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Bernard Blanc (Traducteur)
EAN : 9782070401741
448 pages
Gallimard (02/03/2011)
3.73/5   53 notes
Résumé :
À la suite d’une liaison scandaleuse qui lui a coûté son poste à Houston, le journaliste Cason Stalter, vétéran de la guerre du Golfe et sélectionné pour le prix Pulitzer, retourne dans sa petite ville natale de l’est du Texas, Camp Rapture. Cason est au fond du trou : il boit trop, harcèle son ex-petite amie qui refuse de le voir, et jalouse la réussite de son frère aîné. Pour remonter la pente, il se fait engager comme chroniqueur dans le journal local et tente de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Lansdale n'est pas que l'heureux papa des jumeaux Collins et Pine.
Il touche plus que sa bille itou lorsqu'il s'agit de torcher un polar poisseux sis dans une petite ville américaine incarnant à la perfection le trou du cul du monde.

Cason Statler en est revenu.
Il a fait l'Irak. L'Irak l'a défait. Un partout, la balle de 9 mm au centre.
A deux doigts de décrocher le Pulitzer en des temps reculés, c'est tout naturellement qu'il s'orientera vers le petit journal local tenu par miss bonnes manières, mix idéal entre Carmen Cru et  Soeur Marie-Thérèse des Batignolles. Un pur délice auditif.
Les chiens écrasés, pas son truc. le cas d'une gamine mystérieusement disparue titillera de suite sa curiosité mais comme tout le monde le sait, la curiosité...

Lansdale écrit sur les traumatismes de la guerre, l'amour, la perversité et le fait avec sa verve coutumière particulièrement mordante ce qui, en soi, devrait suffire de vous convaincre.
Mais il parvient à amalgamer tout cela avec un tel brio qu'il serait proprement criminel de passer à côté de Vierge de Cuir sans même tenter l'aventure. Crade, dépravée, viciée l'aventure, je vous le concède, mais aventure quand même et avec un H majuscule siouplaît.

Vierge de Cuir, armée de son fouet électrique étanche 12 vitesses dont deux arrière et une de croisière,100 % titane griffé, devrait vous revigorer les synapses en moins de temps qu'il n'en faut pour gueuler "vas-y mollo, j'ai la peau qui marque !".

4,5/5

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Leather Maiden
Traduction : Bernard Blanc


Bon, alors, déjà, sachez que le narrateur de cette histoire, Cason Statler, de retour d'Irak à peu près aussi dégoûté que l'étaient les vétérans du Viêt-nam à leur retour aux States, a retrouvé, ô miracle, un boulot de journaliste dans le journal de sa ville natale, Camp Rapture, dans l'East Texas. Pour les aficionados de Lansdale, signalons que Statler n'est autre que le petit-fils de Sunset Jones, qui fut, dans "Du Sang Dans La Sciure", la première femme-constable du district. Correctement traduit, cela signifie qu'il a de qui tenir - et quand on a lu le roman jusqu'au bout, on se dit que c'est heureux pour lui.

A la différence de sa grand-mère, qui n'avait pas une tendresse exagérée pour l'alcool, Statler aime à s'imbiber copieusement. Ca l'aide - comme tant d'autres - à calmer ses angoisses - et Bacchus sait qu'il en a, des angoisses, quand encore ce ne sont pas des hallucinations ! Cason a aussi une tendance un peu autistique aux idées fixes et supporte mal que son ex-petite amie l'ait plus ou moins rejeté lorsqu'il s'est engagé. A-t-il des amis ? A Camp Rapture, pas beaucoup - ce sont surtout ses parents qui constituent ici son point d'ancrage, et aussi son frère, Jimmy, avec qui il entretient une relation d'émulation plutôt déstabilisante. A part ça, du côté de Tulsa, dans un bar mal famé mais bien garni, il y a son pote Booger, un ancien de la guerre d'Irak lui aussi doublé d'un parfait sociopathe (un peu dans le genre du Bubba de la série Kenzie/Gennaro de Dennis Lehane), sur qui il sait pouvoir compter en toutes circonstances - surtout dans les pires d'ailleurs. Un ami véritable, quoi.

A Camp Rapture, bien que la drogue et la délinquance aient fait les progrès d'usage, on ne peut pas dire pourtant qu'il se passe beaucoup de choses. La rubrique des chiens écrasés est vite remplie. Et pour songer à des chroniques plus consistantes, attractives parce que bien sordides, il faut vraiment se lever tôt - ce que Statler n'apprécie pas vraiment.

Evidemment, il y a cette affaire de disparition : Caroline Allison, une étudiante belle comme une déesse antique et intelligente comme Marie Curie (ou presque), s'est volatilisée dans la nature plusieurs mois auparavant. On n'a retrouvé que sa voiture, abandonnée au bord d'une route, avec, à l'intérieur, ses chaussures et le plat à emporter qu'elle avait acheté dans un snack. Ce n'est pas mal, comme histoire, ça et ça pourrait faire une chronique digne de ce nom. Statler part en chasse.

"Vierge de Cuir" est un roman puissant, mené tambour battant et avec un humour décapant par un Lansdale en grande forme, qui sait user du gore sans en abuser et qui nous donne ici le fruit de ses réflexions sur la formation des tueurs en série. Apparemment, l'écrivain américain penche pour l'hypothèse d'une âme assassinée dans l'enfance par des parents ou des proches sans scrupules et dont la disparition laisse une coquille déshumanisée, totalement dépourvue de conscience.

Le seul bémol que je mettrai à cette partition de grand style concerne le mentor du tueur, lui-même assassin bien sûr mais dont, en définitive, Lansdale nous dit peu de choses - trop peu à mon goût.

Pour le reste, c'est de l'excellent polar. Allez-y de confiance mais n'oubliez pas que Lansdale ne mâche pas ses mots et que son style risque donc - parfois - de choquer les lecteurs délicats. ;o)
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Un journaliste un peu trop dragueur, Cason Stalter, est obligé de quitter son emploi à Houston. Malgré une carrière prometteuse et une nomination au prix Pulitzer, il repart s'installer dans la ville de son enfance Camp Rapture.
Marqué par cet échec et son expérience en tant que militaire en Irak, il boit plus que de raison et n'a que peu d'espoirs professionnels dans le poste qu'il a décroché au journal local.
Chiens écrasés? conseils de jardinage? N'y a t il vraiment rien qui pourrait faire un bon article? A part peut-être la disparition il y a déjà 6 mois, toujours non élucidée, de Caroline Allison, étudiante de 23 ans ...
C'est une enquête qui va se révéler bien plus dense et complexe que Cason ne l'avait prévu!
J'ai retrouvé le ton mordant et ironique de Joe R. Lansdale avec plaisir mais aussi l'atmosphère si particulière du sud des États-Unis qu'il décrit toujours avec beaucoup de finesse.
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Vierge de cuir - Un livre de R. Lansdale (Né aux USA en 1951) - Bernard Blanc (Traducteur) - 448 pages - Gallimard 02 Mars 2011
Edition Française 2009.

« de retour d'Irak, Cason Statler » « il tombe sur l'histoire d'une jeune étudiante qui s'est mystérieusement évanouie dans la nature »
« Pourtant, dans une petite ville comme Camp Rapture, ce genre de fille ne passe pas inaperçu... »

« Je suis le genre de type qui ne cesse jamais de croire aux jours meilleurs. »
L'anecdote des détails. Ces petits rien qui font pourtant tout …

Margot Timpson auditionne « le héros » c'est un véritable procès qu'elle lui inflige !

Le gars qui a pris la place du narrateur en EPS s'appelle Varnell Johnson, la « personne de couleur »

« (…) et je fus assez vicieux pour l'examiner de dos alors qu'elle marchait devant moi ; je décidai qu'elle était plus que jolie. »

Entre journalisme , bureau, presse, et travail d'enquête et garde d'enfants… Un programme bien chargé ! …

« Oh putain, une mère gothique, pensai-je »

Je n'ai fait que jeter les bases ! A vous de vous faire votre propre avis !

Phoenix
++
Lien : https://linktr.ee/phoenixtcg
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L'intrigue est bonne mais ce livre m'a laissé sur ma faim. Les bons ingrédients sont là: un vétéran de la guerre d'Irak hanté par ses souvenirs retourne dans sa ville natale après avoir perdu son poste de journaliste aspirant Pullitzer pour une sordide affaire de sexe, son copain de guerre sociopathe qui se trimbale toujours avec un ou deux flingues fait maison dans ses bagages, une fille disparue, un trio de monstres sadiques et asociaux, un vague relent de tension raciale... mais le soufflé ne monte pas. Les personnages manquent de profondeurs, leur langage est stéréotypé et les situations mal exploitées: pas de tension ni de suspense sauf peut-être la description de Belinda attachée dans la tour du beffroi. On lit ce livre comme on regarderait les passants depuis la terrasse d'un café: voyeur mais sans empathie.
Dommage.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
[...] ... " ... Caroline s'est retrouvée cantonnée dans le rôle de belle-fille ou de nièce, ou tout simplement de copine, de tous ces mecs qui se sont succédé pour crécher avec sa maman. C'est le seul univers qu'elle connaissait. Elle ne savait pas que ces hommes-là n'avaient pas le droit de la tripoter et encore moins de coucher avec elle. J'imagine qu'elle a commencé à se faire brutaliser très tôt, mais c'est clair qu'à onze ans, elle était déjà la proie régulière de tous les amants de Jennifer. Et quand, en grandissant, elle est devenue une vraie beauté, ça a encore aggravé les choses.

- Comment savez-vous tout ça ?" m'étonnai-je.

- "Par les travailleurs sociaux qui s'occupaient d'elle, les gens qui la connaissaient. Et aussi grâce à des trucs qu'elle m'a racontés. Vous pouvez me croire. J'ai mené ma propre enquête. J'ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour l'aider. J'avais déjà eu à m'occuper d'enfants abusés sexuellement, mais cette pauvre fille était vraiment la victime la plus abusée et la plus manipulée que j'avais jamais vue. Sa mère se servait d'elle. C'était un moyen d'attirer des hommes pour se faire entretenir : en gros, la gamine n'était qu'un asticot au bout d'un hameçon. Et elle se fichait pas mal que Caroline se fasse monter comme une génisse de concours. ... [...]
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[...] ... [Lanagan] reprit :

- "Mon cher Jason, il faut bien comprendre que ...

- Cason.

- Cason ... Il faut bien comprendre qu'en regardant la télé on a l'impression que tout le monde pratique des tests ADN à tout bout de champ de nos jours, et qu'on résout les affaires criminelles à l'aide d'une chiée de matos sophistiqué, en moins de temps qu'il ne faut pour arriver au générique de la foutue série ... Comme si tout le monde avait à sa disposition un graphologue expert capable de dire si quelqu'un a écrit sa demande de rançon de la main gauche ou avec les orteils. Ou des équipements d'analyse sonore pour distinguer une pétarade de voiture et un chien qui flatule. C'est du pipeau, tout ça, mon pote. Notre budget en matière d'enquêtes - et ça couvre tout, depuis les recherches ADN jusqu'à ces chouettes rubans en plastique jaune qui interdisent l'accès à la scène de crime - est en tout et pour tout de deux mille dollars par an. Ici, à Camp Rapture, on a une poignée de flics dévoués et durs à la tâche et un chien anti-drogue tellement vieux qu'il a besoin d'une infirmière à domicile pour le veiller. Plus une fuite d'eau dans les toilettes qui rend le sol tellement glissant qu'on risque sa vie chaque fois que ...

- Si je comprends bien, je peux éliminer les tests ADN.

- Ouais, vous pouvez, et aussi la balistique et la plupart des autres trucs. ... [...]
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« (…) et je fus assez vicieux pour l’examiner de dos alors qu’elle marchait devant moi ; je décidai qu’elle était plus que jolie. »
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- Ce n'était pas des êtres humains. Et il ne pouvaient pas se défendre. Enfin, tu ne leur as pas laissé l'occasion. Tu sais que la chasse ne me fait pas bander du tout. Tu devrais peut-être foutre un peu la apix aux animaux de la forêt. Mais un être humain, c'est différent - La cible, ilou elle, pourrait riposter d'une manière à laquelle tu ne t'attends pas. Moi, j'ai tué des hommes et je t'assure que ce n'est pas aussi merveilleux que tu sembles le penser. M^me si tu es conviancu que ceux que tu flingues ont mérité leur sort, leur mort revient te hanter...Personnellement, le souvenir de mes victimes m'obsède chaque jour. Et pourtant, je l'ai fait pour mon pays et j'étais payé pour ça. On me l'a demandé. Et pire encore, j'étais doué.
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