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3,51

sur 263 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Bitna est une étudiante qui quitte la campagne pour Séoul. Elle est hébergée par générosité par sa tante, mais celle-ci la traitera bientôt comme une domestique. Pour gagner son indépendance, Bitna va devenir conteuse auprès de Salomé cloitrée dans sa chambre par la maladie. Bitna va lui inventer des histoires pour la mettre en contact avec un monde qu'elle ne connaîtra jamais.

Un roman discontinu, puisque les chapitres de la vie de Bitna voisineront ceux consacrés aux histoires qu'elle invente. On aura un peu de la société coréenne, les familles séparées par la scission entre les deux Corée. Mais on aura surtout le pouvoir de l'imagination et des mots, qui emportent Salomé et l'aident à vivre.

Un roman qui se lit bien, mais qui ne m'a pas dépaysée autant que je l'aurais souhaitée. J'ai appris que le « Gangnam », c'est un quartier de Séoul où on trouve les clubs de musique et que ce n'est pas toujours facile d'être une jeune Coréenne, mais je reste un peu sur ma faim.
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J'avais hâte de lire ce livre de par son sujet, le lieu où il se déroule m'attire et puis c'est Le Clézio, une référence.

Malheureusement je suis sorti de cette lecture assez déçu. Non pas que ce soit mauvais, loin de là, mais la sauce n'a pas pris avec moi, j'ai trouvé cela disons le un peu ennuyeux selon les histoires contées par "Bitna" puis je n'ai pas compris l'intérêt de certaines. Bref ce n'était pas un livre fait pour moi. J'ai tout de même apprécier certains passages comme quand nous est conté l'histoire du chat, mais pas de quoi faire basculer le tout vers une lecture attrayante, peut être en attendais je de trop.

L'écriture en elle même est belle, un style qui va bien avec l'ambiance, une construction sympathique du roman sous forme de petites histoires à l'intérieur de l'histoire au lieu de nous proposer de simples nouvelles, c'est bien vu.

Pour conclure je vous dirais d'essayer tout de même cette lecture car même si je n'ai pas accroché plus que ça, beaucoup d'entre vous pourront tout de même apprécier.
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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Bitna, jeune fille de dix-huit ans, a quitté la province méridionale de Jeolla-do, où sa famille est marchande de poissons, pour venir continuer ses études à l'Université Sky de Séoul. Elle est logée chez la soeur aînée de son père avec pour mission implicite d'aider sa cousine Paek Hwa, une gamine de quatorze ans, méchante, jalouse, lâche et paresseuse. A la moindre occasion, cette famille ne cesse d'humilier Bitna en lui rappelant d'où elle vient et ce qu'elle leur doit. Pour échapper à cette ambiance familiale pesante, Bitna marche dans les rues de la ville et observe les gens dont elle se plaît à imaginer les vies. le meilleur endroit pour cela est la librairie Jongno où elle aime se réfugier. Observant son intérêt pour les livres, un jeune homme qu'elle appelle M. Pak lui parle d'une annonce : une certaine Kim Se-Ri, qui se fait appeler Salomé, ne pouvant plus sortir à cause de la maladie, cherche quelqu'un pour lui raconter des histoires. Au bout de quelques jours, Bitna l'appelle et se rend chez elle.

@Bitna sous le ciel de Séoul est un court roman dans lequel @Le Clezio nous raconte l'agglomération tentaculaire avec ses 22 millions d'habitants répartis des deux côtés du fleuve Han, au Nord : Jongno et ses ruelles un peu louches, au Sud : Gangnam, la dynamique, rendue mondialement célèbre par Psy et son «Gangnam Style». Pas vraiment mon style de musique.

Mais le roman est surtout un hommage au pouvoir des mots, à travers ces contes oniriques ou cruels racontés à Salomé, Bitna prend conscience du pouvoir qu'elle exerce sur elle, d'employée elle se transforme en maîtresse.

@Le Clézio est un formidable conteur et même si on est loin du sublime @Desert, @Bitna sous le ciel de Séoul est un livre agréable à lire où réalité et fiction se mêlent avec bonheur.

Challenge Nobel
Challenge riquiqui
Challenge Multi-Défis
Challenge Atout-Prix
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Ce livre me semble être un roman sur le pouvoir des mots, du récit, de l'imaginaire. Bitna, une jeune étudiante passe une année universitaire dans la compagnie de Salomé, une vieille dame invalide qui souhaite, moyennant paiement, agrémenter ses derniers mois de vie avec des histoires, réelles ou fantasmées. Peu importe, c'est l'enchainement des phrases et des mots qui comptent.
Ce livre est aussi le roman d'une ville, Seoul, cité tentaculaire où personne ne connaît personne, que JMG le Clézio a parcouru inlassablement, mais malgré une écriture fluide et empreinte de poésie, le lecteur peine à imaginer les lieux.
Pour moi, ce roman n'est pas "du meilleur Le Clézio".
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Bitna, jeune coréenne issue de la campagne, arrive à Séoul pour y faire ses études, et y découvre la difficulté de la vie en ville. Pour survivre, elle accepte, contre rémunération, de conter des histoires et de raconter Séoul et le monde, à Salomé, une malade incurable qui ne peut plus sortir de chez elle.

Partant de ce décor, J.M.G le Clézio nous parle longuement du rôle de l'écrivain, à la lisière entre vérité et mensonge. « Il y a toujours une vérité cachée dans le mensonge ». Ce livre peut d'ailleurs être abordé comme un roman mais aussi comme un conte. le conte ajoute du fantastique au réel. La lecture, les mots, l'imaginaire, ne peuvent-ils pas être source de force pour rompre l'isolement et déjouer la mort?

Les histoires que conte Bitna à Salomé, sont autant de métaphores puisées dans ses racines, sa vie passée à la campagne, les traditions mais aussi la vie qu'elle découvre à Séoul. Bitna, qui révèle de réels talents de conteuse.

J.M.G le Clézio dresse un très beau portait de Bitna, celle qui brille en coréen, sa force de vie et sa capacité à tirer profit des opportunités que la vie lui offre. On pensera forcément à Shéhérazade qui contait des histoires pour faire reculer la mort.
Enfin, J.M.G le Clézio dresse un éloge de Séoul. J'avoue que c'est la partie du récit sur laquelle je suis un peu restée sur ma faim : j'aurais aimé me sentir davantage transportée, plongée au coeur de cette ville où l'auteur a vécu et qu'il aime tant.

Vous l'aurez compris, un livre que j'ai savouré avec plaisir, même s'il m'a manqué un zeste de … « je ne sais quoi » pour être totalement emballée!
Lien : https://accrochelivres.wordp..
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Donner un avis de lecture sur un ouvrage de le Clézio semble un exercice quasi sacrilège, pensez donc, un prix Nobel de littérature, reconnu par ses pairs, humaniste convaincu de par son expérience de vie, et non pas seulement par ses écrits. Il a enseigné et vécu à Séoul, ville dont il semble s'être entiché mais curieusement, le lieu n'est pas fondamental dans le déroulé du livre. L'accompagnement des anciens est le thème de l'ouvrage, la fin de vie dans le respect des personnes âgées est ici traitée avec une grande délicatesse. le fossé générationnel entre les deux personnages principaux donne de l'amplitude à la considération dont fait preuve la jeune accompagnatrice envers son aînée. La jeune fille, pour fuir une famille hostile, subvient à ses besoins en racontant des histoires à une vieille femme alitée. Celle-ci n'est pas toujours d'une humeur facile car elle souffre et ne supporte pas la contradiction. Les relations entre les deux femmes sont sujettes à éclipses mais le besoin d'un autre univers devient de plus nécessaire pour la vieille dame, l'évasion sensorielle provoquée par les petites histoires de Bitna rend sa présence indispensable. Les scénarios inventées n'ont que peu de rapport avec le monde ancien de la malade, ils sont le prolongement des rêves de la jeune femme, seule à Séoul, le récit parlé lui permet d'exister, d'avoir une écoute, inexistante dans la grande cité, habitant seule et ne rencontrant personne d'autre que ses condisciples à l'école. La rupture de la solitude provoquée par cette curieuse demande de "raconteuse d'histoires" donne au roman une connotation sociologique, évocation de la difficulté de vivre dans les grandes métropoles, ici, Séoul, transposable ailleurs.
On a connu JMG le Clézio plus flamboyant mais ce n'est pas le propos, c'est une lettre d'amour à la capitale sud-coréenne.
Moment plaisant de lecture.
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Je ne suis pas une grande fan de le Clézio. Honte à moi, il s'agit d'un Nobel!Quand j'ai vu que NetGalley proposais son dernier opus à la lecture j'ai saisi l'occasion pour voir si j'allais changer d'avis.
Le Clézio a vécu en Corée et semble s'être complètement immergée dans la culture de ce pays. Pendant cette lecture j'ai toujours eu l'impression de lire un auteur asiatique et de ce point de vue c'est très réussi. Pourtant lorsque je lis des auteurs coréens tels Kim Young-Ha, Kim Yi-Seol etc,,, je n'ai pas du tout cette sensation (sauf pour les scènes de restaurant, là ce n'est vraiment pas notre monde occidental!). Peut-être est-ce dû à l'écriture poétique de l'auteur qui est proche de celle du conte et non pas celle des romans coréens contemporains. Bitna est, pour moi, un beau conte que j'ai eu plaisir à lire mais qui ne m'a pas touché et que je vais certainement oublier assez vite.
#Bitna,sousLeCielDeSéoul #NetGalleyFrance
Lien : https://ffloladilettante.wor..
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Premier livre que je lis de cet auteur reconnu, et c'est une belle lecture, un roman bien écrit et facile à lire, 200 pages qui se lisent rapidement.
L'histoire est intéressante, et dans un pays où peut de roman ont lieu, la Corée et Séoul. Bitna est étudiante et pour survivre accepte un job, celui de raconter des histoires à Salomé, handicapée et vieillissante. Ces histoires, intéressantes, sont des leçons de vie et s'imbriquent les unes dans les autres mais également dans la vie de Bitna.
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A Séoul Bitna, une étudiante pauvre, est employée comme conteuse par Salomé, une femme riche atteinte d'une maladie dégénérative qui la tue petit à petit. Pour Salomé, Bitna imagine des histoires qui mêlent aspects autobiographique et merveilleux, qui racontent le monde extérieur et permettent à la malade d'oublier un instant son état.

Une collègue m'a prêté ce roman de le Clézio dont elle m'a dit qu'il était un de ses écrivains favoris et que je n'avais jamais lu. Je ne dirais pas que j'ai été emballée par cette lecture mais j'ai apprécié l'écriture et l'ambiance que l'auteur a réussi à créer. Manifestement celui-ci connaît et aime la Corée du Sud et Séoul. Sur les traces de Bitna, il entraîne le lecteur à travers la ville, dans les quartier mal famés du centre, dans les tours ou dans les lointaines banlieues populaires. Je découvre la vie des petites gens et le traumatisme qu'est encore la rupture avec la Corée du Nord : des lieux, des personnes qu'on ne reverra jamais et dont on ne sait même pas ce qu'ils sont devenus. L'usage de termes coréens, sans traduction, participe au fait que cela sonne juste.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Ce roman peut être considéré comme un roman initiatique dans lequel Bitna va apprendre à vivre de manière indépendante, dans une grande ville, alors qu'elle n'avait jamais quitté son village natal. Elle goûte à la liberté que lui procure cette nouvelle situation, mais aussi aux peurs et aux difficultés que peut rencontrer une jeune femme seule dans une grande ville : l'insalubrité d'un logement, la difficulté de payer son loyer ou de manger à sa faim, l'angoisse face à des inconnus qui la suivent dans la rue, etc.

Sa rencontre avec Salomé va d'abord lui donner une impression de pouvoir et de toute puissance. Elle sent que l'infirme, prisonnière de son corps défaillant, a besoin d'elle et de ses contes pour survivre et sortir de l'enfer de son quotidien. Rapidement, une relation de dépendance se crée entre les deux jeunes femmes : Salomé a besoin de rêver ; Bitna, de son argent pour payer son loyer… Mais, peu à peu, le pouvoir semble changer de mains…

Au milieu de ce récit, l'auteur intercale les contes que Bitna invente pour Salomé. Ils sont le prétexte pour raconter la vie des habitants de Séoul après des années de guerre, leurs difficultés à se reconstruire, etc. Chaque conte fait une entre 10 et 20 pages. Chacun semble totalement indépendant mais au fur et à mesure que Bitna tisse la toile de ses récits, nous comprenons qu'ils sont liés.

L'écriture de le Clézio est poétique, très imagée et peut sembler un peu naïve car sa narratrice use souvent de métaphores pour décrire ses pensées et son quotidien. Je ne connais pas suffisamment la littérature asiatique pour dire s'il s'agit d'un trait propre à celle-ci que l'auteur a voulu retranscrire dans son roman mais j'ai trouvé que cela collait assez bien avec l'image que j'ai de l'ambiance dans une ville asiatique.

C'est une jolie lecture mais ce n'est certainement pas ma préférée de l'auteur : je n'ai pas réellement su m'attacher aux personnages, ni trouver beaucoup d'intérêt aux contes narrés par Bitna.
Lien : https://www.maghily.be/2018/..
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