On peut avoir peur de ce qui s’en vient, mais on peut aussi décider d’en profiter. Pour cela, il faut apprendre des autres pour savoir et innover afin de trouver sa place. Nous assistons dans le monde, heureusement à mon point de vue, à un nouvel équilibre entre des pôles nouveaux et anciens de développement et d’influence, une diversification géographique et économique de la planète qui mettra fin à la domination qu’exerçait l’Occident depuis deux siècles, mais qui va aussi dorénavant mettre à contribution des régions du monde qui tardaient encore à s’affirmer, comme l’Afrique, qui s’apprête maintenant à décoller.
La vie de correspondant à l’étranger, c’est probablement ce qu’il y a de plus extraordinaire pour un journaliste. Parce que, comme diraient les Chinois, on est d’abord loin de l’empereur, du patron ou du rédacteur en chef. On est seul à gérer son bureau, ses projets ; seul à la tête d’une petite entreprise. C’est un défi, puisqu’on est aussi seul à en assumer les risques et les échecs possibles ; mais c’est certainement intéressant sur le plan de la liberté. Et en plus, la vie en poste à l’étranger, surtout quand le pays est exotique, c’est le bonheur de découvrir constamment quelque chose de nouveau, quelque chose qu’on n’a jamais vu, d’explorer de nouvelles frontières. C’est, littéralement, le mythe de Tintin dans son application la plus entière.
Ces petits êtres résilients aux visages et aux mains sales, qui endurent les folies des adultes. Ces réfugiés des guerres absurdes, dont Kim Thúy, l’écrivaine québécoise d’origine vietnamienne qui a si bien décrit l’instinct de survie dans son beau roman Ru. Ou les enfants laissés pour compte des quartiers défavorisés de nos villes. Réfugiés dans leur propre pays. Ce sont ces enfants qui devraient nous obséder et mobiliser nos efforts. Quand ils n’existeront plus, quand ils seront bien nourris, assis, propres, sur un banc d’école près de chez eux, l’humanité aura accompli son destin le plus noble.
Dans le paysage médiatique complexe qui nous entoure maintenant, où chacun peut s’improviser journaliste et diffuser de l’information, la tentation est également forte pour quiconque de recourir au sensationnalisme, de « tourner les coins ronds » comme on dit, pour attirer l’attention. Le danger aussi, c’est que la vitesse et la multiplication des « plates-formes » de diffusion de l’information rendent le message plus superficiel, plus édulcoré, moins profond, moins vérifié.
Une excellente remise en contexte de la politique étrangère de plusieurs pays dont entre autres la Chine,l'Inde,Israel et plusieurs autres. L'auteur aborde également la politique canadienne et québécoise en y jetant un regard nouveau des jeux politiques en coulisse. Le correspondant de Radio-Canada à l'étranger nous permet de redécouvrir des volets captivants de l'histoire moderne.J'aime beaucoup le style franc et direct de l'auteur.
Jean-François Lépine sur la ligne de feu
Pendant quarante-deux ans à la télévision et à la radio, j'ai toujours eu à portée de main un de mes carnets de notes. À l'écran, ils faisaient partie de l'image. Quand Marc Laurendeau...