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EAN : 978B08NXV1B35
157 pages
Gallimard (14/01/2021)
3/5   46 notes
Résumé :
« Si je suis honnête avec moi-même, au risque de passer ici pour une débusqueuse de veufs, c’est sans doute parce que Igor s’effondrait que je me suis attachée à lui. C’est son déséquilibre qui m’a intéressée. Son expérience supplémentaire. Et justement : c’est bien pratique de le dire comme ça après coup, mais je pense qu’il me fallait rattraper ce surplus de vie pour ne pas rester une éternelle jeune fille, spectatrice ad vitam d’un homme ayant vécu.
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Adultère mode d'emploi
Journaliste, artiste vidéo à ses heures perdues , l'héroïne (et narratrice) a une trentaine d'année. Elle vit avec Igor, de 20 ans son aîné, un veuf plutôt rigolo, avec lequel elle a deux jeunes enfants. Comme toute femme active, elle court beaucoup, jongle entre son métier et sa vie de famille, sans trop se poser de questions, jusqu'à sa rencontre avec Joseph, directeur artistique de son magazine lors d'un pot sur son lieu de travail. Un verre, une discussion, un coup de foudre et le début d'une liaison intense et destructrice... (comme le précise Nolwenn le Blevennec, avec son délicieux sens de la formule : « sans interdit, à quoi bon s'exciter, on va juste au cinéma »😀).
Dans ce premier roman, L'autrice narre avec beaucoup d'humour, de causticité et de lucidité une passion amoureuse et ses indissociables montagnes russes : euphorie, déception, frustration, aveuglement. Très habile avec les mots, toujours juste, elle propose un récit prenant, drôle, qui se lit d'une traite et conforte l'adage cher à Frédéric Beigbeder : l'amour dure 3 ans.
Merci à Babelio et sa Masse critique ainsi qu'aux éditions Gallimard pour cette chouette découverte !
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Les conseils de lecture sont toujours utiles lorsqu'ils tombent dans l'oreille d'une lectrice. C'est grâce à l'émission le Masque et la plume et la proposition enthousiaste de Frédéric Beigbeder que je me suis intéressée à ce premier roman de la rentrée littéraire de janvier 2021, "La trajectoire de l'Aigle" de Nolwenn le Blevennec. En plus, elle a un joli nom qui sent la Bretagne.
C'est donc sans hésiter que je me suis inscrite à l'opération masse critique et je remercie vivement Babelio et les éditions Gallimard de m'avoir offert ce livre.
L'histoire peut paraître assez banale mais je trouve que la façon dont elle est écrite ne l'est pas du tout. C'est l'histoire d'une amoureuse qui n'est pas très bien tombée parce qu'elle va souffrir de trop aimer.
La narratrice est journaliste et vit avec un homme brillant, plus âgé qu'elle d'une vingtaine d'années et avec qui elle a deux petits garçons. C'est Igor, séduisant et père attentif. le problème est qu'elle l'a connu veuf, il venait de perdre prématurément sa première épouse et il n'en a jamais fait le deuil. Elle est donc omniprésente y compris sur les photos chez sa belle-mère. On comprend tout à fait que cela soit insupportable.
Pour autant, ils passent de très bons moments ensemble jusqu'au jour où elle le trompe avec un garçon de son âge avec qui elle travaille. C'est Joseph, directeur artistique, avec qui elle va vivre une passion torride. Ils sont aimantés. Oui, mais voilà, il a une compagne officielle qu'il n'a pas l'intention de quitter. En fait, il oscille entre passion et raison car il est très fortement attiré sexuellement. Pourtant, ce n'est pas qu'une histoire de sexe.
La narratrice nous dévoile ses sensations amoureuses voire son addiction à cet homme qui occupe son cerveau durant plusieurs années, de 2016 à 2019.
Il va y avoir des promesses, des tentatives pour ne pas trop souffrir jusqu'à trouver une façon de désaimer.
Ce qui est bien c'est qu'elle ne tombe pas dans le piège du portrait de la personne nocive. Même si Joseph ne m'est pas sympathique, elle détaille sa part de responsabilité dans cet échec sentimental. Je la comprends parfaitement, parce qu'au final aimer et passer toujours au second plan c'est difficilement vivable. Bref, c'est l'histoire d'une fille qui veut être la première, la préférée.
La fin est assez surprenante et peut-être un peu tirée par les cheveux mais l'autrice fait preuve d'une écriture parfaitement maitrisée.
Nolwenn le Blevennec utilise des phrases et des formules originales avec un mélange d'humour et de romantisme. Elle donne un ton nouveau à une histoire maintes fois racontée et c'est pour cela que c'est une romancière prometteuse.
Je renouvelle donc mes remerciements à Babelio et aux éditions Gallimard qui m'ont offert ce premier roman publié dans la collection Blanche que j'apprécie.


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Chère Nolwenn,

Entre le moment où j'ai eu fini de lire ton roman et celui où je commençais l'écriture de cette chronique, il s'en est passé du temps !! Non pas que je n'ai pas aimé ton livre, ou que je ne l'ai pas compris ou que je n'ai rien ressenti et par conséquent rien eu à dire, non ce n'est pas ça. Juste tellement d'idées, de pistes de démarrage puis me dire ce n'est pas cela, ce n'est pas le bon angle, ce n'est pas seulement ce qu'il faut retenir…quand je vois les difficultés qu'il y a à rédiger une courte chronique, je m'interroge, admirative, sur la capacité de l'écrivain à fournir au minimum 150 pages….Enfin je digresse, je m'égare et j'en oublie l'essentiel, ton ouvrage….

Je t'ai lu, j'ai aimé. La conclusion avant le développement parce débuter par la fin, eh bien pourquoi pas !

Ton récit, est découpé comme un schéma émotionnel évident, la désintégration de la liaison amoureuse, avec ces différentes phases, de la passion qui fait perdre la raison à la rationalisation quand vient la désunion des amants…Un peu comme les différentes étapes du deuil mais en plus court, quatre temps pour rationaliser, analyser et se libérer de l'addiction amoureuse.

Petite hésitation (parce que rien n'est jamais parfait), lors de quelques passages de ton récit, la sensation de faire preuve de voyeurisme, mais légitime le voyeurisme c'est toi l'instigatrice, tu racontes, tu dévoiles jusqu'à l'intime. Regarder l'autre se débattre est parfois étrange, mais là j'ai choisi de me dire que cette histoire vraie était un roman donc je pouvais lire sans m'immiscer et devenir intrusive.

Tu m'as donné matière à réfléchir, tu m'as fait sourire, tu m'as balancé quelques-unes de tes évidences, de tes réflexions, les tiennes un peu comme certaines des miennes, mais quand c'est toi qui l'écris, c'est mieux, plus percutant, plus fin et drôle aussi parfois un peu acide, voire caustique.

Non, vraiment je ne vois pas pourquoi j'ai été si longue à écrire cet avis, parce qu'en réfléchissant bien, c'est tout simplement un très bon roman.

Lien : https://www.instagram.com/p/..
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(Chronique d'une fin de liaison annoncée)
Ce premier roman pétillant et drôle est une histoire d'amour: la chronique d'une passion amoureuse adultérine.
« Comme souvent dans les passions amoureuses (parce que sans interdit à quoi bon s'exciter, on va juste au cinéma), il s'agit d'une liaison. Dans sa forme la plus répandue et tragique: l'adultère avec profond désaccord sur les développements durables. »
Une jeune femme de 33 ans (la narratrice), journaliste dans un « journal qui ne se vend plus bien », vit depuis dix ans avec Igor, un veuf de 20 ans son aîné. Elle ne cesse de courir, son énergie totalement absorbée par leurs deux enfants en bas âge. Pourtant, un soir de printemps, elle va s'attarder à un pot organisé au 3ème étage de sa rédaction lorsqu'elle va remarquer Joseph, directeur artistique, « toujours en col roulé », un homme de sa génération.
« J'avais le visage qui crépitait, des étincelles tombaient dans mon gobelet de vin rouge. »
Après un déjeuner et quelques verres, les voilà qui s'envolent tous deux vers les cimes de la passion, de celles qui occupent à plein temps le corps et l'esprit. Un vol vertigineux en très haute altitude mais de courte durée. Trois mois se sont à peine écoulés quand Joseph la quitte.
Lorsqu'il lui annonce, elle se sent « comme un chien drogué abandonné sur le bord de la route après avoir traversé l'Espagne à l'arrière d'un go-fast. »
Ce n'est que 3 ans plus tard qu'elle constatera que la flamme s'est enfin éteinte. Car cette rupture unilatérale n'a pas signé sa résignation. Elle n'a pas sonné la fin de ses sentiments et de ses émotions. Les premiers mois/émois ont scellé son addiction...
Nolwenn le Blevennec nous transporte dans les vallées troubles et escarpées de la passion, vers les sommets puis les descentes abruptes d'une addiction amoureuse. Quand la passion vous « mange la tête ».
Elle analyse et dissèque, avec mordant, humour, justesse, finesse, un incroyable et singulier sens de la formule, une liaison et les affres d'une passion fiévreuse et d'une relation chaotique, avec son lot de frustrations, d'obsessions, d'obstinations, d'aveuglements et de comportements absurdes.
Un premier roman formidable, original, percutant, subtil, intelligent, où l'humour et l'autodérision sont omniprésents, et traversé par la littérature et la psychanalyse (Musil, Pouchkine, Tolstoi, Updike, Schnitzler, Freud, Iris Murdoch etc).
Dégustation jubilatoire garantie !
(Avec un arrière goût délicieux de Woody Allen!).
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Premier roman de Nolwenn le Blevennec, jeune journaliste en charge du numérique à l'Obs, La Trajectoire de l'Aigle nous entraine dans la chronique d'une passion amoureuse sur le registre de l'amour passion, l'amour addiction, l'amour punition. Un sujet que l'on pourrait penser comme déjà battu et rebattu mais dans lequel l'autrice arrive à nous entrainer grâce à une narration à la première personne dans un univers urbain bien à elle. Est-ce là le signe d'une belle nouvelle plume, on ne peut que le souhaiter en tous cas.

L‘histoire peut sembler banale : une jeune journaliste travaillant dans un journal en perte de vitesse vit avec Igor depuis 10 ans, avec qui elle a deux adorables bambins lui prenant un temps fou.
Igor, de 20 ans son ainé est un père affectueux, un homme attentionné. Mais leur histoire est bancale car elle repose sur une béquille amoureuse. Avec le temps et l'usure vient la rencontre de Joseph, libre mais pas forcément plus équilibré, iconoclaste, qui l'entraine peu à peu dans une destruction amoureuse, une succession de ruptures et de reconquêtes, la conduisant dans un dernier sursaut à faire le deuil de ce dernier pour finalement retourner vers le père de ses enfants.

Le roman de Nolwenn le Blevennec écrit à la première personne, tourne autour de ces 3 personnages complexes, qui se cherchent face à leur contradiction. Véritable introspection critique du sentiment amoureux, le récit est caustique, cru souvent, avec des analogies parfois surprenantes. Chacun se cherche en essayant de se trouver dans l'autre sans pour cela arriver à la plénitude amoureuse. L'amour est ici souvent punition

Ce roman urbain, aux couleurs sombres d'un je t'aime moi non plus, décrit avec subtilité la réflexion d'une génération post-moderne ne croyant plus à grand-chose, relativise beaucoup, une génération à qui il manque peut-être une colonne vertébrale pour se tenir droit.

Roman, autobiographie romancée, qu'importe… Nolwenn le Blevennec nous conduit avec succès et un certain style, direct, cru, dans les méandres psychologiques de 3 personnages qui cherchent à donner un sens à leur vie.

Une belle lecture qui donne envie d'attendre le prochain romain de cette jeune autrice !
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critiques presse (1)
LeMonde
15 février 2021
Un premier roman incisif et jubilatoire sur le thème banal de l’adultère.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
En dehors du père de mes enfants, je n'avais été pénétrée, en sept ans que par les avant-bras de plusieurs aides-soignantes voulant vérifier la dilatation du col de mon utérus.
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Je suis son opposée. Une matière passionnelle prête à être déformée. Soufflée à mille degrés comme le verre de Murano. Et quand je reconnais ce plaisir-là, ce qui est quand même rare, je fais partie de celle qui ne s’embarrasse de rien. Je ne négocie pas avec des valeurs morales. D’ailleurs, je n’en ai pas. C’est tout à fait comme si j’avais été élevée dans la jungle. Je suis d’accord pour le bizarre et le déconseillé. Pour appuyer sur le bouton qui rebat toutes les cartes. Celui des grandes déflagrations. Partante pour le veuf, l’orphelin, le mégalo et le dépressif, pourvu que ce soit intéressant. La crise d’adolescence, que je n’ai pas faite, couve. Mon absence de retenue a quelque chose d’héroique et d’accablant pour moi-même.
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Alors voilà, c’est l’histoire banale d’une liaison de quelques mois dans les étages d’un journal qui ne se vend plus bien. De la découverte que la volonté peut être annihilée, dévorée. D’une séparation traumatique au plus fort de la fusion. Avec dégrisement brutal: le lendemain de la rupture, j’ai fondu en larmes dès la première note du prélude de La Traviata - c’est un « si »- en concert à Metz. Les trois actes se sont ensuite succédés sans que je puisse me ressaisir. C’était bruyant. Ridicule, en l’occurrence. Et inquiétant pour mon voisin. Au moment où Violetta rencontre Alfredo (« Dite alla giovine »), je suffoquais, la tête entre les genoux. (…)
Quand Joseph, passé juste avant chez le coiffeur, m’a quittée dans le quartier de l’Assemblée nationale, je me suis sentie comme un chien drogué abandonné sur le bord de la route après avoir traversé l’Espagne à l’arrière d’un go-fast. L’onde de déprime, immense, était entrecoupée de secondes de lucidité: La bonne nouvelle, c’est que tu n’es pas un chien. Et aussi: Tu as trouvé ses limites (à Joseph). Et enfin: Noie-toi dans des occupations aussi longtemps qu’il le faut. 
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Il ne nous voyait pas vivre ensemble. Notamment parce qu'il m'imagine lui jeter la vaisselle au visage. Alors que mon activité principale, le soir, consiste à prendre des bains.
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Je vivais des journées de mammifère affairé. A cette époque, mes enfants étaient encore jeunes. Après le boulot, je courais pour les voir. Je veux dire : je courais vraiment, en bravant le risque, dont personne ne parle jamais, que mon cerveau se cogne contre ma boîte crânienne.
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Videos de Nolwenn Le Blevennec (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Nolwenn Le Blevennec
Que reste-t-il de nos amitiés ? Avec ce roman tour à tour hilarant et grave, Nolwenn le Blevennec dessine les contours de ce lien si précieux.
Séductrices, elles souhaitent faire tomber les barrières. Passer leur vie bourgeoise au napalm. Faire éclater la norme. Elles veulent vivre mille vies et ont du mal à considérer que la nourriture bio et les objets connectés suffisent au bonheur. Elles refusent la limitation de l'amour à la tendresse conjugale. En fait, ces femmes sont des grands hommes, selon la formule consacrée". Voici l'histoire d'un trio amical flamboyant saisi à deux moments de son existence.
À retrouver sur la librairie en ligne de la Griffe Noire : - Les amies, de Nolwenn le Blevennec chez Gallimard. https://lagriffenoire.com/les-amies.html
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Belles lectures !
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