Ce navire spatial sans Ferri, boite.
Larcenet est devenu la garantie d'une certaine qualité, tant son style et ses idées ont explosé en quelques années, jusqu'à atteindre, notamment avec "Blast" ou "Le combat ordinaire", un niveau auquel on ne l'attendait pas forcément (il ne faut pas négliger non plus, l'aspect toujours valorisant du comique qui devient sérieux, dont il profite à juste titre).
Cette fois, il s'attaque aux mythiques aventures de Valérian auxquelles il rend un hommage respectueux mais personnel.
Tout y est : qualité du dessin (le style
Larcenet devient impressionnant, désormais fixé en une sorte de Vuillemin mais tendance ligne propre), rythme et découpage sans faille, humour souvent jubilatoire (les visions éthyliques de salamandres ! les irrésistibles Shingouz), références intelligemment distillées, mise en couleurs formidable...
Et pourtant, assez curieusement, ce livre m'a un peu déçu. Sans jouer au
Critixman , je trouve qu'il y a dans ce récit, un côté un peu vain avec trop de degrés. L'histoire est au fond conforme à ce qu'on attendait a minima de
Larcenet, c'est à dire une bonne dose d'absurde, tout en sachant qu'il peut faire beaucoup mieux.
Il maîtrise, il est grand, mais il surprend peu. du coup, je me dis qu'avec un Ferri ou un
Trondheim au scénario, peut être que...
On ne le saura jamais.
En attendant, je retourne lire «
Les Cosmonautes du futur, tome 1 » du petit Manu...
PS : en fait j'essaie d'être objectif, mais au fond, je me demande si je ne suis pas amer parce que Manu n'a pas très bien dessiné Laureline. A
quoi ça tient...