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Une bonne lecture dans la continuité de Shutter Island. Je pense que le principal atout de ce livre est le détail psychologique des personnages dans un contexte social particulièrement intéressant.
Cependant, je n'ai pas été surprise par l'aspect policier qui met énormément de temps à s'installer. J'ai également deviné le pourquoi du comment bien avant la révélation, ce qui dans un polars est problématique.
En bref, un roman que je conseille pour le style sympathique (avec de l'humour) de l'auteur et le côte social.
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Encore un très grand livre noir de Lehane, un des meilleurs écrivains du genre pour moi. Et ses livres se prêtent magnifiquement au cinéma, ce qui a encore été le cas ici (le film de Eastwood est très fidèle, et excellent). L'histoire est forte, et mérite de ne pas être racontée pour être découverte au fur et à mesure de la lecture. Pour tout amateur de roman noir / thriller.
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Dave, Jimmy et Sean, des jeunes de 11 ans qui trainent ensemble entre les quartiers des Flats (quartier pauvre) et du Point (quartier plus aisé) à Boston sont témoins et victimes d'un acte malveillant ; deux hommes se prétendants policiers emmènent Dave dans leur voiture. le garçon disparait pendant quatre jours et réapparaitra sans que personne sache ce qu'il a vécu, mais une chose est sûre : il a changé !

Vingt-cinq ans plus tard, nos trois amis vivent toujours dans le même quartier mais ont fondé leur famille. Un jour, la fille de Jimmy disparait et est retrouvée assassinée. Sean, devenu policier, mène l'enquête dans les quartiers les plus populaires de la ville.

Lehane est un auteur de polar très réputé, notamment pour Shutter Island. J'avais vu le film mais je n'avais jamais lu aucun de ses livres. J'ai trouvé Mystic River dans la bibliothèque familiale et j'ai eu envie d'en découvrir ses 600 pages.

Mystic river, c'est d'abord une ambiance et on s'immisce très facilement dans ces quartiers de Boston marqués par la délinquance (Jimmy est le roi des voleurs, jusqu'à son arrestation du moins). La psychologie des personnages est vraiment très travaillée et on voyage dans l'esprit de presque chacun d'entre eux en passant par les amis, les enfants, les épouses et chaque histoire secondaire.

L'enquête passe donc au second plan et le rythme est assez lent. Je le déconseille à ceux qui chercheront un polar dynamique et qui gravite autour d'une investigation forte. Ici, le but affiché est d'être transporté dans les Flats. Et c'est tout. le meurtre de Katie fait partie intégrante du quartier, un peu comme si après celui-là il y en aura un autre, et ce, dans l'indifférence générale.

Beaucoup de descriptions inutiles, ce qui en fait une lecture peu captivante. Je n'avais pas aimé le film de Shutter Island (je réessayerai de le lire en BD) et je n'ai pas spécialement accroché non plus au livre de Mystic river (qui est tout simplement le nom de la rivière qui traverse le quartier). Je n'ai rien ressenti lors de la résolution de l'enquête et j'ai été pressée de le terminer pour entamer autre chose. Bref, je pense oublier cet auteur qui m'a laissée de marbre.
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Pour beaucoup, Boston évoque les prestigieuses universités américaines telles que Harvard, le M.I.T. ou encore Boston University. Même si les deux premières sont en fait situées sur l'autre côté de la Charles River, à Cambridge, Massachusetts. Lors de ma première visite, il y a de nombreuses années, après avoir vu quelques-uns des lieux emblématiques de la Révolution américaine, nous nous étions empressés de parcourir le campus de Harvard. Plus récemment, mes courts séjours furent tous motivés par des conférences organisées par les institutions académiques de la ville. Lors d'un de mes derniers séjours, je me levai de bonne heure pour me promener le long de la Charles River et prendre des photos depuis le pont qui la traverse pour mener vers Cambridge. Dans la fraîcheur du matin, des équipes universitaires d'aviron à l'entraînement glissaient entre les piles de l'ouvrage.
Il serait pourtant erroné de ne voir dans Boston qu'une ville d'intellectuels et d'académiques. La ville a ses quartiers populaires, parfois durs. le contraste entre ces deux aspects de la capitale du Massachussetts est bien montré dans le film « Good Will Hunting » et en particulier la scène du bar de Harvard dans laquelle Matt Damon, le prodige venu des quartiers pauvres, rabat le caquet à un étudiant étalant ses connaissances pour impressionner les filles et humilier son ami Ben Affleck. « You dropped 150 grand on a f*** education you could've got $1.50 on late charges at the public library (T'as lâché 150 mille dollars pour une éducation de merde que tu aurais pu avoir pour $1.50 de frais de retard dans une bibliothèque publique) ». L'ironie, c'est que Matt Damon est né à Cambridge et a étudié à Harvard.
Le roman « Mystic River » de Dennis Lehane se passe à Buckingham un des quartiers populaires de la communauté d'origine irlandaise de Boston. Si Buckingham est un nom fictif inventé par l'auteur, la Mystic River, elle, existe bien, et loin de la patricienne Charles River, elle marque la séparation entre la Boston huppée et celles des cols bleus. On sent que Dennis Lehane connaît à fond ces quartiers où les valeurs viriles sont prisées et la solidarité est forte au point d'imposer une loi du silence dans des rues menacées à la fois par la criminalité et la gentrification.
Jimmy, Dave et Sean sont trois amis vers la fin de l'enfance qui jouent et font quelques bêtises dans les rues de Buckingham. Une voiture avec deux hommes les surprend et s'arrête. L'un d'eux en descend, en civil, mais il exhibe ce qui ressemble à un badge et intime à Dave de monter à l'arrière pour le « ramener chez sa mère ». Dave obéit, tandis que Jimmy et Sean ne bougent pas. Dave réapparaît quelques jours plus tard, récupéré par la police. Mais il semble changé.
Quinze ans plus tard, Sean, qui a intégré la police de l'Etat, enquête sur le meurtre dans un parc d'une jeune fille de dix-neuf ans. Très vite, celle-ci se révèle être Katie, la fille de Jimmy, qui tient une boutique dans le quartier, s'étant rangé après un passage par la case prison. Dave, qui a épousé Céleste, la cousine de la femme de Jimmy, se retrouve chez eux lorsque toute la famille se rassemble pour partager le deuil. Sean et son co-équipier y passent pour présenter leurs condoléances et poser quelques questions. Dave semble bizarre.
C'est un roman dur, mais plein de surprises, magistral et haletant. Il a été porté à l'écran par Clint Eastwood dans un superbe film qui réunit Sean Penn, Tim Robbins et Kevin Bacon dans les trois rôles principaux.
Le roman aborde aussi, indirectement, la question de la pédophilie. Un autre excellent film, « Spotlight » raconte les enquêtes menées par les journalistes du « Boston Globe » pour mettre à jour le scandale des abus sexuels pratiqués par des prêtres catholiques, en particulier dans les quartiers irlandais où l'église jouit encore d'une large influence. Influence qui lui a permis de systématiquement occulter et passer sous silence les crimes commis par certains de ces représentants.

Lien : http://www.lecturesdevoyage...
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Ce roman a été adapté au cinéma il y a plusieurs années. J'avais vu le film et je l'avais adoré. Et c'est en suivant le blog d'Anaïs que j'ai découvert que c'était un livre à la base. Récemment lors d'une de mes visite dans ma libraire je l'ai trouvé au détour d'un rayon. Aussi, ne me rappelant presque plus de l'histoire, je me suis lancée.

Pour l'histoire, la quatrième de couverture remplissant très bien son rôle, je n'en rajouterai pas.

C'est le premier roman que je lis de l'auteur, et je dois avouer que les premières pages m'ont fait m'interroger. En effet c'était assez long à venir et le rythme était plutôt mou. Mais il fallait prendre le temps de poser l'histoire, les lieux et les personnages. Une fois que c'est fait, Dennis Lehane peut alors nous embarquer dans son histoire. Et quelle histoire ! C'est sombre, c'est noir et quand tout s'imbrique ça fait flipper ! le passé des personnages va jouer un grand rôle dans ce qui se passe aujourd'hui pour eux. Certaines rancoeurs, certains non-dits vont ressurgir au moment où il ne faudrait pas. Je ne me souvenais plus du tout comment le film finissait et du coup j'ai littéralement été bluffée. Attention dans Mystic River, point de rebondissements à foison, on suit une trame très linéaire de l'histoire. Alors ne vous attendez pas non plus à un rythme de ouf parce que ce n'est pas le cas.

Néanmoins, on ne s'ennuie pas et on ne voit pas le temps passé. Les personnages sont liés et lorsqu'on comprend comment toute l'histoire est imbriquée il est trop tard pour le lecteur qui n'aura alors qu'une envie : savoir comment tout çà va bien pouvoir se terminer. Et lorsque l'on tourne la dernière page on reste légèrement scotché.

En conclusion, Mystic River est un roman noir que je ne peux que vous conseiller, ne serait-ce que pour le style de Dennis Lehane qui mérite qu'on s'y aventure. Je n'en resterai donc pas là avec cet auteur, d'autant plus que sur Instagram, vous m'avez donné plein de titres à rajouter dans ma wish-list.

Mystic River est disponible aux Editions Payot et Rivage pour l'édition Poche.
Lien : https://aubazaardeslivres.bl..
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Excellent roman noir aux personnages d'une épaisseur et d'une profondeur rares dans le genre. Lehane est un putain d'auteur !
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C'est pas bon. Mystic River restera pour moi le roman du haussement d'épaule. Incroyable le nombre de personnages qui passent leur temps à hausser des épaules, on dirait un running gag. C'est un roman policier qui se passe à la fin des années 1990 dans la classe moyenne américaine. Les principaux personnages ont autour de la quarantaine et sont désabusés, alors ils haussent des épaules. Bof.
L'histoire est pas mal, sûrement caractéristique de l'époque, mais je n'ai jamais vraiment accroché et j'ai arrêté de la lire un peu après la moitié du livre, quand je n'ai plus eu de doute sur l'identité du meurtrier. Ensuite je n'ai fait que vérifier les histoires des uns et des autres. Trop mal écrit, la traduction est en tout cas horrible. On trouve des fautes d'accord aussi grossières que ça : " Il aimait même son boulot, bien qu'il ne compte pas y retourner." Gné ? Où suis-je ? Dans quel temps errais-je ?
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En 1975, alors qu'il joue avec ses amis Jimmy et Sean dans une rue de Boston, Dave, 11 ans, est kidnappé. Il s'enfuit quatre jours plus tard. Les garçons se perdent de vue. Vingt cinq ans après, Sean est devenu policier. C'est ainsi que le film fut présenté lors de sa rediffusion sur nos antennes en novembre 2014. Mystic River est un film américain réalisé par Clint Eastwood sorti sur le grand écran en 2003. le film m'ayant beaucoup plus, c'est donc tout naturellement ce qui m'a poussé à acquérir ce roman pour le challenge Mort-Sûre 2015 de l'Écran au Livre.

Au-delà du simple roman policier, de l'enquête méticuleuse, Mystic River est un roman très complet, profondément humain même s'il est très noir : livre prenant dont l'intrigue, bien que secondaire, entretient le mystère jusqu'au bout. En effet, bien que celle-ci soit efficace et implacable, elle passe au deuxième plan ; car le point fort de ce roman c'est ses personnages et les splendides descriptions des quartiers de Flats et du Point. Des quartiers pauvres de Boston qui s'inscrivent dans le récit comme des personnages essentiels à l'histoire et qui dégagent une aura particulièrement bien adaptée à ce récit très sombre que rehausse encore la rivalité sociale et les voyous de légende portés aux nues. A mesure que l'enquête progresse, les voiles se lèvent sur des vérités aussi troubles que les eaux de la Mystic River qui recèlent bien des secrets inavouables. Une toile de fond qui fait toute l'originalité et le paroxysme de l'histoire.

Les personnages sont complexes, vivants et le lecteur s'attache rapidement à eux même si parfois l'on s'en détache d'eux au gré de leurs histoires, de leurs erreurs, de leurs faiblesses. Des personnages, qui d'aucune manière ne laissera le lecteur indifférents. Au contraire de certains auteurs qui décrivent leurs personnages au fil des actions ici l'auteur prend son temps pour nous faire découvrir toutes leurs facettes qu e celles-ci soient bonnes ou mauvaises.

Même si vous avez au préalable le film, la manière d'amener le final pourra encore vous surprendre par l'atmosphère qui s'en dégage mais surtout par les interrogations que vous vous poserez la dernière page tournée. Plus qu'un roman policier Mystic River c'est, par la puissance des mots, avant tout un roman d'atmosphère.
Dans son roman l'auteur aborde des thèmes de l'amour, l'amitié, la trahison, la culpabilité et le contexte social des classes ouvrières. L'auteur aborde le sujet grave des abominations que subissent les enfants et l'influence que cela peut avoir quand ils grandissent. Un sujet d'actualité servi par des dialogues forts dont il se dégage une telle puissance des mots.

Le style de l'auteur est à la fois très fluide mais aussi très détaillé. Un style qui fait du roman une oeuvre forte, aussi noir qu'humaine.

Si l'adaptation faite par Clint Eastwood est très fidèle au roman et à l'ambiance dégagée par celui-ci n'arrive pas à retranscrire pleinement le récit tel qu'il se présente à nos yeux dans ce thriller psychologique qui fourmille de trésors de description impossible à décrire par l'image.
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Rien à ajouter à tant de brillantes critiques.
Mystic river est un roman superbe, qui soutient la comparaison avec le film de C.Eastwood (et vice versa). Noir et poignant.
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Cette critique pour répondre (ou inviter à la discussion) ceux qui ont cru lire un scénario. En effet, c'est le genre d'histoire dont on n'oublie pas les images, tant elles sont précises et fluides du début à la fin.Je crois que c'est là qu'est toute la maîtrise de l'auteur, qui nous parle de ce coin de Boston qu'il connaît par coeur et qu'il veut nous montrer à travers ses yeux. Comme si justement, il ne voulait pas qu'on interprète, qu'on se fasse des idées, sur un coin qu'on a vu et revu dans le genre policier américain. Je crois que Lehane nous dit " je vais te raconter comment ça se passe là-bas, n'en tire pas de conclusion, ni de généralités, je connais ce coin, il est comme ça."Ca se passe comme ça. Parce qu'il y a mille moments où on a envie de juger, d'interpréter, mais que le destin rattrappe les personnages. Et son brio c'est de nous faire tomber dans les mêmes pièges que les personnages : la vie peut encore ajouter du cruel aux intentions humaines les plus cruelles.C'est un récit presque fait-divers, assurément film. Et qu'on ait lu et vu tous les Thomas Harris, et leurs tripotées de cadavres à tout va (aussi bons soient les livres et le film de Demme), c'est le meutre de Mystic River qui touchera toujours le plus.
En bref le scénario, c'était le chemin indispensable pour qu'on puisse voir Dennis Lehane assis devant la maison nous raconter ce qu'il s'est passé entre trois amis d'enfance qu'il a vu grandir et se faire happer par la Mystic River. Prendre la voix et les tics des uns et des autres pour raconter. Et c'est pure maîtrise de l'avoir si bien fait.
Enfin je rajouterais quelques mots au sujet du film, que j'ai découvert très tardivement. En effet il était excellent, parce qu'il n'a fait que montrer grâce à un jeu d'acteur précis, des décors très précis, beaucoup de pudeur et d'intimité.
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