De 1954 à 1962 la guerre d'Algérie, colonie française depuis 1830, oppose des nationalistes algériens, principalement réunis sous la bannière du Front de libération nationale (FLN), à la France. La reconnaissance de l'indépendance du territoire aura lieu le 5 juillet 1962. Près de 25 600 militaires français y ont perdu la vie et 65 000 y ont été blessés.
Beaucoup d'entre nous ont un père, un oncle ou un grand-père qui ont été appelé en Algérie souvent contre leur gré et contre leurs convictions. Aucun n'en est revenu indemne. Peu ont pu en parler pendant des décennies. Mais depuis quelques temps la parole se libère peu à peu.
Jean Lesage fait partie de ces appelés, il y a vécu les dernières années de la "guerre d'Algérie", de mars 1961 à août 1962. Son témoignage est bien écrit, tour à tour émouvant et drôle, toujours très juste. Des anecdotes que les anciens appelés retrouveront avec nostalgie et émotion, et que nous, enfants et petits-enfants de ces soldats entendrons parfois pour la première fois. Une leçon de vie, un témoignage nécessaire pour ne pas oublier.
Je remercie Babelio, Masse critique et les éditions Aventure Humaine pour l'envoi de ce livre.
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Tout d'abord merci à Babelio Masse critique et aux éditions Aventure Humaine pour l'envoi de ce beau livre.
Jean Lesage est un appelé qui a vécu les dernières années de la "guerre d'Algérie", de mars 1961 à août 1962. Son affectation l'a conduit en plein Sahara, et son récit est une chronique de ces dix-huit mois passés loin des villes du nord, Alger, Bône (aujourd'hui Annaba), ou Constantine. Une adaptation au climat -chaleur étouffante dès le printemps, froid glacial les nuits d'hiver-, et à la précarité de la vie quotidienne et de la vie militaire dans ces contrées lointaines fut nécessaire. Néanmoins, ces dures conditions ne constituent pas l'essentiel de ce témoignage. Au jour le jour, Jean Lesage nous fait part de multiples anecdotes qu'il a dû soigneusement noter au fil du temps, n'oubliant ni les circonstances, ni les lieux , ni les personnes... Le résultat est un récit plutôt distrayant, axé sur l'esprit d'aventure, sur la camaraderie, sur les vicissitudes de la vie militaire aussi (la promiscuité, les humiliations, les corvées, les travaux aussi éreintants qu'inutiles, les ruses des tire-au-flanc, les tracasseries des chefs ...), plutôt que sur la présence menaçante d'un conflit qui touchait à sa fin. Du reste, les événements les plus dramatiques se déroulaient ailleurs.
L'intérêt de cette chronique n'est donc pas de nous raconter les derniers mois de l'Algérie française, à la manière d'un historien, mais de nous faire partager le quotidien de ces régiments un peu oubliés géographiquement.
De nombreuses photos (en noir et blanc) , clichés personnels de l'auteur, illustrent son propos avec précision. Beaucoup de ceux qui furent affectés dans cette région doivent se retrouver dans cet appelé qui ne manque ni de caractère, ni d'endurance, ni d'intelligence du reste. Mais Jean Lesage rappelle à plusieurs reprises que son diplôme d'ingénieur et sa culture ne lui ont guère été utiles ! Les intellectuels se fondaient dans la masse du commun des soldats, voire des illettrés.
Néanmoins, pour Jean Lesage, 50 ans après , le désir de raconter est plus fort que l'oubli. "Et puis, avec le temps, j'ai été pris d'une sorte de nostalgie. Alors, j'ai eu envie de raconter mes aventures. "
Désir de raconter ces années de jeunesse, qui ne furent pas si insouciantes, désir de transmettre aussi, l'écriture de Jean Lesage a la fraîcheur et la légitimité d'un témoin de cette période, désormais lointaine, ultime étape de la décolonisation.
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Ce livre, à la première personne, nous permet de suivre le périple d'un jeune homme envoyé faire la guerre en Algérie. Il y passera 18 mois et sera envoyé sur plusieurs bases pour y occuper différents postes. A travers son récit et surtout ses anecdotes, l'auteur a souhaité présenter la guerre d'Algérie, sous un autre angle, de l'intérieur. Par ses anecdotes, le ton se veut léger. Les illustrations qui émaillent sont récit permet de mieux visualiser les camps militaires, le désert qui les entouraient parfois, à perte de vue, et de mieux comprendre ce qu'a été la vie pour ces jeunes hommes. Leur vie a en effet été chamboulées du jour au lendemain. Ces jeunes se sont retrouvés catapultés dans un pays extrêmement différent, avec de fortes variations de températures qui ont parfois rendues la vie dans les camps militaires très pénibles. Ces soldats ont découvert une culture et une religion qui leur étaient inconnues jusqu'alors. Cette expérience les a transformé à jamais. L'auteur ne prend jamais parti, ne se place dans aucun camps, mais il permet par son récit à ceux qui ont vécu cette guerre de retrouver des lieux, des goûts et des souvenirs de ces moments là.
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Acheter le livre «La politique québécoise: élections, scandales et réformes - 1950-1990»:
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Les dix dernières années du règne de Maurice Duplessis et les trente qui suivent sa mort sont marquées par plusieurs réformes politiques importantes dont l'empreinte sur la société québécoise est toujours perceptible de nos jours (réforme de l'assurance-automobile, loi sur la protection et le zonage des terres agricoles, etc.).
Elles sont également marquées par plusieurs personnalités fortes qui joueront chacune, à leur manière, un rôle clé dans la Révolution tranquille et la lutte qui s'engage entre le Parti Québécois et le Parti libéral pour gagner le coeur des Québécois. Certaines sont toujours bien connues (Jean Lesage, Robert Bourassa, René Lévesque, etc.), d'autres, comme Georges-Émile Lapalme, gagneraient à l'être davantage.
L'historien et politologue Jean-Charles Panneton se propose donc de revenir sur ces quatre décennies cruciales de l'histoire du Québec en mettant au jour ses scandales qui ont fait le plus jaser, ses élections particulièrement significatives et les réformes majeures qui y sont mises en place.
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