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Les Furies (Nicolas Lebel) tome 3 sur 3
EAN : 9782253195993
320 pages
Le Livre de Poche (27/03/2024)
4.22/5   215 notes
Résumé :
Yvonne Chen n’a pas d’amis et elle n’en veut pas : ils l’ennuient ou finissent par mourir. Lorsque, en ce 5 janvier, son téléphone sonne, elle sait donc que ce n’est pas un ami qui l’appelle.
Les Furies, ces tueurs à gages sans foi ni loi, sont de retour et leur chef Alecto propose à Chen de participer à l’une de leurs danses. Deux frères se disputent le
contrôle d’un prestigieux vignoble dans les Vosges et, d’après le commanditaire anonyme, il ne d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (58) Voir plus Ajouter une critique
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En ce début d'année, avachie devant sa télé, Yvonne Chen a presque failli s'étouffer avec son M&M's lorsqu'elle a reconnu la personne qui l'appelait pour lui adresser ses voeux. À l'autre bout du fil, Electo, le chef des Furies, mais aussi l'homme en partie responsable de la mort de son collègue, de sa placardisation de la brigade criminelle et de sa radiation de la police. Ce n'est, évidemment pas pour la nouvelle année qu'il la contacte mais bien pour la recruter au sein des Furies (un groupe qui se charge de vous débarrasser de qui vous voulez moyennant finance). Il l'invite à une nouvelle danse, en compagnie de Megara et Tisiphone. le rendez-vous est pris quelques heures plus tard pour confirmer ou non. Mais, avant cela, la jeune femme appelle Bougerol, commissaire à la DGSI, pour l'informer. Aussitôt, celui-ci se réjouit qu'Electo ait gobé la légende d'ex-flic à la dérive d'Yvonne... Une nouvelle danse peut alors commencer. Elle aura lieu dans les Vosges, dans un grand domaine où s'érigent un magnifique château, un haras, une hôtellerie et un vignoble. Les deux frères fortunés ne s'accordant sur l'avenir de ce domaine, l'un d'eux veut forcer l'autre à vendre...

Troisième volet des Furies, mettant, notamment, en scène Electo et Yvonne Chen. Aujourd'hui radiée de la police, du moins sur le papier, c'est en tant que légende de la DGSI qu'elle intégrera les Furies. Et ce sont sur les hauteurs vosgiennes, non loin de Colmar, dans un froid glacial et neigeux, dans un domaine isolé, qu'elle effectuera sa première danse, dans le seul but, évidemment, de coincer les trois Furies. Sauf que rien ne va se passer comme prévu et Yvonne va, peu à peu, comprendre les tenants et aboutissants de cette danse. Une danse au cours de laquelle tout le monde sera soumis à de rudes épreuves et où chacun se dévoilera au gré des événements. C'est dans une ambiance de plus en plus tendue que Nicolas Lebel plante le décor de cette danse macabre et perverse. Ce huis clos oppressant va aussi bien malmener ses personnages, hauts en couleurs et marquants, que le lecteur tant l'auteur brouille les pistes et joue avec nos nerfs. Un roman diablement rythmé, retors, malicieux et mordant...
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Alerte orange, avis de grand froid et bourrasques de vent violent sur les Vosges. La tempête « Lebel » secouera fortement les hauteurs et les vignobles, des risques importants sont à prévoir pour les personnes obligées de s'y déplacer. Prenez toutes vos précautions.

D'autant plus que cette dépression atmosphérique rentrera frontalement en conflit avec deux autres épisodes déjà en place depuis deux ans. La tornade « Chen » et le tourbillon nommé « Les furies ». Les prévisions annoncent un accrochage général sur les sommets vosgiens.

Double jeu, tel pourrait être le résumé de ce troisième épisode des péripéties endiablées d'Yvonne Chen, confrontée à l'organisation criminelle des Furies. Une histoire qui sonne réellement L'hallali, tant Yvonne se retrouve aux abois. Nicolas Lebel ne lui rend décidément pas la vie facile.

Chen est à ce point antipathique qu'elle en est devenue éminemment sympathique au fil des trois romans qui la mettent en scène. Sa misanthropie, sous la plume d'un auteur inspiré, est assez jubilatoire.

Elle n'aime décidément personne, pas même les animaux, c'est dire. La seule personne qui trouvait un minimum grâce à ses yeux a été assassinée par ces énigmatiques Furies dans le gibier. Depuis, son seul vrai compagnon est le Mojito.

Qui sonnera L'hallali cette fois-ci ? Les chiens sont lâchés, la curée est proche, à voir qui restera encore entier à la fin.

Une situation instable, d'autant plus que l'on retrouve Yvonne exclue de la Police au début du roman, déchargée de ses attributions. Vérité ou faux-semblant ?

Direction les Vosges, donc. Sur les hauteurs alsaciennes, non loin de Colmar, mais à une altitude suffisamment élevée pour qu'il fasse vraiment froid. C'est là qu'est fabriqué un vin d'exception, dit vin de glace. Dont certaines bouteilles s'arrachent à des prix délirants.

Bienvenue dans un domaine prestigieux qui très vite révèle son secret : il est au bord de la faillite.

Un endroit, un contexte, des conditions qui vont permettre à Nicolas Lebel de rejouer la partition du huis-clos, version « on se caille les miches ».

Cette variante vinicole est du Lebel pur jus. Avec toujours ce mélange d'humour et de thèmes plus sérieux. Et une manière de jouer avec les grandes ambiances du polar, ici le huis-clos. Pour l'agrémenter à sa sauce, en mystifiant le lecteur, en s'amusant avec les apparences, en version trompe-l'oeil.

L'ambiance est tendue, mais toujours avec ce brin de légèreté caractéristique des romans de l'auteur, à coups de tirades bien senties.

Si vous ne connaissez pas encore le sieur Lebel, rien ne vous empêche de le découvrir avec L'Hallali, extension du domaine de la chasse précédente, mais qui peut aussi se suffire à lui-même.

L'intrigue pourrait sembler un peu convenue au départ, mais il faut toujours se méfier d'un Lebel embusqué, vous serez pris au piège, croyez-moi.

Yvonne Chen, même mal embouch(onn)ée, est à l'heure du choix, au moment où sonne L'hallali. Pour cette troisième enquête, Nicolas Lebel a concocté un polar tonique et tannique, entre acidité et moelleux, qui se révèle au fil des pages plus ample qu'il n'y parait.

Un récit capiteux qui monte peu à peu à la tête. Les amateurs des crus Lebel apprécieront, j'en fait partie.
Lien : https://gruznamur.com/2023/0..
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Dans ce troisième opus du triptyque entamé avec « le Gibier » , Yvonne Chen est en mode infiltration. Pas dans n'importe quelle organisation criminelle mais bien celle des Furies qu'elle pourchasse depuis plusieurs années maintenant.
Alecto, le leader des Furies lui propose d'intégrer son groupe sachant que Chen a été radiée de la police et qu'elle tente de combler son ennui devant Netflix ou devant un cocktail tous les jeudis soir avant de lever un coup d'un soir par pure hygiène sexuelle.
Alecto lui propose de participer à une nouvelle danse en compagnie de Megara et Sisiphone, les deux autres membres des Furies, chacun ayant leur spécialité en matière de manipulation, mensonge et autres techniques plus définitives pour faire tomber celui ou celle mentionnée dans leur contrat.
Ce contrat concerne ici un domaine situé dans les Vosges où se situe un château entouré de vignes qui donnent un vin de glace hors de prix. Les Furies doivent convaincre le propriétaire de vendre ses possessions , sans effusion de sang mais par la ruse. Une affaire qui semble pliée d'avance, le baron qui possède le domaine viticole étant au bord de la ruine.
Mais c'est méconnaître Nicolas Lebel de penser que tout va se passer comme prévu.

Qui est le véritable gibier? Qui est le véritable chasseur ? Deux questions que vous allez vous poser en permanence dans ce récit où tout n'est qu'apparence (trompeuse). Nicolas Lebel joue habilement avec les codes du roman policier en y distillant des fausses pistes de première classe quitte à malmener Yvonne Chen comme ses lecteurs.
Car avec Les Furies, il faut s'attendre à tout, surtout à l'imprévu, mais avec Nicolas Lebel, grand manitou de la manipulation, cela est élevé à l'état de l'art.
Vous l'aurez compris, l'auteur a réussi une nouvelle fois son coup sans que beaucoup de coups soient tirés. On se fait balader dans cette histoire étonnante au beau milieu des vignobles vosgiens. Impossible de lâcher l'affaire une fois plongé dans la prose diabolique qui impose son rythme et son écriture ensorceleuse. Bien joué !

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Bien que je ne sois jamais parvenue à apprécier le personnage d'Yvonne Chen, j'ai suivi ses aventures et je dois dire que le dernier opus est un véritable feu d'artifice, sans pour autant virer au blockbuster américain, ceux avec plein d'explosions et des scénarios inexistants.

Non, non, Lebel a soigné son scénario, ses personnages et il est parti dans un chemin de traverse que je n'avais pas vu venir. Tant mieux, j'ai été surprise et agréablement, car ça a relancé tout son récit, qui n'en avait pas besoin, mais cela lui a donné une autre dimension.

Chen, radiée de la police, soigne son spleen devant la télé, avec des M&M's et de temps en temps, un ramonage de sa cheminée, pour son plaisir personnel (c'est son droit, elle fait ce qu'elle veut). Puis, vient le coup de fil attendu, redouté, espéré, craint ? Celui d'Alecto, le dirigeant des Furies. Voulez-vous m'accordez cette danse ?

On ira danser dans les Vosges, dans un château perdu sur un piton rocheux, où, dans leurs vignes, ils produisent le merveilleux eiswein, ou "vin de glace" (purée, j'ai envie d'en goûter une fois dans ma vie).

J'ai aimé cette atmosphère de huis clos dans ce vieux château, combiné à son isolement et à la neige, au froid intense et au halo de mystère qui entoure la propriété. On murmure qu'un migrant, employé au noir, serait mort de froid dans un des hangars…

Oui, les vendanges de l'eiswein ne se font pas en septembre (les raisins qui permettent de produire ce vin ne peuvent être vendangés qu'entre -7°C et -12°C). Prévoyez des trucs chauds pour lire ce livre, parce que dedans, on se caille les miches ! Il est parfait pour un jour de canicule, par contre… L'effet froid vosgien.

Dans ce thriller, on a aussi de l'espionnage et c'est là que ça devient intéressant, même si ce n'est pas ma matière préférée. Je vous rassure tout de suite, nous ne sommes pas dans un James Bond, pas de gadgets, pas de jolies filles, juste des mecs de la DGSI…

Mais à qui accorder sa confiance, miss Chen ? Aux barbouzes français ou aux assassins ? Et, dans ces jeux de dupes, il est difficile de savoir qui manipule qui, si manipulation il y a et comment tout cela va se terminer.

En 288 pages, l'auteur arrive à nous capter dès le départ, à se jouer de nous, à nous donner froid, des sueurs froides, à nous étonner, à nous manipuler, à se jouer de nous, à manipuler ses personnages, à nous surprendre, à nous faire douter… le tout donnant un récit inattendu, retors, machiavélique et qui fait mouche. Paf, en plein dans le mille.

Je ne sais pas si c'était une dernière danse, si l'auteur nous conviera à un autre bal, en tout cas, ici, il n'a pas fait de faux pas, n'a raté aucun changement de tempo et malgré des retours en arrière pour des flashbacks éclairant, il n'a pas perdu le fil de son histoire et tout était parfaitement orchestré.

Une danse endiablée !

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Changement total de décor… et de contexte pour Yvonne Chen qui signe son grand retour pour notre plus grand bonheur !
Nous l'avions laissée sur une île au large de la Bretagne, aux prises avec les Furies, sorte de « société occulte » qui se charge, moyennant finances, de tuer celui désigné par leur commanditaire… En tant que représentante de l'ordre, Yvonne ne peut tolérer l'existence d'un tel groupe, qu'elle traque depuis des mois ! Leurs rencontres ont été très virulentes… allant jusqu'au drame… (cf le gibier puis La capture)
Accablée par les échecs successifs à stopper les actions néfastes de ce groupe, Yvonne est de plus en plus terrée, s'enferme dans la dépression et se voit exclue de la police…. Mais cette situation reflète-t-elle la réalité…?
Cette fois, Yvonne est en mission d'infiltration dans l'équipe des Furies, pilotée par son supérieur « officieux », membre de la DGSI. Recrutée par Alecto, le chef des Furies, elle est alliée aux 2 autres membres, Megara et Tisiphone, pour approcher un notable producteur de vins et lui forcer la main pour vendre son domaine… sachant qu'il est au bord de la ruine !
Cette fois, pas de meurtre ! c'était la condition sine qua non pour qu'Yvonne accepte de s'associer aux Furies…
Voilà donc cette « Danse » pour laquelle l'équipe débarque, par un froid glacial, dans un domaine lugubre sur le haut d'un sommet dans les Vosges. Yvonne et Megara, alias Noemie et Melany, sont accueillies plutôt froidement par le maitre des lieux et la Danse peut commencer !
Très vite, au regard d'échanges hors la présence d'Yvonne, on se demande QUI manipule QUI ?
Nicolas Lebel manie le suspense à la perfection avec des fins de chapitres qui nous font écarquiller les yeux de stupeur… ou d'anxiété…et une fin de livre qui implique une « clause de revoyure » (comme on dit au Parlement 😉)…
Alors, « à la revoyure Yvonne » ! pour mon plus grand plaisir 😊
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critiques presse (1)
Liberation
21 août 2023
Qui manipule ? Qui poursuit ? Qui chasse ? Nicolas Lebel prend plaisir à plonger ses personnages «dans la friteuse».
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Pourtant on se contentait d'annoncer que ces agréables 12° étaient supérieurs aux normales saisonnières ce qui agacait Chen pour qui ces températures agréables signaient l'imminence de la fin du monde. Mais qui s'en souciait puisqu'il était trop tard désormais. Une bonne raison de reprendre un mojito en somme.
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Je crois que quand on est mort, c'est pour de bon. C'est pour ça qu'il faut que la vie, ça soit une fête. Surtout parce qu'une fois la fête finie, il n'y a pas d'"after"... Le paradis, l'enfer, c'est des histoires pour calmer les excités et les criminels. Les autres en ont pas besoin. Ils savent que la vie c'est maintenant, et pas pour longtemps...
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Alecto rejoignit le centre-ville et gara la voiture en face du Restaurant de la Gare, dont l'originalité du nom laissait « présager du pire quant au menu », plaisanta-t-il en s'excusant presque.
- On est loin de vos littorines, grinça Chen tandis qu'ils quittaient l'habitacle chauffé.
- Vous avez raison. Mais je sais d'expérience que c'est le seul endroit où l'on peut trouver quelque chose à manger à Troyes à 15 heures en pleine semaine. C'est l'une des malédictions de la province, il faut bien l'avouer : tout est fermé.
(…)
- La malédiction, corrigea Chen, c'est surtout de m'entraîner dans ce genre de lieux, loin de la civilisation. Morguélen, c'était déjà pas la joie mais là... Je ne sais pas comment ils font pour survivre.
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De la Bretagne aux Vosges, on ne pouvait que saluer l'entêtement de l'homme à vivre dans des contrées hostiles où la nature le martyrisait et menaçait de l'avaler. Ces terres barbares que l'homme civilisé appelait « province ».
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Le vêtement de mode était l'ornement du corps féminin, le triomphe de la reconnaissance de sa finesse et de sa beauté, de sa force et de sa fragilité, de toutes ces qualités en somme que l'homme à travers les siècles avait tenté de dissimuler sous des oripeaux de bure, de chanvre ou de lin brut. Comment pouvait-on tourner le dos à cette victoire et continuer de s'accoutrer avec ces guenilles rugueuses, découpées au couteau, cousues en patchwork et estampillées H&M ou Zara ? Il fallait éprouver une authentique détestation de soi pour s'infliger ça.
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Vidéo de Nicolas Lebel
Aujourd'hui dans #ÀLaDernièreMinute Julien nous parle de , le nouveau roman de Nicolas Lebel.
Nicolas Lebel crée la surprise en revenant avec un polar carcéral en forme de tragédie grecque. Redoutablement efficace !
#NicolasLebel #PeinesPerdues #prison #polar #LeMasque
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