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Noon tome 2 sur 2

Nicolas Fructus (Autre)
EAN : 9782381630809
420 pages
Le Bélial' (30/03/2023)
4.2/5   32 notes
Résumé :
Les Courses ! Le meilleur moment de l’année, celui où toute la cité de la Toge noire vibre de voir s’affronter les cavaliers des Verts, des Blancs, des Noirs et des Rouges. Derrière chaque couleur, les partis se rassemblent, on se passionne, on joue gros ! Le peuple grogne, les dirigeants vacillent sur leurs sièges, les opportunistes se frottent les mains, les cavaliers favoris jettent de pleines poignées d’argent à leurs admirateurs, leurs chevaux sont adulés... >Voir plus
Que lire après Noon, tome 2 : La première ou dernièreVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Quelques mois seulement après la parution du premier tome des aventures du sorcier Noon et de son fidèle acolyte et garde du corps Yors, Laure et Laurent Kloetzer nous offrent un deuxième volume dans lequel on retrouve les deux héros pour une nouvelle histoire. Inspirée par l'atmosphère des romans de Fritz Leiber, l'ouvrage met en scène un duo atypique spécialisé dans la résolution de problèmes liés de près ou de loin à la magie. On avait pu les voir entraînés précédemment dans une aventure rocambolesque impliquant le représentant d'une puissante famille étrangère et un dieu serpent à la capacité de nuisance insoupçonnée. Les voici aujourd'hui embarqués malgré eux dans une toute autre histoire mêlant cette fois magie, politique, diplomatie et course de chevaux. En effet, alors qu'ils assistent à des courses revêtant une importance considérable pour la vie de la cité (au plus grand enthousiasme de Yors et à la plus grande indifférence de Noon), les surprises s'enchaînent. D'abord, le champion des Blancs, vainqueur incontesté depuis des années, n'a pas l'air en grande forme au point même de chuter de son cheval et de se faire rafler la première place par le représentant de la faction des Verts. Ensuite, la foule assiste, médusée, à la volatilisation de son cheval, une magnifique bête de course apparemment victime d'un vers-piège et par conséquent perdue dans le nefereth imenthet, un monde réservé aux créatures d'outre-monde et aux sorciers les plus puissants. Ajoutez à cela l'âme d'un sorcier millénaire en fuite, un mariage arrangé ne satisfaisant aucun des deux partis, une potentielle épidémie dévastatrice, sans oublier un bon paquet de cadavres, et vous vous ferez une idée de l'ambiance qui règne alors dans la cité. Pour Noon, aucun doute, il y a de la magie là dessous. Seulement les indices récoltés sont confus, et mènent dans bien des directions dont certaines pourraient leurs valoir des ennuis. Heureusement, Yors et Meg sont là pour veiller au grain et assurer la sécurité de leur excentrique patron.

On retrouve dans cette deuxième aventure indépendante (mais qui nécessite malgré tout d'avoir lu au préalable le premier tome) tout ce qui avait fait le charme de la précédente. L'univers, d'abord, clairement inspiré de la « Sword & Sorcery », se révèle toujours aussi immersif et c'est avec plaisir que l'on poursuit notre balade dans cette cité cosmopolite aux traditions étonnantes et dont les auteurs n'ont, on le devine, fait qu'effleurer la surface. L'enquête nous dévoile d'ailleurs une nouvelle facette de la ville dont on se familiarise avec le fonctionnement politique. Les auteurs nous dévoilent ainsi une partie de celles et ceux qui font la pluie et le beau temps dans la ville, et nous en apprennent davantage sur les différentes factions qui s'opposent, ou encore sur les querelles qui peuvent exister parmi les puissants. Comme dans « Du Soleil noir », le roman alterne efficacement entre les décors, nous faisant passer des dorures du palais royal aux ruelles les plus sordides, en passant par les gradins bondés de l'hippodrome ou encore le monde caché dans lequel Noon voyage à volonté et dans lequel se tapissent des créatures étranges et terribles. L'intrigue paraît dans un premier temps un peu brouillonne, les sous-intrigues se multipliant au point qu'on en vient à se demander comment les auteurs vont bien pouvoir se débrouiller pour tout relier. On y voit peu à peu plus clair et la résolution de l'affaire est tout à fait satisfaisante, bien que certaines trames narratives donnent l'impression de n'avoir été rajoutées que pour servir de fausses pistes. Les personnages sont quant à eux toujours aussi sympathiques, qu'il s'agisse de Noon, sorcier puissant mais totalement décalé et qui peine à comprendre la subtilité de la plupart des conventions sociales, ou de Yors, son garde du corps bien plus rude et terre-à-terre mais qui séduit par la fidélité sans faille dont il témoigne envers son employeur. C'est d'ailleurs lui qui nous sert de narrateur, et il faut avouer qu'il s'en sort plutôt bien, avec son franc-parler et sa grande expérience concernant tout ce qui touche au combat ou à la cité.

L'autre particularité de la narration réside dans le fait que l'histoire nous est rapportée à posteriori, ce qui permet aux auteurs de s'amuser un peu en multipliant les avertissements concernant les déboires qui attendent nos deux héros (sans toutefois jamais trop en dévoiler). Cet aspect, auquel s'ajoute le profil des deux personnages ainsi que la nature de leur activité, les rapproche à nouveau énormément du mythique duo Holmes/Watson auquel on ne peut souvent s'empêcher de penser. le seul bémol que j'aurai à formuler concernant les personnages concerne les femmes qui, comme dans le premier volume, sont reléguées au second plan de l'intrigue. Certes, elles sont présentent, et leur profil est ici un peu plus varié que dans le précédent tome, mais elles ne jouent qu'un rôle marginal dans l'histoire. Cela s'explique sans doute, en partie, par le fait que la narration est assurée par Yors, qui ne semble pas avoir un avis particulièrement éclairé sur la gente féminine et ses capacités, mais on aurait pu s'attendre à davantage d'efforts malgré tout. le personnage de Meg, notamment, est grandement sous-exploité, celle-ci se retrouvant brutalement et un peu maladroitement évincée de l'intrigue. On aurait pourtant pu s'attendre à ce qu'elle joue un rôle, si ce n'est central, du moins important dans la résolution de l'enquête dans laquelle elle semble impliquée et à laquelle l'associe Noon qui semble avoir décelé en elle des capacités dignes d'éveiller son intérêt. On n'en saura malheureusement guère plus sur ce que la jeune femme peut faire dans ce deuxième tome où elle continue d'être sans arrêt dévalorisée par Yors qui ne l'appelle d'ailleurs jamais autrement que par l'infantilisant et dédaigneux « la petite ». Un mot, enfin, sur les illustrations de Nicolas Fructus qui continuent d'accompagner le texte en représentant certaines des scènes du roman, pour le plus grand plaisir du lecteur, ravi de renforcer ainsi davantage l'immersion.

« La première ou dernière » est le deuxième volet des aventures du sorcier Noon et de son fidèle garde du corps dans un monde de fantasy inspiré des romans de Fritz Leiber. On s'attache vite à ce duo surprenant qui mène ici une enquête difficile pour comprendre qui a bien pu saborder la plus grande course de chevaux de la cité en utilisant une magie qu'il ne maîtrisait manifestement pas vraiment. L'intrigue dévoile une nouvelle facette, plus politique, de la cité avec laquelle on continue de se familiariser avec un plaisir d'autant plus grand que les illustrations de Nicolas Fructus accompagnent la lecture. Une troisième aventure est d'ores et déjà annoncée, et je serai de nouveau au rendez-vous.
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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Je viens tout juste de terminer cette lecture et de sortir le nez de cet univers dont je ressors toujours autant émerveillé. Légèrement plus long que son prédécesseur, ce roman peut se lire indépendamment et ouvre des portes sur de belles choses pour la suite. Chronique d'une très bonne lecture…

Je n'ai pas lu Fritz Lieber et son cycle des épées mais j'avoue que me plonger une nouvelle fois dans Noon m'a donné envie de découvrir cette saga. Vous l'aurez compris le world-building, simple et efficace m'a beaucoup plu. Nous sommes dans un monde médiéval dans lequel le sorcier Noon, son garde du corps Yors et l'apprentie Meg vont essayer de résoudre une enquête. Pas de combats d'épées ici, l'univers est plutôt centré sur de la sorcellerie dans une ambiance très sombre où l'on apprend au fil des pages et de la résolution de son affaire l'étendue des pouvoirs de notre sorcier préféré. J'avoue que j'aurais apprécié en découvrir un peu plus sur Noon notamment sur ses pouvoirs et ses origines, car les auteurs gardent beaucoup de mystère autour de la figure centrale du roman. Ils ne se gênent en revanche pas pour nous donner bon nombre de détails (très sombres et glauques parfois) sur les lieux dans lesquels évoluent nos protagonistes rendant la lecture immersive.

Parlons des personnages… La galerie est un peu plus fournie cette fois ci et le récapitulatif en début de roman n'est pas de trop pour nous guider durant les cent premières pages. le trio habituel (mentionné plus haut) attire bien entendu notre attention mais les auteurs arrivent parfaitement à mettre en valeur d'autres acteurs qui nous réservent des surprises pour la suite. Je pense notamment au pseudo-mage Marcade (qui est loin d'être bête) et son apprenti Puck qui sont parties prenantes de l'intrigue. Cordélia, femme du palais et épouse du bibliothécaire nous cache également bien son jeu. de nombreuses forces obscures sont à l'oeuvre et nous n'en goûtons que de petites parts. Il me tarde donc de retrouver tout ce beau monde dans leur prochaine aventure « Le désert des cieux ».

Je souhaitais terminer en soulignant le plaisir que j'ai eu à lire ce roman. Je trouve que l'ensemble est vraiment très bien écrit (à quatre mains), cela se savoure vraiment tout seul. Peut être quelques longueurs en milieu de lecture qui n'enlèvent rien à la qualité globale du récit très dark et aussi parfois teinté d'humour (le duo Noon-Yors est toujours surprenant). Vous ajoutez à cela les très beaux dessins disséminés dans l'ensemble du livre, vous obtenez un sentiment de satisfaction et un désir de se replonger rapidement dans la suite. Chapeau à l'illustrateur et au travail éditorial.

En résumé, ici pas de hard fantasy, simplement une enquête dans un monde empli de sorcellerie. C'est une lecture qui détend, qui certes prend son temps mais qui nous tient en haleine. Je suis persuadé que d'autres apprécieront également ce récit qui change de ce que je lis habituellement, n'hésitez pas à venir en discuter avec moi. Une seule question nous taraude désormais: à quand la suite ?
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L'avantage de certaines séries de sword and sorcery comme le cycle des épées ou Conan le Barbare, c'est qu'elles peuvent être lues à peu près dans n'importe quel ordre sans en gâcher le plaisir. Et c'est visiblement le cas du cycle des Noon de L.L. Kloetzer (Laurent et Laure de leurs prénoms), hommage assumé à Fritz Leiber. Et donc logiquement – ou presque, j'ai découvert cet univers avec le deuxième roman Noon la Première ou dernière. Sans réellement avoir été gênée pour comprendre. L'histoire nous est racontée par Yors, un vétéran qui, lassé des batailles, s'est trouvé une place de garde du corps – et de guide dans la Cité – pour Noon, jeune sorcier free-lance. Et s'ajoute à ce duo, Meg, une jeune fille mi-domestique, mi-disciple du sorcier. Dans la Cité a lieu la grande course de chevaux rituels qui va décider qui des Blancs ou des Verts va avoir l'ascendant en ville pour le cycle à venir. La course ne se déroule pas comme prévu, une magie étrange intervient et vient bouleverser la vie de la cité. Ajoutez-y une mystérieuse épidémie, un mariage arrangé qui n'est ni au goût du fiancé nomade ni à celui de la princesse promise, un sorcier mort en goguette et de multiples intrigues politiques et vous aurez un roman certes très classique de sword and sorcery, mais d'excellente facture.
De plus, l'édition en grand format est agrémentée de dessins de Nicolas Fructus en pleine page ou non qui donnent vie aux personnages et mettent dans l'ambiance. Outre Noon bien mystérieux et Yors, ce livre présente une galerie de personnages très étoffés, même ceux n'apparaissant que quelques pages et qu'ils soient bipèdes ou quadrupèdes. Et même si la résolution finale semble bien mystérieuse, l'aventure fut plaisante et j'y retournerais certainement avec plaisir pour le troisième volume. A moins que je ne prenne le premier avant…
Lien : https://www.outrelivres.fr/n..
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Ce deuxième tome est encore plus riche que le premier au fur et à mesure que le héros, Noon, ce magicien à cheval entre deux mondes, révèle l'étendue de ses pouvoirs et se confronte à des mystères plus grand. Nous avons aussi affaire à une sorte de polar mystique qui commence avec une débauche de pouvoirs cruels lors d'une course de chevaux...
Les deux auteurs ont bien réussi à traduire l'enchantement ressenti à la découverte des premiers ouvrages de fantasy, ce plaisir de la découverte d'un monde étrange dont le lecteur pénètre peu à peu les arcanes mystérieux.
Nous découvrons aussi beaucoup plus de l'univers, et notamment des pouvoirs politiques et magiques dans la ville, que dans le premier tome.
Noon dévoile beaucoup de son mystère en affrontant des adversaires plus coriaces mais reste toujours insaisissable. Qui est-il? D'où vient sa maîtrise de la magie et son assurance en toutes circonstances? Un coin du voile s'est levé, révélant quelques ténèbres qui tranchent avec le caractère plutôt bienveillant du personnage. Vivement le tome 3.
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Extrait de ma chronique :

"Noon – La première et la dernière va donc selon moi bien au-delà du simple divertissement (qu'il est indubitablement) ; à l'aide de moyens empruntés au roman des premiers temps (comme dans Noon du soleil noir, Pétrone ou Apulée ne sont jamais loin), les Kloetzer accomplissent ici ce qui est, selon Mikhaïl Bakhtine (Esthétique et théorie du roman, page 308) "l'une des tâches les plus fondamentales du roman : celle de dénoncer toute espèce de conventionnalité fausse, pernicieuse pour les relations humaines."


Dans notre monde comme dans celui de Noon, qui en est d'une certaine façon le miroir (comme l'ont remarqué avant moi Dragonarcane ou Noé Gaillard), la rigidité et l'arbitraire des structure sociales sont telles qu'il faut, par exemple, beaucoup d'astuce à une femme pour sortir du rôle qui lui est imparti"
Lien : https://weirdaholic.blogspot..
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critiques presse (2)
Syfantasy
11 septembre 2023
"Noon" prend [...] vraiment son envol dans ce second tome, ce qui rend d'autant plus importante la lecture du premier, qui est une entrée donnant toute sa saveur au plat principal que nous avons maintenant sous la main, une course poursuite entre sorciers, politiques et religieux (mélange explosif s'il en est) dans la ville qui ne dort jamais.
Lire la critique sur le site : Syfantasy
Elbakin.net
17 mai 2023
L’univers s’enrichit, quelques zones d’ombre s’éclairent, et Noon continue de nous intriguer, tout auréolé de mystères. Yors demeure fidèle à lui-même, un conteur agréable à la gouaille toute personnelle et dont la personnalité transparaît dans la façon de raconter : sa voix contribue au charme du récit.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Nous sommes habitués aux déceptions. Nos gouvernants nous plument et nous arnaquent depuis des siècles et nous nous résignons à ce qu'ils vivent richement dans leurs palais, entourés d'esclaves, alors que nous nous échinons à arracher de cette vie de quoi la prolonger un peu. Mais nous exigeons de nos maîtres un minimum de dignité, en particulier quand la ville est soumise aux influences d'astres mauvais. En ces instants, les ministres, les archontes, les conseillers, les comices, les Suzerains eux-mêmes sont priés de se tenir, de dire les paroles qui conviennent, d'être à la hauteur. De nous montrer la voie qui nous sortira de la mouise.
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La haine est si ardente entre ces deux-là que ses braises pourraient mettre le feu au quartier.
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On pourrait dire une lueur, mais non pas la lueur éclatante d'une étincelle ou d'une flamme, quelque chose de plus doux, de tremblotant, comme l'effet d'une luciole posée derrière un tissu de gaze.
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Le monde est vaste, bien plus vaste que ce que vos yeux bouffis peuvent percevoir. Il est à la fois une sphère, une collections de sphères imbriquées, et une toile, souple, infinie, à la trame assez lâche.
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Je ressens un pressentiment glaçant un moment où je vois le squelette, comme si moi, Yors, homme lourd à l’esprit épais, j’avais été capable d’anticiper les malheurs qui allaient bientôt frapper la ville.
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Videos de L.L. Kloetzer (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de L.L. Kloetzer
Si, au Bélial', on aime la science-fiction, cela ne nous empêche guère de faire des détours par la fantasy, comme en témoignent les deux séries “Noon” de L.L. Kloetzer et “Mille Saisons” de Léo Henry. Le deuxième tome de “Noon”, intitulé “La première ou dernière”, est sorti fin mars tandis que “La Géante et le Naufrageur”, inaugurant “Mille Saisons”, est sorti début juin. Cela vaut bien une discussion avec les auteurs, pour aborder les origines de leurs projets respectifs, la question des cartes et des illustrations, leur rapport à la fantasy, entre autres choses ! Animation : Erwann Perchoc Illustration : Philippe Gady https://www.belial.fr/legacy/a/leo-henry/la-geante-et-le-naufrageur https://www.belial.fr/legacy/a/l-l-kloetzer/la-premiere-ou-derniere
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