Dans l'Amérique de la grande dépression, un groupe d'enfant s'organise pour survivre. Ils ont perdus leurs parents, morts, partis ou évanouis dans la nature. le chômage écrase le pays. Des gens meurent de faim, de froid, de n'avoir pu acheter des médicaments. Faute d'État Providence, tout repose uniquement sur la solidarité.
Mais Deirdre, Norman et leurs amis sont des débrouillards. Trouver un endroit où dormir, de quoi manger, de quoi se chauffer un peu, ils y arrivent grâce à la solidarité qui les lie. Voyager d'un bout à l'autre des États-Unis en montant au vol dans les trains de marchandises en train de démarer, ils maitrisent. Tout bascule le jour où le plus jeune membre du groupe est enlevé…
Une plongée rare et étonnante dans le monde des hobos (clochards) et des jungles (bidonvilles) de la grande dépression. Une part de son histoire sur laquelle l'Amérique n'aime pas s'appesantir… Car orthogonale à son image. ‘La ballade des Lackawanas' est l'un de ses livres d'enfants qui dépassent largement en qualité la plupart des livres d'adultes sur le même sujet. A découvrir quel que soit votre âge.
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Ma mère, les joues rouges, cesse un instant de s'activer, le temps de me lancer un baiser et de m'adresser (ou plutôt de me chanter! Elle ne parle jamais, elle chante!) un bonjour prometteur d'amour et de joie éternelle.
Vous n'allez peut-être pas me croire, mais j'ai vu des gens mourir de faim. Notre propre peuple, ici même, aux Etats-Unis, en train de mourir par manque de nourriture.
En 1917, quand j'avais deux ans et Ward neuf, mon père est parti se battre en Allemagne, contre l'empereur. La Grande Guerre, la der des der, la guerre qui allait sauver la démocratie. Mon père pouffait toujours en utilisant ces mots.
Ma mère, les joues rouges, cesse un instant de s'activer, le temps de me lancer un baiser et de m'adresser (ou plutôt de me chanter! Elle ne parle jamais, elle chante!) un bonjour prometteur d'amour et de joie éternelle.
Mes camarades et moi ne courons plus vers l'école; nous marchons, comme si la tragédie de notre pays réclamait le deuil.