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EAN : 9782702449929
250 pages
Le Masque (12/05/2021)
3.07/5   14 notes
Résumé :
Les strip-teaseuses de l'Old Opera ne vont pas se laisser marcher sur les pieds. Que cette soi-disant princesse Nirvena, danseuse vaguement russe débarquée d'un bastringue de Toledo les snobe, passe encore. Mais qu'elle sème le chaos dans le programme et fasse son strip en enlevant tout, au mépris du règlement de la boîte, c'est trop. Que peuvent bien faire les autres après ça ? Leur numéro est fichu. Sans compter que ce genre d'exhibition attire toujours un tas d'e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Reine du strip et Reine du crime, cette Gypsy Rose Lee qui signa en 1941 The G-String Murders, Mort aux femmes nues, polar dans lequel les vêtements tombent sur scène, et les femmes aussi. Mais que se passe-t-il au sein du Old Opera, théâtre burlesque de seconde zone, Ziegfield Follies du prolétaire? Qui en veut aux showgirls?
La troupe s'agite, la police rafle, les ligues de vertu chouinent au nom de la bienséance et la presse fait ses choux gras.

En dehors de l'intrigue en huis-clos, c'est la liberté de ton et l'humour que l'on retient, même les meurtres sont burlesques. On apprécie aussi l'immersion dans les coulisses d'un cabaret new-yorkais avant-guerre, avec ses danseuses, machinistes, directeur, petits métiers qui gravitent autour de la troupe -traiteur chinois, vendeur de string-, policiers corrompus… Gypsy s'inspire de son entourage, et de son parcours de danseuse dans les "Minsky burlesque show".
Le roman a été adapté (et édulcoré) en 1943 sous le titre L'étrangleur (Lady of Burlesque) par William Wellman, avec Barbara Stanwyck, impératrice des garces à l'écran.

Chanteuse, danseuse, reine de l'entertainment, dont la carrière fut adaptée à Broadway puis à l'écran par Mervyn LeRoy avec Nathalie Wood, mère spirituelle de Dita von Teese, Gypsy Rose Lee avait donc aussi un joli coup de plume. On comprend l'enthousiasme d'Eleanor Roosevelt en personne, qui appréciait aussi les dames, et qui lui envoya par télégramme un « May Your Bare Ass Always Be Shining », « Que ton cul nu brille pour tou­jours ! ». Eh oui, Gypsy chantait « I Haven't a Thing to Wear ». Oups!
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Quand Gypsy Rose Lee, la reine de l'effeuillage burlesque d'après-guerre se met à la page pour écrire  Mort aux femmes nues !, on est aux anges. On se dit qu'elle va faire son strip  show, nous en mettre plein la vue...Que nenni , on tourne plutôt de l'oeil à la vue des strip-teaseuses de l'Old Opera qui se font trucider comme des petits rats...
L'affaire criminelle est des plus classiques, il faut mettre à nu  le coupable...mais pas comme vous l'entendez. Soyez prêt à rentrer dans les coulisses du théâtre burlesque  qui dévoile l'envers de cette usine à rêves . La fine équipe (danseuses, régisseur, accessoiriste, vedettes du strip, concierges, directeur...) se tire dans les pattes. Il y a des portes qui claquent et des répliques vaches qui partent.
Parue dans la collection le  Masque, les reines du crime, cette enquête au style naturellement dénudé ne manque pas de scènes comiques . La traduction soignée est de Michel le Houbie et de Léo Malet.
Mais Gypsy Rose Lee est démasquée. L'écriture de G-String Murders, son titre original, revient en fait à l'autrice de romans policiers Craig Rice qui en est la prête plume.
Je laisse le mot de la fin à  à notre fine limière  Pecosa  qui  a trouvé sur la toile le télégraphe  de Eleanor Roosevelt qu'elle aurait envoyé  en 1959  à Gypsy Rose Lee   :
" Que ton cul nu brille pour toujours ! » 
Si elle n'est pas la reine du crime, elle n'en reste pas moins la reine du strip burlesque !
https://www.youtube.com/watch?v=4m9kd_nD1mA
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Gipsy Rose Lee, strip-teaseuse de cabaret, se met en scène dans ce roman policier qui nous plonge dans l'univers du théâtre burlesque new-yorkais. L'intrigue est légère, le roman assez brouillon. On se perd parfois parmi les personnages dont les personnalités auraient mérité d'être plus fouillées. Roman d'ambiance qui dévoile un peu ce milieu haut en couleurs, mais comme pour les strip-teases d'alors, on reste un peu sur sa faim.
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
La boite de Gazeeka était une des scènes favorites de Moss. L'accessoire lui plaisait, cette boite de Gazeeka, dont il disait qu'elle lui rappelait un sarcophage. Peinte par Jack et capitonnée de satin rouge, la boite formait un magnifique écrin pour une jolie fille. C'était l'histoire classique, de la femme qui est morte depuis deux mille ans. Le comique la regarde, elle lui fait un clin d’œil et il dit : "Pour une poule qui est clamsée depuis vingt siècles, elle est restée à la page : quand elle voit un beau gosse, elle s'en rend compte !"
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- Est-ce que nous n'avons pas travaillé ensemble à Toledo ?
Elle m'examina comme si j'avais été un de ses trucs qu'on voit dans les musées et qui ont des noms en us ou en is.
- Je n'ai jamais été à...comment dites vous ?...Toledo, je dansai pour le tsar. Puis la révolution est venue, et d'un coup, j'ai tout perdu. Aujourd'hui, la princesse Nirvena jette des perles aux cochons !
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Trouver des cadavres éparpillés dans tous les coins d'un théâtre de burlesque, c'est un truc qu'on n'oublie pas.
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Je ne vois pas de mal à ce qu’une fille prenne sa vie sentimentale au sérieux, mais, à mon avis, La Verne y allait fort. Ça se défendait quand elle était jeune, mais aujourd’hui, elle avait beau se bichonner et être toujours sur le pied de guerre, elle avait des valises sous les yeux et le cou qui pendouillait comme un vieux sac. Ses mains, elles aussi, la lâchaient. Elles étaient osseuses et laides. Des mains d’avare. Ses doigts se crispaient sur son crayon, comme s’il avait été enrichi de diamants. — Russell Rogers, dit-elle, tout en écrivant. C’était notre nouveau jeune premier, un roucouleur de romances, du genre « rendez-vous au clair de lune », assez beau gosse, qui s’estimait trop bon pour le burlesque.
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Louie n’était certainement pas un beau garçon. Son seul sourire le rendait hideux ; ajoutez à cela des yeux bigleux et des cheveux noirs et gras sur le haut du visage, vous obtenez quelque chose que vous ne voudriez pas rencontrer dans une ruelle, surtout en plein jour. Je crois qu’on l’appelait « La Grimace » depuis une bagarre dont il était sorti la mâchoire en morceaux. Le toubib qui l’avait réparé avait dû faire vite, probablement parce qu’un truand lui appuyait un flingue dans les reins tandis qu’il opérait. Quoi qu’il en soit, il avait recousu la bouche de Louie en la relevant aux deux extrémités. Peut-être pensait-il qu’un sourire à perpète lui arrondirait le caractère.
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Video de Gypsy Rose Lee (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Gypsy Rose Lee
This is footage of the legendary Gypsy Rose Lee performing an abbreviated version of her famous routine, "The Psychology of a Stripteaser" in the 1943 film Stage Door Canteen.
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