AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,07

sur 472 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
En cette veille de Toussaint, le capitaine Mehrlicht et son ami et ancien collègue, Jacques, n'ont rien trouvé de mieux pour égayer, un tant soit peu le couloir de l'hôpital, que de jouer la Mort. Un joli pied de nez de la part de Jacques qui se sait condamné... le lendemain, dans les locaux du commissariat du XIIème arrondissement, Daniel Mehrlicht retrouve ses collègues, Latour et sa chevelure rousse flamboyante, et Dossantos, culturiste qui ne jure que par le code Pénal. Matiblout, le commissaire, est tout heureux de lui annoncer qu'il va de nouveau avoir sur le dos un nouveau stagiaire, Guillaume Lagnac, un "fils de" d'une beauté rare. Toute la fine équipe est appelée au service oncologie de l'hôpital. En effet, une infirmière a retrouvé l'un de ses patients mort. Visiblement empoisonné d'après les premières constatations. le premier d'une longue série...

Des morts le jour des morts, jusque-là, rien d'anormal. Sauf lorsqu'il s'agit de mort non naturelle... Qu'a donc pu faire cet homme hospitalisé pour qu'on veuille s'en prendre à ses jours ? Un mauvais dosage de la part de l'infirmière ? Peu crédible dès lors qu'un second cadavre est retrouvé. Même mort dans d'atroces conditions. L'empoisonneuse, la bien-nommée, diffuse son poison à tout-va. le problème pour Mehrlicht et sa fine équipe est de trouver le lien entre ces morts. Nicolas Lebel nous plonge dans une atmosphère sombre, la pluie tombant sur Paris sans discontinu. Des personnages très attachants, fouillés et profonds habitent ce roman: Mehrlicht, ses yeux globuleux et sa gueule de batracien; Dossantos, une sorte d'Hercule adepte du Code Pénal; Latour et son petit ami Tchétchène et ce stagiaire sorti tout droit des jupes de son père! Des moments parfois drôles ou enlevés viennent alléger la dramaturgie. Nicolas Lebel nous offre un roman policier rondement mené et habilement construit. Un polar palpitant, captivant, émouvant parfois, riche et rythmé, porté par une écriture soignée et travaillée, la pointe d'humour en plus ! Une réussite !
Commenter  J’apprécie          632
Quatrième roman des aventures du capitaine Mehrlicht et de son équipe que je suis amené à lire et commenter, ''Le Jour des morts'' est en fait le second volet de la série.
Que dire à ce propos si ce n'est que le ton est donné d'emblée avec un capitaine devant une fois de plus gérer au mieux l'encombrant stagiaire fils à papa carriériste et impertinent, pestant à tout va, lassé de paperasserie et devant faire face à une empoisonneuse aussi efficace qu'insaisissable.
Comme pour les autres épisodes de la série, l'auteur n'a pas lésiné sur le caractère si particulier du capitaine : cultivé, amateur de bons mots et de bonne chère avec le légiste ... et doué d'un humour bien caustique.
Cela change de polars bien froids que sont les nordiques et constitue un bon divertissement.
Commenter  J’apprécie          490
La Toussaint, le jour des morts, Halloween... Y a de quoi s'y perdre entre ceux qui font semblant de vouloir zigouiller pour le fun et ceux qui tuent pour de bon, entre qui est mort pour de vrai et qui ne l'est pas - ou pas tout à fait, on est quand même à l'hôpital, dans un service où les patients ne sont guère fringants.
C'est d'autant plus le souk quand le capitaine Mehrlicht délire empêtré dans un drap dans les couloirs de l'hosto pour dérider son pote en fin de vie...

Deuxième volet des aventures de Mehrlicht et de son équipe, encore meilleur que le premier. L'auteur s'y lâche davantage, son humour s'affirme. Ça pourrait alourdir la sauce, non, ça rend la lecture encore plus agréable.
On rit, mais pas seulement. Nicolas Lebel continue à nous mettre le nez sur les mesquineries et cruautés humaines, à dénoncer les travers de la société, à taper sur les politiques véreux (corruption, népotisme) et tous ceux qui leur mangent dans la main.
Le personnage principal, Mehrlicht, reste égal à lui-même : misogyne, bougon, sanguin mais généreux et facétieux, finalement très loin du gros con qu'on imaginait au tout début. C'est un régal de l'entendre répondre au commissaire Matiblout, et de voir son imagination à l'oeuvre pour bizuter ses 'pauvres' stagiaires.
Les contours de Dossantos et de Latour se précisent également dans ce deuxième épisode.

Avec ce 'Jour des morts', la série se construit, s'élève tranquillement et sûrement, prend de l'épaisseur, a parfois des accents de Pennac, Vargas, Magnan, et le lecteur est de plus en plus accro.
Quatre opus à ce jour, le dernier est sorti début mai.

• Un grand merci pour les prêts, MaGi (bis) !
Vos conseils ont du génie ! ♪♫
Commenter  J’apprécie          399
Ce que j'ai ressenti:….Un frissonnante lecture!

« Là où il y a du sang, il y a de l'encre. Et souvent du blé à se faire… «

Le Jour des Morts…Halloween vous branche? Vous aimez les fantômes et les sorcières? Il semblerait que l'auteur s'est beaucoup amusé à mettre au gout du jour, et dans une enquête passionnante, un remake de cette fête morbide.

C'est une hécatombe cet opus (et non plus les catacombes comme pour L'heure des fous)! Sous les doigts d'une Empoisonneuse immortelle, le présent connait une série vertigineuse de meurtres. Les vivants n'ont plus qu'à se mettre à l'abri du fléau de l'amanite, car cette Mort n'est en rien enviable! Les corps tombent dans des positions peu ragoutantes, et il semble que Paris tremble dans ses fondements mêmes! Quand politique, passé trouble et journalisme véreux font partie de la toile de fond, on est sûr de passer un moment instructif derrière le drap troué !

fantôme

Victor Hugo semble encore une fois planer derrière ce roman, inspirant Lebel d'une flamme palpitante. Merci donc pour ce morceau choisi avec intelligence du grand oeuvre: le Dernier jour d'un condamné. Dans le premier tome, Notre-Dame-de-Paris et sa cour des miracles était le fond de décor, ici, il semblerait que ce soit sa philosophie éclairante qui insuffle une dynamique plus profonde à ce thriller.

Et en parlant de littérature justement, j'ai adoré suivre Denis Leroy, libraire acharné, le « Rat de bibliothèque », dans ses quêtes poussiéreuses mais ô combien inestimable de trésors. Sentir même de loin, l'odeur du papier et du cuir, toucher du bout des doigts ses pages d'un autre temps, je me suis régalée de voir cet amour et ce respect pour les grands auteurs français.

Je continuerai avec grand plaisir, pour ne pas dire *impatience névrotique*, les aventures cette équipe! Je suis fan de l'auteur et de son écriture. J'adore l'humour qui se dégage de ses romans. Entre joutes verbales, reparties cinglantes, et jeux de mots, je me tords de rire dès fois en lisant certains passages! Je trouve aussi qu'il s'en sort remarquablement bien dans ses propositions d'enquêtes, nous emmenant chaque fois plus loin en réflexions sur notre société actuelle.

« Je me suis mis à la télé tellement je m'emmerde. Et bien figure toi que la télé, c'est un super moyen pour accepter la mort. «

En conclusion, je ne dirais qu'une chose: viiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiite le tome 3!!!!

Meilleurs Moments du livre:
•Le Lundi 31 octobre: Halloween: La scène dans l'hôpital avec Mehrlicht et Jacques nous apporte autant de rires que de larmes. Il m'a été difficile de lire après ce grand moment d'émotion.
•La scène du Chaudron. Non mais celle là, elle est mythique! Jamais, je crois je n'ai autant ri de bons mots et de plaisir délectable en bouche. Merci Monsieur Lebel de défendre si hautement la cuisine française!

Livre lu en Lc avec Belette2911, vous pouvez passer sur le blog ou ici voir ce qu'elle en dit ausssi ;)

Lien : https://fairystelphique.word..
Commenter  J’apprécie          391
Si c'est un vrai plaisir pour nous, lecteur, de retrouver l'équipe du Capitaine Mehrlicht, pour eux c'est moins la fête dans ce nouvel opus.
Imaginez un peu: des morts qui se multiplient et dont le seul point commun est l'empoisonnement, une suspecte qui pourrait être n'importe qui mais surtout qui a trente ans depuis.... quarante ans ! Une nana qui aurait juste oublié de vieillir en somme. Là, je veux bien son secret.
Ne croyez pas que ça s'arrête à ça car nos flics ont aussi une vie. Et dans leur vie, c'est le bordel aussi.

De l'action, du cynisme, de l'humour, dans le jour des morts les personnages prennent de la consistance. Avec une plume toujours affûtée, Nicolas Lebel nous enchante avec un monde qui déchante.
Commenter  J’apprécie          221
Quel régal ! Je n'ai pas d'autres mots pour qualifier cette série des enquêtes de Merlicht et de son équipe : un régal ! Au-delà d'une enquête carrée et prenante mêlant empoisonnement et vengeance, il y a ce ton, cette gouaille, cette verve, cette emphase, qui font tout le charme de ces opus. Auquel s'ajoute l'humour, et ici l'émotion, avec notamment le triste sort de Jacques, l'ami de Mehrlicht. Ce dernier, par sa haine des stagiaires, sa terreur de la province et ses improbables sonneries de portable, contribue bien entendu largement au sel de ces enquêtes. Un sacré personnage ! Bien entouré par Latour et Dossantos, qui eux aussi, participent à l'intérêt de la série, avec des développements plus personnels... vivement la suite !
Commenter  J’apprécie          150
Le deuxième roman policier de Lebel que je lis et cette fois encore un vrai plaisir de lecture.
Une intrigue efficace, des empoisonnements, des familles décimées, des événements en lien avec la seconde guerre, et un petit tour dans le milieu des livres anciens et précieux.
Des personnages hauts en couleur ; le capitaine Mehrlich toujours aussi attachant malgré son sale caractère et son tissu de clichés, ses lieutenants qui restent fidèles malgré leurs divergences et un stagiaire arrogant qu'il va falloir recadrer.
Le style est percutant et les dialogues toujours savoureux ; j'ai souvent ri.
Cela se lit d'une traite et on a du mal à le lâcher.
Vivement la lecture d'un troisième.
Commenter  J’apprécie          134
Deuxième opus de Nicolas Lebel et de l'équipe du capitaine Mehrlicht. Avec les inspecteurs Latour et Dossantos, ils sont chargés d'enquêter sur une série d'empoisonnement qui secoue la capitale. Quels sont les liens entre les victimes ? Est-ce réellement la même personne qui empile ces cadavres. Qui seront les prochaines sur la liste ? L'équipe du capitaine Mehrlicht est sous la pression de sa hiérarchie, sous pression des médias, la psychose s'empare du pays, mais les pistes à suivre sont difficiles à trouver, jusqu'à ce que…
Et puis, dès le début, on est intrigué par ce personnage apparemment décalé de l'intrigue principale et qui cherche des livres anciens. Un lien entre les deux intrigues serait-il possible ? Mais quel rapport ?
On retrouve avec plaisir les personnages du premier livre pour une nouvelle enquête. Nicolas Lebel a progressé dans la structure du récit. Si les personnages sont toujours le point fort de cette série, l'intrigue est mieux structurée et tient en haleine. Je n'en dirai pas plus sur le sujet pour ne rien dévoiler, mais les amateurs d'intrigues policières tarabiscotées seront servis.
Mais encore une fois, le sel de ce roman, ce sont les personnages, avec leurs caractères forts avec leurs défauts, leurs faiblesses même, qui sont présentés avec humour, mais sans mépris, sans condescendance, sans caricature. le capitaine Mehrlicht est vraiment un personnage qui prend de l'épaisseur par rapport au premier livre et sa verve, son refus pathologique de la modernité, son sale caractère même nous le rendent sympathique malgré nous.
Le style de Nicolas Lebel est lui aussi toujours aussi fluide et lumineux. Les dialogues sont ciselés, l'humour omniprésent, mais l'émotion est quand même là, parfois où on ne l'attend pas. Ce n'est pas une parodie mais un vrai polar. L'auteur traite aussi de sujets de société forts, le poids du passé, le sien, celui des de ses ancêtres, les travailleurs sans papiers, la corruption du pouvoir, etc.
L'heure des fous était très bien. le Jour des morts est, à mon avis, encore mieux.
Recommandé si vous aimez les polars avec une forte dose d'humour.
Commenter  J’apprécie          120
Premier livre que je lis de Nicolas Lebel… Une sacrée découverte ! J'avoue qu'au début, j'ai failli renoncer. Des tirades assez loufoques où je ne comprenais pas tout, un personnage en phase terminale d'un cancer dans un service d'oncologie (là j'avoue que j'ai vraiment failli refermer le bouquin ou plutôt éteindre la liseuse, car depuis un moment mais surtout en ce moment, le cancer… cette saloperie, je n'en peux plus….) mais bon, j'ai persisté et je suis tombée sous le charme de l'équipe de flics très particulière, surtout leur chef de groupe, le capitaine Mehrlicht. Il est très atypique avec un humour noir vraiment étonnant et une vision de la vie particulière. Finalement en résumé, j'ai beaucoup aimé. D'autant que l'auteur profite de son roman pour asséner quelques vérités bien senties sur les médias, la police, les sans-papiers etc. Et j'ai apprécié et souvent, j'ai bien ri en le lisant.
Autrement, il y a une intrigue qui est très bien menée tout au long du livre… Une empoisonneuse sème la panique en France… Elle commet ses meurtres en apparence au hasard. le premier dont l'équipe du capitaine Mehrlicht doit s'occuper s'est déroulé dans le service oncologique de l'hôpital Saint-Antoine où leur ancien collègue et ami Jacques est en train d'y mourir. Pour suivre les pistes de l'enquête, l'équipe doit partir en province, dans le Limousin, dans un tout petit village : Mèlas-la-Noire. Ce périple dans le Limousin est un passage d'anthologie… C'est très drôle et un pur moment de plaisir ! Un des personnages est un amoureux des livres, des livres anciens en particulier, et ma foi, pour des passionnés de lecture, c'est un petit plus très sympa.
Bref, « le jour des morts » est un très bon polar et un excellent moment de lecture et de détente. Je vous le recommande vivement. Je vais continuer ma découverte de l'univers de Nicolas Lebel.
Commenter  J’apprécie          110
Si vous ne connaissez pas le capitaine Mehrlicht et si vous êtes fan de romans policiers, alors je vous conseille vivement de le rencontrer dans une de ses enquêtes. Il est un personnage des plus atypiques et des plus intéressants. Il n'aime pas avoir des stagiaires – mais il les apprécie à long terme. Il est hautement allergique à la province – il s'y rend pourtant et y fera une rencontre sincère. Il est fidèle en amitié, et cette fidélité nous voudra des pages drôles et émouvantes : un collègue et ami se meurt d'un cancer, et tant pis si le réconfort que Mehrlicht lui apporte est contraire à la médecine. Qu'est-ce qui peut lui arriver de pire, si ce n'est souffrir ?
Mehrlicht enquête donc, avec un fils à papa comme stagiaire, et ses fidèles lieutenants à ses côtés. L'enquête qui nous est racontée est dense et riche. Elle plonge le lecteur dans un passé qui s'est voulu glorieux, qui a encore des retentissements dans le présent : certains n'hésitent pas à profiter des actes héroïques de leurs aïeuls. Elle fait froid dans le dos – cliché – mais ce qui est le plus inquiétant est la manière dont les médias instrumentalisent l'affaire. Rien n'a changé sur les conséquences des rumeurs, elles sont simplement amplifiées, multipliées par la vitesse avec laquelle elles peuvent être propagées. Ne pas sous-estimer le net et ses journalistes : on peut en faire les frais.
Oui, il est peu d'enquêtes criminelles dont les médias s'emparent au point qu'elle occupe toute l'attention et tous les esprits (pour une analyse de ce fait, je vous renvoie à Laetitia d'Ivan Jablonka). Les ingrédients ici réunis tiennent à la fois à la fragilité, la vulnérabilité des victimes (des enfants ! des personnes âgées !) qu'au caractère insaisissable de la tueuse, protéiforme et immortelle. Je paraphrase le capitaine Mehrlicht en disant que la vengeance est un des plus grands thèmes de la littérature. Et nous n'en avons pas fini avec elle.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
Commenter  J’apprécie          111




Lecteurs (993) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz sur le livre "Sans pitié, ni remords" de Nicolas Lebel.

Qu'est ce que Jacques a en grande quantité chez lui ?

des livres
des tableaux
des montres

10 questions
16 lecteurs ont répondu
Thème : Sans pitié ni remords de Nicolas LebelCréer un quiz sur ce livre

{* *}