Ma vie chez les morts

J'ai débuté cette lecture avec plaisir et, pour tout dire, assez enthousiaste. le pitch me parlait bien, il m'évoquait un peu "Necroville", de Ian McDonald.

En effet, dans ce futur décrit par Brussolo, une technologie permet aux personnes décédées (bien sûr moyennant finances) de revenir "à la vie". Ce sont les proches qui en ont les moyens qui le souhaitent. Mais attention, ce retour est encadré légalement. Tout d'abord, le défunt doit être "présentable", donc si tu es mort broyé dans un accident... c'est "mort" pour toi (lol). C'est que le gouvernement (américain, mais est-ce besoin de le préciser ?) refuse que les morts effraient les vivants.

Ensuite, si dans les premiers temps de la loi sur la résurrection, les Revenants pouvaient rester avec leurs familles, très vite, du fait de leur étrange comportement et des oppositions de divers groupes d'influence, notamment religieux, ils ont été parqués dans des réserves. C'est justement dans l'une d'entre elles que Joyce, fraichement embauchée, se rend avec son fils David, âgé de douze ans.

Globalement, j'ai apprécié, mais je ressors avec une certaine frustration, celle de me dire que l'histoire manque de développement. Non seulement, Brussolo tenait là un univers original et une vision atypique du "mort-vivant" qui auraient mérités plus de précisions, mais au niveau de l'histoire, il lance des trames qui sont vites concluent, pour passer à une autre, alors que le lecteur commence à "être dedans".

Bon, je dis ça histoire de critiquer, vu le petit format du roman (c'est finalement ça le problème), on ne s'ennuie pas et l'affaire est vite conclue. Mais quel dommage que Brussolo n'ait pas cherché à développer cet univers original, entre SF humaniste et poétique (qui amène son lot de questions) et fable contemporaine.

Un bien beau roman que ce « Ma vie chez les morts ». D'abord amusant et farfelu, ironique et malicieux, ce court récit se transforme peu à peu en balade mélancolique dans laquelle l'auteur a insufflé quelques belles réflexions sur la vie, la mort, le temps et la destinée humaine. le personnage de David est attachant, et l'affection qu'éprouve pour lui le lecteur ira en grandissant au fur et à mesure que se dessinera sa destinée solitaire, son éloignement progressif et inéluctable vis-à-vis de sa mère. S'agit-il d'un roman fantastique ou de science-fiction ? Ni l'un, ni l'autre, « Ma vie chez les morts » est plutôt une fable métaphysique désenchantée et néanmoins enchanteresse.

J'adore les romans de Serge Brussolo. Cet homme possède une imagination folle. Chaque nouveau roman possède l'art et la manière de vous transporter dans un univers parallèle. Celui-ci ne déroge pas à la règle. Il débute avec David, 12 ans et sa mère Joyce qui trouve un boulot de concierge chez les morts. C'est tout à fait farfelu et rigolo même si implicitement je sens bien que cela ne va pas être si drôle que cela pour finir. Dommage que le roman soit si bref, j'aurai aimé rester un peu plus avec les morts.

Excellent.

Les morts qui ont été clônés ne souffrent plus de rien, ont la "vie" éternelle, et sont parqués dans une vaste réserve en Amérique où leurs proches les appellent au téléphone à longueur de journée. Sans succès car les morts ne leur répondent jamais !
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