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Hervé Le Corre (Autre)
EAN : 9782290393338
224 pages
J'ai lu (16/08/2023)
3.93/5   152 notes
Résumé :
" Le premier noyé de la saison, c'est un peu comme l'ouverture de la cabane à chichis, la première grosse pousse de cèpes ou la première gelée : ça rythme l'année. "

Un coin secret de champignons. Un tracteur en boîte de nuit. Une vierge phosphorescente. Un concert fantôme. Des chemins de sable qui serpentent entre les pins jusqu'à l'océan.
L'envie de partir et le besoin de rester...
Presqu'îles, ce sont des tranches de vie saisies au... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (60) Voir plus Ajouter une critique
3,93

sur 152 notes
Ce recueil de nouvelles a pour décor le Sud-Ouest, ce Sud-Ouest rural fier de son appartenance, qui cultive le rejet du Bordelais, déclinaison du parisien.

« le Parisien, c'est une sorte de bordelais; D'ailleurs parfois, c'est même un Bordelais. C'est juste qu'on dit que c'est un Parisien parce que c'est plus pratique et que ça permet de ne pas le confondre avec le Bordelais qui habite là toute l'année, même s'il est de Bordeaux »

Et il suffit d'un séjour ne serait-ce que quelques mois hors du terroir, pour être assimilé à ceux qui ne sont pas d'ici…

Cette communauté fluctuante s'ancre autour de traditions dont les origines ne sont même plus identifiables. Qui a commencé à surnommer ? Qui n'a pas un coin de forêt considéré comme personnel et non transmissible même sur son lit de mort ? Et les histoires de chasse !

La présence de la nature agrémente les textes, entre mer et forêt, menacées l'un et l'autre par l'évolution inéluctable.

Les textes sont courts et reliés entre eux par un fil rouge flottant, entre chauvinisme et liens profonds qui unissent les personnages. On découvre avec beaucoup de plaisir ces extraits de vie, qui même s'ils sont géolocalisés sans ambiguïté, pourraient se décliner à l'infini sur notre territoire, puzzle d'un nombre indéfini de microcosmes revendiqués.

Très agréable moment de lecture.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Yan Lespoux possède un incontestable talent de conteur. Même dans le format concentré des nouvelles il confirme cette affirmation.
Presqu'îles contient une trentaine de ces nouvelles qui nous décrivent le microcosme médocain.
Oh ! pas le Médoc que l'on s'imagine aux vignobles tirés à quatre épingles et aux châteaux photogéniques, non dans ces historiettes pas de bling-bling.
L'auteur nous parle de son terroir, des Landes de Médoc où dunes de sable et forêt de pins parent le bleu de l'océan atlantique.
Mais ne comptez pas trop sur Yan pour nous donner un portait complaisant de la population locale. Comme le dit la phrase d'accroche du Monde sur la couverture du livre : « une étude de caractères tendre et cruelle, admirablement maîtrisée ».
On passe facilement du rire aux larmes, il arrive, même, à nous faire sourire de drames comme ce passage sur le premier noyé de la saison : « le premier noyé de la saison, c'est un peu comme l'ouverture de la cabane à chichis, la première grosse pousse de cèpes ou la première gelée, ça annonce une nouvelle période, un changement de lumière le matin quand on se lève. Ça rythme l'année. Et puis ça nous rappelle que nous, pendant ce temps-là, on est vivants ».
Sur cette terre de transit estival, le local reste méfiant et goguenard contre toute personne extérieure à son clan. le vacancier, le charentais, le bordelais, l'arabe s'intègrent difficilement dans le paysage et tous sont critiqués et moqués, tout élément extérieur est jugé suspect. Surtout si l'importun empiète sur SON territoire à champignons.
J'ai apprécié cette lecture parfois amusante : le Surnom, Sécurité routière, le Premier noyé de la saison, parfois plus sombre : Carnet du jour, Rien ne va plus, ou encore émouvante et nostalgique : Une vie, le Couteau. J'aurais mis probablement la note de 4, si dans ce kaléidoscope de portraits il n'y avait pas eu les nouvelles qui ont trait à la chasse : Dépeçage, le Cerf qui lui font perdre une
demi-étoile, mais tous les goûts sont dans la nature cela ne correspond qu'à mon ressenti personnel on va tout de même pas rallumer la guéguerre chasseur / pas chasseur.
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Oser…

Oser prendre le risque de passer pour un Bordelais - ce qui semble t-il, sera toujours mieux que de passer pour un Parisien ou un Charentais ! – en avouant que je ne connais de ce pays de l'Océan, que ce que les estivants croqués par Yan Lespoux en perçoivent. C'est-à-dire rien, ou à peu près.

Et pourtant, comment se fait-il qu'à chacune de la trentaine de nouvelles de Presqu'îles, je me sois senti chez moi quand il me parlait de chez lui ? le talent probablement… Celui de réussir à transposer dans un univers pourtant étranger, tous ces petits marqueurs personnels et souvent universels, qui te font replonger direct dans ton passé, ta jeunesse, ton pays, ton identité.

Voilà, le mot est lâché. Malgré ses activités professionnelles, Lespoux n'est pas un auteur régionaliste comme j'ai pu le lire ailleurs, assez maladroitement : c'est un auteur identitaire et il rend à ce mot la noblesse qui lui sied, honteusement confisquée par tant d'autres. Des Parisiens sans doute…

« Il est là parce qu'il y est bien et pour rien d'autre » (Un jour parfait). « Il se dit que l'on n'est décidément jamais mieux ailleurs que chez soi » (Jamais mieux que chez soi). En peu de mots, simples, tout est dit. Naître, vivre et mourir chez soi. Partir parfois. Revenir toujours.

Mais là où Yan Lespoux excelle, c'est quand il parle des gens, des « vrais gens de la vraie vie ». Il n'écrit pas sur eux : il jette un regard affectueux et quasi-amoureux sur ceux qui pourraient être ton père avec qui tu as tant de mal à parler, ta grand-mère Madeleine (de Proust), ton voisin avec qui tu t'engueules jusqu'au prochain apéro, l'autre con de Roger qui fait chier tout le monde au bistrot (mais bon, le bistrot sans Roger, ça ne serait plus le bistrot) ou tes copains chasseurs avec qui tu n'es jamais brocouille de moments d'amitié partagés.

L'art de la nouvelle, Yan Lespoux l'a assurément : il soigne ses attaques, installe son cadre en quelques lignes, maîtrise habilement la concision et t'abandonne dans ses chutes, à la punchline qui tue ou au prolongement qu'il fait naître.

Une fois n'est pas coutume, je ne me suis pas jeté sur ces textes en lecteur affamé que je suis généralement. Je les ai distillés lentement durant un mois, au rythme d'un par jour et en parallèle d'autres lectures. Comme un roudoudou dont tu ne voudrais jamais qu'il finisse. Si je n'ai pas forcément retrouvé tous les cousinages américains convoqués par le Corre dans sa jolie préface, j'ai furieusement ressenti la filiation d'ambiance avec Maupassant, qui ne peut que faire sens pour Le Normand que je suis.

Les Français n'aiment pas les nouvelles paraît-il…
Les Français devraient lire Lespoux !
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Pour débuter l'année, les éditions Agullo ont décidé de varier leur catalogue en intégrant une nouvelle collection au format court où ils accueillent Yan Lespoux, un nouveau romancier qui inaugure cette collection en nous proposant avec Presqu'îles un recueil de nouvelles tournant autour d'une région du Médoc bien éloignée des châteaux prestigieux et des chais opulents entourés de vignobles plusieurs fois centenaires pour nous entrainer du côté d'une terre plutôt pauvre, composée de forêts de pins, de marécages et bordée de dunes se désagrégeant dans l'écume des vagues de l'océan. Pour ceux qui s'intéressent un tant soit peu à la littérature noire, Yan Lespoux n'a rien d'un inconnu puisqu'il anime avec Encore du Noir, un blog de référence dont les brillantes chroniques vous invitent à découvrir polars et romans noirs qu'il commente depuis plus de dix ans et dont certains articles sont publiés dans des revues telles que Marianne, Alibi et 813. Et lorsqu'il n'écrit pas, Yan Lespoux trouve le temps pour animer des rencontres d'auteurs dans des librairies ou des salons dédiés au genre ce qui fait que l'on ne s'étonnera pas de trouver au gré de la trentaine de nouvelles composant Presqu'îles toute une variation d'histoires aux nuances plus ou moins sombres dans lesquelles évoluent des individus qui façonnent ce territoire au gré de leurs péripéties insolites.


Dans ce coin du Médoc, même le Bordelais est un étranger qui doit fermer sa gueule. On ne parle même pas du Charentais. Quant aux parisiens on les croise parfois en lisière de forêt à la recherche de leur chien tout aussi paumé que leur maître. Dans ce coin du Médoc on garde jalousement secret ses coins à ceps et tout le monde semble affubler d'un surnom. Dans ce coin du Médoc on fait de drôles de rencontres la nuit lorsque l'on va pêcher clandestinement ou que l'on part en expédition pour piquer la marijuana d'un cultivateur. Gare aux coups de fusil. Sur les plages de ce coin du Médoc on contemple à marée basse l'épave du navire échoué qui vous a amené dans la région pour fuir la guerre civile en Espagne et on attend le premier noyé qui marque le début de la saison comme l'ouverture des cabanes à chichis. Dans ce coin du Médoc on désaile les canards et les mecs qui en veulent à vos économies. On règle les problèmes de cambriolage à sa manière. Gare aux crises cardiaques. Dans ce coin du Médoc on drague les filles, on va à un concert improbable des Pogues et on se balade dans la région en enjambeur. Dans ce coin du Médoc, on boit plus de Ricard que de pinard et on se raconte des histoires qui s'estompent dans la fumée du grill et le murmure sourd des hommes qui se rassemblent.


On le dira avec d'autant plus d'assurance et de fierté qu'il s'agit d'un ami, Presqu'îles est un formidable recueil de nouvelles qui célèbre la terre d'enfance d'un auteur possédant un indéniable talent de conteur qu'il restitue par le biais d'une écriture à la fois sobre et pudique. Avec plus d'une trentaine d'intrigues, Yan Lespoux nous invite donc à découvrir ce Médoc méconnu qu'il affectionne par le prisme d'une galerie de personnages hauts en couleur qui vous feront tantôt sourire, parfois frémir et souvent grincer des dents avec cette propension à la chute caustique qui caractérise bon nombre de ses récits. Immanquablement on retrouvera une forme de noirceur dans la plupart de ces nouvelles qui se manifeste plus particulièrement dans Moisson où l'on suit les péripéties de deux voleurs de plants de marijuana poursuivis par un cultivateur particulièrement psychotique ou dans Cambriolage avec un quincailler qui fait sa propre justice et surtout dans Sécurité Routière où deux autonomistes basques font preuve d'un excès de prudence qui se révélera particulièrement dramatique. Outre la noirceur, on appréciera le mordant d'une ironie grinçante qui saisit immanquablement le lecteur touché par la fine mécanique subtile de récits extrêmement concis et par l'atmosphère remarquable émanant d'un territoire à la saisissante beauté que Yan Lespoux sait dépeindre à la perfection à l'instar de cette introduction figurant dans Rencontre : "Les pins ont été éclaircis et la lumière du fin croissant de lune suffit à faire ressortir les deux lignes de sable blanc qui traversent les dunes en direction de l'océan dont on entend le grondement au loin." Mais outre la noirceur, outre les rires grinçants, il transparait également une certaine émotion que l'on perçoit dans Une Vie où l'on suit ce vieillard qui va sur la plage pour voir une dernière fois l'épave du navire échoué qui l'a conduit dans la région alors qu'il fuyait la guerre civile en Espagne. Et puis ce sont ces souvenirs d'enfance chargés d'émotion tels que Concert Fantôme évoquant ce groupe de copains qui vont voir un concert des Pogues se déroulant dans un patelin perdu de la région ou le Couteau avec un récit tout en pudeur où l'on perçoit, au lendemain du jour de l'an, l'affection entre un grand-père et son petit-fils s'apprêtant à quitter tout prochainement le monde de l'enfance et qui reste pour moi la plus belle des nouvelles du recueil.

Avec une magnifique préface d'Hervé le Corre, Presqu'îles nous invite donc à découvrir toute une mosaïque de personnages atypiques et attachants évoluant sur un territoire à la fois sauvage et mystérieux que Yan Lespoux décrit avec la saisissante beauté du mot juste qui touche parfois au sublime. Un romancier est né.


Yan Lespoux : Presqu'îles. Editions Agullo Court 2021.


A lire en écoutant : Dirty Old Town de The Pogues. Album : Rum Sodomy & Lash. 2006 Warner Music UK Ltd.
Lien : https://monromannoiretbiense..
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Ce que j'ai ressenti:

C'est presque -Ils nous vous îles-. C'est presque des instants d'Eux, de nous. C'est presque un étrange patchwork de la vie au Médoc. C'est presque de la beauté arrachée à ces terres, qu'ils seront heureux de pouvoir lire. Parce que c'est- Ils étaient en vie-, à ce moment-là, et que Yan Lespoux a capturé cela, dans des nouvelles plus ou moins courtes, plus ou moins violentes, plus ou moins presque-Ils et Elles-dans un coin perdu…Et c'est ce Presqu'îles, qui nous raconte leurs peines et leurs joies de vivre là, si près de l'océan et au coeur de la forêt…Presque invisibles, si on en n'avait pas laisser une trace écrite, et cela, ça en aurait été presque triste…Mais heureusement, il y en a qui prennent la plume pour mettre en lumière les troublantes solitudes de ces vies fantômes…Et c'est Presque fabuleux, ces morceaux rassemblés en un recueil…

"Et puis, ça nous rappelle que nous, pendant ce temps-là, on est vivants."

C'est autant de secrets, de chasses et de marées. C'est autant d'éclats, de premiers et de derniers. C'est autant de vies rythmées à des détails, des drames et des saisons. C'est autant de tristesses, de violences et de surnoms. Il transparaît, dans ces textes, un besoin très prégnant, d'exister. D'exister au sein d'une communauté, d'appartenir à une terre, de prendre racine coûte que coûte… Ils essaient, chacun à leurs façons, envers et contre tout, de faire partie de ce lieu très particulier, mais c'est d'autant plus difficile que se glisse partout, le rejet, les amalgames ou le mépris…Rien n'y fait. Comme presque à chaque fois, leurs tentatives sont vaines, parce qu'il ne faudrait pas voler aux « vrais » habitants, leurs coins aux champignons, pas leur prendre leurs parts d'océans, pas leur enlever leurs heures de gloire…C'est autant d'équilibres fragiles qui flottent sur l'humide mélancolie. Mais c'est ce qui en fait tout son charme aussi: le charme étonnant du Médoc, avec les humeurs fortes du climat océanique et de ceux qui s'y adaptent, par la force des choses…

"On imagine. On laisse courir son esprit, on forge des mensonges qui deviennent au moins l'espace de quelques instants des vérités."

J'ai aimé ce Médoc, la façon si particulière de nous le raconter, la manière fantastique de Yan Lespoux de mettre en relief, ces tranches de vies. D'en faire ressortir la lutte contre l'ennui et la violence, le silence et les médisances, le fade incommensurable et la beauté implacable. Et puis, d'y ajouter le feu, le froid et quelques vents, pour attiser toutes les passions…C'est intense. le Médoc ne me sera plus indifférent. Je l'ai aimé pour son authenticité. Rien n'est surfait. Il m'a captivé de bout en bout. C'était beau, simple, et à la fois terrible…C'était des petits bouts de la vie là-bas, et lire la vie, ça a toujours quelque chose de fascinant, parce que la mort n'est jamais trop loin. Elle se pointe toujours. Fatale…Il paraît même que, à l'heure où j'écris ces quelques mots pour que vous puissiez vous aussi vous laisser séduire par ces lieux, les yeux de ces gens, sont tournés vers l'océan…Et ils attendent…Presque, ils espèrent…De toute façon, c'est inévitable, ça commence toujours comme ça, la saison…Et moi, ça me fait de drôles de vagues sur le coeur…Presque trop court, et pour autant magique, je vous recommande vivement ce recueil.

"Puis ces pensées commencent à le fuir, elles traversent les bruyères qui encombrent son champ de vision, puis les roseaux, et glissent enfin sur la surface lisse de l'étang jusqu'à la boule de feu qui brûle sur l'autre rive. Il ferme les yeux."
Lien : https://fairystelphique.word..
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critiques presse (2)
SudOuestPresse
31 mai 2021
Dans son recueil d’une trentaine de textes courts, « Presqu’îles », paru aux éditions Agullo, Yan Lespoux invite à une découverte de son Médoc natal qui, sous sa plume, devient universel.
Lire la critique sur le site : SudOuestPresse
LeMonde
05 mars 2021
Dans « Presqu'îles », Yan Lespoux croque en 33 nouvelles une foule d?irréductibles amochés dans un paysage entre mare et mer.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
En 2009, l'annonce du changement de la numérotation des plaques d'immatriculation et le fait qu'il n'était plus obligé d'y faire figurer le numéro de département a suscité une certaine émotion par ici. Non pas que l'on tienne à garder le 33 - d'autant plus que dans ce cas le risque est grand de passer pour un Bordelais lorsqu'on va acheter du Ricard au Pays basque- mais parce que, alors, comment faire pour reconnaître les Charentais? Le problème a été réglé assez vite grâce à la forte propension au chauvinisme des Français qui ont désiré pouvoir conserver leur numéro de département. Il y a quand même eu des gens pour poser la question: "Comme on peut mettre le numéro de département qu'on veut, qui dit que les voitures immatriculées avec un numéro des Charentes sont vraiment à des Charentais?" Question toute rhétorique, en fait. Car qui voudrait se faire par pour un Charentais?

Le Charentais se situe quelque part entre le Bordelais et le Parisien. Et pas seulement d'un point de vue géographique. C'est dire s'il est apprécié.
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"T'as lu Sud Ouest?"
Quand on te demande ça, ici, ce n'est pas pour parler de l'état du monde, de la crise économique, ou même des derniers résultats sportif. Sauf si les Girondins jouaient. Là, à la rigueur, on peut avoir une hésitation. En l'occurence, on est mardi, et il n'y avait pas de match de foot la veille.
Alors il répond que oui, il a lu Sud Ouest.
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Le Parisien, c'est une sorte de Bordelais. D'ailleurs, parfois, c'est même un Bordelais. C'est juste que l'on dit que c'est un Parisien parce que c'est plus pratique et que ça permet de ne pas le confondre avec le Bordelais qui habite là toute l'année, même s'il est de Bordeaux.
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"Comme on peut mettre le numéro de département qu'on veut, qui dit que les voitures immatriculées avec un numéro des Charentes sont vraiment des Charentais ?"
Question toute réthorique, en fait. Car qui voudrait se faire passer pour un Charentais ?
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Le Charentais se situe quelque part entre le Bordelais et le Parisien. Et pas seulement d’un point de vue géographique. C’est dire s’il est apprécié. Si on supporte assez mal le Parisien et le Bordelais toute l’année, on tolère toutefois le Charentais de – en gros – janvier à novembre, c’est-à-dire, pour faire court, l’époque où il reste chez lui. Il arrive bien sûr que des Charentais viennent chez nous durant cette période. Pour voir de la famille, par exemple. Mais c’est assez rare, et les rapports demeurent distants mais cordiaux. Dans une certaine mesure. (…) Dans une discussion de bistrot, si un Charentais s’y arrête et engage la conversation (ils ne peuvent pas s’en empêcher), on lui demandera d’où il vient. Et quand il aura répondu, on lui dira que ça serait bien qu’il y retourne.
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