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Hap Collins et Leonard Pine tome 11 sur 11
EAN : 9782072965470
320 pages
Gallimard (15/09/2022)
3.9/5   29 notes
Résumé :
À Marvel Creek, petite ville reculée du Texas, racistes et fanatiques font la loi… jusqu’à l’arrivée de Hap et Leonard.

Hap Collins, ouvrier texan idéaliste devenu enquêteur, est heureux : il se marie enfin avec sa compagne Brett, qui dirige l’agence de détectives où il travaille avec son vieil ami, Leonard, noir, gay, républicain et bagarreur. Mais en pleine noce surgit une famille d’intégristes religieux, qui leur demande de retrouver leur fille fra... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai profité des vacances pour aller rendre visite à deux vieux potes : Hap et Léonard, les deux enquêteurs fétiches de LANSDALE et comme à chaque fois j'ai passé un bon moment.

Évidemment nos deux larrons sont encore allés mettre leurs nez là où une personne censée n'aurait pas mis les mains. Vous vous souvenez que Léonard est noir ? Et bien le voilà en mission avec son pote Hap pour un client adepte du KKK en plein coeur d'une ville contrôlée par un raciste, ah non pardon un ségrégationniste, flanquée de gardes du corps body buildés comme le bonhomme Michelin. L'objectif est d'avoir des nouvelles de la petite soeur qui a fuit ce foyer aimant amateur des croix en feu et des déguisement en draps blancs même hors période d'Halloween.

Le problème c'est que plus on avance plus les cadavres parsèment le chemin mais surtout un chien est maltraité et là Léonard voit rouge. Flinguer à tout va oui, maltraiter les animaux non ! D'ailleurs dans un précédent tome Léonard avait déjà sauvé un tatou, lequel lui voue désormais une reconnaissance éternelle. C'est simple pour être pote avec Léonard on ne touche ni aux animaux ni à ses biscuits à la vanille, toute transgression étant sévèrement punie !

Comme d'habitude ça remue il y a de l'action mais ce que je préfère c'est le ton politiquement incorrect de l'auteur. Je l'avoue mes deux potes sont plutôt du genre grossier et langage imagé mais ils sont surtout très drôle et leurs répliques ont un goût de vérité incontestable « si son frère était une ampoule il n'éclairerait pas le cul d'une grenouille ». Les réparties fusent et malgré leur grossièreté éhontée impossible de ne pas s'attacher à ces deux anti-héros au grand coeur.

Une lecture facile diront certains. Peut être, et alors ? Personnellement je n'ai rien contre un bon polar qui détend, qui fait marrer et qui ne serait jamais sur la liste des invités d'une soirée VIP. Je n'aime pas le snobisme littéraire.
D'autant que cette simplicité et cette fluidité dans l'écriture demande à mon avis pas mal de travail et de talent. Tout comme l'histoire bien ficelée et pleine de rebondissements dont le dénouement est inattendu.

Lecture facile oui peut être, mais si on pousse un peu la réflexion on s'aperçoit très vite que l'auteur jongle avec les clichés pour tantôt enfoncer le clou tantôt les faire voler en éclat. Il en use et en abuse jusqu'à les ridiculiser comme dans les westerns spaghettis. le plus bel exemple sont ces deux personnages phare, Hap est blanc hétéro et démocrate, baba cool et soixante huitard il déteste les armes à feu et pourtant il ne cesse de s'en servir. Léonard est noir homosexuel, macho et républicain, il est pour le port d'arme et il les adore, sans compter ses goûts douteux en matière de chapeau. Plein de contradictions ces deux là sont comme les deux faces d'une même pièce ils sont à la fois aux antipodes l'un de l'autre et complètement similaires. Un vrai yin et yang pur produit de la société américaine, laquelle en prend largement pour son grade sous la plume de LANDSALE.

Bref un bon moment de lecture ou les baffes, les balles et les blagues volent bas comme dans un bon vieux film d'action. Échauffez vos zygomatiques ils vont en avoir besoin !
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Il y a quelque chose de pourri au Texas, et pas seulement au Texas. Pourtant, ce nouveau tome des aventures de Hap et Leonard avait très bien commencé. Hap s'était marié avec Brett. Vive les mariés ! Tout le monde, absolument tout le monde était content pour eux (même une petite fille qu'ils soupçonnent fortement de plus tenir du vampire que de l'être humain) quand des humains qui étaient assez éloignés de l'humanisme sont venus troublés le repas de mariage parce qu'ils avaient besoin du duo d'enquêteurs pour retrouver leur fille et soeur, surnommée Jackrabbit. Racistes ? Je dirai plutôt qu'ils redéfinissent ce qu'est le racisme, et qu'ils ne sont pas les seuls à penser de manière aussi tordue.
Le pire ? Celui qui est nommé Le Professeur. Pourquoi ? Il est intelligent, il manie parfaitement la rhétorique, rassurant ainsi ceux qui l'entendent dans leur convictions crasses. Mais Hap et Leonard connaissent hélas très bien (trop bien) ce genre de discours, et maîtrisent parfaitement l'art de le démonter, tant ils ont l'habitude de l'entendre. Pour citer Leonard : "Ségrégationniste, c'est juste une autre façon d'épeler raciste, dit Léonard . La seule différence entre les deux mots, c'est que le plus long porte une cravate et un costume." Oui, et même si cela paraît incroyable, il est encore des personnes que l'amitié entre un blanc et un noir dérangent. Alors quand une jeune femme blanche se met en couple avec un homme noir et a un enfant avec lui, ces mêmes personnes sont scandalisées - voire même bien pire.

Hap et Leonard s'impliquent fortement, ne reculent devant rien. Les menacer, chercher à les impressionner ? C'est une très mauvaise idée. Parce qu'il est une personne qui ne peut absolument pas se défendre, au beau milieu de Marvel Creek, cette ville de tordu, c'est bien le bébé de Jackrabbit. Et, pour lui, ils ont bien l'intention d'aller jusqu'au bout, quitte à se faire aider de renfort - je pense au conjoint de Leonard, un chic type.
Je pense aussi, parce que les deux hommes n'oublient personne, à Rex, un chien qui a été maltraité de tout temps par son "maître". Leonard ne se trompe pas, ce n'est pas le chien qui est responsable, c'est l'homme qui l'a rendu ainsi. "Je suis un libérateur" dit Leonard. Il a bien raison.
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C'est pour la première fois que je découvre cet opus des aventures de Hap Collins et Leonard Pine que je ne connaissais mais que le challenge Solidaire m'a poussé à découvrir cet auteur. Au tout début du roman, l'humour noir qu'emploie l'auteur a semblé un peu déroutant mais après cela devient presque vital pour le roman car il met en harmonie nos deux héros dont les tempérament diffèrent à tout point de vue...
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Texas, plus ou moins de nos jours, même si à la manière dont les Noirs sont considérés, on pourrait plutôt se croire au XIXe siècle.
Une mère de famille et son fils, bien blancs et bien racistes, cherchent désespérément Jackie, dite Jackrabbit, leur fille et soeur dont ils n'ont plus de nouvelles depuis plusieurs années, les fréquentations de cette dernière n'étant pas toujours du goût de sa famille. Personne n'ayant pu les aider, ils n'ont plus d'autre choix que de demander à Hap, homme blanc qui vient de se marier, et Léonard, aussi noir que son humour, d'enquêter. le duo n'en est pas à sa première action, mais je n'ai lu aucune de leurs autres aventures.
Tout semble laisser penser que Jackie a été victime d'un bon Texan bien pensant, mais comme l'intelligence n'est pas non plus leur fort, il est possible que ce soit elle qui les ait tous manipulés pour leur soutirer de l'argent. L'enquête avance progressivement, sans grande surprise et avec son lot de cadavres et de bastons comme il se doit. L'intérêt de ce roman se trouve davantage dans le ton de l'auteur qui s'amuse et nous fait sourire de ses personnages et des situations dans lesquelles il les met. Son humour décapant insiste bien sur les travers des uns et des autres et le Texan de base n'en sort pas grandi, ce qui vu d'ici est souvent très drôle.
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Joe R. Lansdale est un auteur américain texan né en 1951.

Jack Rabbit Smile est l'une des enquêtes des détectives privés Hap Collins et Leonard Pine. Judith Mulhaney accompagnée de son fils Thomas les engage pour retrouver la trace de sa fille disparue Jackie, surnommée Jackrabbit.

Roman noir à l'humour graveleux qui met particulièrement en évidence la fracture de la société américaine ainsi que sa culture de la violence.
Le racisme, encore profondément ancré dans certaines régions américaines, est largement dénoncé par l'auteur qui n'hésite pas à bien caricaturer ses personnages pour renforcer ses idées.

Sur fond de vengeance personnelle ou de règlements de comptes, la justice est mise à mal que ce soit pas les "bons" ou les "méchants". La morale de la fin est d'ailleurs laissée à la libre appréciation du lecteur.

L'humour vulgaire et grossier pourrait déplaire à certains lecteurs mais pourtant il convient parfaitement au style de l'histoire. L'équilibre du livre serait un peu bancal sans ce style d'écriture proche du parlé très familier.

Il est en revanche dommage qu'il n'y ait que très peu de remise en contexte des personnages. Cela aurait été appréciable de savoir comment les deux détectives se sont rencontrés et ce qui les a amenés à travailler ensemble.

Ce livre reste pour moi une très belle découverte !
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Ségrégationniste, c'est juste une autre façon d'épeler raciste, dit Léonard. La seule différence entre les deux mots, c'est que le plus long porte une cravate et un costume.
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- ..... Pour ma part, je ne suis pas comme ça. Je ne ressens pas ce genre de haine . Je suis ségrégationniste, certes, mais pas raciste.
- Ségrégationniste, c'est juste une autre façon d'épeler raciste, dit Léonard . La seule différence entre les deux mots, c'est que le plus long porte une cravate et un costume . ( p 100 )
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Il était costaud, vêtu d'un tee-shirt blanc et d'un pantalon de camouflage. Cette tenue lui permettait sans doute de passer inaperçu dans les bois , à condition bien sûr que les daims ne regardent pas au-dessus de la ceinture. Il arborait cette allure du plouc fier de lui que je détestais ; son expression était celle d'un homme qui vénérait l'ignorance comme étant la vérité et s'enorgueillissait de son dédain pour l'instruction. ( p 34 )
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La femme laissa échapper un petit sourire, mais le jeune homme me regarda comme s'il s'inquiétait non seulement que ça ne soit pas moi qui porte la culotte dans la famille, mais aussi que j'ai accidentellement confondu ma b*** avec une saucisse et l'ai fait cuire sur le barbecue.
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-Tu n'as pas changé, me dit-il, enfin en plus vieux, plus grisonnant et plus gros.
-Permets-moi de te retourner le compliment.
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Cold in July (2014) - Bande-annonce VF
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Titres de la série 'Hap Collins & Leonard Pine' de Joe R. Lansdale

le 1e, Savage Season (1990), est paru en France en 2014 sous le titre :

Les Mécanos de la Lune
Les Mécanos de Vénus
Les Mécanos d'Uranus
Les Mécanos de la Terre

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