Il est là sur scène.
Pour nous, rien que pour nous.
On ferme les yeux, on est dans la salle, le projecteur crève l'obscurité et c'est parti.
Le rythme y est, on entend l'acteur.
Il raconte la vie de la Crevette, devenue au fil des grammes empilés, "le petit
gros". On dit qu'il en faut toujours un dans une histoire. Dans ce monologue autobiographique, toute l'histoire est pour lui.
Il raconte ses parents, sa jeunesse, la famille, l'école, un petit peu les filles, mais c'est compliqué, le poids et les régimes, un tout petit peu la politique.
Et puis aussi, surtout, la rencontre avec le théâtre qui a changé sa vie et la fierté d'être devenu un auteur.
J'ai reçu ce livre dans le cadre d'une masse critique et je remercie
Sylvain Levey, les éditions Théâtrales et Babelio de m'avoir emmenée au théâtre. J'en avais bien besoin à cette époque où les salles sont désertées. Que c'est agréable !
Sur le fond, je trouve que le texte manque de matière et de profondeur. Trop de chiffres rythment le récit: les kilos, les années, au détriment des émotions profondes du narrateur.
Emotions que j'ai ressenties dans la deuxième partie du livre. Celle-ci rassemble des photos, fort jolies d'ailleurs, de
Philippe Malone, commentées par
Sylvain Levey.
J'ai trouvé là ce qui m'a manqué pendant les premières pages. La présentation de ces petits riens qui ont construit l'auteur. Touchant.