Alain Larchier/5
2 notes
Résumé :
Le roman historique, édité aux Editions Passe-Rêve en octobre 1999 à 2 000 exemplaire, était aujourd'hui épuisé. Damien Corban, gérant des Editions Héraclite, séduit par l'histoire, le republie aujourd'hui.
Jean Burdy, spécialiste des aqueducs romains, a écrit l'avant-propos de ce roman dont il souligne la rigueur et l'exactitude. Il est également longuement préfacé par Jean-Dominique Durand, Adjoint au Maire de Lyon, délégué au Patrimoine.
L'aqueduc... >Voir plus
Jean Burdy, spécialiste des aqueducs romains, a écrit l'avant-propos de ce roman dont il souligne la rigueur et l'exactitude. Il est également longuement préfacé par Jean-Dominique Durand, Adjoint au Maire de Lyon, délégué au Patrimoine.
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Critiques, Analyses et Avis (2)
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LES FONTAINES DE LUGDUNUM d'Alain Larchier
Ce roman historique, d'Alain larchier nous plonge dans l'antique lugdunum, à l'époque de l'empereur Claude et la construction de l'aqueduc de la Brevenne.
voici une citation extraite de l'avant propos de Jean Burdy, membre de l'académie des Sciences et Belles-Lettres de Lyon, spécialiste des aqueducs romains.
"rigueur et exactitude sont remarquables pour tout ce qui concerne le chantier abordé sous ses différents aspects : travaux et techniques, calculs et plans, le personnel, bûcherons et terrassiers chargés de préparer le terrain et d'ouvrir un large chemin de circulation et de protections, arpenteurs et niveleurs avec leurs outils, perche, groma et chorobate, tailleurs de pierre et maçons pour les constructions, etc. le difficile problème du siphon, conduite forcée dans les tuyaux de plomb, une des caractéristiques des aqueducs lyonnais est particulièrement bien traité. l'esprit scientifique d'Alain Larchier transparait au travers de toutes ces observations;"
Un extrait où PYLOS, jeune esclave grec, brillant mathématicien explique à Eda ce qu'est le chorobate.
Quatre hommes apportaient une longue poutre soigneusement équarrie, montée sur des pieds verticaux solidement encastrés et renforcés par des étais emboités et chevillés .......
Eda regardait avec curiosité son compagnon a genoux qui glissait des cales sous les pieds en observant avec attention la position du fil à plomb que chacun comportait. L'opération prit un temps assez long. Lorsqu'il parut enfin satisfait, Pylos versa un peu d'eau dans la rainure qui entaillait la poutre sur toute sa longueur. le filet se répartit uniformément d'un bout à l'autre. Il appela Eda pour lui expliquer ce qu'il avait fait .
-Tu vois cet appareil est un clorobate. Il sert à déterminer la direction d'une ligne parfaitement horizontale grâce au niveau de l'eau qui montre le moindre écart. En mettant l'oeil au ras de la surface, on peut visé un point éloigné situé à la même hauteur.
coup de coeur pour ce roman passionnant !
http://bibliodechevinay.kanak.fr
Ce roman historique, d'Alain larchier nous plonge dans l'antique lugdunum, à l'époque de l'empereur Claude et la construction de l'aqueduc de la Brevenne.
voici une citation extraite de l'avant propos de Jean Burdy, membre de l'académie des Sciences et Belles-Lettres de Lyon, spécialiste des aqueducs romains.
"rigueur et exactitude sont remarquables pour tout ce qui concerne le chantier abordé sous ses différents aspects : travaux et techniques, calculs et plans, le personnel, bûcherons et terrassiers chargés de préparer le terrain et d'ouvrir un large chemin de circulation et de protections, arpenteurs et niveleurs avec leurs outils, perche, groma et chorobate, tailleurs de pierre et maçons pour les constructions, etc. le difficile problème du siphon, conduite forcée dans les tuyaux de plomb, une des caractéristiques des aqueducs lyonnais est particulièrement bien traité. l'esprit scientifique d'Alain Larchier transparait au travers de toutes ces observations;"
Un extrait où PYLOS, jeune esclave grec, brillant mathématicien explique à Eda ce qu'est le chorobate.
Quatre hommes apportaient une longue poutre soigneusement équarrie, montée sur des pieds verticaux solidement encastrés et renforcés par des étais emboités et chevillés .......
Eda regardait avec curiosité son compagnon a genoux qui glissait des cales sous les pieds en observant avec attention la position du fil à plomb que chacun comportait. L'opération prit un temps assez long. Lorsqu'il parut enfin satisfait, Pylos versa un peu d'eau dans la rainure qui entaillait la poutre sur toute sa longueur. le filet se répartit uniformément d'un bout à l'autre. Il appela Eda pour lui expliquer ce qu'il avait fait .
-Tu vois cet appareil est un clorobate. Il sert à déterminer la direction d'une ligne parfaitement horizontale grâce au niveau de l'eau qui montre le moindre écart. En mettant l'oeil au ras de la surface, on peut visé un point éloigné situé à la même hauteur.
coup de coeur pour ce roman passionnant !
http://bibliodechevinay.kanak.fr
Je suis entrée passionnément dans ce roman (en cela la démarche d'Alain Larchier me rappelle celle des grands écrivains du genre, tels Françoise Chandernagor ou Michel del Castillo, qui restituent l'atmosphère d'une époque et les faits qui s'y sont déroulés en s'arrogeant toutefois quelques libertés avec la vérité historique, - si tant est qu'il puisse jamais s'en établir une qui constituerait une référence indiscutable.)
J'ai adoré cette histoire. D'abord parce que j'aime beaucoup la Rome antique (grâce notamment aux ouvrages de Paul Veyne) ensuite parce que le talent de l'auteur se déploie ici dans une maîtrise de la narration et une sensibilité d'artiste à travers une analyse très fine de ses personnages,
enfin parce que le style très littéraire et les nombreuses descriptions qui irriguent son texte d'une incomparable matière poétique constituent une véritable peinture de mots.
Ce fut tout simplement un enchantement.
J'étais partagée entre le désir d'absorber d'une traite ce récit et la frustration d'en épuiser trop vite la lecture, déchirée entre avidité et tempérance....
Cet ouvrage est incontestablement une réussite.
Citations et extraits (1)
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DIALOGUE ENTRE PUBLIUS ET SON MAITRE LYSON
Pythagore était un grand calculateur. Il a deviné des mystères et découvert des lois. Mais il a fait la confusion entre le raisonnement de la pensée et le raisonnement des nombres. En dépit de son grand esprit, il n’en ai pas moins arbitraire. Il imposait à ses disciples des interdits sans aucun fondement. Quand croire prend le pas sur savoir, on peut douter de la véracité de l’enseignement.
- Mais le raisonnement philosophique n’est-il pas basé sur la déduction logique, tout comme le calcul ?
- Justement. C’est ce qui interdit le recours au mysticisme, à la superstition, à la croyance non fondée. Si tu dois juger d’une proposition , fais-le avec la même rigueur que la résolution d’un problème pratique. Mais si on peut dénombrer des objets, des masses ou des quantités avec une exactitude remarquable, il n’en va pas de même pour l’appréciation d’un raisonnement.
- Pour en revenir aux nombres, on constate bien qu’ils interviennent dans de nombreux domaines. La musique par exemple. Les notes se suivent dans des rapports parfaits. Et la relation entre la circonférence et le diamètre d’un cercle n’est-elle pas la même qu’entre vingt-deux et sept ?
- C’est ce que je t’ai appris. Cette règle suffit pour les travaux de construction. Mais est elle absolument exacte ? Les nombres ne pourraient-ils pas présenter des incertitudes tout comme la pensée ?
Ce fut le tour de Publius de rire franchement :
- les seules incertitudes des calculs proviennent de notre ignorance. Mais je ne pense pas que l’on puisse mettre en doute des principes qui font leur preuve depuis des siècles. L’eau coule dans les aqueducs et dans des tuyaux de plomb comme les études l’ont annoncé. Les balistes lancent leur projectile là où nous le voulons en tenant compte du poids de la pierre et de la tension exercée. Pourquoi douterions-nous de ce que nous pouvons prévoir ?
L’aveugle ne répondit pas tout de suite. Il avait deviné que Publius ne pourrait pas le suivre dans sa réflexion qui allait bien au-delà des applications pratiques.
Pythagore était un grand calculateur. Il a deviné des mystères et découvert des lois. Mais il a fait la confusion entre le raisonnement de la pensée et le raisonnement des nombres. En dépit de son grand esprit, il n’en ai pas moins arbitraire. Il imposait à ses disciples des interdits sans aucun fondement. Quand croire prend le pas sur savoir, on peut douter de la véracité de l’enseignement.
- Mais le raisonnement philosophique n’est-il pas basé sur la déduction logique, tout comme le calcul ?
- Justement. C’est ce qui interdit le recours au mysticisme, à la superstition, à la croyance non fondée. Si tu dois juger d’une proposition , fais-le avec la même rigueur que la résolution d’un problème pratique. Mais si on peut dénombrer des objets, des masses ou des quantités avec une exactitude remarquable, il n’en va pas de même pour l’appréciation d’un raisonnement.
- Pour en revenir aux nombres, on constate bien qu’ils interviennent dans de nombreux domaines. La musique par exemple. Les notes se suivent dans des rapports parfaits. Et la relation entre la circonférence et le diamètre d’un cercle n’est-elle pas la même qu’entre vingt-deux et sept ?
- C’est ce que je t’ai appris. Cette règle suffit pour les travaux de construction. Mais est elle absolument exacte ? Les nombres ne pourraient-ils pas présenter des incertitudes tout comme la pensée ?
Ce fut le tour de Publius de rire franchement :
- les seules incertitudes des calculs proviennent de notre ignorance. Mais je ne pense pas que l’on puisse mettre en doute des principes qui font leur preuve depuis des siècles. L’eau coule dans les aqueducs et dans des tuyaux de plomb comme les études l’ont annoncé. Les balistes lancent leur projectile là où nous le voulons en tenant compte du poids de la pierre et de la tension exercée. Pourquoi douterions-nous de ce que nous pouvons prévoir ?
L’aveugle ne répondit pas tout de suite. Il avait deviné que Publius ne pourrait pas le suivre dans sa réflexion qui allait bien au-delà des applications pratiques.
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