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Hap Collins et Leonard Pine tome 5 sur 11

Bernard Blanc (Traducteur)
EAN : 9782070398775
336 pages
Gallimard (10/09/2009)
3.83/5   123 notes
Résumé :
Hap Collins se sent vieux. Malgré son copain Leonard, sa fiancée Brett, il se sent grisonner, picole trop et voudrait bien trouver un autre job que videur au Black Lace de LaBorde (Texas). Aussi quand Brett lui demande un coup de main pour sortir sa fille, Tillie, des pattes de Big Jim Clemente, maître-maquereau et seigneur de Hootie Hoot (Oklahoma), il embarque Leonard et les voilà repartis... L'ennui, c'est que Big Jim Clemente a revendu Tillie aux Bandidos Suprem... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Je ne connaissais pas Lansdale, je découvre ses personnages déjantés, Hap le blanc négligé aux slips sales et au coeur tendre,et son pote Léonard, noir homo maniaque et impitoyable tueur.
Ce dernier ne supporte plus son copain squatteur qui a perdu sa maison dévastée par une tornade et le pousse à se mettre en couple avec Brett, femme cool de caractère impétueux.
Cette dernière à une fille, prostituée à sauver d'un cloaque perdu en cambrousse.
Évidemment Hap s'y colle et Leonard ne peux le laisser y aller seul...

Lors de cette mission ils vont croiser un tas de personnages atypiques, dont à plusieurs reprises tel un fil conducteur un nain particulièrement bavard, et son frère ex-gangster et tueur et maintenant pasteur.

Bref pas le temps de s'ennuyer, des dialogues et situations humouristiques et hallucinés, de l'action, des coups dont certains de feu, du bourre-pif et des règlements de comptes tordus...
Évidemment la mission sera un succès pour ce duo improbable - ayant déjà 11 tomes d'aventures à leur actif- mais in fine au détriment du brave Hap et par ricochet du pauvre Léonard qui le récupère encore.

Ce n'est certes pas le chef d'oeuvre du siècle, mais il faut le prendre pour ce qu'il propose, un bon moment de lecture facile, amusante et réjouissante.
Je continuerai la série.
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Comment que ça faisait longtemps que je n'étais pas venu faire une petite critique…

Le blues du retour les copains : quand je reviens de voyage, je n'ai plus envie de bouquiner, j'ai juste envie de repartir loin… de la France… et des Français… Comme je ne comprends pas ce qu'ils racontent dans les autres pays, j'ai l'impression que c'est plus intéressant et donc je m'intéresse encore plus à ne rien comprendre…. Bref je suis resté en mode « surfeur beau gosse »... et visiblement Choupette tique sur « surfeur » et « beau »… Choupette est Myope en même temps…

Depuis que je suis rentré, j'ai lancé une campagne Facebook pour attirer des petites chattes pas trop farouches dans mes filets, juste pour faire connaissance, quelques réponses positives, quelques réponses négatives (d'ailleurs j'ai retenu les noms…), mais dans l'ensemble tout se passe très bien selon mes plans, peu de photos de nus certes, mais quelques échanges très sympathiques entre gens ordinaires et moi (exceptionnellement ordinaire)… Donc voilà ça me fait plus de potes, plus d'espionnage aussi, un peu de bavardage, enfin bref quelques rencontres très cool…

Sinon j'ai fini « Tape cul » : la suite des aventures de « Hap » le héros au grand coeur et aux traces dans le slibard, « Léonard » le noir PD très vilain, « Brett » la rouquine pyromane très bonnasse (d'après tous les connards du bouquin)… Il y a aussi sa pute de fille « Tillie », un nain très bavard se nommant « Red », son frère « Herman »pasteur anciennement biker psychopathe, et quelques indiens un peu shootés : « Bill » et un autre… Des gros méchants un peu racistes, et un gros paquet de sacs à merde…

Donc ça se passe au Texas, un chouille au Mexique, ça canarde, ça
bastonne, ce n'est pas franchement cérébral, les dialogues sont exquis et courtois, c'est court, sympathique, les personnages sont attachants, une belle tranche de déconnade à coups de fusil à pompe dans le derrière, des gens meurent, d'autres souffrent, ça crie, ça gueule… Bref l'auteur a de l'humour et j'aime ça…

Sinon il faut que je me bouge le popotin car sur ma page d'accueil il y a un compte à rebours très flippant qui me dit : « plus que 26 jours pour publier votre chronique »...

A plus les copains…
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Après avoir vu sa maison s'envoler dans une tornade et toutes ses affaires mises cul par-dessus tête, Hap Collins squatte depuis plusieurs mois chez son Léonard. de longs mois pour ce dernier qui ne supporte plus de voir ses vieux slips puants sur les bras du canapé ou ses chaussettes sous le fauteuil. Mais, il ne perd pas espoir. En effet, Hap vit une relation passionnée et torride avec la belle et voluptueuse Brett. Alors qu'il est question que les deux tourtereaux emménagent ensemble, lui hésite encore. Il faut dire que sa rouquine a quand même défoncé à coup de pelle la tronche de son mari. Un tempérament de feu et un foutu caractère qui le fait douter. Les choses se précipitent alors: Brett a reçu le coup de fil d'un homme qui dit détenir des informations sur sa fille Tillie, une prostituée qui, visiblement, a décidé de décrocher. Evidemment, son mac, Big Jim, ne l'entend pas de cette oreille et la retient plus ou moins prisonnière. Brett veut aider sa fille à s'en sortir. Aussi a-t-elle besoin de l'aide de Hap, qui accepte aussitôt, pour se rendre au rendez-vous dans ce motel miteux. Leonard ne peut décemment pas non plus laisser son ami dans la mouise...

Joe R. Lansdale nous trimballe du Texas à la frontière mexicaine. Brett, cette rouquine qui a du sang et de la rage dans les veines, n'en a que faire de ces mafieux. Elle manie le fusil comme personne. Hap, son ami, n'a pas d'autres solutions que de l'accompagner dans cette galère (c'est beau, l'amour !). Evidemment, Leonard, ne pouvait être que du voyage aussi (c'est beau, l'amitié!). Alors, ce voyage fut quelque peu mouvementé. Il n'aurait pu en être autrement, vu la bande de bras cassés qu'étaient ces compagnons de voyage. de Wilber, le monsieur-muscle, à Red, le nabot, (qui n'aime évidemment pas qu'on fasse une quelconque réflexion sur sa taille) en passant par Herman, le dealer devenu pasteur de Hootie Hoot ou encore Bob, le tatou adopté par Leonard, la galerie de personnages est à la fois drôle, cocasse et émouvante. C'est musclé, loufoque et drôle à la fois. Les dialogues font mouche et aucun d'entre eux ne manquent pas de bagou ni de répartie. L'auteur, de par son écriture crue et directe, nous emmène loin, bien loin de nos campagnes...

Un Tape-cul, ce polar !
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Hap broie du noir. Et je ne parle pas de son pote Leonard chez qui il squatte en ce moment au plus grand désarroi de ce dernier.
Un boulot de merde, une valse-hésitation à sauter le pas et aller conjuguer la vie à deux chez sa belle, Brett. Faut dire que la donzelle a retourné la tête de son dernier mec à coups de pelle, ça peut faire réfléchir.
Il est à un tournant. Il le sait.
L'amour rend con, dit-on.
Aveugle ? Au temps pour moi.
Ceci dit, une fois qu'il aura accepté d'aller récupérer la fille de sa douce désormais localisée chez un gang de bikers pour y tapiner, se droguer, voire les deux de concert les jours de grosse fiesta, c'est certainement pas l'image d'un prix nobel que lui renverra son miroir mais bel et bien le reflet d'un mec ayant le chic pour se fourrer dans les merdes les plus noires. Je n'évoque toujours pas Leonard, là, que ce soit bien clair entre vous z'et moi.

Encore un bon Lansdale. Ouais, on frôle l'euphémisme, je sais.
Particularité notoire de cet opus, une omniprésence féminine rafraichissante.
Faut dire que Brett n'a rien à envier à nos deux compères, que ce soit au niveau de l'humour ou celui de la baston.
Le trio diabolique n'aura de cesse de jouter verbalement et physiquement tant que la gamine de notre Clamity Jane, version mannequin de compet', n'aura pas réintégré le bercail saine et sauve.
A noter la présence d'un nain volubile étonnamment prolixe à l'approche d'une mort imminente, ce qui aurait plutôt tendance à nous le rendre sympathique et ce malgré une certaine propension entubatoire. Comme un p'tit côté Tyrion Lannister éminemment plaisant chez ce Red abonné aux taloches taille XXL.

Toujours aussi déjanté avec de vrais morceaux d'amour à l'intérieur, ce Lansdale ne dépareille pas dans l'excellentissime série Collins/Pine !
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Septembre est déjà bien entamé et je ne vous ai toujours pas raconté mon dernier voyage. Direction donc l'East Texas pour une petite visite à mes deux vieux potes Hap et Leonard. Quand je me suis pointé, comme un cheveu sur la soupe, ça chauffait dur. Leonard en avait plein le cul de devoir ramasser les slips sales, jaunes devant et marrons derrière, de Hap qui prenait de plus en plus ses aises. A la décharge de Hap, je crois qu'il était un peu perdu, entre l'envie de se mettre en ménage avec Brett, sa flamboyante infirmière rousse au tempérament de feu, et la peur que ce changement vienne mettre à mal leur relation. Je me suis donc fait tout petit, enfin, autant que faire se peut bien sûr.

C'est justement grâce ou à cause de Brett que la tournure de mon séjour a pris un sacré virage. Apprenant que sa fille Tillie, prostituée de son, triste, état, était retenu plus ou moins prisonnière par un maquereau de la pire espèce, elle était déterminée à la tirer de ses griffes. L'aventure s'annonçait risquée. Impossible de connaitre vraiment les risques encourus sur place ni même si Tillie voudrait sortir des dites griffes. Mais Brett était déterminée et ce que Brett veut, Brett l'obtient. Sacrée bonne femme ! Aucune hésitation pour Hap et du coup, aucune hésitation pour Leonard qui n'est pas du genre à laisser son pote prendre des coups et des risques sans bouger le petit doigt.

On s'est donc tous embarqués en direction de la frontière mexicaine pour une expédition semée d'embuches et de rencontres plus pittoresques les unes que les autres. Un vendeur d'armes dégénéré vivant au milieu de nulle part, des chiens de prairie ou ce qu'il en reste, des tueurs à gages, des tatous, étonnantes bestioles, et surtout un nain aussi insupportable que mémorable du nom de Red. Alors lui, c'est sans la moindre vergogne que je lui aurai bien latté la gueule, quelle plaie putain ! Quel casse-couille ! J'ai connu un nain galeux dans une autre vie, bon OK il n'était pas tout à fait nain mais il était vraiment galeux, au propre comme au figuré, mais ce nain teigneux-là, c'est vraiment l'incarnation de l'abjection… En plus, il est tellement saoulant qu'il m'a plus d'une fois fait trouvé ce périple en sa compagnie bien long.

Bon, vous comprenez bien que si je vous écris, c'est que je m'en suis sorti de toute cette pénible histoire et ce ne fut pas le cas de tout le monde. Mais après un vol en rase motte dans un vieux coucou à la carlingue déglinguée, piloté, mais peut-on parler de pilotage dans son cas, par un indécrottable ivrogne, j'ai tendance à faire dans mon froc rien qu'à l'idée de monter dans un avion.

Et dire que j'ai prévu de retourner voir Hap et Leonard un de ces quatre, rien que d'y penser, j'en ai les boyaux qui se tordent et pas seulement de rire…

Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
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La clim s’arrêta et redémarra. Une bouffée d’air froid emplit la pièce.

— Cette Maude était une maquerelle d’Oklahoma City, poursuivit Red. Elle travaillait pour Jim Clemente. Elle n’en avait pas spécialement envie, d’ailleurs, mais si Jim décidait que vous bossiez pour lui, alors vous bossiez pour lui. Comme je l’ai expliqué, si vous aviez une nénette qui couchait pour de l’argent quelque part, Big Jim le savait et vous lui deviez une part de ses gains. Si quelqu’un sniffait de la coke ou fourguait un caillou de crack, Jim recevait son pourcentage. Et à sa manière, il était juste. Maude gardait le plus gros de ce qu’elle vendait, mais Jim touchait quelque chose. Et puis Maude a commencé à résister. Elle dissimulait du pèze. On l’avait avertie. À plusieurs reprises. Jim peut être un type très chaleureux et compréhensif, mais ça le gonfle de prévenir quelqu’un plus de deux fois.

« Il nous a envoyés à Oklahoma City, Wilber et moi, pour une petite conversation avec elle. Elle s’est montrée très impolie. Un peu comme madame, là, avec son revolver. Très grossière. Et très… comment expliquer ça… Très… dynamique. Bon, nos ordres étaient simples. Soit elle revenait dans le droit chemin, soit on l’éliminait et on mettait en place une nouvelle organisation pour Jim. Elle n’est pas revenue dans le droit chemin. En fait, elle nous a même tiré dessus avec un Derringer. Ça n’a pas marché. Elle nous a ratés. Wilber l’a désarmée et l’a maintenue au sol et je l’ai étranglée avec une corde à piano montée sur des poignées en bois. Ça paraît exotique. Presque le genre agent secret. Mais c’est vraiment un outil salissant. On dit ça d’un pistolet, mais je vous assure, en toute connaissance de cause, que ce n’est pas vrai. Je suppose qu’une balle peut occasionner quelques saletés, mais c’est à distance, vous voyez, et si vous avez fait mouche et que vous n’abattez pas votre cible dans votre salon, vous n’avez plus qu’à vous éclipser, après ça.

« C’est autre chose lorsqu’on étouffe une négresse qui, dans un match de catch, n’aurait abandonné qu’au bout, je dirais, de trois minutes cinquante et qui, à mains nues, aurait pu faire un nœud avec un porc de bonne taille. Wilber a dû s’asseoir sur elle et j’ai été obligé de coincer sa tête entre mes genoux pour lui passer ma corde à piano autour de la gorge. C’est dégueu. On s’en met partout.

— Ouais, et elle s’est chié dessus, précisa Wilber.

— Exact, dit Red. Y a eu ça aussi. Défécation. Très désagréable. Ça m’a rappelé les chimpanzés avec lesquels je travaillais.

— Elle avait un muumuu[8], ajouta Wilber. La merde a coulé le long de ses jambes. J’en ai eu plein sur les mains, partout sur mon pantalon et mes chaussures. J’ai dû jeter mon falzar. Mais j’ai réussi à sauver mes grolles.

— Il nous a presque fallu une demi-heure pour l’achever, reprit Red, et je parie que ma corde l’a tranchée jusqu’à l’os. Et pourtant elle a continué à se débattre. De ma vie, je n’ai jamais rien vu de tel ! Cette femme était un vrai Raspoutine.

— Elle a chié partout, grommela Wilber.

— Vous vous répétez, fis-je.

— Il me semblait que plus je serrais, plus elle luttait. Wilber, grand comme il est, arrivait tout juste à la maintenir par terre. Quand ça a été fini, on était lessivés, tous les deux. Ouais, on s’est payé un sacré tape-cul !

Red observa Brett pour voir quel effet il obtenait. Le visage de la femme que j’aimais ne manifestait pas plus d’émotion que le revolver dans sa main. Je vis un éclair de déception passer sur les traits du nain – qu’il dissimula en tirant sur son cigare. Les volutes sombres de la fumée du tabac se rassemblèrent autour de sa tête rousse, comme au-dessus d’un incendie de forêt. Il se pencha pour tapoter le bout de son cigare dans un cendrier posé sur la table de nuit, à côté du lit.

— Vous nous racontez ça pour qu’on sache à quel point vous êtes des durs, ou juste parce que vous adorez vous écouter parler ? demandai-je.

— Les deux, répondit Red. Et aussi parce que Maude a un rapport avec Tillie, et avec Jim et, en fin de compte, avec nous et avec vous. Je veux pourtant que vous sachiez que si Wilber et moi on a eu des désaccords avec Jim, je pense tout de même que c’est un gars bien.

— Personne n’est plus gentil que lui avec les nègres, ajouta Wilber. Il en a plein qui bossent pour lui, et aussi des Indiens, et on ne peut pas en dire autant des gens d’ici.

— Oui, Jim est très en pointe en ce qui concerne l’égalité de l’accès à l’emploi, confirma Red.

— Il y a aussi des vieux négros qui travaillent pour lui. Il est capable d’engager un vieux Noir aussi bien qu’un jeune. Pour certaines tâches, bien sûr.

— Franchement, dis-je, les relations de boulot de Jim ne nous intéressent pas tant que ça.

Red acquiesça d’un signe de tête. On était tous des amis intimes, à présent.

— Il a aussi ses problèmes, cependant, reprit le nain. Il parie trop.

— Et sur n’importe quoi, dit Wilber. Je l’ai vu parier sur la longueur de la queue d’un type. Et le gus a été obligé de la sortir, en plus. Big Jim est capable de deviner ce genre de choses.

— Mais il n’est pas homosexuel ni rien, précisa Red. C’est juste qu’il adore parier, et plus le pari est dingue et plus il apprécie. Et il paie toujours, quand il perd. Bien sûr, il ne perd pas souvent. Big Jim est un sacré bonhomme ! L’un dans l’autre, on ne pourrait pas espérer un employeur plus sympa et plus honnête dans ce genre d’affaires.

— Et si on en venait à Tillie ? fit Brett.

— Eh bien, Tillie bossait pour Maude. C’était une de ses filles, vous voyez. Quand on a éliminé cette vieille salope, on l’a fourrée dans une caisse de piano avec cent cinquante kilos de pierres pour lui tenir compagnie, puis on l’a emmenée en Arkansas et on s’est débarrassé de son encombrante personne dans un lac. Pour l’occasion, on s’est offert des espèces de vacances et on s’est arrêtés en cours de route pour voir les sites pittoresques – même si on a roulé plus vite à l’aller qu’au retour. La dame commençait à sentir quand on est arrivés en Arkansas. Une fois le ménage fini, on est rentrés voir Jim à Tulsa. Il était si content qu’il m’a confié le secteur d’Oklahoma City et m’a donné Wilber pour me servir d’agent d’exécution, en quelque sorte.

« Laissez-moi vous dire qu’à nous deux on a commercialisé plus de nanas que Maude n’en avait vendu pendant toute sa vie. Elle avait dissimulé des entrées à Jim, mais surtout elle n’avait pas fait, et de très loin, les affaires qu’elle aurait pu. On a organisé de petits safaris, on a transféré des filles d’un État à l’autre, on a doublé nos résultats dans les relais routiers et on a ouvert de nouveaux clandés au Texas, en Louisiane et en Arkansas. On a même baladé un camping-car dans les meilleurs coins de l’Oklahoma. Vous n’imaginez pas comme c’est facile de glisser une fille dans une maison de retraite pour aider un vieux décati à profiter de ses derniers jours. Ils sont prêts à claquer six mois de casse-croûte pour une seule nuit avec une femme. Certains vioques qui n’avaient pas bandé depuis des années ont découvert avec étonnement qu’ils étaient encore capables de se débrouiller fort bien avec les stimuli adéquats.

« Je suis sûr que nos créatures ont précipité ainsi quelques décès, mais vu les alternatives qui leur restaient, je doute que ça ait vraiment dérangé nos pépés. Quand vous avez dans les soixante-quinze ans, qu’est-ce que vous pouvez encore attendre de la vie après un bon repas et une tranche de jeune gonzesse ?

« Évidemment, faut graisser la patte à un paquet d’internes, d’infirmières et tout ça, et ce n’est pas aussi profitable que ça devrait.

— Et Tillie ? répéta Brett.

Red hocha la tête.

— Le camping-car était, sur bien des plans, le petit à-côté qui marchait le mieux. Votre fille participait de temps en temps à ces voyages récréatifs, madame Brett.

— C’était donc vous le mac de Tillie, ces dernières années ? demanda Brett.

— Je suppose qu’on pourrait dire ça, répondit Red, bien que ça ne sonne pas aussi professionnel que je voudrais. J’aime me considérer comme un simple homme d’affaires, et Wilber, ici présent, comme le mac.

— Ouais, dit Wilber, c’est moi, le mac. Je tiens les filles. Je me charge des michetons qui ne veulent pas payer, et s’il y a une merde quelque part quand je ne suis pas là, on a… on avait des gars pour s’en occuper pour nous.

— On gagnait plutôt bien notre vie à vendre des femmes, poursuivit Red. On reversait à Jim près du double que ce que lui donnait Maude, et il restait encore de l’argent… Bon, je déteste avouer ça, mais finalement on a succombé à l’avidité, nous aussi. Comme Jim gagnait deux fois plus qu’avant, on a pensé qu’il serait content et qu’il ne se rendrait pas compte qu’on se faisait presque autant de blé que lui.

— Mais il l’a découvert, dis-je.

— J’en ai bien peur, reconnut Red.

— Bon sang, souffla Wilber, on a bousillé un plan en or !

— C’est vrai, dit Red. Et on a été obligés de se tirer. Des hommes de Jim nous ont rendu visite et il s’en est fallu d’un cheveu qu’ils nous butent, mais Wilber, ici présent, s’est battu avec dynamisme et il a éliminé à mains nues deux de ces voyous. Pour ma part, j’en ai abattu deux autres, mais pas avant d’avoir été sérieusement malmené. Mes fringues en gardent les traces. Et vous voyez les dégâts causés au visage de Wilber. Un tape-cul comparable à celui avec la négresse. Peut-être encore plus violent.

« Quand on s’est préparés à déménager, on a découvert qu’on était à sec. On a gagné beaucoup d’argent, mais on en a aussi dépensé pas mal. Rien que ce costume, coupé selon mes spécifications, m’a coûté six cents dollars. Vous imaginez ? Alors qu’il n’y a même pas assez de tissu là-dedans pour faire une carpette de bonne taille ! Comme on n’avait plus un radis, on a dû en demander aux filles.

— Demandé ? dit Brett.

— En réalité, on les a persuadées que c’était une bonne idée. Et devinez quoi ? Elles n’en avaient pas beaucoup non
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On s'endormit enlacés, la télé allumée, et quand on se réveilla en fin d'après-midi, un célèbre animateur tentait d'aider une femme blanche, dans une robe à cinq cents dollars, à vendre son livre sur le pouvoir de l'amour. Elle prétendait que, pour que les choses aillent bien, il suffisait de croire en l'amour - et aussitôt celui-ci imprégnait l'air.
La pollution imprègne l'air, chérie, que tu y croies ou non. L'amour exige davantage d'efforts. Et contrairement à la pollution, il arrive que l'amour disparaisse.
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D'après Leonard, je suis le genre de type qui, s'il sort dans la cour et marche dans un tas de crottin, ne s'exclame pas: "Bon Dieu, j'ai marché dans du crottin!" comme tout le monde le ferait. Non, moi, je cherche le poney.
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- Je n'ai rien contre vous, mon ami, mais j'aimerais que vous veniez ici et que vous placiez vos mains contre le mur.
Bill regarda Harman. Herman haussa les épaules.
- Je suppose que quand je serai dans cette position, vous ne me demanderez pas de baisser mon pantalon, n'est-ce pas ? fit Bill.
- Seulement si vous en avez envie, répliqua Leonard.
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— Laisse-moi t’expliquer un petit truc, Hap. Tu vois, quand tu utilises la dernière feuille pour essuyer ta vilaine rondelle, tu prends l’axe du dérouleur, c’est ce truc-là, long et raide, contrairement à ta queue, j’en suis sûr. Et ce truc – on va l’appeler « la bite » car c’est un concept que tu es sans doute capable de comprendre – tu le glisses dans le tube du rouleau…

« Et pour rester au niveau de tes facultés intellectuelles, ce trou on le nommera “chatte”. Donc, tu attrapes la bite, tu la mets dans la chatte, et quand tu as terminé cette opération, tu te rends compte que la bite est plantée dans la chatte et qu’elle ressort par l’autre côté du tube, disons “l’anus”. Ensuite, tu attrapes les deux extrémités de la bite, et tu les glisses dans les petites encoches qui la feront tenir au mur de la salle de bains. Et de cette façon, t’as un rouleau neuf sur un bâton. C’est pas trop compliqué pour toi, Hap ?

— Mon Dieu, Leonard, ne monte pas sur tes grands chevaux.
— Ouais. Sauf qu’y a rien de pire que de couler un bronze bien gras et de devoir se dandiner jusqu’au placard pour prendre un nouveau rouleau, avec un foutu gros morceau de merde qui te pendouille au cul… Tu devrais essayer, à l’occasion.
— C’est pas mon sport préféré.
— Laisse-moi te poser une question, Hap. Qui, d’après toi, recharge ce foutu dérouleur ?
— Les elfes ?
— Non.
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Cold in July (2014) - Bande-annonce VF
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Titres de la série 'Hap Collins & Leonard Pine' de Joe R. Lansdale

le 1e, Savage Season (1990), est paru en France en 2014 sous le titre :

Les Mécanos de la Lune
Les Mécanos de Vénus
Les Mécanos d'Uranus
Les Mécanos de la Terre

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