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3,44

sur 712 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  

Je ne comprends pas très bien la politique de la maison d'éditions "Actes Sud" de publier une nouvelle, baptisée pompeusement "novella", d'exactement 82 pages de texte (sans les remerciements en fin de volume) et vendue 11,96 euros (TVA comprise) ?

Je me suis laissé tenter parce que Camilla Läckberg constitue une valeur sûre au firmament du thriller scandinave, malgré le prix d'achat.

J'ai d'abord regretté car j'ai trouvé la première partie sans grand intérêt : une longue description de 4 jeunes appartenant au milieu huppé et sophistiqué de la capitale suédoise.
La relation entre ces 4 adolescents, amis depuis leur berceau, n'est pas simple pour autant.

L'auteure nous présente la belle Liv, la vedette Martina, la "star" Max et le bizarre Anton au cours de leur célébration d'un réveillon.
Ce sont des lycéens super-gâtés et pas particulièrement sympathiques, mais troublés par une page noire dans leur brève existence.

Et c'est avec son talent bien connu que Camilla Läckberg explore cette page noire de ses jeunes héros et nous crée un climat de tension digne de sa réputation.
Le catalysateur en est un simple jeu de Monopoly, mais dont les quatre ont adapté les règles de façon bien curieuse....

Le dénouement de cette nouvelle est absolument époustouflant et terrible !

À vous de voir chères lectrices et chers lecteurs si la maestria de la fin vaut l'investissement. Mais peut-être avez-vous une bonne bibliothèque dans les parages.
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Un titre évoquant le Monopoly - c'est à dire un jeu de société - et le décor est planté : on est dans la bonne société suédoise où tout le monde a son petit rôle à jouer, ou à surjouer. C'est le réveillon du nouvel an, les parents sont à leur petite sauterie dans la maison d'à côté, les grands enfants se sont mis sur leur trente-et-un - c'était le jour ou jamais - pour réveillonner tous les quatre : Martina et Liv, meilleures amies et rivales, et Max et Anton. Comme dans toute société, chaque rôle est bien rôdé : Max le plus populaire sort avec Martina, dans l'ombre de qui tente de survivre Liv. Et il y a Anton qui se croit obligé de faire marrer Max avec ses blagues lourdingues sur Liv.


« On présente bien, on est épanouis et irréprochables en apparence, mais tristes et ravagés à l'intérieur ».


L'alcool coule à flot lorsqu'ils décident de pimenter ce jeu : A chaque fois que l'un tombe sur une rue appartenant à l'autre, il a le choix entre payer ou faire un action ou vérité. Mais, dans une société où les masques sont de mise, toute vérité n'est pas bonne à dire. Chacun a ses petits secret inavouables. Quant à l'action, quand elle est permise et même ordonnée par le jeu, ce n'est plus vraiment de notre responsabilité, n'est-ce pas ? On ne fait qu'obéir, parce qu'on n'a pas le choix… A moins que ce soient uniquement nos pulsions sécrètes qui s'expriment, n'en pouvant plus d'être secrètes, cachées, masquée dans tous ces bals ridicules que l'on s'inflige. Mais une fois libérées, déchaînées, comment arrêter ces pulsions ? Où sont les limites à ne pas dépasser ?


J'ai toujours eu peur de ne pas aimer les romans de cette auteure à succès (un a priori sur l'ambiance, le rythme ou je ne sais pas trop quoi d'ailleurs), alors quand j'ai vu qu'elle sortait une histoire en format nouvelle (un peu moins de cent pages), j'ai sauté sur l'occasion. Bien sûr, l'univers est moins développé et fouillé que dans un roman, mais moi qui ne raffole pas des nouvelles j'ai trouvé que l'auteure s'en sortait parfaitement avec celle-ci : Fluide, régulière, entière. le texte est bien construit, les révélations se répondent. J'aime bien les histoires qui grattent le verni pour montrer les dessous moins affriolants. L'engrenage de celle-ci est glaçant mais bien huilé. Qui n'a jamais détesté quelqu'un, peut-être haï… Qui n'a jamais pensé que sa vie serait mieux sans telle ou telle personne… Mais ce ne sont que des fantasmes, n'est-ce pas ? On ne veut pas vraiment faire de mal. Et puis pourquoi prendrait-on le risque de passer à l'acte ?


« Parce que c'est un putain de jeu et que tu dois faire ce que je t'ordonne de faire ».


Si la vie n'est qu'un jeu, alors elle est un Monopoly action ou vérité. Prenez vos fers à repasser, vos petits bolides et roulez jeunesse… Sans passer par la case départ !
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Dans un quartier huppé de l'archipel de Stockholm, des maisons de verre avec vue sur mer et, pour certaines, accès privé aux plages...
Il fait terriblement froid, c'est le réveillon de la Saint-Sylvestre. Quatre adolescents en dernière année de lycée, sont censés faire la fête dans la villa de l'un d'entre eux, c'est qu'ils se connaissent depuis le bac à sable. Dans la maison voisine les parents , eux-aussi font la fête , voisins, amis, amants, la frontière est mince, et ces parents , de piètres parents : démissionnaires, trop occupés, alcooliques ou bien pire encore.
Leurs enfants , s'ils sont nés avec une cuillère en argent dans la bouche, font mine d'être heureux, mais à l'intérieur, ils sont fracassés, et ça bout. Quatre jeunes, dans une maison bien trop grande, avec bien trop d'argent. Quatre amis, qui vont commencer mollo la soirée avec une pizza, et puis l'alcool coulera à flot, et les paroles aussi. Un jeu de Monopoly dont les règles ont été légèrement détournées, des confidences, et l'inéluctable arrive.

Au début, ces quatre personnages sont antipathiques au possible, racistes, méprisants envers les moins fortunés qu'eux, sans coeur. Au début, on se dit qu'ils gâchent leur potentiel, les chances que leur donne la fortune, tout cet alcool, cette façon de se mettre en danger. Tout pourrait arriver : coma éthylique, overdose, et puis dans cet état, un accident est inévitable, une petite chute dans l'escalier et c'est le drame...
Oui, au début, ils forment une sacrée bande d'enfants gâtés. Mais , on sent le malaise, on pressent qu'il y a quelque chose de plus, du moins pour l'un d'entre eux, quelque chose de terrible, forcément on ne se met pas dans des états pareils quand tout roule.


Si le livre fait cent pages, le premier chapitre commençant à la page onze, il n'en fait en réalité que quatre-vingt neuf... C'est donc une nouvelle que nous propose Camilla Lackberg, laquelle nous avait habitués à de bons gros romans, je ne m'y attendais pas et si je l'avais su , je n'aurais certainement pas pris la peine de le réserver à ma médiathèque, je ne suis pas très friande de ce format : quand c'est bien, c'est toujours trop court... Tellement frustrant.
Une centaine de page aurait permis d'étoffer cette histoire, de donner plus de contenu, plus de descriptions, plus de corps aux personnages. D'eux, on ne sait que l'essentiel, c'est tout l'attrait d'une nouvelle, d'aller à la quintessence des choses, une certaine fulgurance. En cela , c'est réussi, c'est fulgurant, pas le temps de s'ennuyer.
La fulgurance aussi comme caractéristique de la jeunesse, comme la décision qu'ils prennent. "Sans passer par la case départ.".. Sans trop réfléchir, sans redescendre de leur brouillard où les ont perchés les verres de champagnes, vin et cachets de "je ne sais pas trop quoi".

- "Alors, action ou vérité ?
- Lu d'une traite, et en vérité, j'ai beaucoup aimé..."
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Liv, Martina, Anton et Max, dix-huit ans, qui vivent avec leurs parents à Skurusundet (un détroit huppé dans l'archipel de Stockholm), se retrouvent chez ce dernier pour le réveillon du Nouvel An, alors que leurs parents festoient à côté, chez Anton. Ils se connaissent depuis toujours, ce qui ne les empêchent pas d'avoir des secrets les uns pour les autres. Pour corser leur partie de Monopoly, ils décident de jouer à vérité ou action, alors qu'ils sont de plus en plus alcoolisés et à fleur de peau et les choses dérapent rapidement... J'ai retrouvé avec plaisir Camilla Läckberg - une auteure que j'aime bien et dont j'ai lu la plupart des romans mettant en scène Erica Falck - qui fait ici habilement monter la tension, jusqu'à un point de non-retour. La critique sociale qu'elle fait du milieu des biens nantis et la psychologie des personnages qui est bien présente, permettent de soutenir une fin incroyable ! Jubilatoire, malgré des thèmes difficiles.
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Ils sont 4. Des amis de toujours. Liv, Anton, Max et Martina. le soir du nouvel an, ils se réunissent dans la maison de Max. Pendant ce temps, les parents, eux, fêtent dans la maison voisine. Celle d'Anton. L'alcool coule à flots. Pour se distraire, les 4 amis décident de corser un peu le célèbre Monopoly. de la vraie argent ; et si quelqu'un ne veut pas payer, il doit choisir entre action ou vérité. Si les actions sont, au départ, plus drôles, elles deviennent malaisantes au fur et à mesure que l'alcool imbibe les esprits. Et les vérités ne sont pas piquées des vers non plus. Toutes vérités n'est pas bonnes à dire. Les quatre amis en apprendront beaucoup sur les coins sombres de leurs vies. Et ensemble, ils décideront de poser un acte irréversible… Liberté. Un très court roman, en fait, plus une novella. Mais le style est bien efficace. On sent monter toute la tension, et Lackberg réussi à nous faire tenir jusqu'à la fin, afin de voir la chute. le personnage de Liv m'a touché plus particulièrement. Bref, cette lecture est parfaite entre deux grosses briques.
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Sordide, glaçant, aux antipodes de ce que j'aime d'ordinaire et pourtant j'ai apprécié cette lecture.
Une nouvelle de Camilla Lackberg, autrice que j'ai découverte avec la princesse des glaces, qui dresse ici un portrait très sombre d'une jeunesse riche mais désoeuvrée.

Un réveillon de Saint-Sylvestre, quartier chic de Stockholm qui tourne au cauchemar. D'un côté, les parents et leurs amis, de l'autre les enfants, ados de 18 ans. L'alcool coule à flots et bientôt le vernis s'effrite, des vies idylliques en apparence.

Mon avis

Simple et efficace, cette nouvelle fera dresser les cheveux aux parents. Cette petite bande de gamins, bourrés de fric, ses ingrats qui se livrent à des jeux puérils, idiots, méchants sont pathétiques. J'aurais aimé entrer dans le livre pour leur mettre quelques claques. Que font les parents ?
Mais peu à peu, l'alcool aidant, les masques tombent et mon opinion avec.
Très sombre, sordide mais une belle performance ! Une nouvelle à chute et la chute est terrible !


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Qui aurait soupçonné que l'auteur des aventures de la gentillesse Erica Falk et de la joyeuse bande du commissariat de Fjalbacka était capable d'écrire du noir ? Bon, c'est vrai qu'il y a déjà eu "Le gardien du phare" et "La sorcière" qui n'étaient pas des bluettes.
Mais là, c'est vraiment un nouveau registre, et c'est parfaitement réussi.
Comme quoi la Suède n'est pas le paradis que certains de nos hommes politiques essaient de nous vendre à intervalles plus ou moins réguliers depuis soixante ans. Bien sûr on le savait déjà depuis Millenium.
En tout cas la narration est efficace, sans temps mort, la forme de la novella est bien maîtrisée.
Finalement il vaut peut-être mieux oublier temporairement Erica. Mais quand même, pas définitivement
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Cette novella d'une centaine de pages donne l'occasion de découvrir la Suédoise Camilla Lackberg, devenu une valeur sûre du polar scandinave. L'intrigue, simple, se déroule durant le réveillon de fin d'année dans un quartier huppé de Stockholm. Quatre amis, deux filles et deux garçons, ont décidés de passer la soirée ensemble et picolent pendant que leurs parents font la fête dans la maison voisine. Très vite, ils s'ennuient. Heureusement, un Monopoly traine par là. du coup ils se lancent dans une petite partie mais pimentent les règles en y ajoutant des « actions ou vérités ». Evidemment, la bonne ambiance ne tarde pas à se dégrader et la situation dégénère, de secrets dévoilés en gages idiots.
L'auteur nous décrit tout d'abord les quatre protagonistes. Martina, la très populaire bimbo aux milliers de followers qui part vomir aux toilettes après la moindre bouchée de nourriture. Liv, qui cache de lourds secrets, vit dans l'ombre de Martina et boit un peu trop. Max, la petite star, sûr de lui. Il sort évidemment avec Martina, un vrai couple idéal pour bal de fin de promo. Reste Anton. Un type légèrement en décalage par rapport à ses amis plus friqués qui aime raconter des blagues bien lourdes sur Liv.
Peu à peu, dans la seconde partie du (court) livre, les choses s'emballent : les jeunots commencent à humilier les « petites gens » (un livreur de pizza, une serveuse chinoise,…) puis s'asticotent entre eux. de petits gages en secrets dévoilés, ils se rendent compte que leur vie n'est pas aussi idéale qu'ils essaient de le faire croire. de plus, ils ont tous un compte à régler avec leurs parents : des alcooliques, des infidèles et même pire. Et l'engrenage fatal et criminel se met à tourner, jusqu'à la conclusion…libératrice. Bonne année quand même !
Une lecture efficace et bien huilée, à la construction relativement attendue et linéaire mais capable toutefois de surprendre. En effet, le lecteur ne s'attend sans doute pas aux événements qui se déroulent durant les dernières pages. Si le thème (action ou vérité qui dégénère) n'est pas neuf dans la littérature l'idée reste plaisante et bien exploitée. le Monopoly demeure cependant un simple prétexte et le côté ludique peut-être insuffisamment exploité. Mais ce n'est pas très grave : avec ce format court pas le temps de s'ennuyer.
Un récit dégraissé qui fonctionne à l'efficacité pure et se lit d'une traite pour profiter de l'effet « boule de neige » des événements décrits et du crescendo des actes commis par les « héros ». On passe donc un bon moment avec cette novella efficace et sans prétention.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Voici un « novella » très bien écrit dont la lecture est assez rapide. le rythme des chapitres s'accélère au fur et à mesure que les pages se tournent et, même si l'intrigue est prévisible, on passe un excellent moment tout au long de la lecture jusqu'au dénouement final, explosif.
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Au début, je les ai détesté, ces "pauvres petits riches" et puis, subtilement, tout bascule, les traumatismes, les blessures profondes apparaissent, jusqu'à un final incroyable.
C'est très très vite lu (2h) et donc un peu cher tout de même, dommage...
Heureusement que j'ai pu en profiter à ma médiathèque !
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