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Plantagenêt et Tudor tome 5 sur 10
EAN : 9782381221465
640 pages
Hauteville (14/10/2020)
4.03/5   112 notes
Résumé :
« Je suis Catalina, princesse d'Espagne, fille des deux plus grands monarques que cette terre ait portés : Isabelle de Castille et Ferdinand d'Aragon. Je suis leur plus jeune fille, la princesse de Galles, et je deviendrai reine d'Angleterre. »

D'abord épouse du frère aîné de Henri VIII, l'infante d'Espagne a su transformer un mariage d'intérêt en passion amoureuse ; mais à la mort de l'héritier du trône, l'impitoyable Cour d'Angleterre et les ambitie... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (35) Voir plus Ajouter une critique
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De toutes les reines d'Henry VIII, Catherine d'Aragon est celle qui m'intriguait le plus. le destin de cette femme, contrainte de voir son mariage annulé, une situation si contraire à sa foi, humiliée devant toute la Cour d'Angleterre pour que les caprices d'un roi triomphe.

D'elle, je savais en définitive peu de choses. Cette lecture m'en aura appris beaucoup. L'autrice prend un plaisir fou à nous faire découvrir son héroïne, mais plus encore à la faire évoluer de manière crédible. J'avoue que c'est toujours là la difficulté de la fiction : prêter à des personnages historiques une certaine personnalité qui peut être éloignée de la réalité, ce qu'on ne saurait vérifier. J'avoue que ma première découverte de Catalina m'a un peu refroidie. J'avais l'impression d'avoir une princesse gâtée et orgueilleuse, très éloignée de l'image que je me faisais de cette reine. Pourtant, l'âge avançant, l'autrice la fait évoluer, sa personnalité s'approchant de plus en plus d'une image que je m'étais faite d'elle, mais en mieux.

Philippa Gregory accorde une grande importance à l'enfance de Catalina, ce qui n'est pas sans importance pour l'entièreté du récit. Catalina, c'est une enfance à Al-Andalus avec des parents tels que Ferdinand d'Aragon, le retors, et Isabelle de Castille, cette reine pieuse, déterminée et guerrière. Catalina en est la parfaite synthèse : déterminée, pieuse, fine stratège, elle veut voir son destin s'accomplir. Quel est ce destin? Rien de moins d'être Reine d'Angleterre et de donner un fils qui sera roi d'Angleterre. Si l'Histoire dément ce destin, en revanche cette aspiration semble des plus crédibles. Pour autant, je regrette que l'autrice ne s'est pas plus appesantie sur ce qui relève de la fiction et de l'Histoire, permettant ainsi de faire le tri dans cette biographie qu'elle nous propose.

Enfant d'un couple passionnée, c'est une créature toute aussi passionnée, qui s'éprend de son premier époux, fil conducteur de tout ce récit. Leur histoire, aussi belle qu'éphémère, donne un peu d'émotion au récit.

Enfin, ayant vécu à Al-Andalus, l'autrice nous fait découvrir cette terre des Maures, leurs savoirs, permettant en cela de faire évoluer notre héroïne sur certaines de ces convictions. C'est probablement ce que j'ai le plus aimé dans la personnalité de Catalina : cette intelligence qui lui fait remettre les choses en perspective : cesser d'aduler ses parents et les voir faillibles au final, cesser de croire aux contes de fées pour s'imposer dans une Cour dont elle est la maîtresse, cesser de croire à une religion fanatique pour pouvoir appréhender d'autres religions sous un autre angle. En définitive, j'aime beaucoup la Catherine d'Angleterre dépeinte dans ce récit.

Pour les autres personnages, je les ai trouvé tout aussi crédibles, à plus forte raison Henri VIII et son égoïsme démesuré. Là où l'autrice réussit à faire évoluer le personnage de Catalina, elle parvient tout autant avec les personnages secondaires. Peut-être la seule que je trouve manquant de crédibilité est Elizabeth d'York, d'autant qu'elle a écrit un titre sur l'histoire de cette femme et qu'elle est loin d'apparaître aussi fade et conciliante que le laisse penser ce récit, ce qui me dérange d'autant plus. Autant être raccord avec ce qu'on écrit...

C'est donc un récit qui m'a séduite dans l'ensemble malgré quelques longueurs pesantes et dispensables à certains endroits. C'est un récit passionnant mais on sent l'épaisseur.
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J'aime beaucoup Philippa Grégory qui, en plus d'être un auteur à succès, et également historienne, ce qui rend ses romans extrêmement documentés.
J'ai déjà lu bon nombre de romans de Philippa Gregory, et je regrette que ceux-ci soit traduits dans le désordre. En effet, ses romans suivent une chronologie historique, que l'on ne retrouve pas dans les sorties françaises.
Seul point négatif de ce roman, ce sont des problèmes de traduction que je n'ai jamais rencontré dans les autres ouvrages de l'auteur. Par exemple on rencontre la phrase: " elle n'avait encore pas 16 ans". Et à plusieurs reprises, on trouve ainsi des inversions malheureuses dans l'ordre des mots. Mais c'est vraiment le seul reproche que je puisse faire à ce livre.
Dans ce roman consacré à Catherine d'Aragon, l'un des points essentiels de l'histoire est la consommation du premier mariage de la reine.
Comme l'explique l'auteur dans la postface, la question de la consommation du mariage de Catherine et Arthur a fait l'objet de bien des polémiques.
Les contemporains semblaient penser que le mariage avait bien été consommé, mais la théorie de la virginité de la reine est devenu la norme après sa répudiation par Henri VIII.
Il ne faut pas oublier que Catherine était une reine très populaire au contraire de Anne Boleyn et que sa répudiation a également marqué le début des persécutions religieuses en Angleterre. Rien d'étonnant dès lors à ce que ses contemporains aient pris fait et cause pour elle, rendant la dissolution de son mariage avec Henri VIII encore plus inacceptable puisque fondé sur un mensonge.
Quant à savoir si ce mariage a bel et bien été consommé, seuls Arthur et Catherine le savent avec certitude.
Philippa Grégory a décidé de partir du principe que la virginité de Catherine était un mensonge destiné à rendre possible son nouveau mariage. Et pourrait-on l'en blâmer? La jeune veuve ayant été totalement délaissée aussi bien par l'Espagne qui refusait de payer l'intégralité de sa dot que par l'Angleterre qui refusait de la renvoyer en Espagne tant que ladite dot n'était pas payée. Quel autre choix avait-elle donc que de se rendre à nouveau mariable?
La narration alterne entre un point de vue omniscient mais centrée sur Catherine, et des passages qui semblent relever du journal intime de la princesse d'Aragon.
Catherine est une femme de caractère, élevée par une reine guerrière et intransigeante, qui supporte mal l'idée de n'être qu'une reine consort et non une reine régnante.
La soif de conquête et de reconnaissance du jeune Henri VIII vont lui permettre d'atteindre ses objectifs puisqu'elle devra faire face à la menace écossaise en l'absence de son époux. C'est aussi une jeune femme résolument moderne, qui, si elle est profondément catholique, regrette amèrement la perte de connaissance qu'a entraîné la lutte de ses parents contre l'islam. Si elle croit toujours que les musulmans sont des païens, elle pense néanmoins que leurs connaissances, notamment médicales, n'auraient jamais dû être rejetées.
Quant à Henri, sans surprise, c'est un jeune roi arrogant, ne supportant pas la moindre contrariété, justifiant ses infidélités par le sentiment d'avoir été abandonné par sa femme lorsqu'elle était en couches. Malgré l'attitude du roi, Catherine garde la tête haute en toutes circonstances, et on ne peut s'empêcher d'avoir le coeur serré en sachant que tous ses efforts ne mèneront à rien, puisqu'on sait très bien quel sera son destin.
Le livre ne va pas aussi loin, mais il s'arrête un moment clef de la vie de Catherine, le moment où tout a changé.
Même si je l'ai déjà lu, le prochain roman de Philippa Grégory que je vais lire (enfin, relire pour le coup) sera "deux soeurs pour un roi", qui commence pendant la période que couvre ce roman et s'étend jusqu'à la fin de la période Boleyn.
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Fiancée depuis son plus jeune âge Arthur Tudor, Catalina D'Aragon quitte à 16 ans sa chère Espagne direction la froide Angleterre. Entre un mari loin d'être ce qu'elle espérait et le climat rude et austère de son nouveau pays, la jeune Catherine déchante rapidement. Mais grâce a l'éducation que lui a donné les plus grands souverains d'Espagne, la jeune femme a toutes les cartes en main pour devenir une grande reine d'Angleterre.

Philippa Grégory est une des rares auteures qui ne déçoit jamais. Encore une fois c'est un coup de coeur. Elle nous fait voyager entre l'Espagne et l'Angleterre en mêlant intrigue politique et affaires de coeur, deux choses difficilement conciliables quand on entend devenir reine d'Angleterre. Elle réussi à faire évoluer la vision que j'avais de cette souveraine. Souvent présentée comme froide et antipathique, vêtue de noir et empreinte d'une grande religiosité, Catalina est ici représenté comme joyeuse, ambitieuse et prête à tout pour devenir reine, quitte à endosser l'armure. J'ai vraiment adoré cette lecture et ne me suis pas ennuyée une seule seconde, comme à chaque fois que je lis Philippa Gregory. L'histoire est avec elle passionnante et pleines de rebondissements. Une auteure que je continue de lire sans jamais me lasser et que je conseille encore et encore. Une auteure absolument immanquable dans son genre. Si Catherine D'Aragon était reine d'Angleterre, Philippa Gregory est, elle, définitivement celle du roman historique.
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Je ne connaissais que le nom de Catherine d'Aragon comme la première femme du monstreux Henri VIII. Après la lecture de critiques très positives, je me suis attelée à la lecture du (gros) livre de Philippa GREGORY "La princesse d'Aragon". Et bien m'en a pris parce que l'écriture de cet auteur est très fluide et très imagée, j'ai été vraiment transportée auprès de cette princesse, plus jeune fille des grands Rois Catholiques d'Espagne, fiancée à l'âge de trois ans avec Arthur Tudor, héritier du trône d'Angleterre.
Après avoir vécu toutes ses jeunes années sur les champs de bataille lors de la guerre de Grenade où ses parents ont repoussé les Maures au delà des mers, elle rejoint la froide Angleterre pour son mariage avec Arthur. Mais à peine après quelques mois de mariage, ils attrapent tous les deux la suette et Catherine se retrouve veuve à 16 ans.
Pour ne pas rembourser sa dot, le roi d'Angleterre finit par la remarier à son fils cadet Henri, jeune homme égoiste et frivole, auquel elle tentera désespérément de donner un fils héritier, mais n'y parvenant pas, elle se verra supplantée par une rivale et son mariage annulé.
J'ai beaucoup aimé l'écriture de Philippa GREGORY, alternance de narration et du récit de Catherine. Les paysages et les émotions sont excellemment rendus et j'ai dévoré ce livre avec grand plaisir !
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“La princesse d'Aragon” de Philippa Grégory est un roman historique que j'ai beaucoup aimé lire : découvrir Catherine d'Aragon que je ne connaissais que de par son mariage avec Henry VIII. C'est un texte entre histoire et fiction avec j'avoue, un début laborieux car les premières pages sont denses, indigestes par leur contenu, une lente description de son enfance.
Catalina est la fille d'Isabelle de Castille et de Ferdinand d'Aragon. L'Infante d'Espagne reçoit une solide éducation religieuse et développe une forte foi catholique qui jouera un rôle majeur dans sa vie. Elle est élevée avec la certitude que son destin est de devenir reine d'Angleterre. Elle est fière de ses parents et de son pays et tellement déterminée qu'elle force l'admiration : aller jusqu'au sacrifice pour l'obtenir. Il lui faudra du temps pour se rendre compte qu'elle n' est que le jouet politique de ses parents.
La narration alterne entre différents points de vue, toujours centrée sur Catherine-Catalina. le récit à la 3e personne, une observation neutre des faits alterne avec la 1ère personne : réflexions, pensées intimes et missives aux parents. Un mode de narration éclaire l'autre.
On comprend que la jeune femme agit dans l'ombre et parvient à ses fins à une époque où la femme est cantonnée à des rôles bien désignés. Catherine n'a jamais régné de manière officielle mais a toujours su tirer son épingle du jeu. Elle a eu un rôle de stratège politique grâce à sa connaissance du monde et des relations internationales. Elle nous plonge dans le milieu de la royauté anglaise du XVIe siècle, entre complots, machinations politiques et lutte pour le pouvoir.
Un peu déçue par la fin abrégée.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
C'est une si terrible chose que de perdre un prince, tu ne peux pas te l'imaginer. Ce n'est pas uniquement la mort d'un infant, mais de tout ce qu'il aurait pu devenir. Il perd la vie, mais le royaume perd tout ce qu'il aurait pu accomplir. Il disparaît, tout comme son règne et son avenir. Son épouse ne deviendra jamais reine, et ses espoirs ne deviendront jamais réalité. (p 183)
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Nous avons tous été élevés avec la certitude que la Couronne est une vocation, pas un cadeau. Etre roi signifie régner ; et régner est toujours un travail laborieux. (p 470)
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Nous sommes tous prétendants avant de monter sur le trône. Après notre victoire, nous sommes libres de réécrire l'histoire et notre arbre généalogique, puis d'exécuter nos rivaux, ou de les jeter en prison, jusqu'à ce que nous puissions affirmer qu'il n'y a plus qu'un seul héritier légitime : nous-même. Mais avant cela, nous ne sommes que des aspirants au trône parmi tant d'autres ; et parfois même, nous ne sommes ni les mieux placés, ni les plus légitimes. (p 169)
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Les mots ont du poids, et quelque chose qui a été dit ne peut plus être retiré ; le sens est comme une pierre lancée dans une mare : l'onde se répand à la surface et l'on ne peut prédire quelle rive elle atteindra. (p 624)
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Le plaisir qu'il avait à la regarder se transforma progressivement en irritation à l'idée que cette petite beauté allait être jetée dans les bras glacés d'Arthur. Il ne pouvait pas croire que son fils, si appliqué dans ses leçons, puisse être à la hauteur pour aller chercher et faire fleurir la passion chez cette fille sur le point de devenir femme.
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