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EAN : 9782268051895
198 pages
Les Editions du Rocher (20/08/2004)
3.88/5   8 notes
Résumé :

Le 22 novembre 2002, j'ai eu soixante ans. Le besoin de disparaître a été plus fort que tout. En m'éloignant de la maison, j'aurais voulu effacer de ma mémoire l'amour et le sentiment maternel. Tout ce qui a gouverné ma vie, raflé mon temps. Oublier aussi les livres que j'ai écrits. Oublier les jours, les années à aimer, écrire, veiller comme la sentinelle que je n'ai jamais cessé d'être. Co... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
60 ans, pour l'auteur, c'est une étape symbolique importante, qu'elle se prend comme une claque. Elle éprouve le besoin de s'éloigner de sa maison pour faire une sorte de bilan du passé et réfléchir à la manière dont elle peut envisager la dernière partie de sa vie.
Réfugiée dans une série de chambres d'hôtels plus ou moins sordides au gré de son errance, elle va questionner ce malaise tenace qui ne la lâche pas, examiner l'amoureuse qu'elle a été, et surtout l'amour maternel qui a dévoré une partie de son existence.
Lien : http://legoutdeslivres.canal..
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
C'est une expérience de l'extrême que d'attendre et d'espérer un improbable retour.
Qui n'a pas guetté de la sorte derrière une fenêtre, au point d'être changé en statue, ne sait rien de l'absence. Ni de l'attente. Ni de ce temps affreux où l'on finit par retourner à la raison, c'est-à-dire à la réalité.

Personne ne viendra p 128
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Le miracle a lieu. Je trouve une réponse à mon chagrin. Mais surtout je trouve un écho. Voilà ce qu'est un livre. Quelqu'un vous parle qui ne saura jamais à quel point on est soi-même conforté par l'élan qui lui a inspiré la splendeur de cette phrase. (p. 119)
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L'aube appartient aux amants.
À l'enfant consolé, soupirant de bien-être dans des
bras retrouvés.
L'aube appartient à l'émerveillement de vivre.
Au tremblement du bonheur.
Au premier cri d'oiseau.
Aux chants de la terre
À la joie retrouvée.

Aube que je préfère à l'aurore qui vient juste après.
Aube qu'on appelle aussi "crépuscule du matin". p 15
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"On veut nous faire croire que les rayonnantes créatures photographiées en couverture et à l'intérieur du journal ont les préoccupations des gens de cinquante ans et plus. Elles ont l'air d'en avoir trente-cinq. Je tourne les pages. Ce n'est que publicités pour l'incontinence, l'impuissance sexuelle, les petits sièges ascenseurs fixés aux rampes qui vous permettent de monter jusqu'au premier étage, les baignoires qu'on n'a plus à enjamber. Les assurances. Les obsèques. Pour illustrer ce catalogue de ventes, des femmes jeunes sont photographiées dans lesdites baignoires, sur le siège de ces petits ascenseurs. Elles ont l'air en parfaite santé. Pourquoi ne nous montre-t'on pas le vrai visage de la vieillessse ?".
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Et moi, ce nom de Senior, je le hais. Il me rappelle ces compétitions sportives entre vieux. Boules. Pétanque. Course à vélo, etc. Chez les animaux, vieux chiens dans la catégorie Senior. Tout ce que je fuis. Tout ce que je hais. Les seniors en marcel, bombant le torse pour exhiber leurs misérables pectoraux débordants, pendouillants. Les seniors que leur bronzage triste rend si sûrs d'eux. Les seniors et leurs "poignées d'amour", soi-disant d'amour auxquelles mieux vaut ne pas s'accrocher. Les seniors et leur pastis bien mérité. Les seniors et leur sueur fétide, leur haleine de chacal qu'ils essaient de masquer en ruminant leur chewing-gum. Les seniors et leurs commentaires sur les femmes de quarante ans qui ont "dû être baisables autrefois". Ne sentent-ils pas, les malheureux, que leur prostate commence à leur jouer des tours ? Leurs érections, déjà laborieuses, deviendront out-à-fait défaillantes. Ils feraient bien de quitter leur arrogance, ces vieux boucs hypocondriaques. Cependant, l'heure venue, il se trouvera toujours une femme dévouée et même aimante, plus jeune qu'eux, "baisable autrefois", pour les accueillir au sommet de leur impuissance.
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