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EAN : 9782889496150
5 sens éditions (01/09/2023)
3.64/5   7 notes
Résumé :
"Telle une hydre aux innombrables tentacules, l'âge a enroulé des spires si nombreuses autour du cœur de Jérôme qu'il a cessé de les compter. Il lui suffit de voir dans les yeux des autres qu'il est un vieux, très vieux bonhomme."
Un soir d'anniversaire, Jérôme, bénédictin nonagénaire, se remémore les turbulences traversées au cours de son enfance tiraillée, émiettée. Quoique lointaines, les cicatrices en sont indélébiles ; car les coups durs n'ont pas manqué... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Dans un style recherché, c'est là sa marque de fabrique, et comment le lui reprocher! Tant d'autres ouvrages portés par de grandes maisons d'éditions se révèlent indigents, et pourtant les critiques appellent cela de la littérature, comme quoi cette notion est bien à géométrie variable! Voilà une histoire toute faite d'introspections! non pas une descente vers soi-même, mais une élévation! le cheminement d'un être "déchiré" qui ne trouve le salut et l'apaisement que dans la foi, quand d'autres l'aurait exprimé dans la colère et la vengeance. Faiblesse? Grandeur d'âme? Tolérance, pardon...les choix sont multiples. Quand le coeur est usé de se battre ou de recevoir des coups, le meilleur bouclier n'est-il pas la foi en une vérité plus haute? Qui peut réellement savoir ce qu'il aurait fait ou pensé après tant d'épreuves? Un livre qui ravira les esthètes de la littérature, les gourmands de phrases ciselées, les épicuriens (au sens premier du terme) des mots...pour les autres...
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Cet ouvrage ma été envoyé par l'auteur avec une dédicace m'invitant au partage autour de ce roman.
J'ai pensé -pourquoi pas ?- rédiger une critique sous forme de réponse à l'auteur.


Francis La Carbona,
Vous avouez « écrire pour combler un besoin émotionnel ». Comme vous le formulez si bien « Ecrire est une solitude passagère. Mais la promesse d'un partage avec le lecteur ». Voici l'heure du partage et de vous transmettre mes impressions sur l'univers que vous proposez.

L'engagement que vous semblez avoir investi dans cette écriture, probablement celle de bons nombres d'auteurs, m'est apparu plus forte chez vous que chez d'autres. Je ne saurai trop dire pourquoi mais je me suis posé rapidement la question : « Que dit cette histoire de votre vie ? »
Une histoire d'un enfant dont la destinée semble vouée aux abandons multiples, sous différentes formes.

Si je ne cherche pas ouvertement de réponse à cette question -la vie de chacun n'appartient qu'à lui- je ne peux m'empêcher de penser, qu'un auteur, offre forcément une partie de lui à ses lecteurs.

La question a pris alors une autre forme, sans doute aidée par l'homonymie avec le héros de cette histoire, Jérôme : « Qu'est-ce que ce livre dit de moi ? »… C'est la critique que j'écris aujourd'hui qui en révèle un peu.

L'histoire est celle d'un enfant qui connaitra abandons et adoptions. Son enfance, comme toutes les enfances démarrera avec celle de ses aînés, ce qui étendra le récit d'une guerre à l'autre.
On comprend que le moine Jérôme, au crépuscule de sa vie terrestre, se remémore les entretiens qu'il a eu à son entrée au monastère, lorsqu'il s'appelait encore Félicien. Des entretiens qui évoquent une psychothérapie. Comme dans une mise en abime temporelle : un homme se remémore le souvenir de ses souvenirs…
Ce choix dans la structure de l'ouvrage m'a surpris et perturbé, il m'a paru manqué de naturel. Pour être honnête, je n'en ai pas compris l'intérêt. Par ailleurs, il a mis en exergue la lacune du récit : toute la vie de Jérôme dans ce monastère.

Votre talent d'écrivain fait une belle part aux sens (ce n'est d'ailleurs sans doute pas un hasard si l'éditeur s'appelle « 5 sens ») et j'ose le dire, car le talent ne se mesure pas à la notoriété, j'ai ressenti de la poésie dans le choix de vos mots, comme j'ai pu le ressentir chez un Proust ou un St-Exupéry. Vous savez révéler la prose du quotidien.

Mais voilà, probablement ce livre est-il arrivé dans un mauvais contexte, une période où on a tous besoin de positif, j'ai besoin de positif, et cet acharnement de la vie qui transparait dans votre roman, m'a paru pesant. J'ai besoin de lire du bonheur en mots.

Pour des raisons que j'ignore, depuis ma plus tendre enfance, j'ai toujours été particulièrement sensible à la notion d'abandon, aux orphelins… J'adoptais des peluches, encore et encore, dans mon orphelinat géant imaginaire. Forcément, je ne pouvais qu'être attiré par cet ouvrage qui, en plus, porte mon nom comme pour me tendre les bras !

Difficile de rester insensible à tout ce qui arrive à ce petit Félicien, et, en même temps, par les temps qui court, on se fabrique une cape imperméable à la douleur du monde. On met à distance. Un peu comme d'autres se retirent dans un monastère « parce que finalement, se tenir sur le côté de la civilisation, […] permet de mieux la tolérer. » (dixit le héros de votre roman)
Peut-être, en tant qu'écrivain, avez-vous choisi, à votre façon, de vous tenir à côté de la civilisation ?
Dans ce cas, pourquoi choisir des histoires tristes alors qu'on a besoin de lumière ? Pourquoi choisir de parler de ce qui a pu se passer ici, quand on a besoin d'ailleurs ?
La sensibilité de vos propos dénonce les outrages de la vie et des hommes, mais comment faire pour que ça change ? Ce qui se passe de part le monde, conflits en Ukraine, à Gaza… ne sont que des échos de ce passé qui est lu dans votre histoire…
Raconter encore et toujours, comment les hommes font leur malheur, sans chercher à comprendre ce qui peut être différent… Toutes ces heures d'histoire enseignées aux enfants dans les écoles, sans jamais parler de psychologie sociale, d'expérience de Milgram, d'empathie… Je suis tellement agacé par cette capacité de l'humanité à consacrer son énergie pour tourner autour des choses sans en atteindre le coeur. Dénoncer les choses sans jamais créer les conditions du changement. L'essentiel reste invisible… toujours invisible et ignoré. Hélas...

Y aura-t-il un monastère pour m'accueillir, moi ?

Bien à vous.
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Je remercie Masse Critique et les éditions 5 sens pour l'envoi de cet ouvrage ainsi que son auteur Francis La Carbona pour la jolie dédicace écrite sur la page de garde.
Jérôme, bénédictin très âgé se remémore le soir de son anniversaire les souvenirs difficiles qui ont émaillé sa petite enfance . Les cicatrices sont toujours a vif malgré son âge avancé ; et on suit tout au long du recit la vie du petit Félicien, fils d un père , petite frappe et truand et de sa mère trop tôt disparue mystérieusement, et de ses grands-parents trop âgés ensuite pour prendre le relais de son éducation, puis l'orphelinat et une famille d'adoption que la guerre va broyer impitoyablement.
Accueilli dans un monastère où il se réfugie, il découvre une sérénité qu'il croyait définitivement perdue.
J'ai beaucoup apprécié l'écriture de ce récit, il y a beaucoup de descriptions et de sensiblerie aussi, ça aurait pu être une histoire vraie on s'identifie vite aux divers personnages , j'ai pas pu lâcher l'ouvrage j'ai beaucoup aimé ce premier livre pour ma part , de cet auteur et je recommande.
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J'avais beaucoup aimé Noir Soleil, un livre de cet auteur que j'avais eu entre les mains au hasard d'un salon du livre. Sa lecture m'avait donné envie d'acheter un autre livre de cet auteur.
Dans Déchirures d'enfance, j'ai retrouvé l'écriture particulière de Francis La Carbona ; une belle écriture, faite de mots précis, de vocabulaire recherché, de phrases poétiques, qui incite à une lecture à voix haute, tant elle est musicale.
Et on est emporté par l'histoire de ce Jérôme qui se raconte, du temps où il s'appelait Félicien. Jérôme, devenu très vieil abbé, revient, en une nuit d'insomnie, aux vingt premières années de sa vie, avant de se retrouver dans cette abbaye et y rester. Introspection avant de passer dans l'autre monde ?
Tout le long du récit, je me suis demandé ce qui avait déterminé sa décision. Je n'ai eu la réponse qu'à la fin du livre.
Dans sa petite enfance, il a vécu une succession d'amour et d'abandons. D'abord abandonné par sa mère, qui, sous l'influence délétère de son mari, a fait le mauvais choix. Aimé par ses grands-parents qui l'abandonneront, l'un par la mort, l'autre par l'incapacité à l'élever seul, il fera un passage à l'orphelinat. Enfin, il retrouvera son équilibre, grâce à des parents adoptifs aimants.
Mais survient la seconde guerre mondiale.
C'est un livre que je recommande. C'est une belle histoire, qui interroge sur le sens qu'on donne à sa vie, sur les hasards qui déterminent nos choix.
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Attention, PÉPITE !
J'ai mis du temps à commencer ce livre remporté lors de la masse critique.
Je vais être honnête : si le titre m'a attiré, ce n'est pas le cas de la couverture et après m'être plongée dans cette lecture, il y a lieu de dire - sans être méchante vis à vis de l'illustration- que cet ouvrage mérite une meilleure couverture bien plus moderne et accrochante.
En effet, si l'histoire commence dans un lieu où je n'irais pas me perdre, la plume de l'auteur vaut le détour! Elle est riche, soutenue et travaillée. Cela change clairement des auteurs actuels et c'est revigorant ? Rafraîchissant ? Aidez-moi!
C'est un plaisir.
J'ai directement été accrochée par cette histoire, cette intrigue : oui, la fureur de tourner les pages s'est installée à une vitesse fulgurante.
Cet auteur totalement inconnu de ma modeste culture littéraire, ce cher monsieur, gagne à être connu, vraiment. Je compte faire tourner ce roman auprès de mes amis lecteurs afin de leur faire découvrir.
Merci à Babelio pour la découverte.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
"Pendant un peu plus de vingt-quatre mois, à l'instar de la plupart des pensionnaires, il n'avait pas eu conscience de sa fêlure profonde. Passé les pleurs des premiers jours, il avait intégré le renoncement à Laura et Georges Rancin qu'il avait aimés trop peu, trop vite. À présent, il savait où on l'emmenait, il en était heureux."
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