Si vous avez vécu une peine de cœur, vous savez que c’est douloureux. Que ça fait aussi mal qu’un deuil. À vrai dire, c’est un deuil. Vous avez l’impression que la personne qui vous quitte part avec un morceau de vous. En fait, vous ne vivez pas seulement une peine de cœur pour l’être aimé, mais vous revivez en quelque sorte tous vos deuils passés. Oui, et ça peut remonter à des deuils très lointains comme la première séparation avec votre mère, quand vous vous êtes rendu compte, bébé, qu’elle n’était pas une partie de vous, qu’elle était séparée de vous. Vous vous êtes sentis rejetés. Vous revivez la première grande séparation avec le parent et…
Détester une ou plusieurs personnes demande beaucoup d’énergie. Or, cette énergie, tu pourrais t’en servir pour comprendre ce que tu ressens : tristesse, impuissance, douleur. Si tu veux, pense à ça et on se revoit demain matin. On en parlera. Sinon, tiens, mon numéro de cellulaire. Si jamais tu as un besoin urgent de parler.
Comme si toutes les planètes s’étaient alignées dans le ciel, le sujet dont parle Guy, aujourd’hui, c’est l’amour. Il cite un auteur qui s’est penché sur la question : Francesco Alberoni qui a écrit Le choc amoureux. Ce dernier affirme que, lorsqu’on tombe amoureux, on a l’impression que l’autre nous permet de réinventer notre histoire, de refaire notre passé. Tout devient magique. On flotte au-dessus de notre quotidien. On ne touche plus terre. Tout nous apparaît plus facile. On a juste une envie : passer le plus de temps possible avec l’être aimé. À son contact, on se sent vivant, mieux, épanoui.
Ce que je peux conseiller aux personnes qui souffrent d’une peine de cœur, c’est de se permettre de vivre la douleur. De pleurer quand on a mal, de penser à l’autre quand nos pensées nous mènent vers lui. Mais après un certain temps, il faut faire l’effort de retourner dans la vie quotidienne pour ne pas être avalé par ce gouffre noir. Eh oui, il faut se forcer, voir des amis, aller au cinéma, s’intéresser à autre chose. Écrire un journal intime aide à se libérer de son chagrin.
Quand quelqu’un ressent quelque chose de fort, il faut lui laisser le temps de s’exprimer sans le brusquer. Inutile d’essayer de remplir le silence, comme on le fait trop souvent avec nos amis quand ils vivent quelque chose de difficile. Genre : « Mon chum m’a quittée. » « Ah, oublie-le… il n’en valait pas la peine. Un de perdu, dix de retrouvés. »
Confidences d'écrivaine avec Marie-Sissi Labrèche, dont le premier roman autobiographique Borderline (2000) avait fait de grandes vagues et a ensuite été adapté au cinéma. Son roman 225 milligrammes de moi, paru en septembre, évoque la transmission de l'angoisse. Amélie Boivin Handfield sera à l'animation.
Avec:
Marie-Sissi Labrèche, Auteur·rice
Amélie Boivin Handfield, Animateurrice
Livre:
225 milligrammes de moi
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