À l'approche des grands périls, le mot « État », qui depuis
si longtemps vacille en France, doit être éclairci en utilisant les grands moyens. J'entends par là, mettre les points sur les i en revisitant les contenus d'une forme étatique centraliste usinée sur la partie Ouest du continent européen au cours du dernier millénaire. Appelons cette forme l'État à la française.
En lui-même, la formation du concept de forme étatique se réfère au plus concret d'une expérience historique du pouvoir tel qu'imaginé, vécu et transmis par la Romanité guerrière dans les limites de son expansion territoriale. Mais la forme centraliste, dont la maquette structurale demeure l'expérience fondatrice du Saint Siège, est un caractère acquis de la Nation française, non le résultat d'un choix.
Cette précision indique qu'essentiellement nous relevons d'une tradition propre à l'Europe. Notation d'importance qui balaie l'illusion entretenue par l'Occident. Car cette tradition n'implique nullement une sorte de vide planétaire que la culture issue du creuset européen aurait eu, ab initio, vocation à combler!