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EAN : 9782491517052
192 pages
Aethalides (24/09/2020)
3.61/5   9 notes
Résumé :
2145 : La libération animale a eu lieu un siècle plus tôt, et l'humanité s'évertue désormais à éliminer la prédation et le conflit. Un nouveau mouvement éthique et frugivore, le Flower Power, accuse les véganes d'être les prédateurs des plantes innocentes. Le paradis sur Terre est, pour celles-ci, un enfer. Malgré son indifférence à la cause végétale, un étudiant intègre le mouvement pour se rapprocher de l'envoûtante Alice. Parviendra-t-il à se faire aimer d'elle? ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
J'ai découvert avec curiosité ce livre, présent sur la table des nouveautés à la médiathèque de ma ville. J'avais vu passer le résumé, et cela m'a intriguée, donc j'étais prête pour tenter le coup.

J'ai avancé avec intérêt et amusement jusqu'aux trois-quarts du roman, un peu décroché à la fin, car cela devenait trop perché pour moi. Je vois ce court roman comme un Candide du droit des végétaux à disposer d'eux-mêmes, un Candide à qui l'ennui, et peut-être un régime frugivore strict, montent à la tête, si bien que son cerveau finit par sécréter ses propres substances hallucinogènes pour s'occuper et s'évader...

Dan est un jeune homme au départ tout à fait normal, plutôt sportif, qui se languit de faire connaissance avec la belle Alice, étudiante dans le même groupe que lui. Alice et son binôme ont le projet de faire durer éternellement la vie des roses, ce n'est pas rien. Oui, mais voilà : la belle ne s'intéresse pas le moins du monde à lui, et il va lui falloir ruser pour l'approcher, c'est-à-dire intégrer le mouvement militant Flower Power. de fil en aiguille, ou plutôt de tige en feuille, Dan se retrouve activiste pour la cause des plantes - les étudiants constatant le manque d'enthousiasme des "mangeurs de carottes" à modifier leurs habitudes, comme l'ont fait avant eux les mangeurs de viande, il faut bien se dévouer pour tenter des actions plus frappantes, mais aussi plus dangereuses.

Ainsi, Dan participe à une opération commando auprès de bûcherons, visant à mettre leurs tronçonneuses hors d'état de nuire, et cela paye : Alice s'intéresse à lui, et les deux jeunes gens se rapprochent enfin. C'est le bonheur !

Oui, mais : Dobrovski, le chef charismatique de leur mouvement, s'inquiète au sujet de disparitions animales et végétales, qui pourraient avoir un rapport avec les activités de Biosanec, l'entreprise tentaculaire et intouchable dirigée par Francis Zorb, un généticien qui s'est mystérieusement retiré de la circulation et dont on ignore totalement les activités. Dan et Alice se proposent, et voilà Dan prêt à s'immerger dans une cuve de béton pour faire entrer une puce dans les lieux sous haute sécurité de Biosanec. Les réponses qu'il va obtenir dépasseront largement ce qu'il attendait, ou ce qu'il avait envie de savoir.

Si les trois quarts du roman se lisent tout à fait agréablement, comme un jus de fruits à la fois vert, sucré et piquant, si l'action est bien conduite et le monde de demain dépeint avec finesse, certains aspects m'ont à vrai dire un peu lassée : tout d'abord, l'humour de l'auteur devient franchement potache à mesure que Dan et Alice avancent dans leur relation amoureuse - suis-je ravie de lire, en 2021, qu'aucune jeune fille normalement constituée n'offre à son amant de pénétrer tous ses orifices intimes ? Euh... non ! Et je passe l'accumulation des notations surnuméraires concernant le divin fessier d'Alice, modifié génétiquement avant sa naissance pour rendre la jeune fille encore plus magnétique.

Plus gênant : dès lors que l'auteur aborde les théories du transhumanisme, le récit s'emballe et devient pour le moins incohérent. le réel et le mental numérique (Nature 2.0) se lient en une spirale nauséeuse dont on peine à sortir - en sort-on, d'ailleurs ? Je n'ai pas été convaincue par l'exposé distancié sur ces théories, le propos n'est pas clair non plus : est-il question de dénoncer un danger ? La posture de l'auteur ne m'a pas paru si clairement tranchée.

Cette lecture a été divertissante, amusante, je regrette toutefois que la réflexion philosophique ne soit pas plus poussée, du fait de ce choix délibéré d'amuser, d'ironiser sur les modes actuelles. Je reste sur un sentiment mitigé après cette lecture.
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Petit roman de science-fiction publié par une maison d'édition d'ordinaire plutôt spécialisée dans la poésie et la philosophie, « Bienvenue au paradis » nous dépeint un futur proche imaginé par Alexis Legayet et dans lequel les animaux ont obtenu les mêmes droits que les nôtres. Plus question de les élever de façon intensive ou de les consommer : le végétarisme est devenu la norme. Mais pour certains cela ne suffit pas, car, si la souffrance animale a bel et bien disparu, qu'en est-il de la souffrance végétale ? C'est dans ce contexte que l'on suit un petit groupe de militants antispécistes radicaux qui estiment que l'humanité a encore du chemin à faire pour respecter pleinement son environnement et qui considèrent qu'arbres, fleurs et autres plantes sont des êtres vivants qui doivent être respectés et traités de la même manière que les humains ou les animaux. Un combat qui laissait de marbre Dan mais dans lequel il s'est depuis peu laisser entraîner pour les beaux yeux (ou plutôt le beau derrière) d'Alice, une demoiselle particulièrement engagée sur le sujet. Pour elle, le voilà condamné à feindre de considérer les végétaux comme des égaux et à entreprendre des opérations de sensibilisation ou de sauvetage périlleuses. Vous l'aurez compris, le roman adopte un ton volontiers humoristique et doit donc être pris (au moins) au second degré. le récit est court (même pas deux cent pages) et entraînant, mais beaucoup de choses m'ont dérangée lors de la lecture et font que je ne garderais certainement pas un souvenir impérissable de l'ouvrage.

Premier bémol : le propos, ou plutôt la cible, du livre, qui se moque gentiment des antispécistes. Pourquoi pas. Seulement l'auteur se contente de recycler des clichés cent fois vus et revus dans le seul but de souligner le ridicule de la philosophie défendue par ces militants. Je vous la fait courte mais ça donne, en gros : « on commence par critiquer ceux qui mangent de la viande, et puis après on s'attaquera aux légumes car qui pense à la souffrance de la carotte, hein, qui ? » Bon, c'est rigolo deux minutes mais on s'en lasse vite, surtout que, sur tout ce qui touche à l'écologie, le débat public est actuellement complètement parasité par des polémiques à deux ronds entretenues par des gens qui ont justement recours au même type de raisonnement réducteur (« alors comme ça on veut supprimer Noël ? et détruire le Tour de France ? et empêcher les enfants de réaliser leurs rêves ?…). Bref, si je veux des blagues potaches sur « les écolos ces bisounours qui n'ont rien compris à la vie », j'ai juste à me brancher sur Cnews, pas besoin de lire un roman en complément. La cerise sur le gâteau reste tout de même le traitement de la seule femme de l'histoire qui est représentée comme il y a environ cinquante ans : elle est sublime (quel intérêt pourrait-elle avoir sinon !) et dépeinte uniquement par le biais de son physique pendant la totalité du récit (le protagoniste trouvant même le mauvais goût de tomber amoureux d'elle uniquement pour son postérieur, la classe !). Son rôle se limite à 1-Être un objet de désir ; 2- Pleurnicher pour de l'aide quand les choses se corsent. Moi j'en peux plus de lire des trucs comme ça ! A noter tout de même une construction de l'intrigue plutôt habile et des éléments de SF certes éculés mais bien utilisés. Ça reste toutefois peu.

Ma première incursion dans la biographie d'Alexis Legayet n'aura donc pas été un franc succès. La faute à un humour un peu lourdingue, des railleries trop faciles sans véritable réflexion de fond et surtout un personnage féminin hyper stéréotypé. L'auteur sort un nouveau roman du même style chez le même éditeur, mais cette fois consacré au mouvement #Metoo et aux « excès du néo féminisme ». J'ai peur !
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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Une dystopie humoristique qui commence dans un XXIIème siècle où les animaux sont libérés, égaux des humains, et où tous les instincts des grands carnivores ont été éradiqués génétiquement. Ce monde est plutôt heureux, toute forme de crimes ou de violence ayant été éliminée. Pour aborder la belle Alice, Dan décide de se rapprocher des Flower Power dont elle fait partie. Ce sont des militants qui veulent aller plus loin et libérer toute forme de vivant, et donc aussi les végétaux, cruellement exploités. Ils n'acceptent plus de se nourrir que de fruits. Dan participe donc à des actions commando auprès d'Alice et se retrouve à enquêter sur l'entreprise Biosanec que Flower Power soupçonne d'être responsable de la disparition d'animaux et de plantes. A l'issue de leur enquête Dan se retrouve dans une entreprise qui finalement va encore plus loin, vers le transhumanisme et du vivant 2.0. le livre est écrit d'un bout à l'autre sur un ton humoristique très agréable. Mais à vouloir garder le même ton potache, le propos de l'auteur n'est plus très clair : le monde 2.0 n'apparaît pas franchement dystopique, sans compter que certains points de l'univers du début du roman avec ses modifications génétiques n'est guère très enviable à y regarder de plus près. Un humour d'un autre type, noir ou pince sans rire, aurait probablement été plus approprié. Si pour lui ce monde 2.0 est l'avenir, c'est raté aussi, car certaines scènes comiques auraient tendance à être négatives. Cela manque donc nettement de clarté d'idées.
Pour revenir au début, j'espère que le propos de l'auteur n'était pas juste de se moquer des antispécistes avec les antispécistes radicaux qui défendent les végétaux. Car cela existe et n'est pas nouveau, il s'agit du végétarisme jaïn pratiqué par certains en Inde depuis des siècles ! Les trois citations au début du roman auraient tendance à indiquer que l'auteur avait l'intention de faire passer des idées sérieuses à l'aide d'une histoire loufoque. Excellente idée qui m'avait attirée vers ce livre. Mais c'est trop court, tout est survolé, une petite blague et l'histoire avance, à toute vitesse. le personnage d'Alice en pâtit aussi, réduite à une caricature. C'est dommage car l'intrigue est bien ficelée, mais traitée en si peu de pages, on reste sur sa faim alors qu'il y avait matière à un roman d'envergure. Je reste avec un sentiment de regret en imaginant ce que Douglas Adams ou Fredric Brown aurait pu écrire avec un tel sujet. Je mets trois étoiles, pour l'intrigue.
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Sans mauvais jeu de mot, quoi qu'un peu, j'avais lu l'an passé le succulent « Dieu-Denis ou le divin poulet» du même auteur et je dois bien avouer.. que je m'étais régalé ! Résolument iconoclaste, l'auteur poussait le cynisme en donnant à Dieu, l'apparence d'un poulet revenu sur Terre pour faire cesser la souffrance animale.

C'était assez jubilatoire..

« Bienvenue au Paradis » n'est pas que jubilatoire, il bouscule encore plus. Il va plus loin et j'admets encore une fois, qu'Alexis Legayet a frappé fort.

Ce roman n'est pas le tome 2 du Dieu-Denis, mais c'est une suite logique. Nous sommes en 2145 et notre monde a encore évolué. Plus de sacrifice inutile d'animaux, nous sommes à l'ère du véganisme poussé. Un monde sans plus aucune souffrance et dont les humains eux mêmes ont subis des transformations génétiques. Ils n'ont de ce fait, plus aucun besoin de violences pour vivre et exister. Ils créent déjà un petit paradis idéal.

Dan, notre héro, qui n'est ni Poulet ni Yucca (lisez le roman..), va tomber sous le charme d'Alice, une merveilleuse créature aux formes parfaites, rencontrée lors d'un atelier à l'université. Fou d'amour et pris de multiples pulsions sensuelles envers cette magnifique féline rousse, il va chercher un moyen de se faire remarquer. Pourtant peu enclin à la cause végétale, il va devoir rejoindre les rangs de Flower Power, un mouvement extrémiste dont fait partie Alice, qui accuse les végans de monstruosités envers les végétaux en continuant à les consommer.

Une carotte qui crie lorsqu'on la coupe ? Une plante verte en pleine dépression ? Et pourquoi pas ? L'antispécisme poussé à son paroxysme. de plus, des disparitions suspectes de plantes et d'humains commencent à devenir de plus en plus nombreuses et Dan devra prouver son implication au sein de Flower Power en menant l'enquête.

Petit à petit, cette fiction nous embarquera dans une aventure futuriste et loufoque mais terriblement humaine où le pauvre Dan et ses acolytes se retrouveront dans des situations parfois cocasses. Dan, sacré personnage un peu bêta, aveuglé par son attirance sexuelle envers la plantureuse Alice, se mettra face à des dangers pouvant courir à sa perte.. C'est drôle, dérangeant, farfelu..

Alexis Legayet pousse encore les portes de l'irrationnel jusqu'à imaginer une vie éternelle numérique !! merde.. peut-être sommes nous déjà passés à l'intelligence artificielle et que ce blog est tenu par un robot ? soit..

Dans ce roman, vous flirtez avec réflexions philosophiques et génétiques. Pas d'effet moralisateur ni de théorie du complot mais un ton employé qui se veut léger, sous couvert de fable humoristique. Tout reste résolument pertinent, le message passe, les esprits s'ouvrent, on (dé)culpabilise, se remet en question, on se positionne aussi et on continue d'évoluer.

C'est en cela que l'humanité change et les avancées technologiques prouvent d'années en années, que d'ancienness théories n'étaient pas toujours utopiques. Aujourd'hui, jusqu'où irions nous pour nous sauver, sauver les animaux, les plantes.. nous rendre immortels, connaître la sérénité absolue et éternelle afin de créer notre paradis ?

A une époque où la souffrance animale fait de plus en plus parler d'elle, il est important d'enfoncer le clou et d'aller plus loin. « Bienvenue au paradis », un roman résolument avant-gardiste ?

Merci à l'auteur pour sa plume et ses idées philosophiques qui donnent évidement à réfléchir et que j'ai adoré pour la seconde fois,
Lien : https://felicielitaussi.word..
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Un grand merci à masse critique et une nouvelle fois aux éditions Aethalidès (ah, je n'ai pas eu de petit mot de Florence, cette fois-ci ;-) comme ce fut le cas pour "Attrition").
Le livre est toujours aussi agréable à prendre en main, et pour dire vrai, sa lecture m'a aussi bien amusée. le décor est posé, sans effort apparent, 2145,l'homme a évolué, il est modifié génétiquement pour éradiquer toute émotion négative. Plus de meurtre, de vol, de viol... Et plus de viende non plus, puisqu'on ne consomme plus les animaux qui sont eux aussi devenus aussi doux que des agneaux et cohabitent en toute paix.
Maintenant que le décor est posé, voilà les deux protagonistes, Dan, étudiant, qui tombe amoureux fou d'un fessier (celui d'Alice). Pour la séduire, il intégrera le mouvement des Flower Power qui défend l'idée qu'on ne doit plus non plus manger de légumes (parce que ça fait mal à la plante).
Pour ma part, j'ai découvert avec ce livre cette notion de l'"antispécisme". Je l'ai pris comme je l'ai senti, c'est-à-dire pas du tout comme un exposé ou une réflexion philosophique sur des questions (presque) actuelles, mais comme une fable humoristique, à l'intrigue un poil caricaturée mais bien menée. L'humour un peu gras de l'auteur ne m'a pas choquée, la lecture est rapide et agréable.
Merci !
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Pour les jeunes de sa génération, les vieilles religions, avec leurs folles révélations, leurs péchés, leur salut, leur paradis et leur enfer de pacotille, étaient devenues d'évidentes fictions. Les églises, les synagogues et les mosquées avaient disparu depuis des décennies, et leurs livres sacrés - Bible, Torah ou Coran - étaient désormais classés au rayon Développement personnel des librairies numériques ou archivés dans les silos Littérature fantastique des bibliothèques.
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Mais il n'avait jamais entendu parler d'enquêtes officielles sur ces supposés disparus. Pourquoi les aurait-on étouffées de toute façon ? Ces théories complotistes n'étaient, selon lui, qu'"une manière d'essayer de vous mettre un semblant de mystère dans l'existence morne et plate". "De faire gonfler la crêpe", disait-il aussi.
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La belle affaire qu'on plante un nouvel arbre, si, pour cela, on en a assassiné un autre ! Imagine que toi, Dan, on te tue, qu'on te découpe en morceaux, qu'on en fasse ensuite du papier toilette pour que les animaux puissent se torcher les fesses et qu'à tes parents et tes amis qui pleurent ta mort, un bûcheron réponde que, pas de problème, on va te remplacer par un autre.
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Cachée derrière une grappe de vigne vierge, à moitié rongée par les moisissures, une affiche sur un mur les avait effrayés. Dan s'en souvenait encore. Un homme bondissant brandissait une guitare électrique comme si c'était un fusil. De sa bouche sortait une langue de serpent. Sur son visage étaient tatoués d'affreux grimages noirs, blancs, rouges. Et, sous ses pieds, gisaient, sanguinolents, des poussins écrasés, le tout enveloppé dans un effroyable message d'amour : KISS ! Oui, c'était un baiser ! D'où, de quelle contrée obscure pouvait bien provenir un tel déferlement d'horreur ? Ils en avaient fait des cauchemars pendant plusieurs nuits.
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« Aimable, le gars !, souffla Dan discrètement, avec une moue bougonne.
— Henri a fait vœu de silence, répondit Bob. Il n’est pas mauvais garçon. Il cherche, au plus profond de lui-même, à devenir orchidée. »
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Vidéo de Alexis Legayet
Divin Poulet adaptation du roman d’Alexis Legayet “Dieu-Denis ou le divin poulet” (éd. François-Bourin)
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