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4,07

sur 476 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
On retrouve dans ce livre les personnages de l'heure des fous, personnages très attachants s'exprimant dans un style à la audiard, style qui pourrait choquer sinon surprendre dans un livre. Finalement, cela détonne dans le milieu du polar et donne un cachet supplémentaire à l'histoire. Celle ci démarre très lentement avant de trouver son rythme dans la seconde partie du roman. Même si c'est long au début, je n'ai pas pour autant eu envie de lacher ce roman, qui tient en haleine! C est un roman qui se situe tres loin des livres glauques là encore et qui mérite d'autant plus d'être souligné quand on sait qu'il s'agit d'une tueuse en série! Comme quoi le besoin de malsain dans ce type de roman n'est pas une nécessité absolue loin de là! Il fait aussi une étude de la Société et de nos dirigeants sans aucune concession montrant à quel point les politiques sont intéressés par le Pouvoir et l'argent. On est loin des livres sans fond bien au contraire. Il dénonce le système dans lequel on vit à travers une histoire et des personnages haut en couleur. l'humour y tient une place importante, ce qui manque beaucoup dans les romans policiers! C'est un livre que je conseille vivement pour ceux surtout qui ne sont pas à la recherche de glauque...

Mon analyse du roman:

Ce livre traite de Pouvoir conféré par le statut et l'argent ou le Poison… Deux manières différentes de prendre le contrôle sur les gens…Le second est plus violent, car plus radical instantanément, le premier est beaucoup plus pernicieux…

Dans la première partie, on retrouve les personnages principaux de « l'heure des fous », confrontés à une série de meurtres orchestrée par une empoisonneuse. Celle-ci détient là le pouvoir de vie ou plutôt de mort sur les individus, par le biais du poison, comme le font les sorcières. Celle-ci y est d'ailleurs comparée puisqu'elle semble ne pas avoir d'âge, tuant depuis près de 40ans tout en ayant la même tête…

On croise aussi dans ce livre des hommes Politiques, qui usent eux aussi de leurs pouvoirs, grâce à l'argent et leurs statuts et utilisent les gens à leurs profits, sans état d'âme. La culture elle-même est prise en otage, grâce à l'argent, puisqu'il permet de s'approprier des oeuvres d'art et des livres rares et se faire passer pour un érudit ou un intellectuel tout en dissimulant ainsi l'argent mal acquis et éviter la justice. Par la même occasion cela permet aussi de placer des proches ou des membres de la famille à des postes clé qu'ils n'auraient sans doute jamais pu avoir autrement.

Il n'y a donc là aucun mérite, si ce n'est d'être né dans la bonne famille. On retrouve, d'ailleurs, ce cas dans nombre de grandes entreprises, cinéma… Il en va de même pour l'obtention de certains papiers officiels, compliqués à obtenir par le commun des mortels mais très simple quand on a des contacts haut placés. le cas des sans-papiers, exemple cité dans ce livre, ne déroge pas à cette rêgle. Il donne lieu à une situation ubuesque où l'individu doit fournir nombre de preuves, quand il vit maritalement, mais si une pièce est manquante, il est expulsé et doit se représenter dans un an, tout en justifiant des mêmes éléments…Cette situation est rendue compliquée intentionnellement, car elle permet de faire du chiffre, au niveau des expulsions, en démontrant ainsi que ce gouvernement fait mieux que son prédécesseur. En revanche, en ayant de l'appui, tout se fera très vite, sans justificatif ou presque ! L'argent et le pouvoir permettent donc de faire ce qu'on veut en toute impunité ! En cas de changement de parti politique, la donne change, les amis d'avant peuvent devenir les ennemis de demain, chacun servant son intérêt. Il en va de même avec certaines alliances, notamment la Presse, qui peuvent ainsi devenir un ennemi redoutable si les accords ne sont respectés…

La seconde partie porte sur la traque de cette empoisonneuse, qui semble ne pas vieillir et qui tue jusqu'à des familles entières…Là encore on peut faire un lien avec le pouvoir, en utilisant le poison c'est elle qui a le pouvoir de vie ou de mort. Elle se substitue au droit divin, dans la religion, ou à la justice en décidant qui doit mourir ou être puni et pourquoi ! Avec les sorcières, on peut là faire un lien avec le pouvoir, le poison se substituant à l'argent, pour décider du sort des hommes…Les sorcières étaient craintes car elles détenaient le droit de vie ou de mort sur les hommes avec les sérums ou le poison…Elles se substituent à la médecine ou à la justice. La sorcière du livre, comme le montre là Nicolas Lebel est habitée par la haine et le désir de vengeance. Cela permet de montrer à quel point ce désir là est un pouvoir très puissant et qui peut se transmettre de génération en génération (transgénérationnel) ; les parents le transmettant à leurs enfants et ainsi de suite jusqu'à devenir absurde! Cela devient la loi du Talion, mais qu'en est-il de la Justice ? Lui fait on si peu confiance qu'on préfère rêgler ses comptes nous-mêmes ? Croyons-nous si peu en nos dirigeants ?

Nicolas LEBEL, dans ce livre, montre bien à quel point le pouvoir est prédominant dans nos sociétés aidé en cela par l'argent bien évidemment, au point de tuer ou d'utiliser autrui pour parvenir à ses fins, il est donc une forme de poison! on finit cependant toujours par payer même si suivant que l'on soit puissant ou misérable la justice ne sera pas forcément la même pour tous.

Son livre se termine par une citation du livre "des derniers jours d'un condamné à mort", long playdoyer contre la peine de mort de Victor Hugo... Citation qui n'est pas mise au hasard, puisqu' on peut s'interroger sur la peine capitale en se demandant quelle est notre legitimité pour tuer un être humain. En faisant cela est on meilleur que le condamné là est aussi la question du livre concernant la tueuse!
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Mes lectures des aventures de Mehrlicht ont pris un tournant anarchique dès le départ. C'est comme avoir le quinté dans le désordre: t'es content, mais t'as pas gagné le pactole! Pour rappel, j'ai commencé par le troisième roman puis continué par le cinquième de la série… avant de reprendre les rênes en m'attaquant au premier.
La présence de Nicolas Lebel aux derniers Quais du Polar aura permis de mettre la main sur les numéros pairs des enquêtes de Mehrlicht… d'où ma chronique du jour! Tout est donc de nouveau sous contrôle, je vais pouvoir arrêter les anxiolytiques.
Ah et sinon, au milieu de ce méli-mélo, cette enquête? Toujours aussi fidèle à ce qu'on aime dans le duo Lebel/Mehrlicht!

Pitch (4ème de couv):
"Paris, à la Toussaint. le capitaine Mehrlicht, les lieutenants Dossantos et Latour sont appelés à l'hôpital Saint-Antoine, où un patient vient d'être empoisonné. le lendemain, c'est une famille entière qui est retrouvée sans vie dans un appartement des Champs-Elysées. Puis un couple de retraités à Courbevoie…
Tandis que les cadavres s'empilent, la France a peut de celle qu'on surnomme bientôt l'Empoisonneuse. Les médias s'enflamment et la Police tarde à arrêter la coupable. Qui est cette jeune femme que de nombreux témoins ont croisée et que chacun semble reconnaître? Qui sera la prochaine victime?
La chasse aux sorcières s'organise. Mais derrière l'Empoisonneuse, c'est la Mort elle-même qui est à l'oeuvre, patiente et inexorable: nul ne lui échappera."

Bon, vous voyez, moi j'adore les profiteroles. du coup, dès que je vois un chou avec de la glace et de la sauce au chocolat, je sais que je vais passer un bon moment. Et ben concernant les enquêtes de Mehrlicht c'est pareil: la recette est maîtrisée et goûtue! On y revient donc avec plaisir.
Un capitaine à l'ancienne, des adjoints qui flirtent avec la loi, une enquête bien ficelée et une pointe acide pour dénoncer dans cet opus là les agissements douteux de ministres, ici le manque de profondeur des journalistes, ou encore là le dessous du marché des livres anciens…

Y'a pas à dire, ca fonctionne bien. Très bien même! Bien sûr grâce au personnage de Mehrlicht, mais donc surtout grâce à la plume de son créateur, Lebel-Frankenstein, qui en fait une créature-flic aussi drôle que râleuse. Mehrlicht c'est un vrai attachieur, qu'on n'a pas envie de lâcher de sitôt! Oui, parce qu'une grenouille aussi a un coeur…

Du coup, je réitère mon conseil, si vous n'aviez encore pas mis le pied dans l'univers de Nicolas Lebel: commencez par le premier, crénom d'une pipe! C'est quand même pas compliqué…
Lien : https://www.facebook.com/unl..
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Un patient empoisonné à l'hôpital Saint-Antoine à Paris, une famille entière décimée dans un appartement des Champs-Élysées, puis un couple de retraités dans les Hauts-de-Seine… Les cadavres s'égrènent au fur et à mesure de l'enquête du capitaine Mehrlicht. Personnage atypique et flic hors pair, il va tout mettre en oeuvre, épaulé par ses lieutenants Dossantos et Latour, pour comprendre les motivations de celle que les médias surnomment rapidement « l'Empoisonneuse ».

"Le jour des morts" est un polar comme je les aime ! Des personnages forts que l'auteur Nicolas Lebel a pris le temps de développer, on s'y attache et on a presque l'impression de prendre part à l'enquête. Mehrlicht est un personnage ambivalent qu'on adore détester au début et pour lequel un réelle sympathie finit par se créer. le rythme est impeccable, je n'ai pas réussi à décrocher. Les intrigues adjacentes viennent soutenir l'histoire principale et apportent encore plus de dynamisme. Les références culturelles sont un régal et les descriptions sont minutieuses sans être lourdes.

Bref, j'ai adoré cette enquête et j'ai hâte de lire un nouveau roman de cet auteur !
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On m'a offert ce livre dont je ne connaissais pas l'auteur. Après quelques mois ayant épuisé mes livres à lire je l'ai commencé. Je dois avouer que je suis tout de suite rentrée dans l'histoire et je me suis attachée à ce personnage un peu bourru. Je l'ai lu rapidement car j'avais hâte de connaître la fin. Une belle découverte pour moi qui me donne envie dans lire d'autres !
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Premier Lebel pour moi, et c est une très belle découverte.
J ai aimé son style ,c est fluide,ca se lit tout seul,c est très addictif.Impossible de le poser une fois commencé.
J ai aimé aussi cette bande de flics,plus ou moins sympathiques mais extrêmement attachants!
Je vais m empresser de lire les autres ouvrages de cet auteur
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