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EAN : 9782882506818
160 pages
Noir sur blanc (01/04/2021)
3/5   2 notes
Résumé :
L'action du livre se situe en 1984, immédiatement après la levée de l'état de siège en Pologne. Celina, l'héroïne du roman, est une femme dans la quarantaine, dont la vie se trouve bousculée par les événements politiques tragiques des années « Solidarité ».
En tant que reporter photographe, elle assiste au procès des assassins de l'étudiant Grzegorz Przemyk (un meurtre commis par la milice qui a bouleversé la Pologne), et cache chez elle des militants clandes... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique

La Pologne a capté l'attention dans les années soixante-dix : les observateurs ont assisté à la création d'un syndicat libre dans ce pays encore sous la domination du communisme, Solidarnosc. le pape Jean-Paul II a contribué également, par son engagement et son prestige moral, au tournant de 1989, qui a engendré la disparition du communisme dans la partie orientale du continent européen.
Hanna Krall, femme de lettres polonaise, décrit dans ce roman Les fenêtres, non pas l'histoire de la Pologne contemporaine, mais des situations précises, des ambiances, des caractères.
L'action du roman est située en 1984, juste après la levée de l'état de siège. Célina, l'héroïne du roman, est une jeune reporter photographe, elle est âgée d'une quarantaine d'années et assiste au procès de l'étudiant Grzegorz Przemyk, jeune étudiant assassiné par la milice à l'occasion d'une manifestation.
Pourtant, le passé de la Pologne ne va cesser de s'insinuer dans le récit et d'interférer dans le déroulement du roman. La mère de Célina a en effet caché pendant la guerre une jeune femme juive et sa fille Paula. Hanna Krall emploie une technique narrative qui lui permet d'apostropher la narratrice, de questionner Célina par une interrogatrice non désignée.
Ce qui est pertinent dans ce roman, c'est le constat fait par l'auteure du décalage quasi-permanent des actions humaines :
« le moment le plus important d'une vie est d'une durée variable. Trois semaines pour le docteur Marek Edelman-le temps de l'insurrection du ghetto. Trois jours pour le serrurier Lechoslaw Gozdzik -le temps de la révolte ouvrière d'octobre 1956 (…) Les gens acceptent mal que leur temps est passé. Ils continuent à s'affairer, se hâtent on ne sait où, cherchent des endroits où ils pourraient encore être utiles. »
Hanna Krall, à travers cette reporter et ses amis et relations, des journalistes, des étudiants, un critique d'art, parvient aussi à restituer l'ambiance qui pouvait marquer les conduites dans un régime totalitaire : la sensation d'être épié en permanence, suivi, écouté clandestinement. Ainsi, un agent de police présente-il à Célina une photo où elle figure en compagnie d'une autre personne. Célina s'interroge : qui a pu prendre la photo ? Hanna Krall pointe du doigt les travers du journalistiquement correct : « En bataillant avec les faits, j'ai parfois l'impression de gagner. de réussir à raconter non pas comment les choses étaient, mais comment elles devraient ou auraient dû être. Mais immédiatement, la réalité s'impose et prend le dessus. »
Le dénouement du roman est amené très logiquement, il reliera avec précision le motif d'une photo faite par roman, Les fenêtres, et dévoilera des éléments décisifs sur l'immeuble pris en photo et ses anciens occupants, du temps de la seconde guerre mondiale …Hanna Krall a également le mérite de nous familiariser avec certains noms de l'intelligentsia polonaise, pas forcément connus du lectorat français : Miron roman, roman, poète, romancier et dramaturge polonais, Jan Kucharzewski, premier ministre du gouvernement polonais en 1917 et 1918 ,historien.

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J'ai tenu la moitié du roman (84 pages sur 148), j'ai fini par abandonner, et pourtant :
la narration est vraiment particulière, je n'avais encore jamais lu quelque chose de cette sorte. D'habitude, les "genres" ne sont pas vraiment mélangés mais séparés par des chapitres (narrateur, une lettre, un procès-verbal, etc) mais là tout est entremêlé, c'est difficile du coup de s'accrocher et en même temps on ne perd jamais le fil. Mais j'avoue, la vérité historique des faits politiques en Pologne en 1984 ne m'a pas accrochée du tout...
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critiques presse (1)
LeFigaro
29 avril 2021
Dans la Pologne de l’après-guerre, une femme se demande ce qu’on peut espérer.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
En bataillant avec les faits, j’ai parfois l’impression de gagner. De réussir à raconter non pas comment les choses étaient, mais comment elles devraient ou auraient dû être. Mais immédiatement, la réalité s’impose et prend le dessus.
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Vidéo de Hanna Krall
Les vies de Maria de Hanna Krall.
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