Deuxième album qui clôt ce diptyque, logique respectée...
Gabriel, blessé, est miraculeusement recueilli par les guérilleros sandinistes.
Une seule issue désormais, fuir pour échapper au pouvoir en place.
Quoi de plus rassurant que de se perdre en une forêt luxuriante et hostile. Visiblement, rien.
Gabriel va devoir s'intégrer au groupe en prouvant qu'il n'est ni un danger ni un poids mort pour lui.
Apprentissage de la mort et de l'amour, l'équilibre semble respecter. Notre jeune héros révolutionnaire brûle les étapes en se construisant dans le chaos ambiant.
Fantastique.
Je ne vais pas revenir sur le talent du dessinateur qui explose à chaque planche ni sur celui du scénariste qui divertit tout en initiant. Lepage, en véritable couteau certifié Helvétie, est de la race des grands, des seigneurs.
Non, ce qui m'a bluffé ici, c'est cette forêt protéiforme et omniprésente croquée en long, en large et en travers. Véritable personnage à part entière de ce dernier volet, elle nourrit cette histoire tout en occasionnant de véritables tableaux de maîtres.
Attention , chef d'oeuvre !
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Gabriel de la Serna n'est plus dans ce tome 2, ce jeune séminaire destiné à peindre la passion du Christ mais il rejoint les guerilleros et va se battre pour une plus grande justice contre la dictature portée par la famille Somoza.
Il va se révéler et révéler son amour pour les hommes. Préférence sexuelle qui n'est pas, loin s'en faut, acceptée par tout le monde et la religion.
Ainsi le combat de ce jeune Gabriel n'est pas qu'idéologique, politique mais aussi un combat pour faire changer les mentalités et il y a encore du chemin.
Les dessins nous portent dans la forêt tropicale, on y est. Les dessins, les couleurs sont vraiment très bien rendu et on en serait presque à regarder où on met les pieds. le réalisme est impressionnant.
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Nous avions laissé Gabriel en pleine crise de rébellion envers sa famille proche du dictateur du Nicaragua. Il s'était enfui dans la forêt, et il va bientôt rejoindre les rangs de la guérilla.
Dans la forêt vierge, aux cotés de guérilleros traqués, Gabriel va murir et se découvrir. Une histoire qui parle au final bien plus de l'acceptation de soit et de la découverte de l'autre que du pays en proie à la guerre civile. Mais qu'est ce que c'est bien raconté!
Quasiment tout l'album se déroule dans cette forêt, omniprésente, oppressante, mortelle parfois. Et toujours sous cette tension constante. La peur de la guardia, la peur que l'on découvre son ascendance, la peur de son homosexualité.
Le tout est raconté avec autant de passion que de douceur, que reflète à la perfection les aquarelles splendides qui savent aussi bien nous faire vivre le périple en forêt équatoriale que la chaleur des feux de camps ou encore la douceur des étreintes volées.
Une très belle bande dessinée à découvrir pour le grand talent d'Emmanuel Lepage en tant que dessinateur mais aussi scénariste.
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Gabriel, blessé, se retrouve dans la forêt. Arbres et lumières, un plaisir pour les yeux avec un camaïeu de vert et des détails d'une richesse inégalable. Il rejoint la guérilla. Des amours interdits sur fond de révolution nicaraguayenne en deux tomes.
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On s'enfonce encore plus dans la forêt tropicale du Nicaragua. le travail d'aquarelles d'Emmanuel Lepage est magnifié dans cette ambiance chaude et inquiétante, de tragédie romantique. L'atmosphère est toujours tendue, tragique et angoissante. le récit est d'une grande maîtrise, en accord avec le graphisme, beau et passionné. Je mettrai un petit bémol sur l'usage des ambiances colorées un peu trop marquées, une planche toute bleue, une autre toute verte ou toute jaune, qui aplatissent un peu trop le graphisme. Mais l'ensemble est d'une très haute tenue. Une bande dessinée puissante.
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-Les russes ont trahi l'idéal communiste! Nous ne ferons pas les mêmes erreurs!
-Vous ne vaudrez pas mieux qu'eux si un jour vous arrivez au pouvoir. Confrontés à la réalité vos utopies voleront en éclats.
-Mais que serait le monde sans utopies? Une comédie cynique où les riches seraient chaque jour plus puissants et les pauvres condamnés à courber l'échine. Des faibles à qui vous faites miroiter un au-delà hypothétique pour mieux assurer leur silence.
-Mais amigo, le monde est toujours ainsi et il n'en a jamais été autrement... Votre erreur fondamentale est de voir les gens non comme ils sont mais comme vous voudriez qu'ils soient!
Si deux personnes animées d'un idéal commun ne sont pas capables de s'entendre, comment voulez-vous que la révolution triomphe ?
L'avantage des dictatures sur les démocraties, c'est que dans les dictatures on sait sur qui tirer!
On n'est pas condamné à mettre les pas dans ceux de son père.
- Votre erreur fondamentale est de voir les gens non comme ils sont mais comme vous voudriez qu’ils soient !
Ce mois de mars est une ode à la nature, aux espaces infinis, et aux échanges qui nous font grandir.
Il marque la sortie d'Au pied des étoiles, le livre à quatre mains d'Edmond Baudoin et Emmanuel Lepage : une rencontre inoubliable, et un grand moment de bande dessinée. Troubs vous entraîne au Ghana, dans le Royaume des kapokiers, pour découvrir l'équipe extraordinaire du parc de la Mole. Et avec Thomas Azuélos et Aurélien Ducoudray, vous le saurez, Il ne devra plus y avoir d'orphelins sur cette terre.