Le dernier truand

Ben Choquet ne m'était pas un auteur inconnu puisqu'à l'occasion de ma précédente participation au Prix des Lecteurs des Librairies Club j'avais eu l'occasion de le découvrir avec « Vengeances et mat ». Il avait eu l'originalité de me balader dans la ville de Charleroi, une cité oubliée des autres auteurs (peut-être me direz-vous à raison) mais c'était marrant de trouver dans un livre des endroits que je connaissais.

Dans « le dernier truand », l'action se déroule encore une fois dans cette ancienne ville minière et industrielle de Wallonie. le roman est divisé en quatre parties qui sont abordées par les deux principaux personnages : Tuco, un ancien flic torturé qui vient de perdre son père et Claire, une commissaire de police qui retourne au travail après un congé de maternité. Alors que dans un premier temps, on penserait qu'ils n'ont plus rien en commun mais leurs destins vont se voir entremêlés.

J'ai été agréablement surprise par la disparition des choses qui m'avaient fait tiquer dans « Vengeances et mat ». Un simple exemple : l'écriture est bien mieux travaillée et plus complexe. Alors que celle-ci m'avait semblée un brin simpliste, elle m'a parue ici plus aboutie et plus agréable à lire par sa fluidité.

Ensuite, alors qu'on était parfois plus dans un roman d'aventures qu'un véritable thriller pour « Vengeances et mat », là on est en plein polar noir pur et dur, comme je les apprécie. le thème de la vengeance refait son apparition mais j'ai plus aimé la manière dont il était abordé.

En faisant le choix d'utiliser deux protagonistes différents pour introduire les parties de l'histoire, Ben Choquet a parfaitement fait transparaître d'abord leurs émotions mais surtout, leurs langages et leurs façons d'aborder les choses.

Le choix d'intituler ses chapitres par quelques phrases de paroles de chansons a cette petite originalité qui a directement attiré mon attention.

Quant au fait que certains lecteurs diront que les personnages sont récurrents, c'est vrai. Maintenant, je peux vous certifier que ce n'est absolument pas nécessaire d'avoir lu les deux précédents livres (je n'ai d'ailleurs pas lu le tout premier). Par contre, sans vous en dire plus, je vous invite à lire « Vengeances et mat » qui est précédemment paru et ensuite, de lire « le dernier truand », vous aurez une très bonne surprise, je pense. En tout cas, vu que je ne lis pas les opinions des autres lecteurs avant de commencer un bouquin ou de rédiger mes chroniques, je m'en félicite car cela a été ainsi mon cas !

Bref, vous l'aurez compris : j'ai bien plus apprécié cet opus que son précédent. Alors que j'avais laissé passer certaines « erreurs » de jeunesse dans l'écriture (notamment, au point de vue du style) de l'auteur, même si j'ai été plus « sévère » du fait que ce n'était plus son primo ou second roman, elles ont été intelligemment corrigées permettant ainsi d'inspirer un polar noir que j'ai beaucoup aimé !
Lien : https://www.musemaniasbooks...

Un tueur de pédophiles, un ex-flic cabossé par la vie, une inspectrice qui revient de congés maternité, un crash d'avion : quel est le lien entre ces 4 faits. C'est ce que Ben Choquet va nous amener à découvrir avec son troisième roman policier.

« le dernier truand » est polar très noir et violent, avec de nombreux personnages maltraités par la vie, confrontés à des destins parfois injustes, souvent violents. Tuco ne se remet toujours pas, au bout de 10 ans, du drame qui a fait basculer sa vie. Devenu détective privé il traine sa carcasse d'affaires en affaires et se retrouve malgré lui au coeur d'un conflit à la fois politique et mafieux alors que son père détesté vient de décéder.

Le livre s'articule en 4 parties où alternent le récit vu par Tuco, l'ex-flic à la dériver et par Claire, inspectrice et jeune maman. Dans ce troisième opus de Ben Choquet reprend ses personnages récurrents. Toutefois je n'ai pas lu les deux premiers et cela ne m'a pas particulièrement gênée.

La psychologie du personnage principal, Tuco, est bien développée. Ancien flic au parcours détruit par un double drame familial et professionnel, il survit plus qu'il ne vit, devenu à peine l'ombre de ce qu'il était. Malgré la violence on est en empathie avec lui. Claire, le second personnage principal, est un peu moins fouillé. Mais il s'agit du 3e roman autour de Claire et ceci explique sûrement cela. de quoi donner envie de se plonger dans le début du parcours de l'inspectrice.

La première partie m'a paru difficile à aborder : le langage de Tuco parsemé d'argot et d'agressivité, les différentes façons de nommer les personnages, les cauchemars qui semblent si réels, la méconnaissance du contexte découverte petit à petit, tout cela m'a perdue au départ. Mais à partir de la 2e partie, lorsque Claire prend la parole, le style devient plus classique, plus facile à lire, et je me suis prise à attendre la suite, impatiente de connaître la façon dont tout cela allait se terminer. Finalement emportée par le récit je me suis laissée surprendre par le final.

Il est question de deuil, de relation parent-enfants, de séquelles de la colonisation, de vengeance, de vies brisées, de l'impossibilité parfois à faire un deuil qui torture les esprits au point de faire oublier ce qui sépare le bien du mal. Un fil conducteur, s'il faut en trouver un : la mort d'enfants, sous différentes formes, et un combat perpétuel entre la vie et la mort. Qui en sortira vainqueur ?

Dernier point : j'ai apprécié les titres de chapitre qui sont des titres de chansons pop/rock populaires, avec en sous-titre une ou deux phrases extraites des paroles, et à chaque fois la mention des auteurs et interprètes.

Merci à Babelio et aux Editions Kennes pour cette découverte.

Bonjour la babeliophiles petit retour sur ma dernière lecture. Alors ça commençait super bien le meurtre d'un couple de pédophiles je me suis dit génial ça va me plaire, ensuite il y a Tuco ancien flic ,et qui a toujours en tête un drame personnel (mais qui ne l'aurait pas??)et la entre argot et vulgarité (mais je ne vous cache pas que certaines m'ont fait sourire) je me suis dit ou est ce que je vais ? je sens que je vais laisser tomber. Puis il a y eu Claire et la j'ai dévoré le livre (trop content de n'a pas avoir abandonné ma lecture).Claire qui reprend du service après avoir accouchée et qui va devoir résoudre cette affaire de pédophiles. J'ai vraiment beaucoup aimé le dernier truand roman noir avec 2 visions bien différentes d'un drame qu'on eu Tuco/ Isabelle et Claire/Aaron.
Mais comme je dis toujours ceci n'est que mon avis personnel.

Livre policier reçu dans le cadre de Masse critique.

Deux personnages principaux.
Tuco. Un ancien flic, un drame personnel le fait disjoncter. Il quitte la police, picole à tout va, survit, et devient détective.
Claire, commissaire de police. Une grossesse, une fille Eve, et reprend son taf. Elle est déjà apparue dans les deux précédents livres de Ben Choquet.

La trame.
Deux en fait.
Un tueur en série de pédophiles assassins.
Tuco ayant perdu son père colonel de son état, celui ci lui laisse quelques pistes se rapportant à une sombre histoire d'un coup fourré au Gabon.
Ces deux histoires seront elles liées, je vous laisse découvrir.

Style.
Parfois en société vous avez le trublion de service, celui qui plaisante toujours, se moque plus qu'à son tour, donne dans le graveleux et l'anti me too bref celui avec qui on ne peut pas discuter. C'est Taco, on aime ou on n'aime pas. Ceci écrit, Taco au fil des pages s'adoucit mais pas au point de devenir attachant.

Des courts chapitres. Agréable à lire mais chacun introduit par un titre et une citation extraite de chansons. Intérêt de la manoeuvre ? On aime ou on n'aime pas.

Culture générale.
Je cite :
Là, je dois vous laisser, j'ai un Fast et Furious de blanc-bleu-belge en cours. Claire, car c'est à elle que cette tirade s'adresse, se bidonne.
Elle rétorque : Merci Inspecteur et bon courage avec Bovin Diesel alors.

J'ai rien compris, ce n'est pas grave, dois je me sentir inculte ? Heureusement, je connais Sardou, Pagny, ( les citations ) tiens, Higelin et Mylène Farmer mais Damien Saez, connais pas, Dorian non plus. Re bref.

Dialogue.
Je n'ai jamais compris comment on en était arrivés là, tu t'es toujours enfermé dans un silence glacial au point de me rayer de ta vie.

Dialogue de tous les jours et de la vie courante comme vous voyez.

Carolo.
Ben Choquet est souvent qualifié de carolo ! Quoi qu'est ce ?
C'est un habitant de Charleroi, là où se passe le livre. Dommage que Ben n'ait pas plus si ce n'est pas tout court décrit sa ville.

En résumé.
Un héros pas très sympathique, une Claire plus humaine et déjà récurrente dans l'oeuvre de Ben Choquet, un style style livre policier, une histoire qui se conjugue au pluriel ce qui est singulier. Auteur ayant un contentieux avec le vengeance. La vengeance ce n'est pas bien du moins dans la vraie vie.

PS, (bo) Vin Diesel, je viens de comprendre, pour bleu blanc belge, toujours pas.

(Merci à Babelio Masse Critique et aux éditions Kennes de m'avoir envoyé ce livre en échange d'une critique.)


Ce qui suit est une information injuste, voir le commentaire de Ben Choquet sous la critique : (ce livre est le deuxième tome d'une saga et j'ai eu un peu de mal à tout suivre, il y avait beaucoup de personnages et je ne savais pas ce qui avait précédé. L'histoire est surement plus aisée et surtout plus agréable à lire pour ceux qui ont lu (et apprécié) le premier tome.)


J'ai aimé le langage franco-belge, les façons de faire, de s'exprimer, les noms de rues typiques pour la Belgique. Il y a une friterie et on boit des Orval. Il y a beaucoup de descriptions de Charleroi, on voit la ville devant soi et on sent défiler tout son passé, passé criminel aussi. Ce livre respire la Belgique (mauvais temps inclus), ça faisait du bien d'y être retournée un peu, un moment.


Tant que l'histoire se développait ‘calmement', que le mystère restait entier, j'ai pu jouir de cette ambiance. Je n'aimais pas trop le style, ni les nombreuses références à des films d'action (car je ne les connais pas) et l'ensemble était de l'histoire était plutôt compliqué, mais si l'auteur m'avait emmenée vers des résolutions intéressante (voire, de mon gout personnel), cela aurait valu la peine.


Hélas, il y a deux trames, mais quand, au deux-tiers du livre, un premier élément important de la résolution est dévoilé Tuco raconte à Isabella qu'il a commis les meurtres sur le couple pédophile et perd ainsi tout son attrait de brute sympathique, de loser qui allait tout découvrir, peut-être mourir après, etc. , je l'ai ressenti comme une histoire qui avait bien roulé jusque-là et qui avait soudain eu quatre pneus crevés. Je me suis demandé si j'avais lu toutes ces pages pour en arriver là.
Plus la dernière partie du livre avançait, moins j'ai aimé, pour les deux trames.


Pareil pour l'ambiance générale : même s'il y avait de la violence, que le langage utilisé était violent aussi, l'ensemble a longtemps semblé humain. Je prenais les personnages caricaturaux et le langage noir comme une forme d'humour, je m'amusais avec le Belgqiue et Charleroi. J'appréciais les notes d'anti racisme. Mais une fois arrivé dans la résolution et les finales, il ne restait plus aucune humanité et je me suis aperçue que ce livre est vraiment très noir.
Ben Choquet semble aimer la vengeance comme thème, et la vengeance comme plat qui se mange froid, après dix ans et même après la mort. Tout cela m'a surtout semblé trop méli-mélo.


Pendant la finale, l'histoire, qui était déjà compliquée, le devenait de plus en plus, j'avais du mal à suivre. Les personnages s'accumulaient. le style devenait franchement lassant. Il faut ajouter que d'autres disent que le livre se lit facilement.


Il y a de l'antiracisme et l'auteur évoque certains thèmes internationaux intolérables, ce que j'apprécie.


Alors voilà, sans doute que d'autres aiment les livres très noirs, mais même si j'ai apprécié au début, il apparait que ce livre n'est clairement pas ma tasse de thé.