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EAN : 9782266307956
784 pages
Pocket (14/01/2021)
3.77/5   145 notes
Résumé :
À Brest, le temps est à la tempête. Ce qui n’est pas pour déplaire à Yoran Rosko, le photographe des conditions hostiles. Il aime cette ville et ne craint pas la fureur des éléments, dont les excès nourrissent son travail. Sans doute aussi parce que, atteint d’achromatopsie, maladie qui lui fait craindre la lumière et l’empêche de percevoir les couleurs, il préfère l’opacité. Jusqu’à ce que Claude Garrec, son ami et mentor, disparaisse. Yoran se retrouve alors confr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (56) Voir plus Ajouter une critique
3,77

sur 145 notes
le nom de l'auteur et le titre , même si le livre a reçu le grand prix du suspense, ne laissent pas place au mystère : nous sommes évidemment en Bretagne! Plus précisément à Brest, du moins en grande partie.

Quand ce roman m'a été offert, je me suis exclamée :" 778 pages, ouah!" Mais mon mari a répondu: " Comme ça, tu en auras pour un moment...". En fait, je l'ai lu en trois jours😉. Ce qui laisse entendre qu'il m'a beaucoup plu.

Mises à part quelques maladresses stylistiques et répétitions, excusables pour un premier roman, j'ai trouvé que l'auteur nous offrait une lecture palpitante, à la structure narrative fort bien construite.

Non, je ne livrerai pas trop d'éléments, ce serait dommage. Comme à mon habitude, juste quelques indices: des jeunes femmes disparues , un tueur vengeur qui mutile atrocement ses victimes et verse du sel sur leurs blessures, un "club" ignoble....

le personnage principal, Yoran Rosko, très atypique, m'a tout de suite attirée. Devenu photographe, il souffre d'une maladie des yeux qui fait qu'il supporte mal la lumière et ne voit qu'en noir et blanc, d'où ses sorties nocturnes. Mêlé malgré lui à une enquête complexe, il fera route vers les pays scandinaves, un trajet de tous les dangers.

Brest l'hiver ruisselle sans arrêt , et on ne peut s'empêcher de penser à 🎶Barbara, il pleuvait sans cesse sur Brest, ce jour-là 🎶"... Les descriptions très ( trop parfois) précises des lieux nous donnent vraiment l'impression de déambuler sur place, avec Yoran. On découvre aussi Oslo, Bergen, et l'Islande.

Un voyage prenant, original, aux ressorts inattendus, qui titille le lecteur, s'interrogeant souvent sur les agissements des uns et des autres, confronté au Mal à l'état pur. Un prix mérité, je trouve. A découvrir!



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Abandon par KO à 80% de lecture ! C'est long, c'est lent, c'est trop souvent improbable, c'est lourd !

Les détails tant et plus , issus d'encyclopédies et guides de voyages, trop c'est trop alors qu'il manque des explications pour pouvoir comprendre pourquoi Yoran se sent si impliqué dès le début et d'où lui viennent toutes ses idées de solutions alors qu'il n'a jamais eu aucun rapport avec ce qu'il découvre !

A moins d'avoir un héros avec un "cul bordé de nouilles", l'accumulation de concours de circonstances fait que l'intrigue ne tient pas la route !

Lassitude, fatigue, comment un tel thriller si dilué a pu recevoir un prix, à part au nombre de pages ?

Si une bonne âme pouvait me dévoiler la fin en MP, ça serait sympa ! Merci

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Waouh !

Un sacré policier mené surtout par un photographe Yoran Rosko !

Ses particularités ? A part sa pathologie visuelle qui l'oblige à voir le monde qui l'entoure en noir et blanc... Il est très curieux, persévérant et courageux !

Sitôt que son mentor disparait, il mène son enquête personnelle afin de le retrouver et puis résoudre les mystérieux crimes de l'assassin de sel !

Je vous laisse découvrir ce fascinant roman policier qui vous fera voyager en Bretagne bien sûr (l'auteur est très attaché à sa terre natale), mais aussi dans les pays scandinaves !

Un style très imagé, où l'auteur vous prend la main pour vous décrire tous les paysages, les évènements, les circonstances des décès...
Un peu trop long par moments : par exemple, lorsque le héros s'approche d'un bar en boîte de nuit et commande une boisson, l'auteur décrit la scène sur 20 lignes... Un peu excessif !
Je ne suis pas une adepte des thrillers, mais j'ai trouvé que l'énigme et l'enquête ressemblait beaucoup au premier tome de la série Millénium (l'homme qui n'aimait pas les femmes)...

Un premier roman très réussi tout de même qui a reçu le Grand prix du suspense psychologique en 2019 et le parrainage de Bernard Minier !


Amateurs de thrillers nordiques comme la série Millénium, ce roman devrait vous plaire !
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Yoran Rosko habite Brest, avec vue sur la rade. Il est photographe et préfère vivre la nuit en raison de sa maladie visuelle qui ne lui permet de voir le monde qu'en noir et blanc. Quand son ami Claude Garrec disparaît et que le cadavre d'un marin disparu bien des années plus tôt est retrouvé dans son appartement, sa vie bascule. Yoran n'a qu'un but en tête : le retrouver. Et quand les meurtres s'accumulent, exécutés selon un même mode opératoire, il y a urgence. de Brest à la Scandinavie, Yoran est en quête de son ami, et de la vérité. Quitte à en souffrir…

« Armorican Psycho » est le premier roman de Gwenael le Guellec. Paru aux éditions Nouveaux Auteurs en 2019, il s'est vu décerner le grand prix du suspense 2019, présidé par Bernard Minier.
Ce premier roman est remarquable et captivant de bout en bout. Bien construit, il saisit d'emblée le lecteur dans une spirale car la tension est distillée au fil des pages et va croissante… jusqu'au terme qui prend par surprise, même si l'on pouvait déjà avoir quelques hypothèses quant à la vérité.

L'intrigue est bien construite en différents chapitres dotés d'un titre souvent percutant et illustratif. Adoptant le point de vue narratif de Yoran, dont le monde monochrome déteint sur son mental, la narration progresse, pas à pas, pierre après pierre, entrecoupée, çà et là, d'autres types de chapitres, avec une écriture en italique et à la première personne du singulier. Qui parle ? Et quand ? 700 pages et trois parties plus tard, on y voit plus clair, on n'a pas vraiment vu le temps passer et les pages ont tourné à un rythme comparable à la force des vents un soir de tempête à Brest !

« Armorican Psycho » est aussi un roman d'atmosphère. L'auteur, originaire de Brest, rend sa ville à merveille, dans ses particularités, sa beauté sous des dehors parfois austères - pluie, tempête, et ville reconstruite quasi en totalité suite aux bombardements de la seconde guerre mondiale. L'auteur rend bien également l'atmosphère fantastique, voire mystique, de certains lieux qui déteignent sur les autochtones : les escapades dans les Monts d'Arrée – terres de légendes – l'illustrent. La minéralité, l'aridité des lieux sont aussi bien décrits que le caractère maritime de Brest. L'incursion en terres scandinaves nous amène vers d'autres sensations et descriptions, le froid qui pénètre jusqu'à la moelle, les fjords norvégiens (que l'auteur met en parallèle avec les abers bretons), les paysages âpres et rugueux.

Le mystère s'épaissit à mesure que les pages se tournent, le suspense va croissant et on ne lâchera plus le livre tant qu'on n'aura pas pleinement compris les tenants et aboutissants de ces meurtres en série…

Ce premier roman est un prodige d'écriture qui mérite pleinement ce grand prix suspense 2019. Vivement le deuxième !
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Grand prix du suspense psychologique 2019 Gwenael le Guellec est une plume à découvrir et à suivre, car le Monsieur a le sens du détail et du mystère. Un peu impressionnée, je dois le dire par l'épaisseur de ce roman, mon appréhension s'est bien vite transformée en passion tant il a su m'emporter et m'immerger dans un thriller mitonné aux petits oignons.

Dès les premiers instants, j'ai été captivée par le personnage de Yoran Rosko. Sa particularité le pousse à voir notre monde différemment et les choses sous un autre angle, ce qui le rend d'autant plus captivant. C'est un homme qui ne lâche rien, un ami qui cherche des réponses coûte que coûte et qui compte bien trouver les réponses à ses questions. Au fil des pages, je l'ai admiré et me suis beaucoup attachée à lui.

L'auteur a pris le parti de baser son histoire à Brest et a joué le jeu jusqu'au bout. Moi qui n'ai jamais visité le coin (mais ce n'est pas l'envie qui m'en manque) je dois reconnaître que j'en connais plus sur cette ville que sur mon propre village. Toutefois, ne pensez pas que toutes ces informations alourdissent le texte, car bien au contraire, elles apportent du cachet à l'ensemble et permettent de bien situer les faits. D'autant que, croyez-moi, chaque détail compte dans ce genre de situation.

On pourrait se dire qu'il faut s'armer de patience lorsque l'on entame ce livre. Seulement voilà, à aucun moment je n'ai éprouvé d'ennuis lors de cette lecture. Les pistes se brouillent subrepticement de sorte qu'une multitude d'interrogations se pose et nous pousse à avancer pour connaître enfin le fin mot de l'histoire. Au fil des chapitres, la tension imprègne nos pores, l'ambiance devient aussi glaçante que la pluie qui s'abat et c'est une enquête sous la houle des éléments que l'on suit avec avidité.

De plus, pour réellement vous plonger dans l'ambiance, Gwenael le Guellec a concocté une playlist incroyable qui accompagne Yoran dans sa quête de vérité. de quoi ravir nos yeux et nos oreilles,

Armorican psycho est le genre de roman impossible à lâcher jusqu'à la dernière ligne. le contexte est prenant, l'atmosphère qui s'en dégage est sombre, angoissante. C'est un récit captivant que l'auteur nous offre et qui vous filera, j'en suis sûre, des frissons dans le dos.

Une belle découverte donc qui me donne envie, d'ores et déjà, de lire d'autres ouvrages de cet écrivain. Chaque chose en son temps, bien évidemment, je vous laisse, tout d'abord, savourer ce texte et vous faire votre propre opinion sur cette histoire.
Lien : http://www.virtuellementvotr..
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Citations et extraits (58) Voir plus Ajouter une citation
Il était pourtant le seul flic à s'être bougé le cul la nuit du drame, le seul qui avait eu encore un peu de jugeote au moment des faits. Mais les états-majors n'en avaient cure. Le contexte était si critique que la SRPJ de Rennes avait dépêché un super flic à Brest. Un cow-boy que la réputation précédait. En fait, c'était un peu comme si Jack Bauer prenait la relève de Derrick.
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Le Bris touchait le fond. Il s'incrusta littéralement dans son siége, comme s'il était aux commandes d'une fusée sur le point de franchir sa vitesse de satellisation, avec pour destination finale les confins de la galaxie.
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Une fois les présentations accomplies, il montra sa carte de police à Yoran, qui ne doutait pas qu’il avait bien un policier en face de lui.
— Je vous fais entrer, précisa Yoran, en espérant que le policier refuserait sa proposition.
— Merci, répliqua l’invité indésirable. Vous vous préparez pour vos prochaines vacances ? continua-t-il avec ironie, tout en suivant son hôte vers le séjour. Une odeur de tabac l’accompagnait.
Yoran força un sourire. Il ne connaissait que trop bien la réaction des gens quand ils découvraient son mode de vie, initialement lié à sa maladie, et il avait l’habitude d’anticiper.
— C’est une pathologie. Je ne supporte pas la lumière du jour. En quoi puis-je vous être utile ?
Tous deux étaient à présent assis dans le séjour, Yoran dans son fauteuil et le lieutenant sur un tabouret généreusement confié par son hôte.
— Vous êtes bien Yoran Rosko, le photographe ?
— Oui, à mes heures perdues.
— OK. Je suis ici pour vous poser quelques questions, une essentiellement. Vous connaissez M. Claude Garrec ?
— Claude ? Oui. Oui, bien sûr.
Yoran le connaissait plutôt bien même. Claude Garrec était l’homme qui lui avait communiqué sa passion de la photographie, lors d’un camp de vacances dans le pays des Abers, alors qu’il était encore enfant. Il était l’un des moniteurs.
— Quand l’avez-vous vu pour la dernière fois ?
— Il y a deux mois, deux mois et demi, je crois. Il m’avait invité au vernissage d’une exposition photo à la Maison de la Fontaine. Une expo qu’il présentait, dans le cadre de son projet « Brest, miroir de nos réflexions ».
Après un court silence, le policier reprit :
— Il a été retrouvé chez lui ce matin. Mort.
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— Je dois vous prévenir. C’est une formalité pour nous, mais vous pourriez ne pas apprécier.
Le policier devait bien connaître les lieux, car il savait exactement où il allait.
La température était considérablement plus basse dans cette partie de l’hôpital. Yoran s’était préparé tout l’après-midi à vivre un moment difficile, mais cela n’empêcha pas son cœur de redoubler de battements à l’approche de la pièce où étaient conservés les cadavres. Des oubliés, pour la plupart. Dans le cas présent, pas de famille. Ce qui signifiait que l’hôpital allait se charger des derniers soins à apporter à la dépouille de Claude.
Mais avant cela, il y avait cette épreuve. Car c’en était bien une.
Ils entrèrent dans une grande salle blanche qui ne dépareillait en rien de ce que Yoran avait pu voir dans les séries policières les plus sombres.
La puissance des néons le força à sortir ses lunettes de soleil et à protéger ses yeux. Il les ferma quelques instants, levant la tête vers le plafond, comme pour chercher un soutien qui ne viendrait pas. Seul l’écoulement de l’eau sur leurs vêtements venait troubler le silence des morts.
— C’est celui-là, affirma le policier au bout d’un moment.
Quand Yoran se retourna, le lieutenant Le Bris avait la main sur l’un des casiers, prêt à tirer sur la poignée métallique qui l’ouvrirait. Oui, définitivement, le policier était chez lui ici.
— Allez-y, se surprit-il à dire.
Gilbert Le Bris ne répondit pas. Il se contenta de tirer.
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— Et il semblerait que M. Garrec n’était pas du genre à avoir beaucoup d’amis. On n’a rien sur d’éventuels proches, famille ou amis. On dirait qu’il n’y a que vous. C’est pourquoi, comme je vous le disais, je viens vers vous. J’ai été chargé d’enquêter sur ce… sur la mort de Garrec. Mais on a besoin que quelqu’un nous aide à confirmer son identité.
Yoran suivait très difficilement. Ses lunettes de soleil et sa robe de chambre lui parurent soudain ne plus cadrer du tout avec la discussion.
— Le dossier est entre les mains de la police, monsieur Rosko, mais j’ai… nous avons besoin de vous pour l’identifier avec certitude. Voici mon numéro.
Le policier tendit un bout de papier griffonné et à peine lisible à Yoran. Après que les deux hommes se furent mis d’accord sur un horaire de rendez-vous en fin de journée, le lieutenant Le Bris posa sa main sur l’épaule de Yoran, prenant une voix qu’il voulait rassurante.
— Vous verrez, dans ce genre d’enquête, c’est une formalité.
Quelques instants après, le policier courait sur le port en direction de sa voiture. Yoran, lui, était toujours assis, un plan d’accès au service funéraire de l’hôpital Morvan posé sur la table, juste sous ses yeux.
Dehors, la pluie avait recommencé à tomber.
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