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3,91

sur 587 notes
Waouh ! Quelle suite.
1926, la prohibition. Joe Coughlin, le benjamin de la fratrie, suit la voie opposée tracée par ses illustres parents (quoique…).
Il s'encanaille avec ses potes, dont Dion Bartolo, mais chasse sur les terres du parrain local, Maso Pescatore. Pas bon.

Finalement, sur fond de guerre des gangs, sa carrière va prendre son essor dans l'organisation, de Boston à Tampa, jusque Cuba. Peut-être un peu trop rapidement d'ailleurs.
Et après les beaux jour, arrive la tempête...

Que du bon dans ce second tome, à part peut-être l'habituelle séquence "pif-paf-poum" chez Lehane.
On est en plein coeur de la mafia, approchant des cadors tels Lanski et Luciano.

Des trahisons inattendues, des lieutenants qu'on est peiné de voir disparaître, un amour de jeunesse aussi, avec Emma...
Peu de chance que vous soyez déçus de cette lecture.
(plus d'avis sur PP)
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La sortie d'un nouvel opus de cet auteur, dont j'apprécie particulièrement l'oeuvre, est a priori un motif de réjouissance. Mais c'est aussi un risque : celui d'une éventuelle déception. Parce qu'à chaque fois, j'attends énormément de ma lecture. Parce que je sais que Dennis Lehane est capable du meilleur, ce qu'il a prouvé avec des titres tels que "Un pays à l'aube", "Shutter Island" ou "Ténèbres, prenez-moi la main" (et cette liste n'est pas exhaustive).
Dire qu'il est aussi capable du pire serait faux. Jusqu'à maintenant, bien qu'il me soit arrivé d'être déçue par certains de ses romans (je pense notamment à "sacré" ou "Moonlight Mile"), je n'en qualifierai cependant aucun de mauvais. Et je vous rassure tout de suite : "Ils vivent la nuit" ne l'est pas non plus.

Son synopsis m'a fait espérer un récit de l'ampleur d'Un pays à l'aube. La période pendant laquelle se déroule l'intrigue est sensiblement la même : nous sommes dans le Boston des années 20, plus précisément dans le milieu du grand banditisme. Joe Coughlin, le personnage principal, apparaissait d'ailleurs furtivement dans "Un pays à l'aube", puisqu'il est le frère cadet de Danny, cet agent de police qui, à la demande de son oncle, infiltrait les milieux syndicaux et anarchistes.
Joe a choisi, lui, d'être un hors-la-loi. C'est pour ainsi dire une vocation. Il aime le monde de la nuit, les montées d'adrénaline, et le fait de transgresser les règles d'un système qui ne lui convient pas.
Mais Joe est jeune, il a à peine vingt ans. Et l'état de béatitude dans lequel le plonge sa liaison avec Emma Gould, la sulfureuse maîtresse du caïd local, va provisoirement sonner le glas de son ascension dans le "milieu"... Ayant pris, pour l'amour de sa belle, trop de risques, il se retrouve en prison.
Il y fait la connaissance de Maso Pescatore, un parrain qui, malgré son incarcération, est l'un des pontes du crime organisé de Boston. Il prend Joe sous son aile, en échange de la précieuse collaboration qu'en tant que fils de policier, le jeune homme peut lui apporter.

"Ils vivent la nuit" s'ancre dans le contexte bien particulier de la prohibition, et du développement exponentiel des activités clandestines qui en découlent, notamment celle de la contrebande d'alcool, grâce à laquelle plus d'un a fait fortune.
Dennis Lehane fait de son héros un hors-la-loi peu ordinaire, puisqu'il se prévaut d'une sorte d'intégrité, et d'un sens de la justice guidé non pas par les lois, mais par sa capacité à la compassion. Il se persuade qu'il est possible de s'adonner à des activités illégales et lucratives, tout en faisant preuve de philanthropie. Une sorte de Robin des Bois, en somme...
Mais le prosaïsme de la réalité, avec ses guerres des gangs, et les dangers que son mode de vie fait courir à ses proches, va le rattraper et l'obliger parfois à revoir à la baisse ses aspirations "humanistes".

Ce qui m'a manqué, dans ce roman, c'est l'association entre souffle épique et noirceur désespérée qui donnait tant de force à "Un pays à l'aube". Certes, le récit est baigné d'une ambiance plutôt ténébreuse et violente, mais elle est contrebalancée par la chance relative dont bénéficie le héros, par sa propension à l'optimisme, et moi, je préfère les héros torturés... de plus, l'intrigue étant ici quasiment centrée autour d'un seul personnage, je trouve que cela empêche l'auteur de lui donner une perspective aussi vaste que celle dont bénéficiait le précédent opus.
"Ils vivent la nuit" est néanmoins un bon roman, efficace et agréable à lire, mais je considère pour ma part que Dennis Lehane peut faire bien mieux...
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Ici on replonge en pleine prohibition avec un parrain qui prend sous son aile un jeune arrete :un superbe drame noir, plein de suspense,dans le lignee des chef d'oeuvre de l'auteur:à decouvrir sans faute !
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Dans la famille Coughlin, il y a le père, Thomas, capitaine de police, et trois fils : Danny, policier qui devient syndicaliste (voir Un pays à l'aube), Connor, ex-procureur, et Joseph, l'enfant terrible qui devient prince de la pègre. La famille Coughlin, découverte dans Un pays à l'aube, roman à mi-chemin entre le roman noir et le roman historique dans la Boston d'après guerre (1919), est éclatée : la mère est morte, Danny se fait scénariste à Hollywood et Connor a intégré un centre pour aveugles. Thomas, lui, exerce toujours en attendant de cultivers son potager à la retraite. Quant à Joseph, il fait ses premières armes de malfaiteur. Il travaille d'abord pour Tim Hickey, membre du Milieu local. Un soir, croyant réaliser un coup sûr, il braque les hommes de main du rival de Hickey, Albert White. C'est l'engrenage : celui de l'argent sale, de la vie courte et de l'amour passionnel, car Joe fait la rencontre d'Emma Gould, la maîtresse de White, dont il tombe amoureux. A la suite d'un braquage de banque, Joe est pris et écope d'une peine de prison. Là, il fait la rencontre de Maso Pescatore, parrain de la mafia bostonienne qui, après l'avoir pris sous son aile et protégé durant les deux ans de prison, l'envoie à Tampa, en Floride, pour faire enfin prospérer le trafic du rhum cubain.

Il faut effectivement se rappeler que la période est à la prohibition, depuis la promulgation du Volstead Act en 1919. Officiellement, plus une seule goutte d'alcool n'est bue sur le sol américain. Officieusement, la prohibition offre, sur un plateau d'argent, la possibilité aux mafias, bootleggers et gangsters de tout poil de s'enrichir considérablement. Les mafias s'en donnent à coeur joie et c'est à qui rafflera la plus grosse mise. On a souvent l'image du trafic de whisky associée à la période de la prohibition. L'un des intérêts du roman réside notamment dans le fait que Lehane montre que le trafic concernait aussi le golfe du Mexique, et notamment Cuba, d'où l'on importait du rhum jusque sur les côtes de Floride. A Tampa, Joe, aidé de Dion, un ami d'enfance qui se révélera encombrant, fait vite fructifier les affaires. Cependant, celui que l'on appelle bientôt monsieur Coughlin devra régler plusieurs problèmes qui mettent en jeu son commerce : celui de la logistique d'approvisionnement en rhum, celui de la présence du Ku Klux Klan, celui de la bondieuserie de certains habitants de habitants, enfin celui des appétits voraces des pontes de la côte Est. Dans tout cela, Joe trouve le moyen de filer le parfait amour avec une Cubaine, Graciela. Cette relation le place socialement du côté des immigrés, qu'ils soient Cubains, Italiens ou Espagnols. En cela, Joe suit l'exemple de son frère Danny qui, dans Un pays à l'aube, épousait une Italienne. Cela permet à Lehane de prendre un cliché d'une ville américaine moyenne dans le premier tiers du 20ème siècle : mixité et racisme se côtoient déjà.

Nul doute que Lehane livre là un roman noir de très bonne facture. Ce qui est intéressant ici, c'est la nuance. Les mafieux opérant illégalement ne sont pas nécessairement de mauvais types: Joe en est le parfait exemple. Quant à ceux chargés de faire respecter la loi, ils ne sont pas tous moralement irréprochables : ainsi Irving Figgis, chef de la police de Tampa, dont la religiosité confine à l'extrémisme. le mélange des genres, d'ailleurs, paraît être la norme : nombre de policiers, comme de gangsters, choisissent leur camp et prêtent main forte aux uns ou aux autres lorsque les événements le décident.

Évidemment, la comparaison avec Un pays à l'aube est tentante, mais il est au désavantage de Ils vivent la nuit : moins long, moins dense, moins profond historiquement. Cependant, cette plongée dans l'univers des bootleggers et des mafiosi montre l'autre face du rêve américain : là aussi, des self-made-men parviennent au sommet de l'échelle sociale. La seule différence avec les entreprises légales, c'est que les mises à mort sont souvent brutales et que les chefs eux-mêmes sont parfois forcés de mettre la main à l'ouvrage. Mais la lutte pour parvenir au sommet est, quoiqu'il arrive, féroce. Dans cet univers, Joe Coughlin détonne : issu d'une famille bourgeoise, il démontre un loyalisme profond (à l'égard de Dion notamment) et un certain respect de la vie humaine, en même temps qu'une propension au romantisme. Là aussi, cette caractéristique du personnage permet à Lehane de montrer, via Graciela, l'ambivalence de cet aphorisme : le bien a parfois besoin du mal, le mal répand parfois le bien. A croire que la morale s'invite partout, même dans une fusillade entre truands.
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Fini, Kenzie et Genaro, allons voir les autres livre du maître.
On suit l'histoire de Jo Irlandais de souche, fils du chef de la police de Boston, et jeune Gangster voulant faire ses preuves, plus ou moins difficilement, entre amour et trahisons arrivera-t-il à trouver ça place dans le monde de la prohibition américaine.

Pour le moment je dirais le meilleur Lehane que j'ai lu, tout y est, de l'ambiance mafieuse, ou il ne manque que le nom d'al Caponne pour croire a une histoire vrai, les personnages haut en couleur, noir comme il faut mais avec de l'humanité a plus ou moins grandes échelle les rendant palpable, aimable malgré leur côté gangster, et les trahisons rendant l'intrigue palpitante et une curiosité qui ne se termine qu'à la dernière page ou on fini par respirer et laisser parler nos émotions retenu tout au long de cette oeuvre.

En effet les 530 pages environs passe à une vitesse qu'on imagine pas, on le trouve presque trop cours... et l'humanité est chez tout le monde, comme l'inhumanité, que se soit chez le gangster, chez le flic, ou n'importe qui....

Lisez le ça vaut le coup.
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J'ai adoré ! Alors merci Resogerath pour cette belle découverte , je comprends ton enthousiasme :)
Joe Coughlin est le fils d'un commissaire adjoint de police qui ne suit pas du tout les pas de son père puisqu'il préfère vivre en hors la loi , libre et sans attache. Enfin pas tout à fait puisque c'est justement son amour pour la farouche Emma qui va le faire dévier de sa route...
Un excellent policier dont la lecture est addictive , les personnages travaillés même si certains sont un peu caricaturaux .
Je me suis tout de suite attachée à Joe et j'ai bien souvent serrés les dents en espérant qu'il se sorte des situations les plus difficiles . Au temps de la prohibition , il se retrouve au milieu d'une guerre des clans pour le contrôle du trafic d'alcools, de Boston à la Tampa. Une page de l'histoire américaine et cubaine intéressante, mouvementée, teintée de violences. Et on sait qu'à un moment ou un autre ça va mal tourner parce qu'on ne fait pas de vieux os dans ce métier !
Je lirai avec grand plaisir la suite de cette trilogie ,en espérant que l'histoire du père ou du frère de Joe soit tout aussi intéressante mais je n'en doute pas vu le talent de l'auteur.
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Boston, 1926,

On suit l'ascension de Joseph, alias, Joe, Coughlin fils cadet du commissaire Thomas Coughlin dans le grand banditisme des années de la prohibition américaine.

C'est le second tome d'une trilogie qui a débuté avec 'Un pays à l' aube ' et qui se termine par' Ce monde disparu '.

Une belle lecture. J' ai aimé le personnage de Joe, un bandit avec une conscience.
Les pages se tournent et sans que l'on s'en rende compte le lecteur est déjà à la fin de sa lecture.
La plume de Dennis Lehane est magnifique et addictive.
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Le deuxième opus de la saga des Coughlin démarre tambour battant avec le braquage d'un bar clandestin. Nous sommes en 1926, sept ans après la fin de « un pays à l'aube », et la prohibition bat son plein. Suite à un second braquage, Joe Coughlin, le cadet de la fratrie, se retrouve derrière les barreaux. Il fait alors la rencontre d'un parrain de la mafia italienne qui l'enrôle dans son organisation. Sa mission ? Faire main basse sur le trafic d'alcool en Floride.

Dennis Lehanne nous offre ici un grand roman mafieux où rien ne manque. Règlements de compte, fuisillades, code d'honneur, trahison, corruption… La maîtrise est totale, le rythme est là, l'histoire tient en haleine. Quelques passages plus calmes permettent de souffler avant que l'action ne reparte de plus belle. Un excellent roman qui donne envie de découvrir au plus vite la dernière partie de ce triptyque.
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Dans la famille Coughlin, je prendrais... ben pas celui-là. Je prendrais le frère Danny, le flic infiltré chez les anar, de Un pays à l'aube. Joe, qui tergiverse pour savoir si il est hors-la-loi ou gangster, m'a semblé bien lisse et droit pour un fils d'inspecteur de police qui refuse de suivre une voie toute tracée. On ne lâche pas le bouquin pour autant car Lehane n'est quand même pas le premier venu mais on en ressort sans avoir ressenti le grand frisson de la nuit.
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Avec ce roman, Lehane a la bonne idée de s'attacher au devenir de Joe Coughlin, le petit frère de l'un des héros d'Un Pays à l'Aube. Cette "suite" est très réussie bien qu'un ton en dessous, certainement parce qu'il aurait mérité un épilogue plus percutant. Cela n'en reste pas moins un très bon roman qui se déroule pendant une période passionnante de l'histoire américaine.
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