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J'ai adoré ce policier car en plus des meurtres sordides, nous sommes dans les années 40, dans l'est du Texas où la communauté noire est encore victime du Klan.
Le narrateur est un enfant qui suit son père, le constable du village, son innocence donne de la justice à cette affaire car à cette époque le crime de femme noire n'intéresse personne, sauf le père de Harry.
La pendaison d'un homme de couleur est tout de suite la solution de facilité, mais les meurtres vont continuer et la victimes est blanche.
Les moyennes sont rudimentaires, il est difficile de trouver le coupable, mais Harry va finir par trouver qui est le meurtrier.
La période où se conte cette histoire, est enrichi par le courage du constable qui ne se laisse pas influencer par les idées reçues et le racisme.
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Découvert grâce à un auteur (merci à Cyrille Audebert), "Les Marécages" est un pur chef-d'oeuvre. Vue à travers les yeux d'un enfant blanc, dans le Sud profond des années 30, cette histoire de serial-killer est terrifiante et magnifique. Lisez-le !

Quatrième de couverture

Dans l'East Texas profond de la Grande Dépression, la pauvreté règne et dévaste la région comme une tornade. le jeune Harry découvre le corps mutilé d'une femme noire sur le bord de la rivière Sabine. La femme aurait-elle été la victime de l'Homme-Chèvre, un monstre de légende ? À bien écouter les vieux du village, le Diable n'est jamais loin des carrefours et des rivières. Bientôt c'est le cadavre d'une seconde femme qu'on retrouve nu dans un arbre. Les esprits s'échauffent, on lynche un homme noir, et le père de Harry enquête.

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Le titre est bien choisi pour l'ensemble de ce livre, si ce n'est que deux enfants sont les piliers de l'histoire, se transformants peu à peu à d'efficaces petits détectives à l'imagination débordante. Cela plaît et rafraichit un thème sombre, entre torture, meurtres, racisme dans une époque où tout où presque est permis pour anéantir et dénigrer les personnes de couleur. Les personnages ont un caractère psychologique prenant et profond, le père entre autre, qui défend les valeurs humaines et qui essaie de les imposer. le développement est assez long et sans trop de surprise, un peu répétitif. C'est bien écrit, l'auteur est tendre malgré le thème, nous fait sourire au travers des expériences et découvertes d'un jeune qui entre dans l'adolescence. Un joli moment de lecture mais sans plus.
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Landsdale john, the Bottoms (les marécages) , Warner books.

Excellente lecture ! Pendant les années trente, le jeune Harry, narrateur de cette histoire, découvre le monde des adultes, dans les marais du Texas. le contexte social se ressent du racisme, hérité du Sud, non résolu depuis la guerre de Sécession.
Si le paysage, et le climat local créent une faune et une flore propices aux aventures, ils autorisent surtout les pires cauchemars, les rumeurs, les découvertes macabres, les conduites criminelles.
On penserait à un livre pour adolescent, vu le narrateur, mais les précisions et explications mettraient un jeune lecteur à rude épreuve .
On suit les épisodes avec un intérêt qui ne se dément pas jusqu'aux dernières pages, car le récit est très bien mené et sonne authentique :,notamment par l'écriture et la véracité des dialogues.
L'anglais parfois phonétique et parsemé d'incorrections crée un « effet de réel » pour cet ancrage dans le Sud, où le mot nègre (the « N word ») sonne dans toute sa violence.
Les situations dramatiques, ressenties dans toute leur cruauté par le jeune protagoniste, bouleversent la vie familiale et toute la « petite société » du cru : on s'y connaît, on s'y redoute, on se menace, et ce ne sont point des paroles en l'air, mais des intrusions criminelles  !
Tout repose sur la vérité du personnage d'Harry, son souci des autres, son attention à ce qui se dit et ce qui se passe, son affection pour sa soeur cadette, et pour le chien !
La fin de l'histoire évite les écueils trop fréquents de l'explication exhaustive, et de la résolution heureuse des conflits ; de grandes ombres demeurent dans tous les domaines, et si on suit l'actualité américaine, elles durent encore, collectives, avec toute leur violence.
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LES MARÉCAGES, la claque 2018 de la booktubeuse Séverine de la chaine : il est bien ce livre. Je pense que toutes personnes qui auront vu sa réaction à la fin de sa lecture, ont couru à leur librairie pour acheter ce livre !! ( elle était en larmes).

La force de ce livre, c'est d'abord sa narration, l'histoire est racontée par un enfant d'une dizaine d'année, mais une histoire sordide , extrêmement sombre entre meurtres violents, vieilles croyances, racisme, lynchage, dépression, alcool…le contraste entre la vision enfantine et toutes ces atrocités est saisissant, mais il rend ce récit encore plus fort et intense.

Il y a aussi la plume de Lansdale : poétique, captivante, limite ensorcelante quand il parle de ces marais.

Clairement cette histoire vous prend aux tripes, pas par son intrigue autour des meurtres, mais parce que Lansdale vous intègre à cette famille, vous intègre à ce contexte post dépression économique, empreint de racisme et de culture ésotérique.Vous allez être complétement happés par l'ambiance du livre : un vrai voyage dans le temps et dans l'espace.

Alors oui, à la fin, on est plus qu'attaché aux personnages, et c'est un déchirement et de les quitter.

BREF …un très beau coup de coeur, une belle découverte. Merci Séverine. Les Marécages est à la fois un roman noir, un roman familial,un roman historique…un roman marquant.
Lien : https://lireetcourir.com/201..
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Un prix largement mérité. Un polar efficace par sa présence et l'atmosphère, lourde, oppressante, humide d'une région marécageuse formidablement retranscrite par l'écrivain.
Les personnages y sont fort bien décrits, l'ambiance de ces années américaines nous fait adhérer immédiatement à l'histoire qui s'y déroule, et nous fait sans cesse voyager aux différentes époques jusqu'à nos jours grâce à au mouvement encore existant de nos jours qu'est le Ku Klux Klan.
C'est un policier addictif, et qui nous met devant une vérité terrible : l'être humain de culture européenne n'apprécie pas ce qui est différent, et ce qui le pousse à changer, à évoluer...
Franchement, je recommande particulièrement ce polar formidablement bien écrit.
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Une magnifique lecture. Des personnages attachants, une relation entre un père et son fils blanc qui mènent l'enquête sur plusieurs crimes. Ce magnifique roman nous parle d'amour, de la misère, de la violence, de la haine, du racisme et de la bêtise humaine. Tout ceci ce déroule dans les années 30, en pleine période du Ku Klux Klan. Ce livre est plus un roman noir addictif.
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Un très bon roman. L'histoire de ce jeune garçon qui est confronté à un tueur en série est très agréable à suivre. de plus, la plongée dans les États-Unis des années 30 est vraiment bluffante, et parfois même gênante quand on voit les mentalités des gens par rapport aux noirs. C'est aussi en cela que ce livre est particulier, car il s'agit autant d'une enquête que d'une vision de l'Amérique à travers les yeux d'un enfant. Vraiment une excellente lecture et un très bon moment.
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C'est un vieillard prénommé Harry qui raconte son enfance dans l'East Texas, une région chaude et humide, gorgée de vie et de légendes, encore épargnée par l'urbanisation féroce qui sévit après guerre. Cette histoire remonte donc aux années trente. La ségrégation est plus forte que la loi, il y a des villes blanches et des villes noires, et le klan sévit en toute impunité. Mais le père de Harry, sorte de sous-shérif local, est un homme droit et juste au point de traiter tous les humains sur un pied d'égalité, et de se faire traiter lui-même d'amoureux des nègres par ses charmants concitoyens.
Harry enfant (il a 11 ans) repêche un cadavre de femme dans la rivière à proximité. Il y a aura d'autres corps retrouvés autour de la rivière, toujours des femmes suppliciées, noires ou blanches. Harry épie les adultes, écoute les conversations (surtout celles de son père), et mène son enquête.
Les Marécages est à coup sûr un roman remarquable. Toute l'histoire ne tient que par les souvenirs très affutés d'un vieil homme ; si c'est un enfant qui vit l'aventure, les mots sont ceux d'un adulte, emprunts d'une certaine nostalgie malgré la rudesse de cette page exhumée d'un passé révolu. Tous les personnages, principaux comme secondaires, respirent l'authenticité ; ils illustrent magnifiquement leur région et leur époque de leur stature, qu'elle soit remarquable ou parfois bien peu reluisante. L'intrigue reste quant à elle assez classique, mais elle est fort bien dirigée. le style de Lansdale, toujours simple et direct, a ce raffinement discret que l'on trouve fréquemment chez les meilleurs auteurs américain modernes (et qui est beaucoup plus rare de ce côté-ci de l'Atlantique). La traduction de Joe Sandri se fait complètement oublier. Alors il n'y a pas à hésiter.
Je ne résiste pas à citer quelques uns des terribles mots égrenés par le vieil Harry au début de chacune des cinq parties du roman. En commençant par le saisissant constat des ravages commis au nom du "progrès" :
"Aujourd'hui, toutes ces magnifiques forêts ont disparu sous les assauts des tronçonneuses et elles ont cédé la place à des parkings et des stations-service, des immeubles et des antennes paraboliques. La rivière et toujours là, mais les marais ont été asséchés. (...) Les oiseaux ne sont plus aussi nombreux et c'est triste de les voir survoler le béton où s'inscrivent leurs ombres minuscules. Les reliques de l'ancienne vie sauvage sont affreuses. Opossums et ratons laveurs fouillant les poubelles. Cerfs abrutis trainant le long de la nationale ou mâchonnant le maïs distribué par les viandards". Etc. C'est effectivement à pleurer :
"Des larmes roulèrent sur mes joues. Et pas seulement à cause de ces réminiscences, car au moment où je me replongeais ainsi dans le passé, j'étais soudain ramené à la réalité, à un aujourd'hui que je déteste, parce que je suis vieux. Si vieux. (...) Je ne suis pas certain qu'une personne doive durer aussi longtemps. Car lorsque vous ne pouvez plus vivre votre vie, vous vous contentez de la brûler, à pomper de l'air et à pondre de la crotte. Peut-être que ce n'est pas l'âge, mais la santé qui importe. Vivre longtemps et en pleine forme, ça ne me gène pas. Mais vivre longtemps et malade, c'est l'enfer sur terre. Et je m'y retrouve en plein. Je ne vais pas bien du tout. le passé seul semble importer maintenant ; lui seul paraît vivant ; lui seul peut soutenir mon âme."
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Superbe enquête, avec un point de vue narratif très intéressant sur l'histoire, le décalage entre le temps de la narration et le moement où c'est raconté est bien fait, les événements bien contés et tout tombe là ou il faut chez Lansdale. Bien loin des enquêtes atypiques des 2 compères qu'utilise l'auteur dans d'autres de ses livres, les marécages concentrent beaucoup de l'amérique sans jugement, avec le Klan et son poids dans le sud, avec juste le plaisir de suivre une histoire envoutante. Magnifique.
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