« « Il serait injuste d'accuser le peuple parisien des massacres de septembre : cent cinquante égorgeurs, au plus, suffirent à la besogne. Pendant une semaine, ils terrorisèrent Paris : le peuple, lui, se contenta de regarder, d'être curieux, d'applaudir ; d'apporter là son amour effréné du spectacle, quel qu'il soit ; et aussi cette sorte d'équité fruste et servile qui le poussait à huer les coupables et à embrasser ceux qu'on lui déclarait innocents. Des récits qui vont suivre surgiront d'horribles figures ; mais combien plus nombreux furent ceux qui risquèrent leur vie pour sauver des malheureux dont ils ne connaissent pas le nom. Ce sont ces comparses héroïques qu'il faut suivre à travers le drame. »
Après la chute de la monarchie en août 1792, l'Assemblée législative s'incline devant la Commune insurrectionnelle de Paris, largement influencée par
Robespierre. À Paris, environ 3 000 suspects sont emprisonnés. La peur du « complot aristocratique », l'inquiétude grandissante devant l'avancée des troupes prussiennes déchaînent les passions populaires et provoquent
les massacres de septembre dont le bilan s'élève à plus de 1 000 victimes. »
Je l'ai terminé hier soir vers 1 heure du matin. Il trônait dans ma bibliothèque depuis quelque temps. D'ailleurs, je l'ai commencé une première fois, m'étant arrêtée à la quinzième page, puis je m'y suis remise des mois après. Et je suis vraiment très heureuse de l'avoir fait. Je ne pensais vraiment pas être intéressée par des livres historiques, c'est une véritable révélation ! Je commence à être fascinée par les livres classiques, ou des histoires d'époques.
Ce livre raconte une véritable tragédie, racontée de la main de personnes ayant séjourné en prison pour la plupart, et pour en être ressortis vivants. Après la fuite du
Roi Louis XVI et de sa déchéance, ont suivi des massacres qui me font froid dans le dos. Je ne connaissais pas beaucoup l'histoire, et maintenant je comprends mieux.
On les appelle les égorgeurs. de vils personnages n'ayant que pour but de faire couler encore plus de sang, sans avoir de raisons valables. Maillard, celui qui a présidé la juridiction de certains prisonniers, a réussi à obtenir la liberté de quelques-uns. Mais cela était parfois vain, le peuple les attendant à l'extérieur pour les mettre en pièces, pour satisfaire leur curiosité, leur fascination.
Mais aucun ne s'est rebellé contre cette justice injustifiée. Dès la fin, la plupart se sont mis à se pointer du doigt les uns les autres, mais aucun n'était là pour se pointer eux-mêmes. Lamentable.
Je ne pense pas avoir besoin de vous le recommander, tout est dit. Des bisous 😊.
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