Les marécages

Merci au vendeur de la FNAC qui m'a fait découvrir ce livre, j'ai adoré ! C'est glauque, humide, étouffant. Portrait d'une Amérique profonde, très profonde... où racisme et justice riment. Et, en même temps, un vrai thriller qui vous emporte et vous fait trembler autant qu'il dérange.

A l'instar de Harper Lee (ne tirez pas sur l'oiseau moqueur) et Donna Tartt (le petit copain), voici une histoire vecue par des enfants, dans une amerique rurale avec tout ce que cela comporte (Ha, les joies du sud profond !...La loi ? Quelle loi ?).
Une ambiance bayous, des personnages attachants, une trame prenante... J'ai adore.
L'episode du type qui se retrouve "a poil" dans une tornade est particulierement cocasse...

Je viens de tourner la dernière page de ce fabuleux roman. Ce n'est pas juste l'histoire extraordinaire de deux enfants confrontés à un monstre, c'est aussi une ambiance parfaitement retranscrite, celle des années 30 au Texas dans lequel pauvreté et racisme sculpte l'arrière plan de l'histoire. Une histoire dans laquelle surnage tout de même l'humour et une immense tendresse pour un pays et une époque. Harry est simplement âgé de 11 ans quand il rencontre l'homme chèvre qui hante le marais et ses cauchemars. Qui est celui ou celle qui soulage sa folie en tuant des femmes?

Très bon polar se passant dans les années 30 au Texas. Les relations entre les populations noire et blanche sont encore très tendues. Un sérial killer réveille les animosités latentes. Au coeur de l'histoire le réprésentant local père de Harry essaie de résoudre ces meurtres. Tout au long du livre , on s'attache à cette famille essayant de résister aux agissements du Klan.

Un roman sympathique car raconté à la première personne par un pré-ado sympathique, souvent escorté par une petite soeur futée.

Dans un décor qui prête aux croyances les plus folles, avec ses forêts denses, ses marécages d'où peuvent sortir les monstres les plus redoutables quand ce ne sont pas les mocassins, sa rivière au cours rapide et son pont branlant aux planches disjointes, le héros quitte le monde de l'enfance pour celui des adultes, ces adultes qui ne croient pas à l'Homme-Chèvre mais parfois jouent les fantômes et plantent des croix enflammées, ou bien sont le jouet des plus viles obsessions.

On retrouve la poésie du « Corps » de Stephen King (Différentes Saisons) et la fantasmagorie de « La nuit du Chasseur ». Cela se lit d'une traite, avec beaucoup de plaisir.

A signaler « Sur la ligne noire », du même auteur, dans la même veine, un léger cran en dessous.

Au milieu des années 1930, le Texas rural est loin des préoccupations du monde. On y vit en vase clos, avec une stricte séparation entre commnautés blanche et noire, le Ku Klux Klan plus que les autorités arbitrant toujours dans le même sens les rares conflits qui peuvent apparaître ; il est vrai que le lynchage est alors à peu près la seule peine possible. En fait la situation n'est guère différente de celle qui prévalait au moment de la guerre de Sécession.

C'est dans ce contexte que grandit Harry, le fils du représentant local de la loi. A treize ans ses terrains de jeu favoris sont les bois et les marais qui entourent la ferme familiale. Il y trouve un jour le cadavre d'une femme noire atrocement mutilée. Les plus crédules parlent alors de l'Homme-Chèvre, monstre nocturne insaisissable ; d'autres évoquent un « ambulant », c'est-à-dire un tueur en série mobile et déjà loin ; tous ou presque ne s'inquiètent pas plus que cela, la victime étant noire et le coupable l'étant forcément tout autant. Mais bientôt d'autres cadavres sont découverts et n'ont pas la même couleur de peau.

Véritable reconstitution historique et sociale (la Grande Dépression dans une petite ville de l'East Texas), les marécages est un roman initiatique (les évènements sont vus et narrés par un adolescent) et très noir sur lequel vient se greffer la technique narrative du thriller. le cadre comme le fond ont donc un air de « déjà lu », y compris chez Joe R. LANSDALE lui-même (attention toutefois, Les marécages a été écrit avant Sur la ligne noire et un quart de siècle sépare le contexte historique de chaque roman).
Pour autant le roman a bel et bien une personnalité propre grâce à la capacité de l'auteur à créer une ambiance crédible et à faire vivre ses personnages. Il a également le sens du suspense et parvient à développer des thèmes riches qui vont bien au-delà du simple divertissement. C'est bien sûr le contexte difficile des années 1930 dans le Texas profond ; plus universelle, c'est aussi la façon dont l'éducation joue un rôle primordial sur le développement personnel.


Les marécages est donc un autre excellent roman de Joe R. LANSDALE.

On dirait un livre d'un autre auteur tant Lansdale s'éloigne de ses romans avec son duo. Alors on est bien au Texas, c'est bien un polar mais c'est un tout autre registre, ici point d'humour, point de vulgarité, non une histoire assez sombre vue à travers les yeux d'un gamin de 12 ans qui va trouver un cadavre dans ce Texas des 30's où il fait pas bon d'être un noir. le livre suit donc exclusivement le point de vue d'un gamin qui va mener sa propre enquête (bon c'est moins con que ça en fait) et tout le récit est selon sa compréhension des choses (du coup on a un monstre comme possible suspect), bon en soi l'identité du tueur est assez logique et quand on l'a découvre c'est pas un twist de fou mais c'est bien foutu et le coté Nuit du Chasseur chez le KKK donne une vraie plus-value à l'histoire qui fait malgré son manque d'originalité se révèle vraiment plaisante à suivre. Tout le coté vie quotidienne dans ce Texas des 30's peut faire penser à du John Ford ou du John Steinbeck, des références plutôt éloignées de ce que Lansdale fait habituellement, mais il s'en sort vraiment bien et ça donne envie de lire ses autres romans sans son duo.

J'ai adoré ce livre. le genre m'a un peu fait penser à Ne tirez pas sur l'Oiseau Moqueur, mais c'est beaucoup plus sombre et violent, et beaucoup moins espiègle. Ça fait même assez peur parfois !
C'est très bien écrit, très prenant, bien mené jusqu'à la fin. J R Lansdale a un grand talent de conteur : on est happé dès le début et en haleine jusqu'aux dernières lignes.
Il décrit bien les situations, les décors, la psychologie des personnages, qu'on a l'impression de tous connaître au fur et à mesure de l'histoire.
Je recommande vivement ce livre !

Un roman social noir, terrible et moîte mené par l'habile paluche de Lansdale.
L'horreur se terre entre les arabesques tracées par les racines d'un arbre, transperce les coeurs et les crânes dans cette Amérique des années 30 où racisme et justice s'affronte. Un récit dur et humaniste.

Bon , je commencerai par donner mon ressenti de l histoire . Histoire intéressante ainsi que les personnages qu on aurait bien aimer côtoyer! A part deux ou trois . Par contre , j enlève des étoiles au traducteur en ce qui concerne l expression qui est utiliser régulièrement le ,,,,du coup,,,,c est quoi cette idée !? Premièrement c est une expression française utiliser par des français (attention le fait que des français l utilise me dérange aucunement
Et je n ai rien contre les français ! Soyez en assurer :) alors le fait que ce soit utiliser à outrance par des américains à une époque un peu lointaine ne me revient pas ….je crois que les traducteurs devraient offrir plus d authenticité dans les histoires qu ils traduisent. Moi ça m agace ! Pour les français ça passe peut-être mieux !? En passant je les saluent !