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Alexandre Leoty (Autre)
EAN : 9782366522006
400 pages
TDO Éditions (10/03/2021)
4.13/5   15 notes
Résumé :
Occitanie, de nos jours.

Si, pour écrire son prochain livre, le journaliste toulousain Gabriel Hadour choisit de s'installer à Saint-Martin d'Ayguevives, petit village perdu au coeur des Pyrénées, ce n'est pas par hasard. L'ouvrage qu'il prépare est consacré, justement, à une série de meurtres atroces ayant ensanglanté cette vallée isolée en 1921. Ces terres glacées, il veut les sentir, il veut les comprendre.

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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
L'histoire m'a bien tenu jusqu'au bout, super intrigue. Très intéressant.
Imaginez Saint-Martin d'Ayguevives, un village paumé, une vallée ariégeoise perdue, loin de tout. Pendant des siècles, les gens se marient entre eux. Avec les mêmes familles, encore et toujours. On épouse une cousine lointaine, puis, la génération d'après, notre fille épouse elle aussi un cousin… Il n'y a pas de brassage. Aucun mélange, rien… Les « enfants fantômes ». C'est comme ça que l'on nommait autrefois, dans la vallée, les enfants que l'on cachait, nés de ces unions consanguines porteurs de handicaps.
Le « journaliste du crime » Gabriel Hadour s'y installe et prépare un livre sur une série de meurtres atroces ayant ensanglanté cette vallée isolée en 1921.
Mise au vert, Chloé Savignol Commandant de police retourne à Saint-Martin, village natal qu'elle a fui. Son enquête : un mystérieux tueur reproduit à l'identique le scénario des meurtres du diable des Pyrénées. Et le duo Gabriel/Chloé débute la traque du « monstre ».
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Avant de me plonger avec délectation dans la littérature policière du début du siècle dernier, j'aimais à déguster de ces romans que l'on nomme « Thriller » et qui mettent en scène des tueurs en série violents (pléonasme) et pervers (périssologie).

Ainsi, je naviguais en compagnie des flics et des assassins de Jean-Christophe Grangé, Maxime Chattam, Franck Thilliez, Bernard Minier et consorts (oui, même en la matière, ma préférence va aux auteurs de langue française).

Mais il est vrai qu'à force, étant de plus en plus déçu par mes lectures, du fait d'un schéma par trop récurrent, de ficelles par trop grossières, de révélations finales souvent amarescentes, je me détachais de ces lectures sanglantes pour d'autres, plus légères, mais surtout moins basées sur ce canevas qui, pour satisfaire la masse, reprenait sans surprise et sans risque ni innovation, une structure ad nauseam.

Aussi, est-il étonnant que je m'intéressasse à « le diable des Pyrénées », un roman de Alexandre Leoty.

Effectivement, un roman évoquant la chasse au tueur en série machiavélique et sanglant, voilà qui promettait de retrouver un schéma que je délaissais depuis quelques années.

Oui, mais voilà. Plusieurs points m'ont poussé à replonger dans ces sanglantes lectures.

D'abord, le fait que le roman se déroule en Occitanie (ma région, même si pas dans mon département).

Ensuite, le fait que l'éditeur, lui, soit de mon département.

Mais, surtout, le fait que je connaisse un peu l'éditeur, un éditeur que j'ai vu débuter et à l'ascension duquel j'ai assisté, année après année, avec un grand plaisir.

Si j'avais déjà lu un roman publié par les éditions TDO, c'était parce qu'il s'agissait d'un roman d'un auteur que je croisais de temps en temps, et que son roman « le Pilier assassiné » abordait à la fois le genre policier et le rugby, deux sujets qui me passionnent.

Mais, depuis, je dois avouer que je m'étais peu penché sur la production de l'éditeur.

Alexandre Leoty, l'auteur, est un jeune journaliste et écrivain (il est né en 1983) ayant une formation en histoire et vivant dans la région de Toulouse.

Il a écrit plusieurs romans, dont notamment « Ni Dieu ni Diable » et « le tueur du Canal », deux romans mettant en scène le même personnage que dans « le Diable des Pyrénées ».
Gabriel Hadour, le « journaliste du crime », décide de passer quelques jours à Saint-Martin d'Ayguevives, un village perdu dans les Pyrénées, afin de se mettre dans l'ambiance du livre qu'il est en train d'écrire sur le Diable des Pyrénées, un mystérieux tueur en série qui, en 1921, dans ce fameux village, a assassiné trois gamins, les exposants à la vue de tous, le torse ouvert et le coeur remplacé par un petit galet blanc.

Mais, à peine est-il arrivé au village qu'un gamin est retrouvé mort au même endroit et dans les mêmes circonstances que la première victime du Diable.

Chloé Savignole, enfant du village qu'elle a fui adolescente est envoyé sur place pour enquêter, une affectation sous forme de sanction après une violente bavure…

Tout d'abord, il est utile de préciser que si le personnage de Gabriel Hadour apparaît précédemment dans deux romans « Ni Dieu ni Diable » et « le tueur du Canal », il n'est pas nécessaire d'avoir lu ceux-ci pour entreprendre la lecture de « le Diable des Pyrénées ». L'histoire est totalement indépendante.

Dans les romans policiers du genre, le lecteur fait très souvent face à un flic alcoolique, violent, traumatisé par un mystérieux passé.

Ici, l'auteur propose une flic, violente, traumatisée par son passé et un journaliste, ancien alcoolique.

Lorsqu'il s'agit d'un duo d'enquêteurs, celui-ci fonctionne toujours ou presque sous la forme de ce que l'on appelle au cinéma le « Buddy Movie », un duo composé de deux personnages totalement opposés ne se supportant pas au départ et apprenant petit à petit à se connaître et à s'apprécier jusqu'à devenir amis. On pensera à « 48 heures » avec Nick Nolte et Eddy Murphy ou à « L'arme fatale » avec Mel Gibson et Danny Glover ou encore, en France, à « La chèvre » avec Gérard Depardieu et Pierre Richard.

Pas de surprise, c'est ici également le cas avec ce journaliste railleur, qui ne prend rien au sérieux, toujours prêt à plaisanter et cette policière, dure, violente, sèche…

Généralement, quand il s'agit de deux hommes, ils finissent amis, et s'il s'agit d'un homme et une femme… vous devinez la pente que suivra leur relation.

Pour ce qui est du tueur en série, il doit être violent, sanglant, mystérieux, machiavélique, très cinématographique dans ses meurtres.

C'est forcément le cas.

Enfin, un roman de ce genre se doit de proposer des poursuites, des fausses pistes ou des rebondissements, des héros en danger…

Quant à la narration, un thriller à succès alterne forcément entre deux ou trois histoires, entre un personnage et un autre ou entre le passé et le présent.

Dans le cas présent, Alexandre Leoty fait un combo parfait puisque sa narration alterne entre le passé et le présent, entre l'histoire du journaliste et celle de la flic, sans oublier un troisième personnage, le Monstre du roman.

Et vous aurez compris que ce roman possède tout ces ingrédients. En clair, il possède toutes les qualités et tous les défauts inhérents au genre et, surtout, au genre de Thriller qui a fait le succès d'auteurs comme Grangé, Minier et compagnie.

Alors, me direz-vous, voici une déception de plus à mettre au compteur de mes lectures…

Pas si certain.

Déjà, et je ne sais si cela n'a pas participé en partie à mon plaisir de lecture, ce roman possède un défaut que les autres n'ont pas et qui, chez moi, est devenu un jeu, celui de l'abus d'une locution résultant probablement d'un manque de relectures critiques.

Effectivement, je sais très bien, et c'est humain, qu'un auteur a tendance, naturellement, à utiliser les mêmes mots, les mêmes expressions, dans de mêmes situations.

C'est soit grâce à une attention permanente, un contrôle de sa plume, mais plus sûrement à des relectures et plus assurément encore au travail de relecteurs, que ces répétitions (que l'auteur, bien souvent, n'identifie pas malgré ses nombreuses lectures) finissent par se réduire jusqu'à ne plus être gênantes.

Mais ici, dès le début du second chapitre, c'est-à-dire très tôt dans le roman, et ce sur quelques lignes, on retrouve trois fois l'expression « hocha la tête ».

Il n'en fallait pas plus pour que mon attention soit attirée vers ce groupe de mots au point de les identifier et de les compter et il y en a beaucoup, plus d'une cinquantaine et, parfois, deux ou trois en quelques lignes.

Et tout le monde y va de son hochement de tête. La flic, le journaliste et les autres.

Et quand ils ne hochent pas la tête, ils dodelinent de la tête ou ils opinent du chef.

Pour ce qui est du reste, il faut bien avouer que malgré les défauts inhérents au genre, malgré les poncifs, les passages obligés, un rebondissement final un peu moyen, la tendance exagérée qu'ont les méchants, avant de tuer les gentils, d'être extrêmement bavards pour leur permettre de trouver un moyen de s'en tirer ou/et d'utiliser des méthodes qui retardent l'échéance au lieu de les abattre immédiatement… il faut bien avouer, donc, que cela marche. En tout cas, cela a marché avec moi et, pourtant, comme je l'ai dit, je suis un peu devenu imperméable au genre.

Alors, on pourra reprocher, mais comme dans tous les autres romans, que la fin n'est pas à la mesure du reste de l'histoire, que la fin est décevante et même assez peu crédible que l'ensemble tient sur des éléments dont il est difficile de croire à l'enchaînement et même quelques détails qui ne tiennent pas la route (notamment à propos de la mère du Monstre).

Oui, ce roman n'est pas parfait et, pourtant, il est parvenu à me séduire plus que bien d'autres qui pourtant ont eu du succès (je pense, par exemple, aux derniers romans de Bernard Minier).

Alors, suis-je moins exigeant du fait que le roman n'est pas écrit par un auteur à la réputation exagérée ? Qu'il est édité par un éditeur à la renommée moindre, par un éditeur que je connais un peu ?

Ou bien mon plaisir a-t-il été exacerbé par le petit jeu du « hochement de tête » qui, il faut bien avouer, a rapidement égayé ma lecture ?

Peut-être ! Peut-être un peu de tout cela. Ou, peut-être pas !

Peut-être, juste, que ce roman fonctionne bien, malgré les défauts inhérents au genre.

Car l'auteur respecte parfaitement le cahier des charges et si on peut lui reprocher de ne pas prendre trop de risques ni de chercher à innover, aussi bien dans son intrigue que dans ses personnages, on peut aussi lui concéder qu'il fait preuve d'application et qu'il prend l'aspect du bon élève à défaut du statut du maître précurseur.

Et s'il est difficile d'ouvrir la piste, il n'est pas forcément très aisé de la suivre sans s'écrouler en cours de route.

Au final, un roman que j'ai apprécié, pour ses qualités, malgré et parfois pour ses défauts et qui m'encourage à redonner sa chance au genre, mais, peut-être, à travers des auteurs et des éditeurs ayant moins pignon sur rue, comme ce fut le cas avec « le Diable des Pyrénées ».
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Dans ce livre, on retrouve Gabriel, un journaliste du crime, et Chloé, une jeune femme policière en quête de vengeance à travers son travail, qui seront nos principaux personnages lors de cette enquête. Une romance va se créer en fond, mais ce ne sera pas le sujet principal, ce qui est bien, car cela ajoute une touche de légèreté au roman qui contient quelques TW. Plusieurs meurtres seront commis, comme le dit la légende du Diable des Pyrénées. Mais le même souci qu'en 1921 se présente aux autorités, celui de ne pas réussir à mettre la main sur le tueur. S'ensuit alors un cheminement pour trouver des pistes sur le tueur.
On va de révélations en révélations tout au long du roman. Certaines étaient légèrement prévisibles, mais celle que l'on retrouve sur la fin du livre m'a réellement surprise, je ne l'avais pas vu venir, mais cela permet de bien terminer le livre.

J'ai dévoré le livre ! C'est un coup de coeur. Je ne m'attendais pas à autant aimer cette histoire. La plume de l'auteur est très addictive, j'ai adoré la façon dont il a écrit le roman. Malgré le langage courant voire familier que l'on retrouve régulièrement dans les dialogues entre les personnages, le roman est écrit de façon à ce qu'on ne lâche pas le livre. de plus, ce type de langage donne de l'authenticité à l'histoire, comme si toute cette légende avait réellement existé.

On croirait réellement vivre l'histoire, on se plonge dedans sans difficulté.

Ce qui a été le plus sympa, c'était que j'avais l'impression de voir le cheminement que menait Gabriel pour pouvoir écrire son roman sur la légende du Diable des Pyrénées. Il y aussi des retours sur le passé de certains personnages et des chapitres qui exposent les pensées du tueur. Cette façon d'amener toute l'histoire m'a tenu en haleine tout du long du roman !
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Des rebondissements nombreux, une référence à des usages et des croyances locales, des personnages principaux qu'apparemment tout oppose mais dont les caractères ne sont finalement pas si éloignés l'un de l'autre.
Un polar qui remplit totalement son rôle avec une écriture agréable emmenant le lecteur au fil des pages.
Troisième ouvrage de cet auteur, que je lis et je suis une fois de plus totalement embarqué dans son récit qui nous emmène dans une région qui est sienne.
Pour les amateurs de polar, tout au moins ceux qui ne découvrent pas la solution rien qu'en lisant le titre, un roman qui tient son rôle.
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Un polar de terroir qui se déroule en huis clos dans un village pyrénéen. On est à la limite de la science fiction tant les faits semblent ireels. On se laisse prendre par l'histoire mais la fin comme souvent est un peu trop précipitée pour ne pas dire bâclée.
Un bon livre à l'écriture simple, sans prise de tête, pour les vacances.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Hadour sourit.
— Je n’écris pas de romans, mais des ouvrages consacrés à des affaires
judiciaires plus ou moins célèbres. Et plus ou moins glauques, aussi…
— Ah, je vois ! fit l’élu. Alors, vous êtes là pour le diable des Pyrénées, je
suppose ?
— Vous connaissez l’histoire ?
— Qui ne la connaît pas, par ici ? sourit Hernandez. C’est la légende du
coin ! Que voulez-vous, le Gévaudan a sa bête, et nous, nous avons notre
diable… Vous savez, ici, c’est un petit monde. Des descendants des familles
de ces pauvres victimes, vous en trouverez encore pas mal dans la vallée.Ça vous paraît peut-être une éternité, mais c’était il y a cent ans seulement.
Mon grand-père me parlait souvent de cette affaire. Ces gamins assassinés,
leurs cœurs arrachés, ces cailloux blancs… Quand on y pense, ça fait froid
dans le dos…
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Un vent glacial s’engouffra dans le lieu de culte. La
bougie que le vieil Henri avait disposée sur sa paillasse de fortune pour
profiter de son inespéré festin s’éteignit dans un souffle. L’église fut alorsplongée dans les ténèbres les plus totales. Le vieillard en fut soudainement
désorienté.
Il y avait quelqu’un d’autre. Henri n’était plus seul dans la vieille bâtisse
battue par les vents.
— Monsieur le curé ? bredouilla-t-il en se relevant. C’est… C’est vous ?
Un cri inhumain lui répondit.
La voix d’un ange brisé, qui s’écrasa contre les murs de pierre avant de
s’éteindre dans le néant.
À tâtons, le vieil Henri parvint à remettre la main sur sa bougie graisseuse.
Il craqua une allumette et rapprocha la minuscule flamme de la mèche.
Le spectacle qu’il découvrit alors lui glaça le sang.
Le corps d’un gamin était étendu à l’entrée de l’église, sur le sol de pierre.
Allongé, le torse nu, lacéré de toutes parts. Un ange baignant dans un sang
rouge vif.
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