Ayant étonnement apprécié quelques thrillers de l'auteur
Alexandre Léoty, je décidais de découvrir sa plume dans un autre genre, un autre style.
Je dis « étonnement », car j'ai du mal, depuis un certain temps, à apprécier les thrillers à succès, trouvant que les auteurs suivent tous la même recette ad nauseam, cherchant à chaque fois à en faire plus que le précédent livre, plus que le voisin.
Aussi, je ne pensais pas apprécier, par exemple «
le diable des Pyrénées » dans lequel je m'étais plongé pour découvrir un peu plus le catalogue de l'éditeur T.D.O. Éditions.
Bref, du coup, après avoir lu quelques thrillers d'
Alexandre Léoty, je décidais de tenter ma chance avec un roman plus d'aventures et de quêtes puisque «
L'or caché de Toulouse » conte la recherche du Trésor des Volques Tectosages qui serait caché dans Toulouse. Je vous laisse aller consulter les sites (dont Wikipédia) qui évoquent le sujet si cela vous intéresse.
Le grand-père Delange vient de mourir des suites d'Alzheimer. Aussi quand, avant de pousser son dernier souffle, il dit à ses petits-enfants, un trentenaire professeur d'histoire et une ado de 16 ans qui se passionne pour la mécanique, que c'est désormais à eux de chercher le trésor, ceux-ci n'y prêtent pas forcément attention. Mais quand, dans les affaires du papy, le jeune homme découvre un parchemin permettant, si on le décrypte, de trouver
l'or caché de Toulouse, celui que les Volques Tectosages auraient caché dans la ville Rose, alors, lui et sa soeur vont partir à l'aventure sans se douter qu'une secte sanguinaire chargée de garder le trésor les surveille et va tout faire pour les empêcher d'atteindre le Saint-Graal…
Bon, que dire de ce roman ?
Certains commentaires évoquent un roman jeunesse, personnellement, je dirai un « roman gentillet », ce qui revient peu ou prou au même.
« Gentillet » n'est pas une qualité, vous vous en doutez, sans être pour autant un défaut rédhibitoire.
Gentillet, c'est juste… gentillet, quoi. le genre de roman qu'on lit sans être totalement passionné, mais sans se prendre la tête.
Et c'est là que le bât blesse ! Car, dans une telle quête, il faudrait que le lecteur, tout comme les héros, se prenne la tête, justement.
Mais là, non, le lecteur suit les aventures et les mésaventures en soufflant parfois devant les facilités voire les incohérences que l'auteur se permet.
On évitera donc de s'appesantir sur la drôle de cohabitation entre une étudiante écossaise (je crois), une ado de 16 ans et son frère de plus de 30 ans…
On ne s'arrêtera pas non plus au langage de cette dernière qui me semble plus être celui d'une ado vue par un adulte, que réellement celui d'une ado…
On ne s'offusquera pas des inventions géniales de ladite ado, notamment celles de la fin…
Bien évidemment, on ne râlera pas devant la facilité avec laquelle le jeune prof d'histoire résout l'énigme alors que d'autres y ont passé leurs vies depuis des siècles…
On ne s'attardera pas sur l'identité du chef des moines passeurs…
On passera aisément sur la propension des méchants à ne pas se débarrasser des gentils quand ils en ont la possibilité, même quand ils viennent de tuer plusieurs policiers…
Et, enfin, on évitera de se demander comment personne n'a trouvé le passage qui mène au trésor depuis tout ce temps…
Alors, que reste-t-il dans un tel roman ?
Tout d'abord, la découverte de Toulouse… pour ceux que cela intéresserait… surtout pour ceux qui connaissent la ville.
Moi, personnellement, je ne connais que quelques rues traversées il y a plus de 30 ans, c'est vous dire comme je me suis peu senti concerné…
Certains avanceront que l'ensemble se lit facilement… je ne sais pas trop si c'est une qualité, ça, m'enfin… comme dirait l'autre.
Bien évidemment, le Happy End est de rigueur, et, au fond, le lecteur n'aura jamais réellement craint pour la vie des héros, même quand ceux-ci se sont retrouvés dans des situations inextricables…
Au final, un roman d'aventures gentillet, parce qu'après tout, c'est bien l'adjectif qui qualifie le mieux ce livre…