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EAN : 9782907993760
145 pages
Syllepse (20/04/1998)
4/5   1 notes
Résumé :
Nous le savons, il ne peut y avoir de bonne résistance à l?air du temps que si se dégage un horizon qui éclaire les combats quotidiens et redonne corps aux espérances. Redonner l?espoir, c?est aussi faire revivre l?idée même de la transformation sociale avec cette terrible «arme de la nuit» qu?est le livre. Des livres pour incarner au mieux la richesse dialectique contenue dans ce mystérieux slogan qui courait sur les murs de Mai 68: «Assez d?action, des mots ! »
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
L'impossible d'aujourd'hui, c'est le possible de demain

« L'interprétation d'Henri Lefebvre nourrit les interrogations sur les possibles de l'histoire, d'un passé encore proche et d'un avenir à construire ».

René Mouriaux dans sa préface « Un marxiste dans le siècle », présent l'auteur son parcours et le texte republié.

« La richesse de la contribution lefebvrienne va de pair avec l'absence de plan rigoureux. le philosophe procède par coups de sonde. Menée tambour battant, l'analyse ne s'attarde pas à la précision des faits. Il tient à poser des questions, à planter des repères, sans se soucier d'expliciter ses allusions, de conduire avec précision toutes les étapes de ses raisonnements. Dans la post-face de cette réédition la valeur et la portée du texte seront interrogées par Pierre Cours-Salies et dans une table ronde. Mais trêve de métalangage, dirait Henri Lefebvre, place maintenant à l'écrit lui-même, brûlot typiquement soixante-huitard dans son inspiration politique »

Je laisse de coté des appréciations divergentes, des manques ou des points contestables. Certains seront justement discutés dans une table ronde « Prolongements… » entre René Lourau, René Mouriaux et Pierre Cours-Salies. D'autres analyses seront reprises ou prolongées par Pierre Cours-Salies dans sa postface « L'avenir reste ouvert ».

Irruption, l'événement, « L'événement déjoue les prévisions ; dans la mesure où il est historique, il bouleverse les calculs », l'explosion et l'apparition de ce qui se dissimulait, le flots de contradictions, saisir l'événement, le bruit de la dépolitisation, l'historicité, la place des conflits, méthode dialectique et méthodologie formelle, les rapports sociaux et leur élasticité, la division technique et sociale du travail…

Le besoin théorique, la réfutation pratique, les « sujets » agissants, les contradictions anciennes et nouvelles, la problématique urbaine, la complexité de la société considérée comme un tout, la transformation des rapports sociaux, complexification et conflits…

L'Etat, les rapports entre l'Etat et la société, la rationalité limitée, la destruction des anciennes distinctions et l'introduction de nouvelles séparations, communauté politique et dissociation…

« Ces temps-ci, dans la rue, dans les amphis, dans les usines, les dichotomies disparaissaient entre l'activité et la passivité, entre la vie privée et la vie sociale, la quotidienneté et la vie politique, entre la fête et le travail et leurs lieux, entre la parole et l'écrit, entre l'action et la connaissance »

La chienlit, les barricades, les usines occupées, les possibles, l'impossibilité de tracer une limite entre le possible et l'impossible, la contestation, « elle a comblé les séparations habituelles, les « en tant que » », la spontanéité, la violence, le blocage de cette rationalité prématurément identifié au réel et au possible, « la rue devenant lieu politique, c'était l'indication du vide politique dans les lieux spécialisés », stratégie et débordements, « le pouvoir hors Pouvoir », l'autogestion, « la reconstruction de la société de bas en haut, démocratie constituante et instituante dans le mouvement, à partir d'un réseau d'organismes de base où seraient présents (et non seulement représentés) tous les intérêts, toutes les aspirations, toutes les libertés », ce que la pratique sociale peut accomplir…

Les activités spécialisées-réduites-réductrices, l'autonomie, les troubles de l'ordre, la transformation possible de la vie quotidienne, les phénomènes urbains, la culture et les savoirs, les catégories et les concepts, l'art mural, « le temps ravivé scintille », l'explosion de la parole…

Les rapports de production et de propriété, des thèses et des hypothèses, pratique et théorie, le « double statut » de la connaissance (social et théorique), la contestation et l'autogestion à la fois brèche et processus possible…

Des interrogations sur les possibles, sur les bifurcations, sur le proche et l'avenir à construire…

L'événement ne vient pas de nulle part…

« La certitude aboutit au dogmatisme ; elle tend vers l'absolu à partir du relatif et porte le partiel au total »


Le titre de cette note est emprunté à Henri Lefebvre.
Lien : https://entreleslignesentrel..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Ces temps-ci, dans la rue, dans les amphis, dans les usines, les dichotomies disparaissaient entre l’activité et la passivité, entre la vie privée et la vie sociale, la quotidienneté et la vie politique, entre la fête et le travail et leurs lieux, entre la parole et l’écrit, entre l’action et la connaissance
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La certitude aboutit au dogmatisme ; elle tend vers l’absolu à partir du relatif et porte le partiel au total
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L’événement déjoue les prévisions ; dans la mesure où il est historique, il bouleverse les calculs
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Videos de Henri Lefebvre (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Henri Lefebvre
La Commune de Paris : Analyse spectrale de l’Occident (1965 / France Culture). Diffusion sur France Culture le 12 juin 1965. Illustration : Une photo de la Barricade de la Chaussée Ménilmontant, Paris, 18 mars 1871 © Getty / Bettmann / Contributeur. Pierre Sipriot s'entretient avec Henri Guillemin (critique littéraire, historien, conférencier, polémiste, homme de radio et de télévision), Emmanuel Berl (journaliste, historien, essayiste), Adrien Dansette (historien, juriste), Pierre Descaves (écrivain, chroniqueur, homme de radio), Jacques Rougerie (historien spécialiste de la Commune de Paris), Philippe Vigier (historien contemporanéiste spécialiste de la Deuxième République), Henri Lefebvre (philosophe), et Georges Lefranc (historien spécialiste du socialisme et du syndicalisme). Dans les années 60, la Commune de Paris était encore "un objet chaud" qui divisait profondément les historiens. Comme en atteste ce débat diffusé pour la première fois sur les ondes de France Culture en juin 1965 et qui réunissait sept historiens, journalistes ou philosophes spécialistes du XIXe siècle. Textes d'Élémir Bourges, Jules Claretie, Lucien Descaves, Paul et Victor Margueritte, Jules Vallès et Émile Zola lus par Jean-Paul Moulinot, Robert Party et François Périer.
« La Commune, objet chaud, a longtemps divisé les historiens. Elle a eu sa légende noire, sitôt après l’événement : celle de la révolte sauvage des barbares et bandits. Elle a eu sa légende rouge : toutes les révolutions, les insurrections socialistes du XXe siècle se sont voulues filles de l’insurrection parisienne de 1871 ; et c’était à tout prendre, politiquement, leur droit. Historiquement, cette légende a pu se révéler redoutablement déformante. L’historiographie socialiste s’assignait pour tâche de démontrer "scientifiquement" que l’onde révolutionnaire qui parcourt le premier XXe siècle trouvait sa source vive dans une Commune dont elle se déclarait légitime héritière. On quêtait, par une analyse anachroniquement rétrospective, les preuves de cette filiation, oubliant le beau précepte que Lissagaray, communard, historien « immédiat » de l’événement avait placé en 1876 en exergue à son Histoire de la Commune. "Celui qui fait au peuple de fausses légendes révolutionnaires, celui qui l’amuse d’histoires chantantes est aussi criminel que le géographe qui dresserait des cartes menteuses pour les navigateurs." » Jacques Rougerie (in "La Commune, 1871", PUF, 1988)
Source : France Culture
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