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3,8

sur 1924 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
"L'amant de Lady Chatterley" est un roman écrit par D.H Lawrence en 1928. Éditer par le livre poche, ce livre raconte l'histoire d'une passion interdite entre une bougeoise malheureuse en mariage Constance et le garde-chasse du domaine Maellors.
Constance est mariée à Clifford et emménage à Wargby. Pendant la guerre Clifford fût gravement bléssé et devient paralysé, désirant plus que tout avoir un héritier il pousse Constance dans les bras de plusieurs conquêtes afin d'arriver à son but. Un jour lors d'une ballader en forêt Constance fit la rencontre de Mallors qu'elle trouva au premier contact mystérieux à partir de là une histoire commence entre ces deux personnages où l'amour et différents tabous vont être dévoilés tout au long de l'histoire.

Ce que j'ai pu aimer c'est l'histoire en lui même, la découverte de l'amour de l'amour, la façon dont l'auteur D.H Lawrence amène le sujet avec délicatesse. Cependant, ce qui est moins plaisant c'est la lenteur de l'histoire et le manque de dynamisme qu'on peut retrouver dans certains roman d'amour.
Tout au long du roman D.H Lawrence a voulu bousculés les moeurs et les moralités. En utilisant la femme, la sexualité,le mélange des classes ce qui a provoqué une censure à l'époque.
Pour ma part à la première lecture je n'ai pas ressenti d'émotion car la lecture est assez difficile, il faudrai pour cela reprendre par étape et éventuellement regarder le film pour une meilleure compréhension.

Je recommanderai surtout ce livre aux personnes aimant les histoires qui sont raconté de manière poètique et qui utilise des métaphores pour exprimer les émotions, car cela demande de l'analyse qui m'empêche moi de me plonger dans le fond de l'histoire. C'est un livre qui doit être lu avec du temps, pour une meilleur appréciation et compréhension.
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« C'est pourquoi je crois à notre petite flamme fourchue. »
Ainsi parlait Mellors, l'Homme des Bois, pour décrire sa relation passionnelle et charnelle avec la belle aristocrate Lady Chatterley. Trois mots à la fois modestes et ravageurs. Trois mots fortement suggestifs et païens…
Tout est confrontation brutale dans ce roman ! L'impuissance et la froideur du Maître de Wragby s'oppose à la sensualité et la force érotique dégagé par Mellors. le corps sec et maigre de Lady Chatterley qui, au contact de l'Homme des Bois, soudainement s'épanouit pour devenir gracieux et svelte. La forêt, dernier refuge de liberté, de beauté et de sauvagerie qui recule inexorablement face aux destructions du monde industrialisé enfantant des paysages lugubres et des hommes émasculés, sans force, davantage objets qu'hommes.
L'amour irraisonné entre la belle Connie et Mellors balaiera tous les obstacles : les pesanteurs sociales, la différence de classe, la peur du scandale, les douloureux coups d'épingles des commérages et du « qu'en dira-t-on ». Un véritable hymne à la vie !
Pour décrire les relations amoureuses, les termes sont parfois crus mais toujours d'une extraordinaire poésie. Elles subliment la passion qui unit nos deux héros. Ils avancent main dans la main, le nez dans les étoiles, ignorant la médiocrité et la petitesse d'esprit de leurs congénères.
Qui n'a pas connu ces moments de grâce où l'amour rend aérien et invulnérable, qu'on ne cesse durant toute une vie d'essayer de revivre?
Un livre à lire et à relire.




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Un roman comme on les aime avec une héroïne qui veut vivre sa vie physiquement et moralement mais l'époque du début du XXè siècle en Angleterre n'autorisait pas ce genre de situation...Les valeurs morales concernant le mariage ne permettaient pas aux gens d'avoir des relations extra conjugales malgré le pire qui aurait pu arriver à l'un des deux conjoints.
L'auteur a su aller au delà de toutes ces valeurs et à juste titre nous a écrit un magnifique roman avec des descriptions des plus intéressantes concernant les relations humaines qu'elles soient d'ordre moral ou/et physique.
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J'ai acheté L'amant de Lady Chatterley il y a quelques années. A l'époque, j'étais encore étudiante en traduction-interprétation et souhaitais améliorer ma connaissance des classiques de la littérature des pays dont j'étudiais les langues. J'ai donc profité des connaissances inépuisables de mes professeurs de littératures anglaise et espagnole : j'ai pioché, dans l'ensemble de leurs cours, des titres représentatifs d'une certaine époque ou d'un certain mode de pensée.
Une grande partie de l'oeuvre de D.H. Lawrence s'est donc retrouvée sur ma liste « Angleterre ». A juste titre, car comme me l'a révélé ce premier contact avec l'oeuvre de ce monstre sacré de la littérature, L'amant de Lady Chatterley transcende effectivement l'époque qu'il décrit.

Nous sommes dans la période de l'entre-deux guerres, dans les Midlands. Constance, notre héroïne, s'est installée à Wragby, la demeure des Chatterley, avec son mari, Clifford, devenu Lord Chatterley depuis la mort de son père.
Clifford est infirme depuis sa participation aux combats de la Première Guerre mondiale. Il est aussi impuissant, ce qui le désespère, puisqu'il voudrait un héritier mâle qui lui succède à la tête de Wragby.
Constance, de son côté, s'ennuie auprès de ce mari féru de littérature (Clifford devient un auteur publié et remporte un certain succès).
Toutefois, ses rencontres avec Michaelis d'abord (lui aussi est un auteur et est plus d'une fois invité à Wragby par Clifford) et avec Mellors ensuite vont bouleverser Constance et la pousser à s'interroger sur ce qu'elle considérait jusque là comme des certitudes.

L'amant de Lady Chatterley est tout d'abord un roman d'amour. Les scènes érotiques sont effectivement bien présentes. Mais, à notre époque, difficile d'être choqués par une telle illustration des sentiments de Mellors et Constance. A l'époque de la publication de ce roman, toutefois, Lawrence a certainement choqué les bourgeois et ce roman a d'ailleurs été considéré comme violant la loi sur les publications obscènes (le Obscene Publications Act de 1959).
Mais le sexe n'est pas le seul sujet de ce roman. On peut en effet y voir aussi une certaine opposition/comparaison entre la « vieille » Angleterre et la modernité. Wragby semble être une demeure hors du temps, enfermée dans une tradition pourtant quelque peu dépassée. Les mines, visibles depuis le domaine des Chatterley, représentent la modernité. Michaelis, le premier amant de Constance, peut en quelque sorte être considéré, lui aussi, comme un symbole de cette « nouvelle » Angleterre qui s'annonce : homme du commun, il s'est élevé bien au-dessus de sa condition grâce au succès qu'il remporte sur le plan littéraire. Ce succès qui lui vaut d'ailleurs l'admiration (et l'envie) de Clifford, pourtant aristocrate…
L'amant de Lady Chatterley illustre donc le fait que les classes sociales sont mises à mal par la modernité qui s'annonce. Les clivages sociaux, s'ils sont encore présents, sont moins marqués qu'avant la guerre et, plus d'une fois au cours de la lecture de ce beau roman (et surtout de la magnifique plume de son auteur), on se rend compte que des gens comme Clifford sont mal armés pour faire face à une telle évolution. Certes, Lord Chatterley s'engage dans la modernisation de ses mines, il se tient au courant de ce qu'il se passe autour de son domaine (grâce aux bavardages de son infirmière), mais on le « sent » pourtant comme étant d'une autre époque… Peut-être à cause de son infirmité, l'immobilisme du corps se reflétant alors dans l'immobilisme de sa classe sociale ?
Constance, semble s'adapter beaucoup mieux aux changements. Elle est décrite au début du roman (et plus d'une fois par la suite) comme étant une « beauté démodée », pleine et ronde, avec une cascade de boucles brunes en guide de chevelure ; et donc à l'encontre du modèle « garçonne » qui fait fureur à l'époque. Néanmoins, Constance n'a pas cette espèce de conscience de sa supériorité dont fait parfois preuve Clifford. Si ce dernier est très « Lord Chatterley », Constance pourrait aussi bien être Mrs Smith que Lady Chatterley : elle ne m'a jamais parue, à aucun moment du récit, imbue de sa position ou du titre que son mariage lui a procuré.
C'est certainement dû au fait que Constance est, d'abord et avant tout, une femme. Elle est faite pour l'amour, pour le ressentir et le provoquer chez les autres. Elle est faite pour la maternité (sa description physique nous le prouve également) et pour les plaisirs simples qu'apporte un foyer heureux. Dès le début, on comprend que son mariage avec Clifford n'est pas idéal. Malgré la patience et l'abnégation dont Constance fait preuve en s'occupant de Clifford, on perçoit une certaine disharmonie dans ce couple : lui n'est pas assez amoureux ou, en tout cas, pas assez démonstratif pour une femme comme la sienne.
J'espère pouvoir le faire comprendre grâce à mon modeste avis : L'amant de Lady Chatterley est bien plus que le roman d'amour dont il a la réputation. C'est un récit extrêmement bien écrit, parfois cru mais toujours juste. C'est le miroir d'une époque. C'est aussi une analyse très poussée de la mentalité et des sentiments de l'ensemble des personnages qu'il nous est donné de rencontrer.
Ce roman a bien mérité son qualificatif de « classique ».



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Un grandiose roman d'amour, qui explore avec virtuosité le désir féminin. Lawrence nous parle de l'éveil d'une femme à son corps, à sa sensualité, son rejet de la peur et de la honte, son accomplissement par l'amour d'un homme qui la voit, elle, entière. L'amour chez Lawrence transcende à la fois le sentiment et le corps, il devient sacré, feu divin. Cette transcendance se retrouve, au-delà des rencontres de Constance et son amant, dans les magnifiques descriptions de la Nature qui jalonnent le livre. L'écriture de Lawrence est belle, puissante, universelle.
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Fait partie de mes lectures de formation
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J'ai adoré lire ce roman et surtout le lire en public afin d'affirmer , que le corps et l'esprit peuvent entrer en symbiose !
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Une critique du monde industriel dans l'Angleterre puritaine des années 20. Très bien écrit, beau et touchant.
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Une sensualité forte et et douce, tout près de la nature, dans la volupté des sens et de la chair, une fête sauvage et le comble de la civilisation finalement. Quand l'amour rencontre le désir et le plaisir, c'est un miracle. Et une écriture somptueuse. Il ya du sexe? Ah oui. On dirait cela aujourd'hui.Il y en a, et c'est ce qui a effrayé et déchaîné la censure.. Mais il y a tellement plus que cela, ou plutôt au-delà..
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Quel bel amant que cet amant-là !

Ce roman est un hymne à la liberté, à la transgression, à la vie !

D.H.Lawrence érige la sexualité comme fondement de la connaissance de soi et l'amour comme force quasi révolutionnaire permettant à l'individu de se libérer de ses entraves, de s'émanciper de toutes contraintes sociales qui l'enferment dans un rôle.

C'est aussi un roman historique et social très riche sur l'Angleterre du début du 20ème siècle où l'essor industriel a considérablement modifié l'espace et les comportements humains.

L'auteur dresse un portrait très sombre et pessimiste de la société anglaise de l'époque. L'industrie minière a transformé les paysages, les mines rognant petit à petit les champs, les bois, les fumées des hauts fourneaux s'apparentant aux nuages. Les hommes ne sont plus que des demi-hommes, à l'âme corrompue par l'argent, à la pensée stérile et aux corps brisés par la guerre ou la mine.

Dans cet univers désincarné, Lady Chatterley s'étiole et trouve refuge dans la forêt, sorte d'ilot paradisiaque préservé de toute laideur, où elle va rencontrer Mellors, le garde-chasse, être écorché, épris de liberté.

Deux corps, deux désirs qui s'apprivoisent et fusionnent, deux âmes qui convergent l'une vers l'autre dans le respect de leur différence, deux êtres qui se libèrent du poids de leur destin respectif. Une alliance des contraires qui laisse entrevoir la possibilité d'un autre monde.

Il y a chez ces amants là une sensualité, une joie, un accomplissement qui renvoie à l'innocence originelle de l'amour et qui est de toute beauté.

DH. Lawrence joue sur l'opposition de ces deux univers, minéral et végétal, intellectuel et sensoriel, mortifère et vivifiant et excelle tout autant dans les descriptions de l'un comme de l'autre. L'environnement, les saisons sont très présents et accompagnent les sentiments de Constance, de sa désincarnation à sa renaissance comme si ils faisaient partie intégrante d'elle-même, corps avec son âme. L'écriture sensible, poétique et simple de Lawrence confère à l'ensemble une grande intensité.

Tout contribue à créer un univers intimiste, édénique contrastant avec le chaos ambiant et sa déshumanisation et donnant le sentiment d'un renouveau possible.

Il y a sans doute une certaine utopie dans tout cela, mais des utopies racontées ainsi, je veux bien que l'on m'en conte encore et encore…

Mon coup de coeur de l'année 2013 !
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