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sur 13695 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai adoré et dévoré ce roman fleuve, aux personnages si bien construits et attachants à leur manière.
Malgré le volume du livre, aucune longueur, j'ai tout savouré jusqu'à la dernière miette, bien repue sans être écoeurée. Je l'ai déjà conseillé, prêté et offert à plusieurs personnes qui l'ont, elles aussi, plus qu'apprécié.
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Ce roman nous fait suivre le retour à la vie civile de 3 soldats après la guerre de 1914-1918. Chacun à sa manière tente de se faire sa place dans ce pays qui oublie bien vite ceux qui se sont battus pour lui. Enfin ceux qui ont survécu surtout. Car les morts, eux, sont glorifiés alors que les rescapés semblent devenus bien encombrants. Un roman touchant et très bien écrit qui m'a donné envie de découvrir d'autres ouvrages de cet auteur.
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Une écriture particulière mais une histoire tout à fait étonnante, faisant voir des aspects de l'après guerre de façon originale. L'auteur nous fait voir et ressentir les souffrances physiques et morales de ces jeunes hommes dont la vie a été brisée. Comment se reconstruire après ? Même si cette vaste escroquerie est inventée, elle n'en reste pas moins jouissive et complètement déjantée à l'image de nos deux héros, chacun à leur manière !
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Encore un livre sur la première guerre mondiale, allez-vous dire? Oui, mais quel livre! Moi qui n'aime pas les romans sur la guerre, là, j'ai tout de suite accroché. Imaginez-vous sur le front de la guerre, durant les derniers jours. Les soldats français attendent tranquillement la fin des hostilités, mais leur capitaine Aulnay-Pradelle les poussent à une dernière offensive, en abattant deux soldats français, mais que seuls Edouard et Albert comprennent qu'ils ont été tué en traître, d'une balle dans le dos. le retour à la vie civile est extrêmement compliqué pour ces deux soldats...
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2 novembre 1918 dans les tranchées quelque part sur la ligne de front. La guerre est bientôt finie. Albert Maillard est un des soldats qui attendent patiemment que ce soit vraiment fini, et de pouvoir rentrer chez lui retrouver sa fiancée Cécile. le lieutenant d'Aulnay-Pradelle, lui, voit dans ces derniers jours de guerre la dernière occasion qui lui est donnée de remporter une victoire et de s'auréoler de gloire pour le retour au bercail. Il s'arrange donc pour motiver ses troupes pour une dernière attaque. Les conséquences seront effectivement la gloire pour le lieutenant, mais en corollaire des morts, des blessés, des membres arrachés par des éclats d'obus, des gueules cassées. Et pour Albert Maillard, sauvé in extremis par le soldat Edouard Pericourt, cette attaque modifiera profondément le cours des choses et ce qu'il pouvait attendre d'un prochain retour au pays. Dans Au revoir là-haut, Pierre Lemaître évoque l'immédiat après-guerre : la démobilisation et le retour désorganisé de ces soldats, le contraste entre les officiers glorieux et les simples soldats qui doivent attendre une prime de démobilisation qui ne vient pas, l'incompréhension de ceux qui sont restés par rapport à ce qu'ont vécu les soldats dans les tranchées, le dur retour dans des familles qui ont continué de vivre, de soldats traumatisés, amputés, défigurés. Et les familles qui ne retrouvent pas leurs enfants, restés ensevelis sur les champs de bataille ou à proximité. Ce point en particulier occupe une place importante du récit. Après la guerre, les dépouilles de soldats enterrés à l'issue des combats ont été exhumées et rassemblées dans des cimetières qui leur étaient consacrés. Pierre Lemaître s'est inspiré d'un fait réel, le scandale des exhumations militaires éclaté en 1922, pour nourrir son roman. C'est très réussi et ce qui s'annonçait comme un pavé a été une très bonne lecture que j'avais du mal à lâcher.
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Albert et Édouard se sont rencontrés à la guerre... dans des circonstances plus que douloureuses. le combat qui les a réunit, la bataille de la côte 113, fait d'Edouard une de ses fameuses gueule cassée. Ces deux hommes n'étaient pourtant pas fait pour ce rencontrer : Albert est issu d'un milieu modeste tandis qu'Edouard vient d'une des plus puissante famille parisienne. Malgré ce fossé, les deux hommes vont finir par (sur)vivre ensemble après la guerre. Ils sont rejetés tous les deux par la société : d'un côté Albert qui n'est pas reprit à son ancien emploi à la banque, de l'autre Édouard non présentable en public vu la destruction de son visage, ce-dernier ayant refusé les opérations de reconstructions proposées. Pour ce sortir de l'impasse, ils vont monter une grande arnaque. Réussiront-ils dans leur entreprise ?

Pierre Lemaitre nous propose ici un grand roman sur l'après guerre 14-18.
Il nous permet d'aborder une multitude de sujets : la guerre en elle même bien entendu, les gueules cassées, le prestige des grandes familles de l'époque, les difficultés d'après-guerre (surtout pour la classe moyenne) et nous permet d'imaginer une petite partie des business qui ont pu être réalisés sur le dos de la guerre, des morts et des survivants. Tous ces sujets sont abordés au départ d'une histoire d'hommes : Albert et Édouard, a jamais unis par cette guerre.
L'écriture est très fluide, utilisant toujours les mots justes. On se représente immédiatement l'ambiance, les décors, les personnages, une écriture presque scénaristique ; pas étonnant que ce livre ait été adapté en film.
En ce qui me concerne, ma partie préférée du livre était la première, celle qui se déroule pendant la guerre. Durant cette partie on est en pleine action, tout s'enchaîne très vite. le reste du livre ne perd rien en qualité d'écriture mais je l'ai trouvé un peu long à certains moments.
En conclusion, un livre réussi sur la guerre 14-18, à transmettre pour le plaisir mais aussi dans un devoir de mémoire.
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Quelques jours à peine avant l'armistice qui a permis d'en finir avec cette terrible Grande Guerre, Albert Maillard fait une découverte édifiante : les deux éclaireurs envoyés en avant, ont été abattus dans le dos et n'ont pas été victimes des boches comme le pensaient ses camarades.
Il comprend aussitôt que c'est le lieutenant d'Aulnay-Pradelle qui est l'auteur de ce meurtre, au moment même où ce dernier le pousse dans un trou d'obus dont Albert ne peut sortir seul.
Pris au piège au fond du trou, il sera sauvé in extremis par Edouard Péricourt au moment même où ce dernier est grièvement blessé par un nouvel obus.
Rescapés tous deux de ce carnage, ils seront à jamais liés pour le meilleur et pour le pire, mais tenus au secret par la hiérarchie qui n'aura de cesse de les poursuivre et de les menacer...
Comment reprendre goût à la vie dans ces années terribles d'après-guerre, quand on a tout perdu, qu'on est poursuivi par ses démons, et traumatisés dans sa tête comme Albert, le faible comptable peureux au grand coeur, ou dans son corps comme Edouard, devenu une gueule cassée, lui qui aurait pu espérer devenir un grand artiste, bien qu'il soit rejeté par sa famille parce qu'il est homosexuel.
Leur principal souci est de trouver de l'argent pour vivre mais surtout pour fournir à Edouard sa dose quotidienne de morphine, seule capable de lui permettre de tenir le coup...
Ils vont donc imaginer tous deux, une monumentale arnaque (nous sommes bien dans une fiction, je vous rassure) dont je ne vais pas vous donner les détails pour ceux qui voudraient encore découvrir l'histoire.
Une façon de se venger bien à eux de la société qui les rejette, une arnaque d'une cruauté inouïe, d'une grande violence et totalement immorale.

C'est un roman dérangeant, certes mais très bien écrit et qui se lit bien sûr jusqu'au bout tant l'auteur sait distiller les événements, passionner son lecteur avec des faits réels et nous toucher avec cette histoire qui nous permet de nous replonger dans le fiasco de cette guerre et l'ambiance de cette époque d'après-guerre, où tout était prétexte à faire commerce, où les héros étaient ceux qui étaient morts car on ne voulait plus voir les vivants et surtout les supporter avec leurs problèmes, leurs souvenirs et leurs gueules cassées.
Une période où les politiques et la société toute entière avaient bien besoin d'une bonne leçon, où toutes les escroqueries attestent du chaos dans lequel le pays se trouvait alors...
Ici point de patriotisme : on parle de cercueils emplis de terre, quand ce n'est pas d'un soldat ennemi, d'arnaques sur la douleur des familles, de ministres sans scrupules, d'un lieutenant prêt à tout pour avoir les honneurs et se faire un nom, et de soldats coupables de ne pas être morts...
Les premières pages sont époustouflantes par leur puissance d'évocation.
Pas besoin de voir un film... les mots se suffisent à eux-mêmes. On ne peut que trouver absurde et tellement révoltant que ce lieutenant arriviste soit prêt à tout pour obtenir les honneurs et envoie ses hommes au casse-pipe à quelques jours de l'armistice, mais bien sûr on sait bien que tout cela n'est pas que fiction et peut être une histoire vraie : certains ont fait du zèle jusqu'au bout...
Tout a été dit sur ce roman !
L'écriture est superbe et les mots justes. C'est vrai.
Cependant...
(lire la suite sur mon blog !)
Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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Albert et Edouard sont deux jeunes rescapés du premier conflit mondial. de retour à Paris, ils tentent de s'en sortir tant bien que mal dans un pays qui peine à se reconstruire. Au revoir là-haut est un entremêlement d'arnaques, de magouilles, de corruptions et d'arrangements en tout genre. Pierre Lemaître observe avec empathie comment ses personnages luttent pour leur survie au coeur d'une France dévastée qui, après la guerre, n'a rien à leur offrir. Qu'il soit comptable, artiste, noble désargenté, riche industriel, banquier Second Empire, ministre, fonctionnaire ou fils de préfet, chacun est une victime du conflit à sa manière. Et ceux qui ne sont pas partis, accablés par le chagrin, pleurent un jeune frère adoré ou un fils à tort mal aimé....................
Critique complète sur : https://poussedeginkgo.wordpress.com/2018/03/14/au-revoir-la-haut/
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J'achève la lecture d'un très grand roman, aux moult récompenses largement méritées.
Pour faire court, -on a déjà tellement parlé de ce roman-, ne passez pas à côté.

C'est captivant des premiers jusqu'aux derniers mots, l'intrigue est très efficace.

Absolument tous les personnages de Pierre Lemaitre sont importants dans cette histoire. C'est bien bâti, bien écrit, riche d'explications, pédagogique finalement.

En déroulant le très difficile retour à la vie normale de deux soldats, Albert traumatisé et Edouard gueule cassée, dans une société qui, bien que glorifiant ses héros de guerre, peine à trouver une place pour ses mutilés, Pierre Lemaitre rend un vibrant hommage aux poilus.
Une oeuvre... magistrale !
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Il est plutôt rare de lire des livres sur les profiteurs de guerre, sur ces gens qui ont fait de carnage leur gagne-pain, qui ont profité de la situation tragique, et des bons sentiments des uns et des autres pour s'enrichir sur le dos des pauvres et de l'État. Pierre Lemaitre nous donne ici une vision bien différente de celle à laquelle nous sommes habitués. Ici, pas de louanges, pas d'héroïsme gratuit, pas de pitié, pas d'illusions. Des pauvres, des riches, tous escrocs qui se débrouillent pour s'en sortir au dépend des autres. Après la vie en communauté dans les tranchées, c'est chacun pour sa gueule, et que le meilleur gagne. C'est tout un monde, du bas en haut de l'échelle sociale, qui multiplie les coups bas, saisit toutes les occasions d'abuser les autres. C'est aussi une réalité qu'on préfère ignorer: la défiance vis-à-vis des démobilisés, eux qui avaient souvent perdu beaucoup à cause de la guerre, un membre, une position, une femme, un fils... Et au contraire, ce culte voué aux morts, à ceux tombés pour la patrie, glorifiés dans des cimetières, où finalement on ne savait déjà plus distinguer une dépouille d'une autre, et où les tombes ont été réalisées de manière approximative, pour complaire aux familles et à l'Etat.
Un regard inhabituel, désabusé, ironique, et sans illusion de la guerre, qui ne change agréablement de tous les grands discours nationalistes qui glorifient la défense de la patrie, en occultant tous les côtés moins glorieux de la guerre. Un formidable portrait de ces hommes, ces femmes et ces enfants dont le destin s'est croisé, plus souvent pour le pire que pour le meilleur. Profonds, attachants ou détestables au possible, ambigus aussi, surprenants, atypiques, les personnages fascinent, attirent notre sympathie, ou pour le moins notre compréhension. Patiemment bâtie, l'intrigue nous emporte, nous intrigue, on s'interroge, impossible d'identifier le bien du mal, le juste de l'injuste. On est emporté dans le tourbillon de l'histoire dans L Histoire, cette petite histoire des magouilles d'après-guerre qu'on préfère oublier, les grandes escroqueries qui ont su tirer profit des malheurs de la mère patrie, et des mères tout court.
Un prix Goncourt mérité en somme.
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