Embrasser ou Embraser ?
Genres, sexualité, invisibilité, stéréotypes, violences, métamorphose, quels corps, quels récits embrassent et parfois embrasent la littérature de jeunesse ? Quels rôles jouent-ils dans la construction de soi ? En retour, à quel endroit la lecture est-elle affaire de corps ?
Avec les auteur·rice·s Manon Fargetton et Sylvain Levey (Gros, photographies Philippe Malone, Éditions Théâtrales).
Avec la participation de Sylvie Vassallo, directrice du SLPJ.
Animé par Antonella Francini.
Sylvain Levey/5
10 notes
Résumé :
Pas facile d'être une jeune fille de treize ans sous les regards moqueurs des garçons, dans le gris d'une ville. Pas facile d'assumer les départs en catastrophe pour que le père attrape un nouveau boulot. Surtout quand cet exil vous agite depuis la naissance : Alice est fille de réfugiés politiques. Mais pourquoi ne pas faire fi des tracas en pêchant les petits bonheurs là où ils sont, dans une amitié fugace ou un amour naissant ?
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Critiques, Analyses et Avis (3)
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Alice a treize ans et ne reste jamais longtemps au même endroit, juste le temps que son père trouve un travail de saisonnier puis ils repartent, elle, son père et sa mère. Elle n'a donc pas d'amis et est très solitaire. Ses parents sont réfugiés politiques chiliens.
Elle porte un regard très aiguisé et lucide sur le monde qui l'entoure et son quotidien. Elle souffre parfois de sa situation miséreuse et marginale mais jamais ne se plaint. Elle a une grande tendresse pour ses parents même si elle en voit clairement les défauts.
Elle se fait une amie et le lendemain sa famille repart plus loin. Elle tombe amoureuse et là aussi , il lui faut reprendre la route.
Ce texte est plein de tendresse et d'émotions diverses. S'y mêlent une partie en récit et des dialogues parfois répétitifs à la limite de l'absurde. J'aime beaucoup la fin... une belle note d'espoir.
Challenge Petits Plaisirs 2016
Elle porte un regard très aiguisé et lucide sur le monde qui l'entoure et son quotidien. Elle souffre parfois de sa situation miséreuse et marginale mais jamais ne se plaint. Elle a une grande tendresse pour ses parents même si elle en voit clairement les défauts.
Elle se fait une amie et le lendemain sa famille repart plus loin. Elle tombe amoureuse et là aussi , il lui faut reprendre la route.
Ce texte est plein de tendresse et d'émotions diverses. S'y mêlent une partie en récit et des dialogues parfois répétitifs à la limite de l'absurde. J'aime beaucoup la fin... une belle note d'espoir.
Challenge Petits Plaisirs 2016
Un ouvrage formidable qui permet d'allier le récit au théâtre. Un regard sur le monde réel qui nous entoure, un sujet dur, servis par une écriture poétique et rythmée. La vérité de l'histoire, c'est aussi la manière dont on nous la raconte : il y a du rire dans la tristesse et de la tendresse dans le quotidien.
Ce livre a été publié avec le concours du Centre National du Livre. Ce texte a été écrit dans le cadre d'un projet intitulé « Mon Alice en ville » imaginé et mis en oeuvre par Anne Courel et toute l'équipe de la Compagnie Ariane de Bourgoin-Jallieu.
Ce livre a été publié avec le concours du Centre National du Livre. Ce texte a été écrit dans le cadre d'un projet intitulé « Mon Alice en ville » imaginé et mis en oeuvre par Anne Courel et toute l'équipe de la Compagnie Ariane de Bourgoin-Jallieu.
J'aime cette histoire car c'est drole et triste. J'aime aussi car ça nous raconte la vie d'Alice qui est le personnage principal.Enfin c'est une pièce de theatre et qu'on peut joué les scène.
critiques presse (1)
Lecture jeune, n°126 - Un chemin. Dans le sens contraire du vent. Chemin de l’école qu’empruntait Alice sous les quolibets des garçons. Chemin d’ornières et de fuite qui menait toujours la fillette et ses parents vers un nouveau boulot de saisonnier, une nouvelle maison, une nouvelle école – ou pas d’école, parfois ! Chemin d’errance et de déracinement pour une famille exilée qui entassait tous ses trésors dans une vieille guimbarde bourrée à craquer. Chemin de rencontres fugaces qui transforment Alice en adolescente, mi-femme mi-lézard. Et dans la dernière scène, un chemin encore, celui de la ville, où marche Alice – devenue mère à son tour – en attendant le retour de ses enfants.
Une voix aussi. Celle d’Alice qui évoque le passé et ses parents, réfugiés politiques qui ont fui la dictature chilienne. Alors le récit d’Alice laisse entendre des fragments d’autrefois, d’autres voix : sempiternelles et vaines discussions parentales, bribes de poèmes ou de chansons en espagnol, rencontre amoureuse pudique et cocasse qui transforme le monologue en dialogue, le temps d’un baiser. La séduction de cette voix, c’est l’écriture subtile de Sylvain Levey, riche de promesses scénographiques et de clins d’oeil au cinéma, à l’humour de Godard, à la liberté de Wenders. Une invitation au voyage, émouvante et poétique.
Charlotte Plat
Lire la critique sur le site : LecturejeuneUne voix aussi. Celle d’Alice qui évoque le passé et ses parents, réfugiés politiques qui ont fui la dictature chilienne. Alors le récit d’Alice laisse entendre des fragments d’autrefois, d’autres voix : sempiternelles et vaines discussions parentales, bribes de poèmes ou de chansons en espagnol, rencontre amoureuse pudique et cocasse qui transforme le monologue en dialogue, le temps d’un baiser. La séduction de cette voix, c’est l’écriture subtile de Sylvain Levey, riche de promesses scénographiques et de clins d’oeil au cinéma, à l’humour de Godard, à la liberté de Wenders. Une invitation au voyage, émouvante et poétique.
Charlotte Plat
Citations et extraits (3)
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Je suis née réfugiée politique.
Je suis née avec un accent circonflexe sur ma tête.
J'ai grandi réfugiée politique.
J'ai grandi avec un accent circonflexe sur ma tête.
J'ai appris à penser réfugiée politique.
J'ai appris à marcher sur un trottoir qui n'était pas mon trottoir.
Avec une épée de Damoclès sur ma tête.
J'ai appris à penser, à écrire, à lire, à compter.
Dans un pays qui n'était pas mon pays.
Mes papiers
Comme mes amis
Comme mes maisons
Comme mes amours
N'étaient que provisoires.
Je m'appelle Alice. Alice pour le moment.
Parce qu'il fallait bien décider d'un prénom à notre arrivée ici.
Je suis née avec un accent circonflexe sur ma tête.
J'ai grandi réfugiée politique.
J'ai grandi avec un accent circonflexe sur ma tête.
J'ai appris à penser réfugiée politique.
J'ai appris à marcher sur un trottoir qui n'était pas mon trottoir.
Avec une épée de Damoclès sur ma tête.
J'ai appris à penser, à écrire, à lire, à compter.
Dans un pays qui n'était pas mon pays.
Mes papiers
Comme mes amis
Comme mes maisons
Comme mes amours
N'étaient que provisoires.
Je m'appelle Alice. Alice pour le moment.
Parce qu'il fallait bien décider d'un prénom à notre arrivée ici.
Pourtant mes parents m'aimaient, je n'en ai jamais douté.
Pas dans les mots. Pas dans les gestes. Leur amour se situait autre part. Autre part sans savoir où et sans que je puisse l'expliquer.
p.12
Pas dans les mots. Pas dans les gestes. Leur amour se situait autre part. Autre part sans savoir où et sans que je puisse l'expliquer.
p.12
C'est parce que les autres étaient comme ils étaient que j'étais comme j'étais.
p.13
p.13
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