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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Deux tueurs sur le palier, Patrick Amiot, pris au piège sous sa douche et dans son appartement, se remémore ce qui a bien pu le mener jusqu'à cette situation désespérée ...
Qu'a-t-il pu donc bien se passer pour qu'on en arrive là ?
Pour que Paris ne soit plus Paris mais Lutetia, pour que l'ado qu'il était devienne ce tueur cynique et froid, et pour que les renards envahissent la ville ...
"La ville rousse" est un roman policier de Fabrice Lardreau, paru en 2020 aux éditions "Juilliard", et en 2022 dans sa version poche aux éditions "Arthaud".
C'est un roman policier, mais un roman policier teinté d'anticipation, de social, de fantastique même et d'écologie.
C'est un mélange finement accommodé à petites doses.
Patrick Amyot, le personnage principal qui partage la vedette avec l'ami Goupil, est aussi le narrateur puisque le récit est déroulé à la première personne du singulier.
Patrick Amyot n'est ni sympathique, ni attachant.
Par conséquent c'est l'originalité de son histoire qui accroche principalement la lectrice ou le lecteur.
Et, ce livre est bien écrit et bien construit.
L'intérêt est soutenu par une intrigue intelligente et crédible.
La lecture ne s'essouffle à aucun moment durant ces quelques 156 pages noircies par des tribulations cyniques et quelque peu amorales.
Le roman démarre de façon un peu déconcertante.
Patrick a liquidé sans vergogne Edouard Emonnet, l'écologue de la Cie pour laquelle il bosse.
Il a raccompagné jusqu'à son lit la veuve éplorée ...
Ce roman est aussi et surtout un roman d'ambiance.
Il est cerné d'une fine atmosphère d'apocalypse et du grand effondrement sur lequel plane l'ombre menaçante de maître Renard.
Il arpente désormais le monde en propriétaire.
Et, puis enfin quelqu'un a osé dire que "le petit prince" est une niaiserie détestable !
Si, si, c'est ici, écrit à la 100ème page.
Bien sûr, cette appréciation venant d'un assassin sans vergogne, ni morale, du fait, en perd un peu de sa puissance et de sa crédibilité.
Mais bon, c'est dit, c'est dit !
Merci à l'auteur, Fabrice Lardreau, pour ce bon et mystérieux moment de lecture.
Merci aux éditions "Arthaud" pour ce petit plaisir en poche.
Merci à la Masse Critique qui, une fois de plus, a joué la bonne carte avec ce livre à découvrir ...
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Arrive parfois dans nos mains un OLNI (objet littéraire non identifié). C'est dans cette catégorie que je range cette "Ville rousse" de Fabrice Lardreau aux Éditions Arthaud, reçu dans le cadre d'une masse critique (merci !!!).

Un petit livre de poche qui emprunte avec brio à de nombreux registres, du polar à l'humour noir, du thriller à la chronique sociale, du fantastique à la dystopie ... L'auteur nous promène dans un Lutetia quelque peu cauchemardesque, si lointain et si proche à la fois. On y parle de Grand Métro, de multinationales qui ne reculent devant rien pour parvenir à leurs fins, d'un espace de la ville qui se scinde entre privilégiés et refoulés. Toute ressemblance avec des faits ayant existé ...

Et puis un beau jour, le dérèglement arrive ... Goupil s'invite dans le monde des hommes, comme si la nature reprenait ses droits ... tant et si bien que l'Homme revient lui-même à l'état sauvage. Qu'il laisse libre cours à ses plus bas instincts, abandonnant toute convenance sociale, toute règle.

Un regard sur notre humanité donc, avec une vraie interrogation philosophique, sans apporter de réponse toute faite. On reste dans le domaine du roman. Mais de ceux qui interpellent.

Un regard sur l'homme, aussi. Christian Maupertuis, archétype du patron cannibale. Patrick Amiot, l'employé désabusé, mais dont on se sent finalement si proche. Dans ses faiblesses, ses renoncements, ses interrogations. Et finalement, on se surprend plusieurs fois, au cours de la lecture, à interroger notre propre rapport à l'autre, à la société, à la culpabilité, à la nature. le tout sans en avoir l'air, et c'est une autre des multiples qualités de cet OLNI.
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Lorsque Patrick Amiot retrouve Maupertuis avec qui il était à l'école, ce dernier l'embauche dans sa multinationale pour un travail bien particulier. En habitué des projets grandioses, des construction démesurées, Maupertuis construit le Grand Metro d'une ville importante nommée Lutetia et qui ressemble fortement à notre capitale française.
Oui mais voilà, la ville devient rousse, comme ces goupils qui l'envahissent, la nuit. On pense à la chanson de Reggiani « Les loups sont entrés dans Paris ». La menace est là, même si certains défendent ces mignons rouquins. Leur invasion ne fait pas l'affaire de Maupertuis qui voit ces sales bêtes envahir les tunnels du futur métro et menacer les ouvriers. C'est là que Patrick Amiot déploie ses compétences en devenant le prédateur des renards et son cynisme est total. Tout en massacrant sans état d'âme le goupil envahisseur, il flatte et embobine l'écologue amoureux du rouquin et chargé de trouver une solution alternative au problème
Avec le nombre toujours croissant de ces carnivores qui font des dégâts considérables, la ville devient rousse et vit au rythme du renard qui s'est imposé grâce à sa ruse et son adaptabilité.
L'histoire va s'accélérer et partir en vrille pour le plus grand plaisir du lecteur.
Cette dystopie teintée d'humour noir est réjouissante tout en menant la réflexion sur la cohabitation urbaine entre l'homme et l'animal sauvage.
Un grand merci à Babelio et aux éditions Arthaud poche pour cette découverte
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Quand les renards arrivent en ville, celle-ci se teinte de roux. Cette incursion animale en zone urbaine ensauvage les coeurs, diffuse des ondes de choc, et c'est la guerre urbaine qui s'impose.
La ville, c'est Lutetia. Christian Maupertuis est aux manettes pour construire le Grand Métro. Un cacique, qui met tout en oeuvre pour protéger son chantier. Sans scrupule. Un sale type, mon avis et celui des militants écologistes, comme ceux que traquent son ami d'enfance, sous ses ordres, Patrick Amiot, qui a la charge de stopper net toute entrave à ses projets, au moyen de ce doux mélange de testostérone et de poudre à canon qui clôt les clapets.

Nous ne sommes pas bien loin de notre réalité.

Un mélange des genres dans ce roman social, policier/fable écolo qui laisse des traces indéniablement, suscite le débat, ouvre l'esprit, donne des idées.
À quand un capitalisme plus féminin ? Plus réfléchi ? Plus sobre ? Comment changer l'Homme, le diriger vers le chemin de la raison, de la solidarité ?
Solidarité et innovation ne sont pas incompatibles. Si ?
Ah ... j'oubliais, la justice comme chef d'orchestre, cela va de soi ;-)

Cependant une lecture qui se mérite. Elle part un peu dans tous les sens. La plume est de qualité, les sujets sont forts. Mais la concentration est de mise pour éviter la déroute.

Merci à Babelio, aux éditions Arthaud poche pour cette lecture, certes en demi teinte mais nécessaire et diablement intéressante.
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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Dans un monde où Paris a repris le nom de Lutetia, Patrick Amiot est chargé de missions pour une grande société de travaux publics. Ses missions: déblayer le terrain, aplanir les difficultés, supprimer les ennuis... quels que soient les moyens à mettre en oeuvre.
Aujourd'hui, enfermé dans son appartement, ses successeurs aux aguets devant la porte, il se remémore comment tout cela a dérapé. Ce sont les renards qui, en envahissant la ville, ont créé les premiers problèmes dont Patrick n'est pas parvenu à bout...

Voilà une dystopie étonnante qui mélange plusieurs genres tout au long du récit. Il y a bien entendu un fond écologiste mais sans aucune chute morale. C'est surtout un humour noir grinçant, servi par une belle plume, que je retiendrai.
Le personnage de Patrick, homme désabusé au possible, est bien construit tout au long des événements dont il se remémore pour en arriver à l'homme du dernier chapitre.
Les renards sont partout, tout le temps, sans qu'il n'y ait vraiment de moments qui leur soit consacrés. C'était vraiment un roman surprenant et difficile à raconter que j'ai découvert grâce à une masse critique spéciale. Que Babelio et les éditions Arthaud soient remerciés pour la découverte d'un auteur dont l'écriture m'a happée.
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Tout d'abord je remercie chaleureusement les éditions Arthaud ainsi que Babelio pour l'envoi du livre. Ensuite je voudrais remercier l'auteur pour ce petit roman, qui m'a fait voyager à Lutetia, ville qui s'apparente grandement à Paris par ses lieux et à Londres pour son invasion de renards, ce livre a été une belle découverte, une pause dans mes lectures très noires du moment.
Lutetia donc, est une ville fictive où règne une multinationale : la Compagnie, chargée de la construction du Grand Métro. Christian Maupertuis la dirige d'une main de fer, n'hésitant pas à faire appel à des tueurs à gages pour mener à bien son projet. Goupil quand a lui provoque une guerre urbaine. le sujet du livre est l'Homme face à lui-même, son animalité est toujours existante dans le monde de Lutecia… et la nôtre. Ne dit-on pas « requin » pour un grand chef d'entreprise ? C'est ce qu'est Christian, un requin dans un monde de goupils.
La fin brute m'a déçu en revanche, la narration met du temps à arriver et j'aurais aimé une finalité dans le même ton mais c'est avant tout ces facettes écologique et sociale qui m'ont le plus touché. J'ai aussi aimé que Fabrice Lardreau ne donne pas dans la leçon de morale.

« le dénouement est pour le moins décevant, inattendu, mais soyons sport, ne cédons pas à l'amertume. » (Chapitre 1).

Oups, j'allais partir sans vous parler des personnages, je trouve que l'oeuvre est totalement ancrée dans le contemporain, de part ses sujets mais aussi par ses protagonistes. Christian lui n'hésite pas une seconde à l'idée de couler des tonnes de bétons dans la ville, à la saccager, à l'éventrer tandis que Goupil lui, désabusé au début, n'hésitera pas à se battre pour des principes plus globaux. Les deux sont personnages principaux ont une éthique différente, et c'est cette lutte qui rend le livre bon selon moi.

En bref, c'est un roman engagé où s'affronte deux classes sociales, le rythme lent du début ne doit pas vous arrêter, promis après ça devient plus intense. La fresque sociale et écologique s'ancre dans le réel en très peu de pages, mais l'auteur prend tout de même le temps de développer. Dans l'ensemble ça m'a plu et m'a amené à réfléchir sur notre mode de vie.
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Je remercie Babélio et les éditions Artaud poche pour l'envoi de ce roman reçu dans le cadre d'une masse critique privilégiée.
Maupertuis dirige d'une main de fer sa multinationale et il compte bien réaliser un projet de grande envergure : la construction du Grand Métro dans Lutétia. Ses retrouvailles avec Patrick Amiot, un camarade de lycée, lui ont permis de s'entourer d'hommes de mains prêts à tout pour supprimer les obstacles à ses projets…
Et nombreux sont les encombres : l'arrivée d'une nuée rousse sur la ville, puis celle de ces goupils aux allures fascinantes. C'est finalement une invasion qui menace la réalisation des projets gigantesques de Maupertuis. le cynisme du PDG et de son acolyte en dit long sur notre société…et le premier chapitre nous laisse entendre que la menace peut se retourner contre le maillon faible au sein du même camp !
Un roman inclassable entre dystopie, polar et fantastique, truffé de belles descriptions de Lutétia, une ville du futur qui nous évoque un Paris contemporain. L'écriture originale et soignée de Fabrice Lardeau m'a plu.
L'auteur nous offre une réflexion intéressante sur l'homme et sa place dans le monde grâce à la dimension dystopique du roman. C'est aussi une fable où l'homme oscille entre rationalité et animalité. J'ai particulièrement aimé l'évocation de ces hommes d'affaires embauchés comme « nettoyeurs », redoutables prédateurs la nuit et cadres supérieurs accomplis le jour. Une autre version de Dr Jekill & Hyde.
Je ressors tout de même mitigée de cette lecture à l'atmosphère étouffante car le récit m'a semblé manquer d'unité, j'ai eu l'impression de naviguer entre de belles pages sans y trouver tout à fait mon compte. Par ailleurs, le choix des petits caractères dans une page dense rend la lecture pénible pour les yeux fatigués, dommage !
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Tout d'abord je remercie les éditions Arthaud et Babelio sans lesquels je n'aurais pas connu ce roman bien construit, porté par une écriture de qualité.
On vit les probables dernières heures du narrateur. Suivies de l'évocation du passé avec des chapitres nettement délimités.
Je l'ai lu avec beaucoup d'intérêt, voulant connaître la suite des événements.
Au final, le personnage marquant est le premier renard apparu et son cheminement jusqu'à la grande ville, Lutetia. L'auteur fait montre d'anthropomorphisme tant il est vrai que l'animal semble obéir à une force supérieure qui le guide.
Comme Christian Maupertuis, au faîte de sa puissance dans sa multinationale, Goupil multiplie sa descendance et ses facultés d'invasion et de perturbation.
J'ai vu dans ce roman la caricature des extrêmes dans la société actuelle et en ai apprécié l'humour.
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Un titre, La ville rousse, et une couverture photographique réussie, celle d'un renard, la nuit, aux abords d'une maison, deux éléments qui nous invitent indubitablement à en savoir plus et à nous plonger dans l'ambiance de ce roman.

Lecture faite, avec sa forme hybride, oscillant entre fable fantastique et roman d'anticipation, c'est un sentiment d'étrangeté et de surprise qui domine ce roman. Un sentiment tout à fait positif même si nous ressortons un peu déconcertés voire inquiets de l'avenir au parfum d'apocalypse qui nous y est décrit.

Dans le roman, les renards ont petit à petit investi la ville de Lutetia, une ville dont l'atmosphère, elle-même, est devenue couleur rouille.

Patrick Amiot, le narrateur, est chargé de réguler la présence de ces animaux sauvages, avec les conseils d'Edouard Emonet, un écologue de la Compagnie pour laquelle ils travaillent tous les deux et qui est chargée de la construction du Grand Métro.

Au fil des pages, le Roux ou Goupil, cet animal décrit depuis le Moyen-Age comme fourbe et rusé à la fois, devient l'animal à abattre, un véritable fléau à combattre.

Le roman pose la question de l'emprise de l'homme sur la nature, de la déshumanisation de notre société et de l'avidité cynique des hommes. Il nous confronte à des personnages sans scrupule comme Christian Maupertuis, P-DG redoutable et dont l'ambition s'accorde avec celle des dirigeants politiques qui ont pour seul projet de satisfaire l'élite urbaine et de reléguer vers l'extérieur les classes populaires à travers leur grand projet d'urbanisme.

Flattés dans leurs bas-instincts, les hommes et les femmes de la cellule Vulpes créée pour éradiquer l'animal s'adonnent eux-mêmes à la sauvagerie, devenant des tueurs au sang froid.

Bref, un futur décrit sous un angle peu flatteur et une fable que l'on lit avec attention car elle n'est peut-être pas si éloignée d'une certaine réalité sociale. A notre tour de ne pas nous laisser emporter ! Heureusement Goupil veille et la nature est notre vigie !

Un grand merci à Babelio pour la découverte de ce livre dans le cadre de masse critique.
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Il y a plusieurs choses qui peuvent vous attirer vers un roman : son auteur, sa maison d'édition, sa couverture, le résumé, les avis qu'ont publiés des journalistes, des blogueurs, votre libraire peut-être.
En ce qui me concerne, j'avoue ne pas lire les avis des uns et des autres, mon libraire peut témoigner que je ne l'écoute jamais. Je ne connaissais pas Fabrice Lardreau et n'avait jusqu'ici jamais lu de romans des éditions Julliard. Par contre, cette couverture a retenu mon attention, assez pour que j'aille lire le résumé en 4ème de couverture.
Et puis, je n'ai vu aucun « retour » de mes collègues blogueurs ou des quelques libraires que je connais. Donc, je n'avais besoin de rien de plus pour avoir envie de découvrir ce livre.
Et j'ai bien fait. Alors oui, la 4ème de couverture est intéressante mais elle ne décrit que la surface de ce récit. J'ai pu voir qu'on avait qualifier ce roman de « thriller », autant vous avertir, ce n'en est pas du tout un, ni même un polar. Ce texte, si on devait vraiment le cataloguer, relève davantage du sociétal que même de la « fable écolo » dont on l'a vu affublé.
Le narrateur, Patrick, débute son récit alors qu'il est acculé dans son appartement par des tueurs qu'il a lui-même entraîné. Il revient sur son passé, ses souvenirs de jeunesse avec Christian Maupertuis, son patron, devenu l'un des plus puissants entrepreneurs. Christian a mis en projet le Grand Métro à Lutétia, qui n'est autre que le nouveau nom de Paris dans ce futur imprécis où se situe le roman.
Je ne vais pas vous raconter leur histoire, ça serait dommage, ni le pourquoi et le comment des renards. Je vous dirai juste que ce roman vous parlera d'une faune qui reprendra le dessus quand l'industrialisation s'écroulera. Il vous parlera de l'utilisation à outrance des ressources naturelles. Il vous parlera de corruption et de personnes trop gênantes facilement « effacées ». Il vous parlera surtout de manipulation, mentale ou génétique, peu importe, le résultat restera le même, c'est le côté sauvage de chaque être vivant qui ressortira toujours.
Ce texte est une curiosité, un style assez inédit pour être salué et des thèmes abordés avec originalité. Une petite pépite de noir sociétale, il serait dommage de passer à côté.

Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..
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