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EAN : 9782381310657
280 pages
Faralonn éditions (25/02/2021)
4.67/5   3 notes
Résumé :
AVERTISSEMENT - 18 ANS ET PLUS
Je cherchais un moyen de partager avec vous une période cruciale de ma vie. J’aurais pu commencer par le début, naissance, enfance et le reste dans le bon ordre. Mais j’ai préféré la résumer en une année, une seule, la pire de toutes, et pourtant la plus importante. J’y ai vécu et malheureusement revécu le pire mais cela m’a permis de grandir, de me délester de tous les poids qui m’écrasaient et de pouvoir devenir moi-même, de v... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Aujourd'hui, je vous présente… un récit autobiographique. Eh oui, me direz-vous, je semble m'être abonné, depuis peu, aux biographies et autobiographies. Alors, avant de parler de ce livre, permettez-moi de vous causer « boutique ». En fait, je lis les ouvrages que je présente sur ce site dans leur ordre d'arrivée (j'en profite pour demander à nouveau pardon auprès des maisons d'édition et des auteur.es pour le retard monstre que j'ai accumulé depuis un moment), et c'est cet ordre d'arrivée qui fait que, par le plus pur des hasards, je parle de trois récits basés sur de personnages réels à la suite.

D'emblée, je dois avouer que ce livre-ci, quand j'ai commencé sa lecture, ne m'a pas franchement inspiré. Non que l'entrée en matière eût été trop brutale et trop sombre – je souligne que brutale et sombre, elle l'est, mais je ne suis pas si facile à ébranler, quand même. Je ne saurais vous dire, après coup, ce que c'était réellement qui m'a fait redouter la lecture, pour être honnête. le ton de la narration ? le fait qu'une fois de plus, forme du récit oblige, on est davantage dans le « raconter » que dans le « montrer » ? Peu importe, mes débuts furent donc quelque peu difficiles et poussifs. Puis, de fil en aiguille, je me suis pris au jeu, si j'ose dire. Ou plutôt, Philippe Kolb m'a pris dans ses filets de narrateur telle la truite qui ne se doute de rien, et avant que je ne puisse me raviser ou protester, j'avais terminé l'opus. Très bon point, malgré le sujet peu divertissant, dans le sens léger et innocent – j'ai tourné les pages avec quelque chose comme de la fébrilité.

Alors, le sujet, le contenu, donc. C'est l'histoire d'un prof de collège (auteur et narrateur car, je répète, il s'agit d'une autobiographie) à un tournant décisif de son existence. Il a la quarantaine, vit depuis dix ans dans une relation à bout de souffle, sans amour ni grand respect (sans sexe aussi, je dois le souligner), et traverse depuis un petit moment de grosses difficultés dans son travail. En fait, il subit un harcèlement en règle de la part de sa N+1 (la directrice d'école, pour ne pas la nommer) ainsi que de la plupart de ses collègues, qui, pour se faire bien voir auprès de la direction, la soutiennent à 100% et se sont donc tournés contre lui. Forcément, à un moment, cette situation mène à un burn-out sévère et à des idées suicidaires plus que concrètes.

Mais le narrateur va avoir un sursaut libérateur et salvateur. Il se sépare de son compagnon, vrai toxique, et se fait arrêter par son médecin. Déménagement, reprise d'une vie sexuelle (débridée au début, puis en dents de scie, mais toujours libérée – petit aparté : la vache, il semble y en avoir, des mecs friands de plans cul, dans la région metzoise où tout ça se déroule !), constitution d'un vrai cercle d'amis… Parmi ceux-ci, il y a LUI. D'abord plan d'un soir (d'une après-midi plutôt si je ne me trompe pas), puis ami, puis sex-friend open, puis copain, puis presque-petit copain, puis re-ami, puis… Là aussi, une relation en dents de scie, qui (pré-)occupera notre narrateur sur des pages et des pages. J'ai souffert, j'ai pris espoir, je l'ai perdu, je l'ai repris, j'ai compris, puis mal compris, puis mieux compris, tout ça en direct live avec le protagoniste. C'est qu'en tant que lecteur.trice, on est aux premières loges, et on suit les aléas de la vie du narrateur sans artifice, sans retenue, sans gel hydroalcoolique ni distanciation (clin d'oeil). C'est probablement cette immédiateté qui fait le charme et l'attrait de ce récit, qui en outre livre aussi le point d'achoppement primaire qui explique toutes les difficultés que l'auteur a rencontrées et qui ont déclenché son mal-être : il s'est fait violer à l'âge de onze ans et a tu ce douloureux épisode de sa vie jusque-là…

Donc, comme vous pouvez le constater, rien de léger, d'insipide, de bien rigolo dans cette histoire. Ce n'est pas un bouquin que l'on choisit, tiens, parce que les temps sont durs et qu'on a envie d'un petit coup de bisonours. Et en même temps… le livre brille par l'absence totale de toute noirceur, de tout drame exagéré – même si LUI reprochera à plusieurs reprises à l'auteur d'être une drama queen (ne sachant pas comment il est dans la vie réelle, je ne sais pas si LUI a eu raison ou pas), ce côté prétendu de drama queenne se retrouve pas du tout dans le livre. Bien au contraire, dans l'ensemble, je l'ai trouvé plutôt lumineux, avec des phrases qui m'ont même fait rigoler et cette façon que j'affectionne aussi dans mes propres romans de prendre à part lecteurs et lectrices en s'adressant directement à eux. Il est vrai que certaines railleries et vitupérations sont délivrées un peu trop « premier degré » ; il est vrai aussi que certains fils de narration sont maintenus dans un flou artistique un peu déconcertant (notamment parce que l'auteur ne souhaite pas divulguer tous les tenants et aboutissants de ses déboires avec l'éducation nationale en général et les représentants qu'il a dû gérer directement, en particulier) ; et il est vrai que la manière de répéter certains faits que l'on a déjà lus à peine une dizaine de pages auparavant peut parfois paraître lourdingue. Personnellement, je n'aurais pas choisi d'utiliser le mot LUI pour ce nouvel ami, mais soit une initiale, soit un pseudonyme, car des phrases comme « je vois LUI » sonnent faux, malgré la meilleure volonté de ma part. Mais dans l'ensemble, le style se tient, le langage reste accessible et rappelle souvent une histoire racontée oralement, avec tout de même de belles petites pépites poétiques par-ci, par-là.

J'ai donc, au final, beaucoup aimé ce livre… si ce n'est, et ça vaut hélas une étoile entière en moins, qu'une bonne et saine relecture ait apparemment été considérée superflue. Eh oui, ce livre est bourré de fautes. Grammaire et orthographe, d'abord ; fautes d'inattention, ensuite : quand « sans » devient « s'en », « mais » tout comme « m'est » se transforment en « mes », pour n'en citer que quelques-unes, j'avoue que ça m'exaspère, à la longue. Certes, je comprends la phrase malgré ces horreurs, et je sais que l'on n'est jamais à l'abri d'une petite coquille que l'on n'aurait pas vue malgré de multiples relectures. Mais laisser des coquilles à ce point, en si grand nombre, ça relève, pour moi, soit d'une extrême inattention, soit d'un manque de respect pour lecteurs et lectrices.

Donc, mon verdict (argh, je déteste ce mot) : livre éminemment bien fait, avec des faiblesses souvent inhérentes à l'exercice d'une autobiographie, mais que je vous conseille de lire avec beaucoup de bienveillance si vous, comme moi, détestez des fautes à quasiment chaque page.
Lien : http://livresgay.fr/un-an-a-..
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Ce récit est avant tout le journal d'un corps qui souffre pour alerter et exprimer ce qui a été si longtemps tu.
Cette année 2016 s'ouvre sur un burn-out déclenché par le harcèlement moral au travail - Risques Psycho Sociaux - et la perte de sens et du goût de vivre avec la destruction par des collègues malveillants d'une vocation pédagogique déjà malmenée par un système éducatif pas toujours pédagogique, lui...
Mais ce que l'auteur-narrateur va découvrir et partager avec le lecteur dans une sincérité touchante et bouleversante c'est le parcours initiatique qu'il va vivre dans les mois qui suivent avec l'émergence d'un trauma enfoui depuis 30 ans qui va complètement chambouler la vie de ce quarantenaire, remettant en question les fondements mêmes de sa vie.
Cette quête existentielle se double pour le lecteur d'une immersion dans le monde gay puisque nous suivons l'auteur dans sa vie amoureuse, de la rupture avec son conjoint de plus de 10 ans jusqu'à des émois d'adolescent qui découvre la liberté... et l'amour !
C'est fort, c'est triste, on s'accroche aux pas du narrateur dans les rues de Metz, on l'encourage à se faire confiance, on espère avec lui le message ou le mot tendre de l'Autre, on rugit quand il est trahi ou manipulé. C'est de la vie à l'état brut ! Alors oui il y a du sexe (et ce n'est pas mon type de littérature) mais il serait dommage de ne retenir que cela parce que le sexe n'apparaît qu'à des moments choisis et c'est juste assez explicite pour que les lecteurs qui ne fréquentent pas "le monde gay" découvrent et comprennent les codes souvent différents de la vie hétérosexuelle (les applis, les rencontres, la franchise des rapports mais aussi leur discrétion). Je n'ai rien trouvé de choquant même si ça peut être crû. Je le redis, ce n'est que la vie et une réalité, celle d'un homme gay qui cherche le bonheur ou ce qui s'en approche.
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Philippe fait un burn-out. Professionnel et sentimental... Il réapprend la vie et à se connaître.
Un an dans sa vie ....

Il m'a fallu quelques jours pour savoir quoi penser de ce livre et bien, figurez-vous, que j'ai adoré.
Alors oui, j'ai été un peu déboussolée par la vie sexuelle de cet homme et par le vocabulaire employé (interdit au moins de 18ans quand même) mais il m'a fallu aussi et surtout me poser les bonnes questions : Qu'est ce qui me déstabilisait vraiment dans tout ça ?
Peut-être le fait qu'il s'agit du journal intime d'un homme et qu'il y décrit ses aventures avec un vocabulaire salé... Oui, voilà, c'est ça... Et donc?
Effectivement, j'ai été un peu "choquée" au début parce que je ne connais pas et que je m'imaginais, sans doute, autre chose mais est-ce une raison pour condamner ce livre?
Et bien Non ... Définitivement non... Car ce livre est super, notre héros est génial, terriblement attachant et c'est monstrueusement bien écrit.
J'ai été embarqué dans sa vie dès les premières pages et ai aimé marcher à ses côtés (j'ai fermé les yeux de temps en temps quand-même hein 😅) .
Je suis heureuse d'avoir lu ce livre (merci Défi Lecture 2021), d'avoir ouvert mon esprit plus grand sur un type extraordinaire.
C'est un grand grand Bravo !
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Passons rapidement sur le samedi. Pourquoi me direz-vous ? Simplement car je me lève à l'âge de onze ans et je vais me réfugier chez mes parents pour pleurer comme l'enfant que je suis dans les bras de ma mère.
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Cette histoire est la mienne sans aucune pudeur, sans aucun faux-semblant, dans son aspect le plus brut, le plus authentique. Je vais tout vous conter comme je l'ai vécu, de mon point de vue et de lui seul.
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J'ai vécu une année entière en quelques mois. J'ai simplement réappris à vivre tout court.
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