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Nancy Kress (Autre)
EAN : 9782843449741
112 pages
Le Bélial' (18/02/2021)
3.53/5   91 notes
Résumé :
Collection Une Heure Lumière - 28
Max Feder est riche. Immensément. Une fortune aux origines troubles, mais après tout, qu’importe ? Car Max Feder va mourir. Et dans ses vieux jours, ses derniers mois, le plus précieux de ses trésors se résume à une bague et ce qu’elle contient, le symbole d’un amour aussi ancien qu’absolu. Éternel, littéralement, puisque l’objet de son amour perdu ne peut pas mourir… Or il semble bien que pour Max Feder, au crépuscule d’une ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (42) Voir plus Ajouter une critique
3,53

sur 91 notes
Cette novella raconte l'histoire d'une obsession amoureuse, une obsession née lors d'un court séjour à Chypre et qui s'est imprimée dans l'esprit de Max Feder, qui va le poursuivre tout au long de sa vie. C'est le souvenir d'un premier véritable amour. Max essaiera de raviver ce souvenir en tentant de revoir Daria, mais confronter un souvenir idéalisé à la réalité est toujours décevant.

Cette histoire est habillée d'un manteau SF, un univers où le réchauffement climatique a réclamé sa dîme à l'humanité, où les villes qui ont eu les moyens se sont littéralement enfermées dans leur coquille, sous un dôme, mais où la technologie qui semble n'en avoir rien à faire a continué d'évoluer, et où une réaction terroriste religio-écologique extrêmement violente s'est installée. Associée à l'obsession amoureuse, il y a cette étonnante mutation de Daria qui a généré un nouveau marché économique : la demande est là, pour qui a les moyens.

L'habillage est aussi humain. Je me suis demandé pourquoi Nancy Kress avait intégré ces fiers manouches qui sont en affaire avec Max. Cela donne une tonalité exotique inattendue au récit. Et il y a aussi ces agents du FBI qui surveillent Max.

Et puis arrive l'action finale, extraordinairement rapide, qui se concentre sur quelques secondes seulement. Et j'ai réalisé que certains éléments d'habillage jouaient un rôle beaucoup plus central. J'ai apprécié ce passage de second rôle superficiel à véritable clé de résolution. J'aime être surpris. Et là ça m'a bluffé.

En bref, encore un très bon UHL.
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Jouvence.

Max Feder est en fin de vie. Une seule chose compte pour lui, sa bague. Seul souvenir de son amour éternel.

Je crois que je suis en train de tomber amoureuse de Nancy Kress. J'avais adoré "Le nexus du Dr Erdmann", "La fontaine des âges" est un coup de coeur. La thématique de cette novella est proche, elle parle également de la vieillesse mais son approche diverge.

La question qui est abordée ici est celle de l'éternelle jeunesse. Un traitement permet de figer son apparence physique à l'âge de prise du traitement sur une longue période. Seuls les plus riches peuvent se le payer.

En parallèle nous suivons la quête de Max à la recherche de son amour perdu. Cette femme est insaisissable. Sa beauté est éternelle. Qu'en est-il des sentiments ? Max est à la poursuite d'une chimère.

Cette novella dénonce la dictature de l'apparence. Pour garder le plus longtemps possible une apparence belle et jeune, beaucoup de personnes sont prêtes à sacrifier leur santé. Pour quel résultat au final ?

Bref, Je continuerais à lire Nancy Kress.

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Dans un futur proche, Max est un vieil homme en maison de retraite qui garde dans sa bague des souvenirs d'une femme aimée : une mèche de cheveux et une trace de rouge à lèvres sur du papier. Mais ses petits-enfants, qu'il méprise comme il méprise son fils, détruisent la bague par bêtise et accident.

Max a fondé un empire, en grande partie grâce à des actions illicites. Il avait des connexions parmi les escrocs et il en était un lui-même, raison pour laquelle il est déçu par son fils qui veut effacer le passé et donner de la légitimité au groupe familial.

Mais après la disparition de sa bague, Max n'a plus qu'une seule obsession : retrouver la femme avec qui il avait vécu une brève passion. Dans un monde où la technologie remplace lentement tout, il fait appel à ses anciens contacts qui volent et vivent à l'ancienne. L'auteure nous fait pénétrer dans des milieux interlopes avec délectation, et brosse quelques personnages très marquants qui ont choisi de rester en marge d'une société technophile.

Cette novella s'avère très dense, en explorant un univers à la fois proche de nous et dérangeant, tombé dans la fascination pour le transhumanisme et l'humain « amélioré ». Fascination qui révulse Max et l'a transformé en misanthrope : il considère que le monde est devenu faux, s'accroche aux choses « tangibles », et déteste ses contemporains subjugués par les nouvelles technologies. le protagoniste n'est pas un personnage sympathique, pourtant son attachement à un autre être — en l'occurrence une prostituée qu'il a follement aimée — l'humanise avec sensibilité. Au fil du texte (je ne vous en dévoile pas trop pour ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte), le lecteur se rend compte que Max court après un passé qui ne reviendra pas. Sa quête est perdue d'avance, dans un monde qui a évolué sans lui.

Malgré tout, la fin sait nous surprendre, et reste dans le thème de l'amour, mais pas celui que Max cherchait loin de lui. Une belle conclusion.

Lien : https://feygirl.home.blog/20..
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Assez difficile pour moi de noter ce livre, car je suis complètement passée à côté. Est-ce parce que je n'ai absolument rien compris, rien décelé, rien saisi, ou est-ce parce qu'il est mauvais ?

Je penche évidemment plutôt pour la première solution, car j'ai fini le livre comme je l'ai lu : avec un désintérêt profond (et de l'aversion pour certains aspects).

Pourquoi ? Parce que le protagoniste n'est pas seulement antipathique, c'est un salopard fini. Vieux con, pourri par l'argent et les magouilles, piteux époux et encore plus piteux parent, détestable, aux valeurs douteuses… il n'a rien pour plaire. Et ce n'est pas son récit sur sa vie et sa quête (qui me fait un peu pitié) qui va me le faire apprécier.

A partir de là, difficile de m'accrocher au personnage. Il y a ensuite l'écriture, qui pourrait me transporter. Oui mais là non plus ça n'a pas matché. Beaucoup trop sec, haché, oralisé pour moi. J'aime bien la langue brodée. Pas remplie d'artifices et de circonvolutions, mais j'aime qu'elle me transporte, qu'elle offre ce qu'elle a de plus beau. Je reconnais la force du style, très contemporain, actuel, collant parfaitement au parler courant, et cela crée une impression d'instantanéité très forte. Mais je n'aime pas ça. Notre langage parlé est moche et terriblement appauvri, j'aime donc autant lire quelque chose de plus fouillé et recherché.

Enfin, reste l'intrigue. Oui, mais comme elle est liée au personnage principal qui me hérisse, je n'accroche pas. J'ai eu un mal fou à saisir quand le texte partait dans le passé, et quand on revenait dans le présent. D'autre part, le style étant très oral, même dans la narration, peu de descriptions, qui auraient pu m'aider à saisir le contexte SF de cette oeuvre. Là encore, j'ai fait chou blanc, je n'y ai strictement rien saisi. Des allusions par-ci par-là, mises bout à bout créent sûrement quelque chose de cohérent, mais si je suis plutôt habile pour les puzzles, là je n'ai pas réussi. Sûrement par désintérêt aussi, il faut bien l'avouer.

Et finalement, péniblement, j'arrive à la fin de ce petit texte (car quand même, abandonner un truc aussi court et écrit aussi gros c'est un peu la loose), et puis rien. Juste "tout ça pour ça ?" Je n'ai pas saisi la fin, donc j'en suis venue à me dire qu'effectivement, j'étais passée à côté de l'ensemble de la nouvelle.

C'est bien la première fois que cela m'arrive. Même les textes que je n'apprécie pas, j'arrive toujours à y trouver des éléments d'analyse. Ici, rien. Je pense que c'est un texte que je n'aurais pas dû lire de suite, du fait de mon manque de pratique SF, clairement. Peut-être faut-il avoir une expérience de lecture dans le domaine plus importante pour saisir ce qui se trame ici.

Donc je dirais que je suis passée à côté, ce qui n'en fait pas un mauvais texte. En revanche, j'ai vraiment ressenti une aversion profonde pour le personnage et le style. Donc la fontaine des âges va prendre le chemin de la boîte à livres la plus proche... !
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Depuis un peu plus de cinq ans maintenant, la collection Une Heure Lumière du Bélial permet au lectorat français de se familiariser avec les textes d'auteurs et autrices réputé(e)s, ici ou outre-atlantique, le tout par le biais d'un format court n'excédant que rarement la centaine de pages. Déjà présente parmi les premiers auteurs mis en avant par la collection (« Le nexus du docteur Erdmann »), Nancy Kress fait sont retour avec un nouveau texte dans lequel on reconnaît sans mal la patte de cette prolifique autrice américaine récompensée par de nombreuses distinctions propres au milieu de la SF. On y retrouve l'une des thématiques phares de l'autrice qui s'attarde à nouveau sur les conséquences à long terme que pourrait avoir telle ou telle innovation scientifique sur la société en générale, et sur certains individus en particulier. Après les modifications génétiques visant à influer sur le sommeil (« L'une rêve l'autre pas ») ou bien l'analyse par l'état d'éventuels problèmes génétiques de tous ses citoyens afin d'exclure les plus à risque du système de santé (« La montagne ira à Mahommet »), c'est cette fois la question du non vieillissement du corps et de l'éternelle jeunesse qui taraude Nancy Kress. La novella met en scène un homme à l'aube de sa vie et qui a manifestement réussi sa vie professionnelle en passant à côté de sa vie sentimentale. Son fils et ses petits-enfants ne semblent lui inspirer aucune sympathie, et il en va de même pour la femme qui a partagé l'essentiel de sa vie. La seule chose à même de l'émouvoir est une bague dans laquelle réside un souvenir de son premier et unique amour, une jeune femme rencontrée il y a une éternité de cela à Chypre. L'histoire aurait pu être belle, mais la vie en a décidé autrement, du moins jusqu'à ce que le milliardaire vieillissant ne se décide à renouer avec son passé.

Comme souvent dans les récits de Nancy Kress, la science se trouve au coeur de la réflexion de l'autrice, mais ce sont les personnages et leurs choix face à des innovations aux possibilités vertigineuses qui occupent essentiellement le devant de la scène. Ainsi, nul besoin d'être particulièrement calé dans le domaine de la génétique ou de la médecine pour comprendre les implications des nouveautés imaginées par l'autrice. Ici, c'est la perspective de repousser la mort tout en conservant sa jeunesse qui a provoqué d'énormes remous dans la société après qu'une entreprise se soit spécialisée dans un traitement capable de figer le corps à l'âge actuel du participant, avec toutefois un inévitable couperet vingt ans plus tard. le thème de la vie éternelle ou de l'élixir de jouvence est loin d'être original mais le récit de Nancy Kress a cela d'intéressant qu'il insiste moins sur la manière dont cette expérience pourrait être réalisée que sur les conséquences qu'une telle possibilité aurait sur la société dans son ensemble. C'est cette volonté de l'autrice de placer encore et toujours l'humain au coeur de ses écrits qui me font d'ordinaire apprécier ses textes, mais force est de reconnaître que l'implication émotionnelle est ici un peu limitée. La faute à un protagoniste assez odieux et au sort duquel on a par conséquent du mal à compatir. le récit comporte pourtant quelques beaux moments d'émotion, malheureusement souvent parasités par les réactions méprisables du héros. Les personnages secondaires sont plus touchants, notamment dans leurs tentatives de renouer avec cet homme arrogant et froid, mais demeurent trop peu développés pour compenser véritablement l'absence de protagoniste auquel s'identifier. La plume de l'autrice est en revanche toujours aussi agréable et l'intrigue bien ficelée, avec des rebondissements qui parviennent à surprendre et une conclusion en demi-teinte parfaitement adaptée à l'ambiance générale du texte qui s'apparente parfois davantage à un thriller qu'à un récit de science-fiction.

Lecture en demi-teinte pour cette novella signée par une ponte de la SF qui s'interroge ici sur les effets potentiels d'un accès à un traitement capable de stopper le vieillissement d'un corps humain. Malgré la qualité de la réflexion fournie par l'autrice j'ai été quelque peu rebutée par l'antipathie provoquée par le personnage principal dont on peine parfois à comprendre les motivations et les émotions. On reste cela dit sur du bon cru, à l'image de ce que propose toujours la collection Une Heure Lumière du Bélial.
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Elle ne m'a jamais plus questionné sur mes activités. Un point positif, car l'argent m'a métamorphosé. Non. L'argent ne change pas les gens; disons qu'il révèle leur personnalité. Il y avait toujours eu cette rage en moi, ce désespoir, ce mépris. J'avais toujours été un escroc. Simplement, je l'ignorais.
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Plus tard, j’ai planqué la bulle dans mon uniforme de l’armée, à l’abri de Myriam. La pauvre. Une bonne épouse, une bonne mère – selon ses critères. Elle n’était pas Daria ? La belle affaire. Daria était unique.

Jusqu’à maintenant, où des centaines de personnes sont Daria, du moins en partie. Des centaines ? Des milliers, sans doute. Tout ceux qui peuvent se le permettre.
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Elle a tendu la main, une main fine, la manche de sa chemise de nuit en dentelles glissant sur son poignet délicat, et la Daria de mes souvenirs était de retour, ma Daria, en pleurs sur cette plage rocailleuse le matin où ma perm finissait.
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On a fait l'amour sur la plage, les galets doux nous rentrant dans les fesses- les siennes , puis les miennes.
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Quand vous ne désirez plus rien, c'est là que vous mourez.
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