais impossible pour autant d'abandonner. l'histoire en elle même ne m'a pas convaincu mais je me suis attaché à chacun des personnages et je voulais savoir comment toute cette histoire allait se terminer pour eux.
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Un roman de fantasy très original qui sort sentier battus et rabattus. Il puise dans les mythes et privilégie le mystère au grandiose. Pour tous les amateurs de fantasy qui veulent se renouveler un peu c'est une lecture à tenter.

Le style est aussi très adapté, accessible sans être lisse ou primaire.

Pour autant pas une claque. peut-être à cause du fait que le récit est étalé sur une longue période. Ou bien est-ce simplement que le déclin d'un monde nous endort plus qu'il ne nous éveille ?

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D'emblée, "L'homme qui savait la langue des serpents" exsude à la fois l'étrangeté, la solitude et la tristesse. le narrateur est le dernier représentant d'un clan qui a totalement disparu. Terré dans la forêt, où il vit coupé du monde, il revient sur les événements qui ont conduit à cette extinction.

Estonie, à une époque que l'on devine moyenâgeuse...

L'invasion du pays par les puissants chevaliers allemands a conduit à une mutation sociétale. Séduits par la maîtrise du progrès technique dont se prévaut l'envahisseur teuton, le peuple estonien a quitté les forêts dans lesquelles il menait une existence quasi primitive, pour apprendre l'agriculture, l'élevage et le tissage, adopter la foi chrétienne, et couper tous les liens qui l'unissaient au monde sylvestre.

Quelques récalcitrants y sont toutefois demeurés, refusant de se plier aux coutumes des "hommes de fer", mais ils sont de moins en moins nombreux, et leur culture est sur le déclin. Leemet est l'un d'eux. Il est le dernier, grâce à son oncle qui la lui a enseignée, à parler parfaitement la langue des serpents. Cet idiome, transmis de génération en génération, permet de communiquer avec les animaux et de les asservir, exception faite des serpents, quasiment considérés comme des égaux, avec lesquels le peuple de la forêt entretient des relations séculaires et amicales.

Mais à qui Leemet pourra-t-il à son tour transmettre ce savoir ? Peu à peu, les habitants de la forêt ne se réduisent plus qu'à une poignée...

Malgré quelques défauts stylistiques qui ont parfois gêné ma lecture (le narrateur s'exprime de manière hétérogène, alternant à quelques reprises maladresses grammaticales et belles phrases au vocabulaire littéraire), "L'homme qui savait la langue des serpents" est un roman marquant. Je me suis surprise, même après l'avoir terminé, à y repenser souvent, pas tant à son intrigue ou ses personnages, qu'au questionnement qu'il induit sur la posture des individus face à l'intrusion dans leur univers d'êtres différents. L'auteur oppose, à travers ses héros, deux attitudes possibles en réaction à l'invasion allemande : celle des opportunistes qui s'adaptent aux us de l'occupant en reniant du jour au lendemain leur propre héritage culturel, et celle des réfractaires à tout changement, à toute compromission, qui s'accrochent à des traditions moribondes.
Dans les deux cas, le mode de vie, les croyances indigènes sont vouées à disparaître... ce qui amène à nous interroger sur le sens de la survie d'un peuple qui a perdu tout ce qui faisait sa particularité.
Quelle importance doit-on accorder à la sauvegarde des patrimoines -notamment immatériels- qui caractérisent les communautés ? Comment trouver l'équilibre entre l'assimilation de nouvelles technologies, de nouvelles croyances, et la conservation des savoirs hérités des aînés ?

Andrus Kivirähk n'apporte pas véritablement de réponse, et c'est sans manichéisme qu'il développe son propos. Il exprime autant d'ironie envers les villageois obtus qui se sont imprégnés sans discernement de la culture -religieuse, social, économique- apportée par l'envahisseur, qu'envers certains habitants de la forêt incapables de se détacher de vieilles superstitions invraisemblables, qu'ils imposent avec violence. Il pose sur l'ensemble de ses personnages un regard dénué de tout sentimentalisme, et ne succombe à aucun moment au travers qui consisterait à idéaliser le passé et le mode de vie ancestral des estoniens. L'existence dans la forêt, loin du rêve bucolique de quelque aspirant écolo, est ainsi décrite comme rude et parfois barbare...

L'autre intérêt de "L'homme qui savait la langue des serpents" est de mêler réalité historique et univers fabuleux. La fantasmagorie populaire s'y heurte au pragmatisme qu'imposent les contraintes du quotidien apporté par "les hommes de fer". Pendant que les nouveaux villageois se familiarisent avec les moissons et la prière, les femmes de la forêt s'adonnent à l'adultère avec des ours, serpents et individus cohabitent, pour hiverner, dans un même terrier, d'autres capturent le vent dans des sacs...

Au-delà de sa dimension "philosophique", ce roman, épopée à la fois tragique, sanglante et merveilleuse, représente donc également un véritable divertissement.
Lien : http://bookin-inganmic.blogs..
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