- J'habite ici. Je m'appelle Véronique.
- Moi aussi, répond Sophie.
- Vous vous appelez Véronique aussi?
p. 52 (version poche)
Sa disponibilité a été un atout décisif pour obtenir ce poste ; elle n'a pas de vie personnelle, ça s'est vu dès le premier entretien.
p241
Frantz laisse un long moment interdit devant l'image et la signification que cela prend pour lui.
Il est devant les cartons contenant les archives du docteur Auverney.
Dans l'un de ses cartons, se trouve le dossier médical de sa mère.
p101
Sophie dit "on va se marier?" c'est une question."Moi je veux bien.."dit-il en ayant l'air de s'excuser. Elle serre son, bras.
Voila.
C'est fait.
Dans quelques semaines; Sophie sera mariée.
Adieu Sophie la dingue.
Une vie nouvelle.
Ça lui vaut quelques secondes de respiration libérée.
Il sourit en regardant le monde.
Sophie pousse le fauteuil avec une abnégation admirable. Elle est calme, son regard est droit. Je trouve sa démarche un peu mécanique, mais il faut comprendre, cette fille a de gros soucis. Ce que j'aime chez elle, c'est que même dans ces circonstances, elle ne tombe pas dans la vulgarité : pas d'attitude de bonne sœur ou d'infirmière martyre.
Elle pousse le fauteuil, voilà tout.
Elle doit pourtant réfléchir et se demander ce qu'elle va faire de ce légume.
Moi aussi d'ailleurs.
Je viens de l'apercevoir pour la première fois, elle s'appelle Sophie
Sophie n'a pas lu beaucoup de romans policiers, mais elle en a des images : une arrière-salle de bistrot dans un quartier louche, remplie d'hommes antipathiques qui jouent aux cartes dans une atmosphère enfumée ; au lieu de quoi elle se retrouve dans un grand appartement entièrement peint en blanc dont la baie vitrée domine la plus grande partie de la ville, devant un homme d'une quarantaine d'années, peu souriant il est vrai, mais visiblement civilisé.
Tout çà est une question de doigté, de légèreté. Il faut y mettre de la délicatesse, jouer la partition avec finesse.
Elle se retourne. Dieu quelle déprime. Le pochard qui est là, en face d'elle, c'est toute la misère du monde, le SDF majuscule.
La concierge m'a regardé fixement, comme si elle se demandait pourquoi un homme qui n'est visiblement plus étudiant désirait vivre dans un pareil lieu. J'ai souri.ça je sais assez bien faire, et la concierge ne semblant plus entretenir depuis longtemps des rapports normaux avec les hommes, je l'ai sentie charmée.