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EAN : 9782262070595
250 pages
Perrin (15/02/2018)
3.42/5   12 notes
Résumé :
La France, au XVIe siècle, se serait réveillée après une longue nuit, le Moyen Age, pour embrasser avec éclat et gourmandise la modernité. La civilisation française, avec ses us et coutumes, son élégance et son esprit, était née. Si depuis quelques années les historiens ont largement nuancé cette vision simpliste, ils ont convenus de la réalité de la révolution culturelle qu'aurait été cette Renaissance du XVIe siècle. Il reste pourtant un fait incontestable : si le... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Etrange, l'introduction, la quatrième de couverture et les entretiens radio de Didier le Fur, laissaient entendre que le livre parlerais des clichés que l'on à tous sur la renaissance, qu'il pourfendrais les idées reçus sur un siècle fait exclusivement d'art de raffinement et d'humanisme.

Au lieu de cela on à un (bon) livre d'histoire à la facture très classique. Les trois quart son consacré aux guerres d'Italie de Charles VIII à Henri II. Suit une partie sur les rapports entre la chrétienté et le monde musulmans et enfin une dernière partie sur le mythe du dernière empereur que devait incarner les rois de France.

Ainsi nous avons affaire à un ouvrage sur la renaissance qui n'est pas généraliste mais qui se concentre sur les trois thèmes précédemment cité.
La vitrine était alléchante, mais le magasin mal achalandé diront les mauvaises langues dont je suis.
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J'ai lu de très larges passages de l'ouvrage et c'est très intéressant. Très (trop) classique peut-être. L'auteur veut montrer que la belle image que nous avons de cette période est en fait une construction héritée du XIXe siècle. le mot même de Renaissance remonterait seulement au XIVe siècle. Aujourd'hui, si cette période continue d'avoir bonne presse dans l'opinion publique, elle est de plus en plus remise en cause par les historiens. Car le XVIe siècle est surtout celui de la démesure et parfois de la régression, avant d'être celui des arts et des lettres.
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« La destruction pour la renaissance, non pas d'un nouveau monde, mais de celui de l'âge d'or. » Ne nous le cachons pas, la Renaissance, pour la plupart d'entre nous se résume en trois noms propres : François Ier, Léonard de Vinci et Chambord. En insistant un peu, on y ajoutera Florence.

En gros, la Renaissance est synonyme d'âge d'or artistique. Et de fait, Botticelli, Michel-Ange, Titien, Caravage, Jan van Eyck ont bien existé, certes, de là à oublier qu'il y a eu des artistes avant et après… Didier le Fur, éminent historien spécialiste des XVe et XVIe siècles français, souhaite tordre le cou aux idées reçues en publiant chez Perrin, Une autre histoire de la Renaissance.

La suite sur : www.actualitte.com
Lien : https://www.actualitte.com/a..
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Enfin un historien qui dépoussière les légendes…
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critiques presse (1)
LePoint
19 février 2018
L'historien Didier Le Fur relit la Renaissance sous le prisme du fait religieux. Une entreprise iconoclaste, radicale et instructive.
Lire la critique sur le site : LePoint
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Créé au milieu du XIVe siècle, le mot « renaissance » fut d’abord compris dans un sens chrétien, celui de la régénération qu’offraient le baptême ou la pénitence : renaître au péché, qu’il soit originel ou l’expression d’une transgression de la loi divine, tel était le but. C’est au début du XVe siècle, en Italie, que sa définition s’élargit. Fascinée par la langue de Cicéron que Pétrarque avait tiré de l’oubli, une génération d’intellectuels florentins eut pour ambition de remettre ce langage à l’honneur par l’imitation. Cette rinascita ne qualifiait donc qu’un mouvement littéraire, un phénomène culturel dont l’objectif était de faire revivre, au moins par la pratique de l’excellence d’une langue, une époque perdue mais glorieuse, celle où l’Italie était le centre du monde, dans l’une des cités les plus ambitieuses de la péninsule.
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La capture de François Ier offrait deux solutions à son vainqueur : la poursuite de la guerre ou la paix. La première, encouragée par le roi d’Angleterre, était hasardeuse, onéreuse, et l’argent manquait au roi des Romains. En outre, elle favorisait Henri VIII, qui pouvait pareillement devenir un rival sur le continent. La seconde impliquait un accord avec le roi de France. En position d’extrême faiblesse, celui-ci ne pourrait qu’accepter les exigences de son geôlier. Ce fut la solution choisie.
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L’idée d’une renaissance, qui ne serait pas seulement le point de départ d’une action littéraire et éducative mais d’une civilisation, se structura au début du XIXe siècle. Elle fut une invention de politiques ou d’hommes qui les servirent afin de rassurer sur leurs actions au pouvoir et de redonner espoir en un avenir à un peuple, par des références prestigieuses, après une période troublée. Le retour de la monarchie, en 1815, fut un moment capital dans l’histoire de ce nouveau concept.
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En France, le mot, hors son sens chrétien, ne fut pas en usage avant le milieu du XVIe siècle. Ce fut un petit groupe de poètes, ceux de la Pléiade, qui s’en servit, mimant leurs devanciers florentins. Il synthétisait alors une gageure, celle que ces jeunes gens ambitieux s’étaient imposée afin de prendre place dans le cénacle des auteurs déjà bien installés. Leur dessein n’était rien de moins que de rénover la langue française, pour en faire la plus belle du monde.
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Videos de Didier Le Fur (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Didier Le Fur
Avec Roberto BIOLZI, Didier LE FUR, Guy LE THIEC, Fabien LÉVY
Carte blanche au ministère des Armées et aux éditions Passés Composés
Au cours des XVe et XVIe siècles, la péninsule Italienne fut le théâtre de onze guerres, toutes parmi les plus violentes du temps. Souvent présenté comme un affrontement voulu par des souverains français aux ambitions chimériques, de Charles VIII à Henri II, ce cycle de guerre a pourtant une réalité européenne. Toutes les grandes puissances du moment étant impliquées, qu'il s'agisse de l'Espagne et des Pays-Bas, du Saint Empire allemand, de la Suisse ou encore de l'Empire ottoman. Par ailleurs, toutes les entités politiques italiennes furent des acteurs majeurs de ces conflits, Naples, Rome, Florence, Venise ou Gênes menant des actions autonomes et tentant de survivre face aux léviathans des XVe et XVIe siècles. L'objet de cette table ronde est ainsi de comprendre ce que furent les guerres d'Italie en sortant d'une perception francocentrée et en donnant à lire toute l'originalité de ce qui fut bien l'un des tout premiers conflits européens. Ce faisant, les auteurs invitent à repenser bien des événements – la bataille de Marignan, le sac de Rome…- ou des parcours – Machiavel, Charles Quint, le pape Jules II…
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